J'ai parlé de toi avec lui. Fallait bien que je le fasse, tu me connais. Je lui ai dit, j'pense que Mathieu veut coucher avec moi. Il était pas surpris. Il t'a jamais aimé. Pis je lui ai demandé, j'peux-tu coucher avec Mathieu? Il avait l'air agacé, il a peur que tu fasses des niaiseries, parce que t'es immature. Il a dit que c'est pas une bonne idée. Et il m'a demandé ce que moi j'en pensais. Là je lui ai dit que je pensais que c'était pas une bonne idée moi aussi, mais que ça me tentait en christ par exemple. Il m'a dit de faire ce que je veux. Qu'il ne me dira pas de pas le faire.
Ce serait plus facile de déterminer ce que je veux si j'avais pas aussi peur de me planter avec toi. Si je savais ce que tu veux pour vrai, pas juste parce que c'est facile. C'est facile avec moi. Fait quinze ans qu'on se connaît. Plein d'étapes que tu sautes. En plus je suis drôle. Et gentille aussi, à ce qu'il paraît. Peut-être trop. T'es comme en train de tomber semi-amoureux, t'essayes de m'entraîner. J'aime pas ça, lui non plus, mais pour d'autres raisons. Moi, je pense qu'après tu vas avoir honte. Honte de toi, de moi, de nous. Parce que la réalité c'est que tu es perdu et avec moi t'as l'impression de te retrouver, mais c'est rien qu'une impression, c'est temporaire. Après quelques semaines pseudo-romantiques avec moi l'effet antidépresseur se dissipe, je redeviens une grenouille, tu te trouves une princesse. Et à Noël y a un malaise.
Peut-être que je devrais pas penser à tout ça. Pas penser à demain. Juste être avec toi. Baiser.
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