mardi 30 septembre 2014


Ma peine est immense et je suis toute seule.
Pour toujours.

J'essaie fort.
De regarder autrement.
J'essaie fort.
D'arrêter de t'imaginer et de t'interpréter.
J'essaie fort.
De garder le contact avec le réel et d'arrêter de m'éparpiller.
J'essaie fort.
De me concentrer sur ce qu'il faut. Mettre mes énergies à la bonne place.
J'essaie fort.
De ne plus me faire d'idées sur toi, sur nous.
J'essaie fort.
De faire ce qu'il faut, de faire le bien, faire pour le mieux.
J'essaie fort.
De dire moins de conneries.
J'essaie fort.
De ne plus attendre.

Il me manque un morceau.
J'ai pas tout compris.
Comment me défaire de toi.

J'ai utilisé tous les mots pour parler de toi.
J'ai épuisé mes ressources pour résister et pas faire une folle de moi.
C'est trop tard.
Je sais pas ce qu'il va falloir que je fasse.
J'essaie fort.

Geneviève au carré Berri
Elle oublie tout le temps mon nom.
Elle me parlait de son voyage.
J'ai pensé à toi.
Puis je me suis dit non. Reste ici avec Geneviève.
Reste ici avec Mario qui te parle de la base
qu'il faut retourner à la rue.
Écouter la rue.
Reste ici avec Karine qui parle tout le temps du rhizome de Deleuze.
Reste ici à essayer de trouver 20k pour payer les employés dans une semaine.










Défi du jour : 20 pieds au dessus d’un lac sans fond




lundi 29 septembre 2014



Je me sens infectée.
Et j'ai honte.
Pendant les crises je peux juste prendre des antidouleurs et attendre.

Je te déteste.



Défi du jour : herpès mentale

On cherche un terrain

Ça va être une coopérative. Une maison écologique à l'extérieur de la ville. Avec un four solaire. Avec un jardin. Avec des poules peut-être. On veut se bâtir ça avec des déchets. Peut-être de la boue aussi. Ça va être comme un nid. Avec des plantes qui poussent sur les murs et tout ce que tu veux. Tout ce que tu veux.




Défi du jour : Route de terre

Les pommes




Défi du jour : Pop-up book

samedi 27 septembre 2014

Pour l'amour de l'art

-Ok pourquoi c'est féministe?
-Parce que c'est une femme qui se réapproprie son corps et se montre autrement.
-Autrement?
-Une femme qui ne fait pas ce qu'on attend d'elle, c'est féministe, c'est politique.
-N'importe quoi, c'est pas de l'art.
-Qu'est-ce que ça te fait de regarder ça toi?
-Je trouve ça laid, pas pertinent et stupide.
-Ça te fait quelque chose, non?
-Un oiseau mort aussi ça me fait quelque chose, pis c'est pas de l'art.
-Tu vois pas du tout où je veux en venir, donc?
-Tu ne vas jamais nulle part!
-Ça m'empêche pas de tourner en rond, ni de faire des détours. L'important c'est le chemin.
-Ça veut rien dire.
-Mais est-ce vraiment important? Que me faut-il ajouter encore.




Défi du jour : Ce(s) pied(s)

vendredi 26 septembre 2014

J'ai discuté avec mon collègue Jedi.
Il me trouve lucide et zen.
C'est tout nouveau.

Moi j'étais le genre à me rendre malheureuse
parce que mon village de Noël est pas parfait.
Parce qu'il faut un lac avec
un petit pont de bois
et des patineurs.
Sinon c'est pas Noël.



Défi du jour : Le pont (couvert ou pas)

jeudi 25 septembre 2014

Torture et masochisme # 19



Feuilleton en nomination pour aucun prix nulle part.

Tous les épisodes : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11, #12, #13, #14, #15, #16 , #17, #18

Cordage

Le salaud, avec un peu de chance, il se transforme en héros comme un papillon ou quelque chose comme ça. Si elle est déjà captive, il pourrait avoir envie de la libérer, faire l'amour pour vrai, avoir une vraie conversation. Comme sur la vidéo, mais elle n'y arrive pas. Son plan prend le bord. Elle n'arrive pas à s'attacher toute seule. Au moment de faire le nœud, celui de ses poignets, ça rate à chaque essai. Ses doigts trop petits.

Elle s'agenouille devant la porte. Il ouvre. Elle baisse la tête et lui tend la corde. Si elle pouvait parler, elle le supplierait de l'attacher. Elle a un petit string noir et des pasties. Il tire un peu sur un des pompons et se retient de l'arracher. Plus tard.

-Va me chercher mon journal.

Elle s'exécute. Reste à côté de lui à genoux, pendant qu'il lit. Elle ne peut pas s'empêcher de regarder la corde. Il la voit se languir.

-Ok, viens-t-en.

Il lui tord un peu le bras en l'attachant. Il serre trop. Son dos arqué la fait souffrir, si elle baisse la tête, elle s'étrangle. Il tire sur les pompons, il résiste. Il trouve ça laid et quétaine, mais terriblement excitant. Il la regarde un moment puis il l'abandonne.

Elle entend. La douche. Un appel. Quelque chose dans le frigo, une bière? Le temps passe, la télé, la douleur, la gorge sèche. Étourdissements, peur qu'il ne revienne pas. Juste à temps, il relâche un peu les liens. Retrouver la mobilité.

Il l'installe sur le lit,  l'attache à la tête et elle s'endort épuisée pendant qu'il se masturbe en la regardant.

#20


Défi du jour : Cordage

mercredi 24 septembre 2014

Ce matin Alice m'a demandé si je voulais écouter Bob Dylan.
Maintenant elle fait jouer les Rolling Stones.

Et puis Caro me demande si j'ai envie de faire des conserves.

Faut que j'arrête d'oublier que j'ai une vie magnifique.


mardi 23 septembre 2014

C'est pas aujourd'hui que je vais me mettre.

-Es-tu cochonne?
-Juste quand je fais confiance pis toi tu m'inspires pas pantoute.


-As-tu des gros sein?
-Non, juste des petits totons mous pis croches...


-Tu peux pas être ce que tu décris. Qu'est-ce qui est vrai, ma belle?
-Tout est absolument vrai et je ne suis pas ta belle.


-J'aimerais ça faire jouir une femme mariée rendue bougonneuse.
-Perds pas ton temps. Je jouis pus depuis 2007.


-Petite cochonne, aimes-tu ça dans tous les orifices?
-Pas tous les jours. Toi, aimes-tu ça? J'aimerais ça te défoncer le cul.









Défi du jour : La pierre c’est pas du marbre
Je pensais que tu m'écrirais hier ou aujourd'hui.

Moi je pense encore à toi tous les jours.
Je t'ai rencontré devant le parc Lafontaine. On a fait un petit peu de drogue.

Je m'en serais voulu de pas t'avoir demandé ton nom.

Si on se revoit je vais tomber en amour.

Si on se revoit pas je vais le regretter.

Si je te présente Amélie tu vas tomber en amour avec elle.

Si j'avais pas pris tes coordonnées je serais pas à deux doigts de faire une connerie.


Défi du jour : Le pour et le contre

lundi 22 septembre 2014

Cadeau d'une valeur inestimable

Tisane à la menthe bio, cultivée, séchée, mise en pot avec plein d'amour.

Merci Loulou.

dimanche 21 septembre 2014

La pluie
L'odeur du bacon et du café le matin.
Me réveiller et déjeuner avec lui
Préparer mon travail de mi-session
Recevoir un petit mot de toi
La tarte au citron d'Arhoma
Écrire
Avoir une conversation avec lui
Quand tu m'écris que je suis jolie
Quand je planifie qu'on se voit, même si ça marche jamais
Relire nos courriels
Avoir des nouvelles de toi
Lire ce que tu écris
Quand Reggie m'invite au resto
Rentrer en chantant dans les ruelles
Penser à toi sans pleurer
Avoir envie de faire l'amour très très ordinairement
Le faire




Défi du jour : Liste des petits bonheurs de tous les jours

samedi 20 septembre 2014

Chaque fois j'imagine ta peau.
Je carresse ton corps.
T'es toujours le client.
S'il me bardasse
je lui pardonne parce que je le prends pour toi.
S'il est gentil, je t'aime encore plus.
Tu prends sa place
et je m'imagine avec toi.


On a parlé d'organismes communautaires.
On a discuté féminisme et intersection.
C'est tellement toi.
Parfaitement toi.
Je sais que je serais mieux à Concordia.

Tu vois je t'ai pas menti.
Je suis un peu plus grosse.
Un peu plus enragée ou amère,
dépendant des jours,
mais surtout s'il fait soleil.


Ça ne sert plus à rien de m'écrire,
me parler ou même de penser à moi.
Arrête de me faire du mal.
Innocent.
Ne fais plus de détours
et je vais faire de mon mieux
pour ne pas me trouver
sur ton chemin.

J'ai pas dormi et suis allée à ma réunion.
Je pleure de fatigue.
Parce que t'aimer autant m'épuise.
Je suis vidée.
Tu n'en vaux pas la peine.

Je ne vois plus personne.
Et mes yeux coulent pendant que je branle les bonhommes.
Je suis comme avec toi, honnête, fragile.
Ça les fait bander quand je pleure
en leur racontant comment je t'aime.
Ils se voient tous en toi.
Tu n'as rien vu.







Défi du jour : Certificat cadeau pour un massage à 4 mains au Spa Le Paradis




vendredi 19 septembre 2014

Ben oui toi

"C'est parce que dans ce temps-là, avant l'invention de la photographie, les peintres photoshopaient les modèles."





Défi du jour : passe pas partout

jeudi 18 septembre 2014

L'humour d'un autiste de haut niveau

Plus tard quand tu vas être vieille et amère parce que t'as gâché ta vie avec moi, tu vas te rappeler que je te faisais des pâtes bio pis que c'est à cause de moi si t'es vieille.

T'es belle comme du bois franc. Moi j'aime ça le bois franc.

Jeannelle

À 10 jours de la retraite, Jeannelle a spécifié qu'elle allait faire du bénévolat. Elle s'en va pas se tourner les pouces certain. Après avoir donné sa vie, elle a droit à moins de 1500$ par mois. Elle est chanceuse parce que si elle en a besoin, elle pourra bénéficier de l'aide alimentaire du CAP St-Barnabé. L'organisme qu'elle a elle-même fondé.

Nous sommes nées au même endroit. Avons fréquenté les mêmes églises. Et avons été confrontées à la même réalité. Étudier c'est pour les riches.

Je disais à Jeannelle combien c'est déprimant et épeurant, quand on y pense.

Elle a dit assemblée publique le 16 octobre.

Toutes ces coupures. L'austérité. Nous revenons 30 ans en arrière.

Elle a dit 31 octobre manif.

Ce gouvernement aura appauvrit les femmes comme aucun autre avant lui en ce pays.

Elle a dit, marche des femmes en 2015.

C'est pas beau ce qui s'en vient.

Et puis on a parlé presque en même temps.
Je me suis payée le luxe de vivre ma vie selon mes valeurs.
J'agis localement. Un jour à la fois. Je suis du côté des gentils.

Finalement on est riches.

C'est juste que t'essayeras de pas crever de faim à 14 000 $ par année toi.





Défi du jour : Fallait être là

mercredi 17 septembre 2014

Sale Salaud

Sale
Sale
Salaud
Salaud
Espèce d'imbécile
Tu devais te tenir tranquille
Ne plus foutre ma vie à l'eau

Sale
Sale
Salaud

Salaud
Salaud
On mange dans les poubelles
Des économies d'bouts d'chandelles
Pis tu vas au casino

Sale
Sale
Salaud

Tu penses qu'en me volant des fleurs
Je vais oublier qu't'es rien qu'un sans coeur
Que t'agresses le monde à coup de brique
C'est ça moi je suis rien qu'une hystérique

Sale
Sale
Salaud
Salaud
Tu couches avec ta cousine
Tu couches avec toutes les voisines
Dans mon lit ça lève pas haut

Sale
Sale
Salaud

Salaud
Salaud
T'aimes ça foutre le bordel
M'emberlificoter dans la dentelle
Tu veux que j'te dise bravo?

Sale
Sale
Salaud


Défi du jour : Sur l’air de bumbo

Aujourd'hui sur mon bureau


C'est curieux parce que je suis partie la dernière hier. 
Et personne ne sait d'où ça vient.
Quelqu'un vient la nuit déposer des cadeaux pour moi.


Bye

Tu m'envoies ce texte et me dis que j'ai peut-être pas le temps de répondre à mes courriels ou de t'appeler, mais j'ai le temps d'écrire sur mon blog par exemple.

Heille. Sacrement de câlisse. Je suis pas retraitée, moi. J'ai pas plein de temps. Je suis pas devant l'écran à attendre impatiemment un nouveau courriel pour me désennuyer. J'ai 3 semaines de retard dans mes retours de courriels. Parce que y a pas juste toi qui m'écris dans une journée, imagine-toi donc. Tu gères combien de boîtes de courriel, toi?

Je voulais pas t'écrire n'importe quoi, n'importe comment. Peut-être que j'ai commencé à lire ton courriel, le téléphone a sonné pis j'ai jamais pu y revenir. Peut-être que je l'ai pas vu. Peut-être que j'ai pas la tête à ça. Peut-être que j'attends d'être dans le mood pour ça. Mais toi tu préférerais que je te réponde tout de suite. Tu t'en christ pas mal que ça me donne mal à la tête de chercher un moyen de te parler de moi sans me plaindre.

Si tu veux de mes nouvelles plus souvent t'as juste à travailler avec moi. Je t'ai jamais fait accroire que j'avais une vie privée. Ça sera pas trop compliqué et ça me fera pas de peine de te sortir de ma vie virtuelle.

Fallait pas me reprocher d'écrire. Faut jamais faire ça.

mardi 16 septembre 2014

M'asseoir sur sa face

Me semble que je suis due pour dater un bonhomme qui bande pus.

Un vieux cochon qui a pas peur d'avoir du poil dans bouche.


Sur la page du Sauna-Mixte 3333 Bélanger

Q : Je cherche le titre de la chanson qui joue tjrs au 3333, parle de vacance en francais, elle a jouer hier avant le tirage!!

R : Sous les sunlights des tropiques.


Ta nouvelle chanson préférée, bébé. De la belle musique de même, ça te donne le goût d'une bonne partouze. Ça te fait quelque chose de magique.
Moi j'essaie de vivre une vie normale avec mes chats. J'essaie de faire avec ce que j'ai. D'être heureuse. Quand tu te caches de moi juste parce que t'es enceinte. Que tu baisses les yeux pour me l'apprendre et que tu as l'air coupable. Tu veux pas me faire de peine. Ça fonctionne plus ou moins.

Tu veux pas me faire de peine. J'espère bien. J'avais compris. Je sais que toutes les filles enceintes ne le font pas pour me contrarier. T'as pas besoin de te justifier. C'est normal tomber enceinte. Avoir peur des sorcières stériles comme moi, je sais pas si c'est normal.

Comme si j'allais t'ouvrir l'utérus pour t'arracher le petit juste parce que le mien d'utérus est pourri.

Quand tu fais ça, tu nous prives du bonheur qu'on pourrait partager ensemble pendant ta grossesse. Tu m'enlèves le peu de joie qui me reste... avec les enfants des autres.





Défi du jour : Pleine l'une
C'est un Jedi qui a remplacé la petite. Aujourd'hui il m'a apporté un journal avec ma face dedans.

Je sais pas pourquoi j'aime ça quand on fait une faute dans mon nom. Ça me fait sourire pour vrai.

lundi 15 septembre 2014

Presque tous les jours j'ai des cadeaux. Aujourd'hui Caro m'a donné des boucles d'oreilles tellement belles! Fabriquées ici en plus. Et Julien a cuisiné son chili. Celui qu'on vend au Bobby Mcgee. Aujourd'hui il faisait soleil parce que la vie continue sans toi. Tout va bien. Tout va bien, j'écris un livre, j'aime ma job, je me peins un sourire et me teins les cheveux.

Aujourd'hui je suis entrée dans son bureau et il m'a dit qu'il fallait me rencontrer, je suis tellement géniale. C'est ce qu'on lui a dit. Elle est géniale, qu'ils disent. Pourquoi tu vois pas ça, toi?

Je me souviens quand Mémère est morte. La petite mise en scène qu'elle avait voulue au cimetière. Chacun son ballon dans les mains. Et le texte lu par ma tante. Ça disait : Mes enfants, vous allez mettre tout ce qui vous fait mal dans votre ballon et me l'envoyer. Donnez-moi toute votre peine, vos souffrances.

Aujourd'hui j'ai acheté un ballon pis je l'ai fait gonfler par la chinoise sur la Tario.

Tu m'as jamais aimée.





Défi du jour : Aussi magique qu’une double rainbow

dimanche 14 septembre 2014

Si tu m'as vue, fais semblant de rien

C'est comme la fois que j'ai pas couché avec Marc.

Sauf que là j'ai un peu couché avec Marc.

Ça s'est passé tellement vite. Le genre de niaiserie que tu lances comme ça à quatre heures du matin. Quand tu es en manque et que tu es accro comme moi. Quand il m'a texté qu'il était là, j'ai eu mal au coeur tellement ça m'énervait. Faut toujours que ce soit précipité, inattendu et stressant à mort avec lui. C'est juste quand je me suis assise dans le camion que j'ai appris qu'il était revenu pour un mois. Ben avoir su que j'avais un mois, j'aurais pris le temps de me laver, me maquiller, m'acheter une robe.

Je le sais que j'aurais dû faire attention, ce gars-là se trempe dans toutes les filles de la planète, mais fuck, ça devait faire deux semaines qu'on m'était pas venu dedans. Même pas de danger que je tombe enceinte. Il est venu à la même place que d'habitude. Dans mes fesses. C'est comme si on n'était pas capable de faire rien d'autre. Il saute sur mon cul tout de suite. À peine le temps de se faire la bise, se demander comment ça va. Un petit french et je le perds. Je ne vois plus ses yeux, il est déjà en train de m'enlever ma culotte avec ses dents. de me préparer avec ses doigts et sa langue.

J'aimerais ça être moins gênée et oser lui demander, tu sais... de le faire par devant. Le regarder dans ses beaux yeux pendant qu'il m'encule. Il est tellement doux ce gars-là. Il peut bien travailler avec les enfants.

Il est pas petit, mais il me fait pas mal. Même la couverture en polar sur le plancher de sa van sent bon. Le visage appuyé sur un dessin de calinours, le cul légèrement relevé, les jambes écartées et repliées comme une grenouille, je n'ai pas crié. Je n'ai pas crié du tout. On a respiré ensemble, on s'échangeait le souffle et on parlait pas beaucoup. Juste quand il me demandait si j'aimais ça. Il pouvait pas être plus proche, aller plus loin. Ça sentait vraiment le chauffé là-dedans. Je me frottais dessus et je le serrais pour le retenir en moi.

Il m'a déclenchée en disant, qu'il allait venir. Ça a monté lentement pendant que lui explosait et redescendait. Je lui ai demandé de rester encore un peu, de m'attendre une trentaine de secondes. Je le sentais rapetisser à l'intérieur de moi pendant que je jouissais. 

Tout ça dans le stationnement juste en arrière de la bâtisse. C'est pour ça que je t'appelais dans le fond, je pensais que toi aussi t'avais tout vu. Je voulais t'expliquer. Me disais que tu avais peut-être reconnu le camion, mais si t'étais pas au courant, tant mieux. Parles-en pas à personne, ok?





Défi du jour : C’est la que j’ai remarqué que mes voisins voyaient tout

samedi 13 septembre 2014

Les hommes

-Pis toi comment ça va?
-Bof, je perds trop de temps avec des hommes.
Je le sais pas pourquoi j'aime autant ça venir ici. Ça pue pis c'est sale. Mais justement, ça a quelque chose de sauvage. Avec la musique de la pluie, c'est pire. Le son humide de la grotte. Il reste si peu de toilettes publiques à Montréal.



Défi du jour : C’est écho, je t’ai entendu gémir

Barcelone

Je t'hallucine partout
À tous les coins de rues
aux quatre coins de la ville
Avec elle

Je me prépare un sourire
et des mots gentils pour vous
dire que vous êtes beaux
Mais mon coeur est mort

J'ai encore rêvé à toi

On se souriait au soleil et je te disais
Viens avec moi en Catalogne

Viens avec moi.


J'ai construit sans suivre de plan et je me retrouve pas mal fourrée.

C'est quoi les risques de tout faire foirer quand tu déconstruis sans savoir par où commencer?

Je sais bien qu'il est trop tard pour nous deux.

Mais j'ai besoin de revenir à la source pour comprendre.

Qu'est-ce qui ne fonctionne pas avec moi?




Défi du jour : Quand je me suis réveillé hier matin, j’étais devenu un/une …

jeudi 11 septembre 2014

On a parlé une partie de la nuit. Ça m'a fait du bien de parler de toi. Même si je sais jamais comment m'y prendre. J'ai essayé d'expliquer la tension. L'attirance qui nous pousse malgré nous, l'un vers l'autre. Comment on résiste à nos impulsions, sans jamais arriver à se détacher complètement, à passer à autre chose. La vacuité de nos récents échanges. Parce qu'on ne sait plus ce qu'on peut se dire. Pourquoi on ne met pas tout simplement fin à tout ça? Parce que c'est impossible. Rien n'est possible. On se suspend. Pour encore combien d'automnes?

Tu es mon projet de fin de certificat. Je vais encore écrire sur toi. Si j'ai une bonne note, ce sera un peu de ta faute... J'ai jamais eu de mauvaises notes.

Est-ce qu'un jour on se sera suffisamment rapprochés pour que je te fasse lire tout ce que tu m'as inspiré? Toutes les questions que tu me fais me poser sur moi-même. Sur tout le reste. Tout ce que je suis incapable de t'avouer. Et ce que tu ne me diras jamais.
4 heures par nuit, c'est pas assez christ d'épaisse.



Défi du jour : Si mon corps me parlait pour vrai



T'as vraiment gâché de quoi
J'ai le goût d'aller l'écrire
sur ton pare brise.

T'aurais l'air cave en estie là
hein?

mercredi 10 septembre 2014

Joanie qui lit la suite du cirque sur son cell et commente à mesure, elle va me faire mourir.

"Pis y a plus de barbes, moi j'aime ça les barbes!"


Aujourd'hui au Sénat

Je partage ici un statut de Marylie (la mère de mes futures enfants), qui a des esties de bon nerfs pour assister à ça sans devenir folle et tout casser. Je t'envoie plein d'amour ma belle. Envoyez-y en donc vous autres aussi!


"Aujourd'hui au sénat il s'est passé quelque chose d'important.
Terri-Jean Bedford à été escortée à l'extérieur pour '' avoir manqué de respect à un sénateur'' .
Terri-Jean était la première témoin à ne pas sourire mielleusement aux sénateurs, à ne pas entrer dans le jeu . Sa colère , ses remarques sont vraies, remplies de la colère de devoir se battre dans un système qui la criminalise, la ridiculise et l'oblige à rester gentille avec ses oppresseurs.

Quand elle s'écrit : Demande moi quelque chose de pertinent!
On le pense toutes...

Oh , combien de fois avons-vous répondu à des questions comme : En quoi la loi C-36 va affecter nos conditions de travail?
Combien de fois nous sommes nous défendues bec et ongles d'avoir le droit de faire des choix! D'avoir le droit d'être femmes et prostituées, de ne pas être des victimes!
Qui nous écoute?

À force de répéter ad nauseam les mêmes répliques nous finissons par être amères.
La violence psychologique que nous impose le discours abolitionniste , qui ne prends pas du tout en compte nos expériences et qui nie complètement notre autodétermination fini par nous atteindre profondément.

Comment peut-on accepter de vivre dans un pays qui ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer les conditions de travail des femmes?
Comment peut-on accepter qu'il y ai des agresseurs? Des mauvais clients? Et qu'on ne donne pas tout les outils nécessaires aux travailleuses pour envoyer ces personnes en prison sans risquer leurs revenus, sans les précariser ou les soumettre à une plus grande violence sociétaires, en disant clairement : NOUS REFUSONS LA VIOLENCE !

Comment pouvons nous croire ne serait-ce qu'un quart de seconde que criminaliser les clients ne nuira pas aux travailleuses?

Aujourd'hui Terri-Jean s'est fâchée au Sénat , et je comprends sa colère.
Il est difficile de rester assise , tranquille, douce , souriante, lorsque devant nous il y a des gens qui n'ont jamais été dans le travail sexuel , mais qui nous disent en nous regardant dans les yeux que nous ne pouvons pas prendre soin de nous-même, que nous ne sommes pas capable de consentir , que nous ne savons pas ce qui est bon pour nous, mais qu'eux le savent et vont le faire pour nous. "

Décembre 1993

Le billet de Patrick Lagacé m'a rappelé mon père.

C'était 10 jours avant Noël. Je revenais dîner à la maison. Ce jour-là mon frère ne dînait pas à la maison et le bébé était chez ma grand-mère. En traversant la rue avec Jane j'ai vu l'ambulance et j'ai fait une joke trash de violence conjugale impliquant le voisin. Chez moi j'apprenais à banaliser la violence faite aux femmes.

La porte était pas barrée c'était pas normal. Les ambulanciers et les policiers ils étaient chez moi. Ils m'empêchaient d'aller dans la chambre de mes parents. Serge est sorti de la cuisine.

-Ton père a eu un petit accident.
-Où il est je veux le voir. Qu'est-ce qu'il a?
-Il s'est coupé.
-Ok, c'est pas un accident. C'est pas un accident, hein, c'est ça? Y a essayé de se tuer?

Serge, comme à peu près tout le monde, me trouvait beaucoup trop intelligente, intuitive et articulée pour une fillette de onze ans. Je me contentais jamais de demi réponses et je savais toujours quand on me mentait. J'étais tellement fâchée tout à coup.

-POURQUOI IL A FAIT ÇA?!
-Écoute ton père est malade...
-Il a juste à se soigner!

Je suis partie chez ma grand-mère et là-bas, on m'a dit qu'il y avait un message pour moi dans tout ça. Mes parents ont besoin que je les soutienne. Les écouter plus, arrêter de répondre. Arrêter de faire des caprices. Tabarnak, j'ai onze ans! Pis je suis pas gâtée, j'ai même pas de manteau pour l'hiver. Je suis partie et j'avais nul part où aller. Je me souviens d'avoir eu peur quand il a commencé à faire noir sur la Tario. Il faisait froid et j'arrêtais pas de penser à Noël. Il voulait gâcher le Noël de tout le monde comme ça. J'avais peur dehors, mais j'étais tellement en colère. C'est clair que mon père avait fait ça pour moi. Il s'était coupé les veines à 11h15 pour que je le trouve à 11h40 en revenant de l'école. Il a fait ça pour me punir, pour me manipuler. Pour me convaincre d'être une bonne fille. Fuck. Fallait-tu que je sois un monstre. Tuer son père à onze ans. Moi je l'ai fait. Mais il est pas mort. Il a pas assez coupé et il a appelé Serge. Il lui a dit qu'il voulait pas que sa fille le trouve comme ça. Ce qui voulait dire exactement le contraire. Il voulait que je le retrouve comme ça. Moi, sa petite fille de onze ans. Je m'en sortais trop bien pour une fille. Le genre de détail qui tue un père misogyne.

Les professionnels appellent ça un appel à l'aide. Quand tu te tues, tu écrases ton entourage. Tu l'étouffes. Comme ça, peut-être qu'ils vont comprendre. Quand il vont te trouver mort, il vont comprendre. Le suicide est un geste d'une violence indescriptible. Pas de doutes. Tu voulais que ça fesse.

C'est la journée de prévention du suicide. Tout le monde parle aux suicidaires. Moi je m'intéresse à ceux qui restent. C'est pas de votre faute. Non pour vrai. C'est pas de notre faute. C'est pas notre problème. On peut pas toujours sauver tout le monde. La seule personne coupable est celle qui tient le couteau. Ils disent partout que tu peux faire quelque chose. Fuck them. T'as fait tout ce que tu pouvais. T'as le droit d'être fâché. C'est vrai que c'est dégueulasse. Se suicider ça sert aussi à passer sa douleur aux autres. Prends-la pas. Refuse. C'est pas de ta faute. T'aurais rien pu faire. C'est son choix. C'est pas de ta faute quand quelqu'un d'autre se tue. C'était peut-être un message pour toi. T'as le droit de manquer un appel. T'as le droit d'ignorer un message quand c'est juste pour te faire sentir cheap. Les suicidés ont toujours tort. Toi t'es ici, du côté de la vie. Laisse-le mourir.

T'es intelligent, tu comprends que je te dis pas de pas être à l'écoute et de pas soutenir ceux qui en ont besoin. T'as compris que je te parle de la culpabilité après l'acte. Si t'es pas intelligent, tu peux me contacter j'ai des références pour t'aider à t'en sortir.

Si t'en as besoin tu peux contacter les services d'aide aux proches des personnes suicidaires, juste ici.
Ou les services aux personnes endeuillées par le suicide, ici.


Donne-moi ton adresse

Décâlissée
Je suis décâlissée
Je pue de la gueule
Je pue de la noune
Mes cheveux sont pleins de noeuds
Mes lunettes sont sales

Pas grave

Maganée
Câlissement maganée
Les yeux gonflés et rougis
Les joues brûlées de larmes
Je me mouche dans mon chat
Je me vomis dans la bouche

J'avale

Désorganisée
Désorganisée en câlisse
Je me réveille sur le plancher
J'ai mis du sang partout
Les mains qui tremblent
Les veines fuyantes

Je ramasse
 
Fuck
T'étais pas obligé
de me faire de la peine
T'aurais pu passer ton tour

J'ai besoin de ton adresse
Prête-moi un peu de cash
pour t'oublier
100$, OK?

Jusqu'à jeudi



Défi du jour : C’est visqueux, je ne sais pas si j’aime ça

mardi 9 septembre 2014

Timing parfait

Trouvé ça aujourd'hui.
Merci Claire et André.
Qui que vous soyez.


Quelque chose d'inné

Tu sais j'ai pas fait exprès
de faire tomber mon crayon
et d'échapper un sein en me penchant




Défi du jour : C’est un peu gênant, mais j’ai ce talent la moi…

Ben non voyons, c'est des victimes

Moi c'est pas pour me vanter, mais Marylie pis moi, on s'aime. On cherche une façon éthique d'unir nos patrimoines génétiques pour en faire un(e) petit(e) dépravé(e). Si tu as des idées, contacte-nous.

Pis christ qu'est belle quand elle demande combien de travailleuses du sexe ont été consultées pour élaborer ce modèle ridicule.

"C'est exactement ça qu'il fallait que je fasse." - Ève Laflamme

C'est pas les clients qui font le plus de mal. C'est votre opinion. Votre jugement.


Fuck you

Me semble que c'est clair. Si j'écris Fuck you dans l'objet du message, as-tu besoin que je développe?

Ta dernière paye


Ça m'a jamais fait de peine d'effacer un nom.

Mais le tien.

Enregistrer les modifications.

Ça y est, tu n'existes plus ici.

lundi 8 septembre 2014

Chirurgie d'un jour



À l'hôpital tout le monde était gentil

Personne ne sait
Non, personne
Je ne suis pas capable d'en parler

Parler de moi, ça n'est plus possible
je suis morte

Quelque part entre
la cour d'école
pis chez nous
C'est un petit peu de ta faute, tout ça





Défi du jour :  En arrivant, y’avait un gros bouquet de fleurs sur la table

dimanche 7 septembre 2014

Ça fait seize ans que je lui demande de me dessiner

Évidemment, j'imaginais pas ça comme ça.



Mais finalement, je me trouve cute. Dans ses yeux.




Défi du jour : J’aurais aimé ca être plus grand(e), plus beau (belle) ou plus mince


Travailler à la maison

Avantage : Pouvoir rester en pyjama et prendre de la drogue.
Inconvénient : Réaliser qu'on lit le plan d'action Montréalais en itinérance alors qu'on a besoin de lire le Plan d’action interministériel en itinérance.

samedi 6 septembre 2014

Ici et maintenant

Sais-tu c'est quoi qui me tente ce soir?
Morphine + vin rouge + toi.

J'ai envie qu'on s'endorme sur ton divan
pendant que tu joues dans mes cheveux.

Raconte-moi ce qui se passe dans ta vie.

T'aimes-tu ça Martin Léon?


Te souviens-tu de quand c'était facile toi pis moi?
Quand on parlait de tout et de rien.
Quand on s'envoyait de la musique.
Je m'ennuie de toi.

C'est vrai que j'ai peut-être un peu exagéré.
C'est vrai que j'aurais pas dû rentrer chez toi quand t'étais au travail.
J'aurais jamais rien fait de mal.
Non, ça jamais.





Défi du jour : Non ça jamais

vendredi 5 septembre 2014

Je le sais pas quoi te dire parce que j'essaie d'arrêter de poser des questions, je suis certainement pas prête à entendre tes réponses. Je le sais pas quoi faire, j'ai peur. Je comprends rien. C'est pas ton problème à toi. T'as mieux à faire que m'expliquer la vie. Je mens pour ne pas avancer parce que je sais très bien où ça mène. Ça fait mal. La vérité.

Il y a des joueurs compulsifs, des drogués, des dépendants de toutes les sortes.

Je t'aime toi, parce que tu me rappelles à chaque instant de ma misérable vie, combien je suis nulle. Je t'aime pour que tu me fasses de la peine parce que je m'aime pas. Je me punis avec toi. T'es comme un hamburger, comme de la coke, comme du tabac. Tu me fais du mal. Et je suis accro à ma douleur. Pas accro à toi.
Quand j'avais 3 ans Yaelle m'a dit que Jésus et le Père-Noël n'existaient pas. Mon père était vraiment pas content. C'est dommage quand même parce que s'ils existaient, l'un où l'autre pourrait convaincre Harper de laisser les travailleuses et travailleurs du sexe tranquilles.

Un des article du bill c-36 prévoit de criminaliser l'entourage des travailleuses et travailleurs du sexe. Par exemple si je fume un joint avec une chum et qu'on va travailler après, celle qui a payé la drogue est criminelle. Avant il fallait prouver qu'on a administré la drogue à quelqu'un sans son consentement ou dans le but d'avoir une activité sexuelle sans son consentement. Maintenant, le simple fait de consommer avec, de fournir de la dope, une tite roche, une ligne, une puff de joint, t'es criminel. Ça fait rien qu'isoler les filles. Qui va vouloir rester ami avec toi maintenant? Faut vraiment être sans-coeur pour être en faveur de cet article du projet de loi. Une approche violente qui n'aide en rien les principales intéressées et ne fait que les stigmatiser davantage.




Défi du jour : Si je croise le père noel un soir

http://montreal.mediacoop.ca/audio/sex-worker-press-conference/31630

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2014/09/05/005-prostitution-groupes-sociaux-opposes-projet-loi-c36-danger-travailleuses-sexe.shtml

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2014/09/20140905-173337.html

http://tvanouvelles.ca/lcn/judiciaire/archives/2014/09/20140905-122924.html

http://montreal.ctvnews.ca/federal-bill-c-36-will-endanger-sex-trade-workers-says-group-1.1993386

http://www.cjad.com/cjad-news/2014/09/05/sex-workers-want-rebalanced-debate-on-prostitution-laws

http://www.ledevoir.com/politique/canada/417746/des-groupes-sociaux-s-opposent-au-projet-de-loi-sur-la-prostitution
Quand tu arrives à la conférence de presse, que tu t'assois devant le carton avec ton nom et que Viviane Namaste juste à côté de toi te dit merci d'être là, ça serait le bon moment pour arrêter de te sentir à ta place nulle part.

jeudi 4 septembre 2014

Gloire soit aux pères


Quand il a lu le cirque, il a dit des trucs tellement gentils que j'en tremblais. Et il m'a envoyé le sien.

J'ai fait comme tout le monde, je l'ai pas lu tout de suite, je l'ai pas vraiment commenté. Même si j'avais dit que je le ferais. Mais dès que je suis embarquée dedans... tabarnak!

Moi j'étais gênée en lui expliquant c'est quoi le cirque, et il m'a dit, tu vas voir moi aussi c'est assez...

Assez. C'est pas trop. Son livre, c'est une superbe histoire de cirque. Avec du sexe, de la religion pis du spectacle. C'est vulgaire pis ses dialogues sont écœurants. Mais le pire c'est son sens de l'humour. Je pensais qu'il y avait juste moi qui parlais de même. En le lisant j'arrêtais pas d'être surprise et bouleversée. Parce que moi pis lui, on se connaît pas vraiment vraiment. On se ressemble pas tant non plus. Il m'a donné un beau cadeau à ma première communion. Et quand il écrivait De la ruelle au boulevard chez ma grand-mère, en buvant de la blanche de Chambly, je l'observais. Corriger son manuscrit dans la cuisine. La pile de pages sur la table.

Lui et moi racontons la même histoire. Parce que c'est dans notre ADN, j'imagine. Il a grandi sur la rue St-Timothée et moi sur Champlain quarante-cinq ans plus tard. Famille déplacée avec le red light.

Gloire soit aux pères que ça s'appelle. Ça sort dans une semaine. Achète-le. Achète le mien aussi. Et compare.
Tu devrais pas lâcher l'école. C'est tout le reste que tu devrais lâcher.




Défi du jour : Lettre que j'aurais voulu m'écrire à mes 18 ans

mercredi 3 septembre 2014

Incarner l’opposition officielle

"Nous avons développé le concept d’opposition officielle locale après l’élection de 2012 ou nous sommes arrivés bons deuxièmes. Le PQ règne sans partage sur Hochelaga depuis 1970. Il n’y a jamais eu de force politique organisée qui, entre les élections, remette en question le travail de la députée dans le quartier. Nous avons voulu incarner cette opposition officielle entre 2012 et 2014 et j’estime que cela a relativement bien fonctionné. Nous avons réussi à critiquer publiquement la députée Carole Poirier sur les dossiers du transport en commun et des écoles contaminées. Cela a tellement bien fonctionné que, durant cette période, nous avons eu plus de couverture médiatique que la députée elle-même."





Faut pas que tu saches que je la déteste. Ça te ferait de la peine. Tu comprendrais pas. Tu comprends jamais rien, tu vois pas clair. Je la hais. Je la hais de tout ce que je suis. Je le ressens dans tout mon corps. À chaque battement de cœur. C'est injuste. Tu es injuste. Comment tu peux me faire ça? Si tu savais comment vous me dégoûtez, tu aurais peur.

J'ai envie de tuer son petit christ de chien pour le manger. Me faire un chapeau avec. Cacher la tête coupée dans son walk-in.

On va l'attendre dans la cuisine et j'ai hâte de l'entendre crier quand elle va te voir ligoté. Si je peux pas t'avoir, personne d'autre va t'avoir. Elle va te regarder souffrir. Quand je vais t'écorcher avec mon couteau. Quand je vais t'arracher les dents. Elle va pleurer en te voyant mordre le bâillon. C'est sûr que je vais pleurer aussi. C'est inévitable. Tu me fais pleurer depuis qu'on se connaît.  Je vais te percer la peau avec ma seringue vide. Un pointillé sur tes poignets, sur tes chevilles. Des petits trous. Un coup dans ton œil. 

Je vais mordre tes épaules au sang. Je vais t'arracher des morceaux de chair et les manger devant vous deux. Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi? C'est avec moi que tu devrais être. Tu  m'as aimée en premier. Tu peux pas choisir une autre fille après moi. Avec moi c'est pour la vie. T'avais pas le droit de me dire tout ça et de partir après. Tu savais qu'on avait jamais été gentil avec moi, tu savais ce que ça me ferait. 

J'ai pardonné à tous les autres. Toi, tu mérites de mourir. 

Tu te dégages de toute responsabilité, toi tu suis ton coeur, c'est pas de ta faute si pour ça tu piétines le mien, j'ai qu'à me tasser. J'ai qu'à comprendre. À accepter. La vie est comme ça, c'est pas ton problème. Je suis pas ton problème. ¸

Combien de vies comme la mienne brises-tu dans une année?


Défi du jour : jalousie

mardi 2 septembre 2014

Choisis une couleur pour nous deux

ROSE
Douceur sucrée

ROUGE
Passion douloureuse

BLEU
Qui coule de source

JAUNE
Aveuglant et déséquilibrant

VERT
Maladive obsession

GRIS
Triste et froid

BLANC
Pureté et perfection

NOIR
Malheureusement impossible




Défi du jour : lunettes trop roses ou trop noires

Le côté sombre de Montréal

Je m'ennuie de mon frère. J'écoute sa musique.

La vérité choque, so tu ne veux pas la savoir
Mais si tu l'ignores un jour tu vas te faire avoir
Et surtout ne pense pas que ça ne peut pas t'arriver

Moi pis ta vie heavy metal

10 ans. 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10! Je pense même que ça fait 11 ans.

Pis aujourd'hui comme ça, tu m'écris que ça fait 10 ans que tu penses à moi. Quelle genre de conne croirait ça? T'étais pas fâché? Une christ de chance que t'étais pas fâché pour bouder pendant dix ans et répéter partout que j'ai gâché ta vie avec elle.

Je te manque et ta vie heavy metal aussi. Ça c'est cute. Tu cherches un clown pour ton cirque, c'est ça? Qu'est-ce que tu veux, me niaiser, m'humilier, me faire mal? J'ai l'impression qu'on me tend un piège et si j'y vais, je vais le regretter.

Y a eu un déclic. De quoi qui t'as fait dire, ok, c'est aujourd'hui que je lui parle. Je veux savoir c'est quoi.

M'appeler ma belle, parler de mes beaux yeux. Fuck t'as trop besoin de chair, tu m'as toujours dit que j'tais laide que l'christ, t'as vraiment aucune dignité.

Pourquoi tous les gars que je connais depuis que je suis au monde veulent me fourrer gratis quand ça va mal ou que c'est fini avec leur blonde? Parce que c'est sûr que c'est safe avec moi. On se masturbe, mais on tombe pas en amour avec moi. C'est ça?

Je t'aiderais bien, mais selon les dernières recommandations de mon médecin, c'est de moi qu'il faut prendre soin. Sur l'ordonnance, c'est écrit d'arrêter de me faire vampiriser. Si t'as rien pour moi, tu devrais partir.

T'as vraiment pas choisi le bon moment pour réapparaître. Mais peut-être que c'est ça que tu voulais. Que je tremble et que je pleure parce que tu me fais peur.




lundi 1 septembre 2014

La moitié du monde pense que je suis tout le temps enragée. L'autre moitié pense que je me fâche jamais. Y a ceux qui me trouvent vraiment trop conne et les autres qui disent que je suis vraiment intelligente.

Moi, je ne me reconnais jamais dans l'image de moi-même que me renvoient les autres.


Défi du jour : Miroir déformant

Mordette

Comme dans "Chérie, me ferais-tu une mordette?"

Si tu veux pratiquer une mordette, tu dois commencer par oublier tout ce que tu as appris parce que ça implique l'utilisation de tes dents.

C'est une fellation accompagnée de petites morsures inoffensives. C'est pas comme une fille qui sait pas faire. C'est un art.

La technique dentelée. Il faut fermer juste assez la mâchoire pour qu'il sente légèrement les dents sur sa verge quand tu te retires et ouvrir juste assez pour ne pas l'accrocher du tout en l'engloutissant.

Le crocodile. On ouvre très grand pour faire entrer le serpent au complet et on referme. Pas trop fort. Ce qu'il faut faire c'est ouvrir et fermer en mordant toujours avec la même intensité. Dans un geste sec et inattendu. Remarquez l'appréhension chez monsieur.

Le castor. Il s'agit de mordre la branche sur le côté. La gruger délicatement.

Le croque couille. Mordre doucement une ou deux couilles, les lécher et les sucer en même temps.

La lime. Bouche ouverte, mâchoir complètement fermée. On fait glisser la face des dents (elles doivent être mouillées. De la salive fait l'affaire, mais avec de l'huile c'est fantastique.) sur la barre.

Le tire-bouchon. Serrer juste sous le gland et faire aller la tête de droite à gauche comme pour visser-dévisser.



Défi du jour : Invente un mot... définis le.



Why should I trust anyone

J'aime les chansons d'Alain Simard, toutes ses chansons. Les siennes. Celles qu'il a écrites pour Mitsou ou Nancy Dumais ou Marianne. Mais je pense que je préfère celle-là. Personne écrivait des chansons comme ça en français dans ce temps-là.