mercredi 26 novembre 2014

Ça a commencé en 2011. Fallait une femme parce que c'est comme ça, la parité. J'ai été cette femme-là. Aujourd'hui on m'a téléphonée pour me demander si j'étais libre en fin de semaine. Il manque une femme. Nous autres on est de même, on veut des délégations paritaires.

Quand je lis qu'une femme n'aimerait pas savoir qu'on l'engage à cause des quotas. J'aimerais ça qu'on l'éduque.

Parce que je suis pas moins compétente qu'un homme, juste moins bruyante, moins populaire. Moins sollicitée.

J'ai pas honte d'être recrutée à cause des quotas. J'ai honte qu'on ait besoin de quotas pour que j'ose faire de la politique ailleurs que dans ma cuisine. J'ai honte qu'il n'y ait qu'un seul parti au Canada où la parité n'est pas qu'une farce quelque part dans un paragraphe au milieu du programme. J'ai honte de ces gens que je connais, ces gens que j'aime et j'admire qui considèrent plus important de rechercher la compétence que d'atteindre la parité. Comme si l'un empêchait l'autre alors que c'est plutôt le contraire. Qui est assez cave pour affirmer qu'un univers moins diversifié n'est pas automatiquement moins productif, moins compétent?

Les quotas, c'est s'obliger à chercher une femme au lieu d'appeler un de ses chums. Je comprends que ça dérange, mais ça a vraiment l'air con d'essayer de nous faire accroire qu'il y a moins de femmes compétentes que d'hommes compétents. Si on veut des femmes compétentes, si on en fait une priorité, on va les trouver. Et il n'y a pas de raison pour ne pas le faire.

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