lundi 20 août 2012

Si je m'ennuie trop, je m'inscrirai à un de tes cours...

Je le savais qu'après l'été ce serait plus pareil et tant mieux parce que j'étais presque en amour moi là. Toi, tu penses juste à tes étudiants, à tes cours. Tu n'as plus de temps. Ça adonne bien, moi non plus. Je t'ai dans la peau depuis que je t'ai rencontré. Je le savais que je me faisais du mal pour rien. Tu as beaucoup trop à perdre. C'était distrayant.

Samedi j'étais assise à côté de toi et on rigolait, je me suis imaginée que ta femme crevait. Je la trouve super sympathique ta femme. C'est pas personnel. Je pourrais la remplacer. Je te consolerais, je suis bonne là-dedans, tu sais. On s'installerait dans ta grande maison sur l'avenue Morgan. Dans deux ans on vivrait de ta pension. J'aurais un jardin et on mangerait du fromage sur la terrasse. Si ta femme crevait, je pourrais mettre encore ma main dans tes cheveux gris pendant que la tienne fouille sous ma jupe.

Je suis pas en amour, c'est juste ta façon de me parler. Une fille peut pas être insensible à ça.

Je le savais qu'après l'été ça serait fini pour toujours. Comme un contrat. On a fait le tour, non? C'est impossible et plus très amusant. Maintenant que je t'ai tout montré.

Je suis pas en amour, sauf que j'aimais ça comment tu voyais mon écriture. Et ton sourire quand je touche à quelque chose. Tes lunettes que tu enlèves pour me regarder et me dire quand ça fonctionne ou pas.

Je le savais que la fin s'en venait, j'allais partir sans te regarder, sans me retourner. C'est toi qui m'a appelée. Quoi tu t'en allais comme ça? Sans me dire bye. Oui comme ça. Sans rien ajouter. C'est une belle fin, tu trouves pas?


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