Juste après t'avoir coupé le pied, juste après que tu sois tombé, j'ai brisé tes dents avec le revers de ma hache. Je les ai senties briser, le sang gouttait sur tes lèvres. Des larmes sur tes joues. Tu paniquais et hoquetais en serrant ton moignon dans tes mains.
-Allez fais-moi un beau sourire. T'ai-je demandé.
Tu l'as fait, j'ignore pourquoi, mais tu l'as fait. Peut-être pour que je t'épargne. L'absurdité de ce sourire édenté et ensanglanté restera à jamais gravé dans ma mémoire. Mais je termine toujours le travail, je suis comme ça. Je fais ce que j'ai à faire.
Quand j'ai coupé ton second pied, tu t'es laissé tomber sur le dos les bras en croix. Il y a ceux qui soutiennent mon regard jusqu'à la fin, il y a ceux qui ferment les yeux. Je préfère ceux du premier camp. J'aime voir la pupille changer au moment où vous voyez la mort.
Quand j'ai planté ma hache de toutes mes forces dans ton ventre, tu t'es redressé, la bouche et les yeux grands comme ceux des poissons auxquels on tranche la tête. C'est à ce moment que j'ai décidé de garder tes yeux.
Je cherchais mon couteau pendant que tu rendais l'âme. J'étais excitée comme quand je m'achète de la coke. J'avais hâte de t'arracher tes grands yeux bleus. Je les ai encore.
Je ne sais pas grand chose de toi, mais sache que je ne garde pas les yeux de chaque personne que je tue. Tu es unique.
Je crois que c'est le seul moment de ma vie ou j'au lu un texte et que j'ai souhaité ne pas être unique!!!
RépondreSupprimertrop bon!