mardi 15 avril 2014

Je suis allée te voir juste avant que tu partes. Tu m'avais attendu toute la nuit, mais je suis venue le matin. Tu as commencé à m'embrasser et je t'ai dit que tu devrais te dépêcher, si tu voulais qu'on aille déjeuner avant que je reparte et que tu ailles prendre l'avion. Ça t'a un peu dérangé que je te presse, mais tu t'es levé t'es allé chercher un condom pendant que j'enlevais mes petites culottes. Ça faisait mon affaire de garder ma robe, j'étais comme gênée, parce que ça faisait des semaines qu'on n'avait pas couché ensemble. J'ai écarté les jambes un peu et tu es entré. Comme chaque fois où on l'a fait, je me suis sentie coupable de la trouver trop petite. On a pas réussi à m'enlever ma brassière, à faire sortir mes seins, ma robe était trop serrée, tu les a mangés et mordus par dessus le tissu. Quand tu es devenu mou tu as fait semblant de venir, parce que tu es orgueilleux. Si t'avais su comme je déteste ça, tu m'aurais peut-être pas menti sur quelque chose d'aussi ridicule.

On est allé manger sur Mont-Royal et je faisais exprès pour dire que je déteste ton quartier à toutes les vingts secondes. 

Et parce que tu partais, tu étais beaucoup trop gentil et émotif. Tu me demandais si j'aimerais un souper aux chandelles avec ma musique préférée et j'ai dit que t'étais un christ de téteux fini. T'as dit que j'étais pas gentille, mais quand j'étais gentille avec toi, tu t'imaginais bien trop de choses.

Tu as dit que tu voudrais m'emmener avec toi, que la prochaine fois faudrait qu'on parte ensemble. Tu as dit qu'en revenant tu m'amènerais au chalet de tes parents, qu'on se baignerait nus dans le lac. Tu as dit que je te donnerais sûrement une chance si je te voyais plus souvent le matin, pas soûl, ni fatigué de la job et si on voyageait ensemble. Si on voyageait ensemble. Tu paierais, ça te dérangerait pas. Mais non. Tu n'as jamais eu aucune chance, si je t'ai laissé me toucher c'était justement parce que rien d'autre n'était possible.

Tu aurais pu dire ou faire n'importe quoi, je savais que ça changerait rien. Que je serais toujours un peu rebutée par toi. Et je t'ai jamais rappelé, sauf une fois, je t'ai écrit pour te dire que j'irais peut-être chez toi un soir et je ne suis pas venue et je ne t'ai pas prévenu et ne t'ai jamais reparlé. Je comprends donc pas très bien pourquoi j'ai tant envie de te voir pour fourrer cet après-midi. C'est le printemps, faut croire, j'ai la noune qui chauffe.

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