J'ai toujours ma hache. Ça me sécurise. Elle est dans ma sacoche. Sous mon bureau. Elle ne me quitte pas. Ma hache me suit partout. Une belle grosse hache de bûcheron.
Tu ne le sais pas. Si tu savais... Mais tu ne sais pas. Comme tu ne sais pas ce que tu as fait pour m'amener là. Je t'ai tué. Pendant que toi, tu ne te doutais de rien. Tu continues de me parler avec ton grand sourire de cave.
Je prends ma hache, tu ne bronches pas, tu ne l'as pas vue. Je m'élance et te la plante dans la tête. Tu cris. Ton corps devient lourd. Trop lourd. Tu t'effondres devant moi. Je te souris. J'observe ta métamorphose. La vie qui te quitte. Comme ça, avec ma hache dans la tête, je t'aime.
Je tire sur ma hache de mes deux mains et te repousse avec mon pied pour la dégager. Le métal grince contre les os de ta boîte crânienne. Tu ne cris plus, c'est terminé. C'est là que je regrette. Si je te l'avais plantée dans la jambe, tu serais tombé et j'aurais pu continuer. Maintenant, quel intérêt j'aurais à te couper le bras? Tu ne souffres plus. Tu ne m'imploreras pas la voix coupée de sanglots, les larmes déferlants sur ton visage. Il est trop tard. Je t'ai tué trop vite. J'aurais dû prendre le temps, te regarder souffrir. Rire de toi. C'est ce que je ferai la prochaine fois. Je prendrai le temps.
C'était le 21 ème homicide perpétré par Cannelle sur le territoire de la CUM en 2009.
Et ça m'a fait du bien.
C'est donc toi la femme à la hache !
RépondreSupprimerChut. Tu connais pas un coin tranquille. Je dois me faire oublier quelques temps. ;)
RépondreSupprimervient dans ma cave tu vas voir il fait tout noir lol...
RépondreSupprimer@ Anonyme : Johnny, j't'ai reconnu.
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