Est-ce que tu vas me réinviter chez toi

Quand on pourra sortir? 

Pour que je puisse 

Avoir mal au ventre 

Moi aussi 

Vas-tu manger mes seins encore

Mordiller un peu trop 

Pour que je crie? 

Vas-tu 

M'enculer impatiemment

Sur ton divan

Devant un tutoriel de jeu vidéo 

Pendant que je revise mon horaire de la semaine 

Promets-moi de me rassurer en chuchotant que

C'est bientôt fini

Tu es presque au complet dans mon

Petit trou. 

Ça serait nice que tu me remplisses de foutre

Avant la fin de la publicité 

Je n'irai plus jamais nulle part.
Tout est sec en moi désormais et je suis décalée
déformée par la douleur
Pour toujours


Me rendre là
où rien ni personne ne pourra plus me toucher
Me réfugier dans la mort et me reposer
Prendre des vacances de toute ces souffrances inutiles
Pourquoi tu ne m'achèves pas, tout simplement?
Toi ton kink
C'est le malheur.
Ça peut durer longtemps

Je sais pas pour qui tu te prends, mais tenter de me faire accroire que quelque chose est impossible... Veux-tu voir mon cv. Veux-tu la liste des adresses, le nom des compagnies des portes et des murs que j'ai défoncés. Veux-tu savoir tous les règlements, les lois, les normes que j'ai écrits ou fait modifier. Tu ne soupçonnes pas jusqu'où moi je peux aller quand je suis assez en tabarnak ou en amour. Veux-tu que je t'explique comment l'univers obéit quand on sait l'adresser. Non, tu veux pas. Tu as peur. Tu as fait des calculs et tu n'as pas la même tolérance au risque que moi.

J'étais là. Quand t'avais rien.
Que le goût de mourir.
Je te tenais la main, moi.
Je t'aurais tout donné. Tu m'as tout pris.
J'ai été utilisée.
J'étais juste un rebond.
Quelle conne je suis.
Quelle conne.

Si tu avais su que ça allait me briser pour toujours, tu aurais fait la même chose.

Tu as fait de moi ton petit sacrifice.

La vie peut continuer.

Tu es tellement une bonne personne.

Tout a l'air normal.

Encore là
couchée par terre
en train de brailler
à demander pourquoi
Comment ça se fait
Une fois de plus
Une erreur de formule
la même histoire dégouline
de mes cahiers
jusqu'à devenir vrai