mercredi 10 avril 2013

Où sont nos patrons?

Quand les compagnies d'assurances font faillite, c'est là que tu comprends, que ça n'existe pas l'assurance.

C'est assez extraordinaire l'assurance-emploi. Nous payons collectivement pour un régime d'assurance injuste qui stresse et coupe les gens simplement parce qu'ils n'ont pas de répondeur. Payer pour se faire traiter comme de la marde, c'est pas ordinaire. Verser une cotisation au gouvernement pour qu'il vienne te harceler chez toi quand tu as besoin de prestation pour survivre, payer pour se faire couper. Payer pour se faire insulter. Payer pour se faire fourrer, payer pour se retrouver à travailler pour presque rien.

Les employeurs qui ne disent pas un maudit mot pendant qu'on accable leurs employés. L'idéal, c'est d'avoir deux ou trois emplois, comme ça quand on en perd un on n'est pas trop mal foutu et on n'a pas besoin d'assurance-emploi. Les employés veulent travailler.  C'est pas des vacances l'assurance-emploi, c'est épuisant, les rencontres pour te montrer à te trouver une job comme si t'étais un bébé, les dizaines de cv distribués, ton agent qui te dit de te déniaiser parce qu'il va te couper. Non, tu ne veux pas d'assurance-emploi. Tu veux travailler, travailler plus. L'idéal, c'est que plus personne ne fasse de demande d'assurance-emploi, comme ça le gouvernement va pouvoir continuer de piger dans la caisse qui déborde et sacrer ça dans le fonds consolidé comme un second impôt. Comme avant. Quand on était un pays en croissance.

Mais où sont les employeurs? Comment se fait-il qu'il n'y en ait pas un seul pour nous défendre et dire au gouvernement que si les employeurs versent 1.4 fois la cotisation des employés au régime d'assurance-emploi, ce n'est pas pour qu'on les traite ainsi?

Ces employeurs qui essaient de nous faire croire qu'on est important pour l'entreprise. En nous donnant une tasse et un porte-clé. Ceux qui nous engagent à contrat, parce que les emplois saisonniers, c'est pas rien qu'en Gaspésie. Desmarais. Péladeau. Laliberté. Rozon. Lassonde. Norampac. Orléans Express. La Québécoise. La ville de Montréal. Le stade Olympique. Bombardier. La CSDM. Le Canadian de Montréal.

Alain Simard, ça ne vous tente pas de supporter vos employés? Quand Harper vous a coupé deux million de subvention en 2010, vous avez demandé à vos employés d'acheter et de vendre des bracelets à 5$ pour financer votre festival. Aujourd'hui, ça serait la moindre des choses d'interpeller le gouvernement sur la question de l'assurance-emploi. Parce que des employés saisonniers vous en engagez en sacramouille.

Suffirait que vous soyez cinq ou six grands comme ça. Et des plus petits. Les PMEs, les organismes communautaires, réveillez-vous! Suspendez vos versements de cotisation d'assurance-emploi au gouvernement fédéral et signifiez-lui par lettre que vous refusez de cotiser à un régime qui appauvrit vos employés.

Vous ne le ferez pas, parce que c'est jetable un employé.

1 commentaire:

  1. Entendu de la bouche d'un chef d'entreprise: "Les employés, c'est de la crisse de marde"
    Entendu de la bouche d'une personne de ressources humaine: "Quand l'assurance emploi appelle, j'ai juste à dire que c'est l'employé qui est dans le tord pis il les aura pas ses prestations. C'est moi qui décide. Si je décide d'être chienne ils auront rien"
    Évidemment, ces personnes sont les premières à affirmer que je n'ai pas de morale...

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