samedi 13 juin 2009

Au feu!

Je vais me raser les jambes, préparer des raffraichissements, convoquer ma clique. On s'en va frencher sur une couverture sur la rue Notre-Dame.

Les feux d'artifice quand on est né près du pont, ça a une signification particulière. Ces jours-là, notre quartier était assailli par les romantiques, les fuckés, les familles, les petits vieux. La rue Lafontaine se remplissait. Mon voisin transformait sa cour en stationnement payant. Avec mon frère et les petits voisins, les jours de feux d'artifice, on vendait nos cossins. C'était lucratif.

Vers 21 heures, on remballait notre inventaire et on essayait de trouver quelqu'un pour nous y amener. Il fallait que ce soit un adulte responsable et digne de confiance qui nous amènerait près du pont mais pas dessus. Papa nous interdisait d'aller sur le pont. D'un coup qu'un fou nous lance dans le fleuve. Il avait peur de pleins de chose insensées comme ça mon Papa obsessif compulsif. Je n'oublierai jamais la première fois où j'y suis allée seule avec ma gang à douze ans. J'avais amené Ti-cul, il avait deux ans. Je lui ai promis de le tuer s'il parlait.

Je découvrais le pont, sa structure, son micro-climat.

Après ça, on a réalisé que si on était capable de marcher ça, le samedi pour aller au feu, on était capable de se rendre à l'Île n'importe quand. Sans que personne ne le sache. Pas besoin de demander de l'argent aux parents pour le métro. C'était le début d'une belle aventure...

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