Tu ne voulais pas ta femme, tu en voulais une autre. Je te l'ai donnée et tu as aimé. Je me suis offerte, tu t'es servi. Sans formule de politesse, sans préliminaires, sans avertissement. Tu m'as prise violemment, sans attendre le bon moment, sans demander, tu m'as prise. J'ai crié la surprise, la douleur, puis le plaisir. J'étais docile, obéissante. Je me suis cambrée et tordue pour t'échapper, échapper à la douleur, par réflexe car je ne le souhaitais pas réellement.
Ta brutalité a eu raison de moi, je me suis affalée sur le matelas, meurtrie, épuisée, ça t'a fait jouir. Longtemps, beaucoup.
Après, je me suis retournée sur le côté, tu étais doux, tes lèvres chaudes effleuraient mon dos. Je devais te cacher mes larmes, que tu aurais mal interprétées. Je me suis endormie, ta main sur mon sein.
J'ai un peu mal aux côtes, au ventre, je garde sur mes hanches l'impression bleuie de tes doigts, l'odeur de ton souffle humide sur ma nuque et ta morsure, sur mon épaule. Ce que tu m'as laissé, un peu de toi, s'écoule lentement sur mes cuisses. Tu me quittes. Tu me manques.
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