Chère Marjolaine,
Ce n'est absolument pas l'objectif d'un SIS de "sortir les gens de l'ENFER de la DROGUE"... d'abord je ne connais personne d'informé qui compare sérieusement la consommation de drogue à un enfer. La dépendance aux drogues peut-être, parfois, chez certains.
Une personne utilisatrice de drogues de façon occasionnelle et récréative peut très bien ressentir le besoin d'aller dans un SIS pour bien réussir son injection. Les SIS ne vont pas recevoir que des gens dépendants aux drogues et en perte d'autonomie, mais toutes sortes de consommateurs. Des gens vont se présenter au SIS pour apprendre à faire leur première injection. Es-tu en train de dire qu'on devrait leur refuser l'enseignement?
Les SIS offriront un endroit sécuritaire où les personnes utilisatrices de drogues injectables pourront consommer sans craindre d'être arrêtés et en étant assurés d'avoir de l'assistance en cas de surdose ou d'autres complications. Bien que les intervenants et infirmières pourront accompagner les personnes utilisatrices de drogues qui le désirent dans l'entreprise de démarches (qu'elles impliquent une désintoxication ou pas) visant à améliorer leurs conditions de vie. Il n'a jamais été question de poser un jugement moral sur la consommation. Si tu veux que les gens fréquentes les SIS, il faudra s'assurer qu'ils s'y sentent en sécurité. Rien n'est moins sûr quand on pose un jugement sur leur consommation.
Personne ne va sortir personne d'un enfer imaginaire. Il s'agit d'aider et soutenir les gens qui le souhaitent à adopter des comportements sécuritaires. Je te suggère de lire sur l'empowerment, car ton approche conservatrice de la situation pourrait causer des préjudices à ceux-là mêmes que tu prétends vouloir secourir. Je pensais que depuis le temps tu avais compris ça...
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