Picolo, c'était une superstar. Tu pouvais pas le rencontrer une fois dans ta vie pis ne pas t'en souvenir. Tu pouvais pas passer à côté de lui pis l'ignorer. Aujourd'hui tout le monde dit que ce sera pas pareil sur la rue Mont-Royal. Quelqu'un a fait une tite chapelle. Des bougies, des fleurs, des petits mots à côté d'un poteau. Sa dernière adresse.
J'ai fini par le savoir comment il est mort, c'est écrit sur Facebook. Il a choisi, c'est pas un accident. C'est là qu'il voulait aller, parce qu'on ne voulait de lui nulle part. Il commençait à faire froid.
Je partage ici un mot rédigé par un militant du comité logement du plateau Mont-Royal.
C’est avec une grande tristesse que les résidents du Plateau Mont-Royal ont appris la mort dans des circonstances tragiques de Picolo. Picolo adorait les gens et les gens le lui rendaient bien. Il y avait quelque chose de particulièrement émouvant à voir les gens venir prendre des nouvelles de lui, déposer fleurs et témoignages devant l’entrée du marché Métro ou il avait élu résidence. Plusieurs n’arrivent pas encore à s’imaginer que nous ne verrons plus sa silhouette familière sur la rue Mont-Royal.
Ce que Picolo redoutait le plus , et il nous l’avait confié, c’est de se retrouver de nouveau dans la rue à l’âge de 35 ans. Ce dont il avait besoin était des plus simple: un logement supervisé avec toutes les ressources nécessaires et ce aussi longtemps que nécessaire pour lui permettre de se remettre de 20 ans d’une vie indigne d’un être humain.
Picolo est mort victime d’une société anachronique qui refuse de reconnaître que tousont des droits du fait de leur humanité.
Nous ne t’oublierons jamais Picolo
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