vendredi 17 août 2012

Chocolat

Je t'ai remarqué quand tu es arrivé. Ton look. Tu es venu me voir à la fin de la soirée, je sais pas à combien de filles tu as dit qu'elles avaient de beaux yeux ce soir. Je sais que mes yeux sont beaux anyway. Après t'as parlé de mes racines, là j'ai pensé, ok, c'est encore un autre pervers qui veut fourrer une squaw.

On nous a interrompu une ou deux fois. Tu as réussi à savoir mon nom.

-Cannelle, le calorifère chauffe même s'il est fermé.
-Bon, au pire, je sais pas, fermez le disjoncteur?
-Trop compliqué.
-Avez-vous essayé d'ouvrir le calorifère?
-Hein, l'ouvrir?
-Eh oui. S'il fonctionne à OFF, combien tu gages qu'il se ferme à ON? On est sur la Tario, utilise ton imagination, c'est pas le Mile-end icitte câlisse.

Qu'est-ce qu'on disait déjà? Rien, on ne disait rien parce qu'on n'a rien à se dire et c'est ce qui me tape sur les nerfs avec les gars qui me parlent de mes yeux quand j'ai pas le temps de penser à baiser.

Il n'en voulait pas de son gâteau parce qu'il en avait déjà mangé aujourd'hui. Il m'a donné son morceau, j'ai refusé tout ce qu'on m'a offert ce soir, mais le chocolat, je ne suis pas capable. C'était vraiment un gâteau monstrueux. Dans le sens de cochon. Quelque chose de bon.

Il était délicieux et tu as fini de le manger parce que je n'en voulais plus. C'est bizarre que j'aime autant partager ma nourriture avec du monde que je connais pas.

Tout le monde commençait à être paqueté. Moi, j'ai même pas pris un verre. Je suis rentrée et j'ai travaillé jusqu'à là, ça va faire dix-huit heures que je travaille. Je n'ai rien mangé depuis midi à part le gâteau au chocolat avec toi.

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