dimanche 1 septembre 2013

Ma psy dit qu'il faut que je te quitte.

Ça me prend de même en coupant le céleri pour la sauce à spaghetti. Mes yeux se mettent à couler n'importe quand maintenant, je n'arrive plus à me cacher. Pendant que je travaille. Quand j'attends en file chez Arhoma. Quand je marche dans la nuit pour me calmer. Je revis tout ce que tu as pu me faire de dégueulasse. Je dis que c'est des allergies ou j'invente toujours une bonne excuse.

Je veux arrêter de pleurer. C'est ça que j'ai pensé en soufflant les bougies, en regardant les perséïdes, en cassant l'os de poulet. J'ai souhaité fort fort d'arrêter de pleurer, mais ça marche pas. Les voeux ne se réalisent pas.

Juste avant Noël. Je m'étais endormie inquiète. Tu ne répondais pas, je voulais juste être certaine que tout allait bien. Tu es rentré en pleine nuit. Tu t'es assis sur mon lit, ça m'a réveillée et je t'ai demandé pourquoi tu faisais ça. Pourquoi t'es pas allé te coucher dans ta chambre. T'étais saoul et tu voulais fourrer.

Tu m'a dit que ça faisait longtemps que t'avais pas eu du plaisir de même avec une fille qui a dix ans de moins que moi des esties de beaux petits totons durs et un beau p'tit cul. Fuck, ça faisait changement de moi. Elle dansait et elle était cool, de bonne humeur en plus alors que moi je suis tout le temps en train de chialer. Qu'elle était chaude. Tellement chaude, que là t'étais bandé dans mon lit à moi.  Et tu as fait tout ça au bar juste à côté pour que tout le monde sache que je suis rien qu'une guenille sur laquelle tu t'essuies la graine quand ça te tente.


Je pleurais doucement, j'étais même pas capable de t'en vouloir et je t'ai juste demandé pourquoi tu me fais ça. Pourquoi tu me réveilles pour me faire de la peine alors que je travaille demain et tu sais que c'est une journée importante.

Tu m'as violée et quand je te l'ai rappelé le lendemain, t'as dit que j'exagérais que j'aimais le sexe pis que je voulais pas vraiment que tu partes et en plus, on était encore marié. C'est pas ça un viol, d'après toi. T'étais même pas rough.

Tu sais mon amour, c'est ça, la violence.

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