Je viens de me faire taguer, par La Bête puante. Le fantasme donc. Le mien. Je ne sais pas si je devrais vous confier ça, c'est intime.
Quand j'ai des pensées impures, ça m'empêche de dormir. Vivement dimanche que j'aille en parler avec Roger. Cependant, je ne peux pas parler à Roger de... Roger. Je pense que ça va me faire du bien de vous parler de tout ça, un peu comme une thérapie.
Il est arrivé dans la paroisse quand j'avais sept ans. Je me souviens comme si c'était hier, la première messe qu'il a célébrée. Il m'a donné la première communion, il a baptisé Ti-cul, Roger fait un peu partie de la famille. Comme le cousin qui provoque des spasmes vulvaires au party de Noël.
Il est grand, son regard noisette captive, il a le charisme des grands cardinaux. Roger fait tourner les têtes, je ne suis pas la seule sensible à ses charmes. Si sa voix divine ne vous remue pas les entrailles pendant l'homélie, j'ai pitié de vous. C'est clair que les petites vieilles se tâtent en rêvant au beau Roger, les petits vieux aussi.
Je pourrais en profiter quand il viendra bénir la dinde à l'Action de grâce, je pourrais l'attirer dans l'armoire à balais. Je lui dirais, faudrait que je vous parle, m'sieur le curé.
Sans perdre de temps, je lui arracherais son col romain, j'enlèverais mon alliance. Mes mains déferaient sa braguette, je le pousserais sur la chaise qui traîne là. Je lui sauterais dessus et l'écraserait sous mon poids. Non mon bébé, n'essaie pas de te sauver, tu vas te faire mal pour rien. Je me pencherais sur lui en me faisant aller et boxant sa petite gueule avec mes seins. Mélo ferait probablement irruption dans le placard à cet instant, je lui dirais d'aller quérir Sandra et de revenir m'aider à finir m'sieur l'curé.
Je vous laisse deviner comment tout ça se termine. J'ai trop honte, je m'en vais réciter un Rosaire.
Vous êtes tagués : Angélus, Mistigri et Kat.
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