Nous étions en dehors de Montréal, quelque part comme Laval, yark Laval! Il y avait mon mari, la belle-sœur et moi dans une maison que je n'ai jamais vu de ma vie. On a vu un avion voler très bas, puis on voit un avion décrocher et s'écraser dans la cour du voisin. Un autre avion s'écrase et encore un autre.
J'évite un débris en me penchant, je me relève en riant aux éclats, je me trouve donc bonne. Je vide une bibliothèque pour m'en servir comme bouclier et je dis aux autres de venir se cacher avec moi derrière un comptoir.
Ça explore, ça revole, ça crie, on entend des pleurs. Je tiens la main de mon mari, je souris à la belle-sœur et je dis que je ne vais pas prendre l'avion de sitôt.
Ça se calme, je propose de sortir et rentrer à Montréal, à pied s'il le faut. Nous marchons et nous marchons, parfois, il faut courir pour éviter de se prendre un avion sur la tête, mais le moral est bon. Je donne des coups de coudes à la belle-sœur, lui dit qu'on devrait voler une voiture pour se rendre chez nous, au point où on en est. Elle refuse et me dit que ça ira mieux en transport en commun. Transport en commun? C'est le chaos bâtard!
Black out
Je suis bizarre là, je tremble et je suis comme sous le choc. On est dans un genre de salle d'attente, allons fumer! Mais je ne fume plus, je la regarde fumer, je me dis que je pourrais peut-être prendre une puff, juste une. Mais non, ça décevrait mon mari et je me demande, lui, est-ce qu'il se retient de fumer pour ne pas me décevoir? Où est-il? Comment ça se fait qu'on ne soit pas ensemble? Il s'inquiète probablement autant pour moi que moi pour lui.
Je me dis que j'aimerais ça avoir un cellulaire, ça n'arrive pas souvent, mais aujourd'hui, j'aimerais ça avoir un cellulaire et qu'il en ait un pour qu'on se rejoigne. Je demande le cell à la belle-sœur, on ne sait jamais, peut-être les communications sont-elles rétablies, peut-être est-il à la maison, peut-être qu'il y a un Dieu et je vais pouvoir lui dire que je l'aime! Les yeux de la belle-sœur à ce moment-là, sa main sur mon épaule, elle semble tellement désolée. Elle me tend le téléphone.
Je fais le mauvais numéro et tombe sur la boîte vocale de ma mère. Je me fous de ma mère, de Ti-cul et du monde entier, je veux parler à mon mari! J'ai un rire nerveux.
-Ça s'peut pas! Heille, j'suis tellement énervée que j'oublie mon numéro, attends... Là, je m'en souviens!
Elle tend la main pour reprendre le téléphone et composer le numéro à ma place. Je refuse et tiens à faire le numéro moi-même. Elle caresse mes cheveux et retient ses larmes.
Là, j'aurais dû savoir que c'était un rêve, parce que quand j'ai regardé le téléphone à nouveau, les chiffres avaient changé de place et j'avais beaucoup beaucoup de mal à composer.
Je me suis réveillée comme le message du répondeur embarquait et j'ai compris en ouvrant les yeux, que dans la deuxième partie de mon rêve, mon mari était mort.
Et là, je m'ennuie de lui en sacrement, m'en vais passer la journée à penser à lui et lui faire quelque chose d'écœurant pour souper.
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