mercredi 30 septembre 2009

Mon lutin est malade

Je pense que Calamité a mangé une patch. Elle a mauvaise mine, elle sue, elle ne tient pas debout et elle a changé de couleur. C'est impressionnant un lutin qui change de couleur. Elle est comme bleue. J'espère qu'elle ne va pas me crever dans les mains où est-ce que je vais me débarrasser de ça moi, un corps de lutin?

Je lui donne beaucoup d'eau, lui éponge le front, je l'installe dans ma chambre le jour. Je suis mieux avec les lutins qu'avec les humains. Un ti-cul malade, je lui dis de pas se plaindre et de pas m'écœurer avec ça. Je me retiens de ne pas la secouer un peu. J'ai pas le temps et j'ai pas le goût de m'occuper de quelqu'un de malade. Quand elle m'appelle pour de l'eau, elle me fait perdre des mailles. Je tricote pour occuper mes mains, j'ai jamais tricoté vite de même de ma putain de vie.

Je suis allée chez le médecin, pour qu'il me prescrive mes prochaines patch parce que ça coûte cher en maudit d'arrêter de fumer. Il en a profité pour me dire que j'allais mourir. Frette de même. Maigris ou crève. J'en ai perdu 50 y a deux ans, recommencer, c'est pas assez. Arrêter de fumer fait engraisser, agis maintenant! Qu'il m'a dit. Après il m'a parlé d'un proverbe de chez lui au Vietnam, une affaire de montagne, je sais pas trop. Faut que je me rende au top. Ça l'air que ma montagne à moi c'est la bouffe pis la cigarette. J'ai dit adieu aux bonbons et chocolats hier, j'ai un peu mal au cœur aujourd'hui.

M'en vas manger de la salade, pis de la soupe au chou, pis du pain complet.

M'en vas nager, m'entrainer dans le salon avec Josée Lavigueur, du cardio, du pilates, de la sueur, toutes des affaires que j'hais, mais avez-vous déjà eu peur de mourir vous? Ça motive en tabarnak.

Après, je vais aller magasiner, pis pas juste des souliers. M'en vas m'acheter du linge, du vrai, n'importe où. Je vais rentrer dans n'importe quel magasin pis n'importe quel linge va me faire, comme n'importe quelle fille. J'vas être la plus ordinaire, m'a me fondre dans la masse. Je verrai plus jamais le regard déçu d'un homme quand il se retourne parce que j'ai des talons hauts et qu'il s'imaginait une autre fille, moins grosse...

J'ai eu un flash, un éclaire de génie pendant que je pleurais dans la cabine d'essayage d'une boutique de petite grosse hier. Je vais aller travailler là-dessus au lieu de me plaindre et de vous ennuyer ici.

1 commentaire:

  1. Lâche pas Cannelle, on t'aime. J'ai hâte au jour ou tu écriras que tout cela est derrière :)

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