Je partage ici un statut de Marylie (la mère de mes futures enfants), qui a des esties de bon nerfs pour assister à ça sans devenir folle et tout casser. Je t'envoie plein d'amour ma belle. Envoyez-y en donc vous autres aussi!
"Aujourd'hui au sénat il s'est passé quelque chose d'important.
Terri-Jean Bedford à été escortée à l'extérieur pour '' avoir manqué de respect à un sénateur'' .
Terri-Jean était la première témoin à ne pas sourire mielleusement aux
sénateurs, à ne pas entrer dans le jeu . Sa colère , ses remarques sont
vraies, remplies de la colère de devoir se battre dans un système qui la
criminalise, la ridiculise et l'oblige à rester gentille avec ses oppresseurs.
Quand elle s'écrit : Demande moi quelque chose de pertinent!
On le pense toutes...
Oh , combien de fois avons-vous répondu à des questions comme : En quoi la loi C-36 va affecter nos conditions de travail?
Combien de fois nous sommes nous défendues bec et ongles d'avoir le
droit de faire des choix! D'avoir le droit d'être femmes et prostituées,
de ne pas être des victimes!
Qui nous écoute?
À force de répéter ad nauseam les mêmes répliques nous finissons par être amères.
La violence psychologique que nous impose le discours abolitionniste ,
qui ne prends pas du tout en compte nos expériences et qui nie
complètement notre autodétermination fini par nous atteindre
profondément.
Comment peut-on accepter de vivre dans un pays
qui ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer les
conditions de travail des femmes?
Comment peut-on accepter qu'il y
ai des agresseurs? Des mauvais clients? Et qu'on ne donne pas tout les
outils nécessaires aux travailleuses pour envoyer ces personnes en
prison sans risquer leurs revenus, sans les précariser ou les soumettre à
une plus grande violence sociétaires, en disant clairement : NOUS
REFUSONS LA VIOLENCE !
Comment pouvons nous croire ne serait-ce qu'un quart de seconde que criminaliser les clients ne nuira pas aux travailleuses?
Aujourd'hui Terri-Jean s'est fâchée au Sénat , et je comprends sa colère.
Il est difficile de rester assise , tranquille, douce , souriante,
lorsque devant nous il y a des gens qui n'ont jamais été dans le travail
sexuel , mais qui nous disent en nous regardant dans les yeux que nous
ne pouvons pas prendre soin de nous-même, que nous ne sommes pas capable
de consentir , que nous ne savons pas ce qui est bon pour nous, mais
qu'eux le savent et vont le faire pour nous. "
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