dimanche 31 mai 2015

Quand tu dis que la porn t'excite pas, tu penses-tu vraiment que quelqu'un va te croire? Dis plutôt que ce qui t'excite dans la porn, te dérange. Sois honnête.
J'ai passé une belle fin de semaine.
Loin de toi.
J'ai rencontré quelque'un de spécial aujourd'hui. Et je sais pas pourquoi ça m'a fait penser à toi. J'ai eu un souvenir de ton odeur. Me suis sentie bien. J'ai eu envie de te texter, mais ça servirait à rien. Ce qui me tente, tu voudras jamais. J'aimerais ça faire tes cheveux. J'aimerais ça te maquiller. Avec ta barbe, ça ferait beau, moi je trouve. Je mettrais du gris pour faire ressortir le bleu de tes yeux. Du noir sous l'oeil. Je te ferais tes twiggys. Je suis super bonne là-dedans. Peut-être que je les ferais un peu exagérés, genre orange mécanique. Je te ferais porter mes boucles d'oreilles. Je te mettrais du rouge à lèvres rouge vif. Je te trouverais beau. J'ai envie de t'embrasser comme ça. De frencher sur un divan avec toi maquillé. Je te déshabillerais et te ferais une longe pipe. Tu ne porterais que mes boucles d'oreilles et mon maquillage. Tu viendrais dans ma bouche.

vendredi 29 mai 2015

Je suis full belle.
Tu devrais voir ça.

Oniisama e

Ça parle de fraternité, de sororité. De la jalousie et de l'envie entre les enfants de parents divorcés. Ça parle de Nanako qui entretient une correspondance à sens unique avec un enseignant. Il ne lui répond pas.

Mon frère.
Tout comme Tomoko dit,
Tu n'es ni mon copain, ni mon vrai frère.
Mais ce jour-là dans la première neige...
J'ai réalisé que j'ai besoin de toi dans ma vie.
À l'époque tu étais un professeur à temps partiel en école privée,
et nous as enseigné pendant 4 semaines complètes.
Ce jour-là... C'était ton dernier cours.
Ce n'était pas de l'amour, non, définitivement pas.
Pas de l'amour.
C'est juste que, pendant le dernier cours,
le moment où j'ai cru que nous ne nous reverrions plus,
j'ai juste décidé que je ne pouvais pas te laisser partir.
Je voulais qu'on soit différents de toutes ces personnes qui se croisent
chaque jour dans la rue.

Nanako cuisine pour les gens qu'elle aime. Elle est préoccupé par le mensonge. Et elle constate que peu importe à qui l'on ment les sentiments ne peuvent être arrêtés.

Pour entrer dans la sororité on lui demande ses écrivains favoris : St-Exupéry et Lucy Maud Montgomery... mais pour ne pas avoir l'air gamine elle s'exclame SADE. Elle quitte l'enfance. Elle perd son innocence. Elle se demande constemment si elle est capable de tout le mal dont elle est témoin. Les sentiments qui se confondent.

Elle tombe sur lui en sortant de la librairie. Comment peut-elle se sentir si près de lui, lui faire toutes ces confidences et ne pas être heureuse de le voir?

Ma chérie la poupée m'a gifflée. Rei, qu'on appelle La dame St-Juste nomme Nanako, ma chérie la poupée (parce qu'elle ressemble à sa poupée), vit seule dans une pièce remplie de miroirs et s'habille comme un homme. Elle est dessinée comme Lady Oscar et sa voix lui ressemble.

C'est quand même bizarre que les filles ne parlent jamais des garçons.

Le viol a lieu à l'épisode #18 alors qu'elle insiste pour fumer comme Rei. Rei lui cache les yeux, lui enfonce la cigarette dans la bouche et lui ordonne d'aspirer. On voit sa main serrer une poignée d'herbe. Comme dans Candy, nous les retrouvons sous un arbre. Elle se demande s'il s'agit d'un ange ou un démon. Elle verse quelques larmes et lui avoue son amour.



On ne parle pas des garçons, mais à la fin, il y en a un pour presque chaque filles. Parce qu'elles grandissent. Les jeux et sentiments lesbiens sont associés à l'enfance. Aussi, si Nanako a aimé Rei, c'est parce qu'elle lui rappelait un homme. Et pour qu'ils n'aient aucun avenir ensemble, Rei meurt tragiquement.

Un extrait de mon livre sur toi

Ça prend de l’imagination en sacrement pour écrire autant à partir d’une relation aussi vide que la nôtre.

La rose de Versailles

Lady Oscar c'est l'histoire d'un jeune homme trans. Une fille élevée comme un garçon. Pour désigner Oscar, certains utilisent des pronoms masculins et d'autres des pronoms féminins. Elle fait tout ce que font les garçons. Une fois elle passe proche de se faire violer par son meilleur ami. Il veut lui montrer qu'elle est une femme. Il veut qu'elle comprenne ce qu'on fait aux femmes. Elle lui demande. "Qu'est-ce que tu vas faire avec moi?" Ça se passe à l'épisode 28 à 19:55.

Il lui demande pardon, mais se justifie parce que tsé il l'aime pis l'amour c'est une bonne excuse pour avoir envie de violer son amie.


Mais elle lui pardonne dès l'épisode suivant. Elle le comprend et décide de s'éloigner pour ne pas le faire souffrir.



Et puis elle finit par tomber amoureuse et quand il meurt, elle demande à un collègue de la laisser pleurer une dernière fois avant de retourner se battre. Comme un homme.




jeudi 28 mai 2015

T'es con ou t'es méchant.
Je te déteste.

On avait jamais joué
comme ça
avec moi.

Tu me fais de la peine
encore plus
que tu m'enrages.

Je t'ai tellement aimé.
Tu m'as rendue folle.

T'as vraiment tout fait
pour que je pense
que tu m'aimes.

Pourquoi tu fais ça
aux filles
que t'aimes pas?

Tu sais, tu es devenu
prévisible.

Et j'ai bien plus de mémoire
que toi.
J'ai déjà eu peur de me retrouver toute seule. 

Pourtant ça me ferait du bien.

Juste penser à moi. 

J'avais peur de pas être capable de m'arranger. 

Comme si j'avais besoin qu'on m'aide.

J'ai jamais rien demandé à personne.

Veiller juste sur moi, ça serait tellement des vacances.


mardi 26 mai 2015

Une fois c'était à l'émission de Bazzo à télé-Québec il y a quelques années. J'ai entendu Jacques Lanctôt répliquer à François Bugingo : "Taisez-vous, vous êtes payé par la CIA!" Sûrement à cause du financement douteux de Reporters sans frontières.Tu vois, quand Lanctôt dit une affaire de même, moi je suis portée à le croire. Depuis ce temps-là Bugingo me revient pas. Je le trouve louche.

L'horreur

Parce que des fois tu penses que c'est de ta faute. Tu as couru après. Des fois tu penses que c'est normal. C'est comme ça partout. Des fois tu fais ce qu'on t'a appris. Tu te sens en sécurité en reproduisant ce que tu connais. Et tu apprends à aimer ce qu'on te fait. Des fois tu oublies. Des fois ça revient. Des fois c'est pas facile, faire la différence entre le bien et le mal. Ce que tu veux, ce qu'on attend de toi. Souvent y en a qui se découragent devant toute la job à faire. Ça prend de l'honnêteté en tabarnak pour écrire ces mots-là. Épouvantablement érotiques.

Si je te dis j'en ai pour combien de temps. Tu vas finir par te tanner. Rendu à la fin tu vas regarder ta montre et le calendrier. Tu vas te dire qu'il est temps que ça finisse. Et si je me trompe dans mes calculs, tu vas m'en vouloir.

lundi 25 mai 2015

Julie et Stéphane.

Elle est orpheline. Il la trouve sous un arbre. Il est un peu plus vieux. Elle se promène avec un petit perroquet (Ponpon) semblable à pichu dans les mystérieuses cités d'or. Elle reçoit une lettre de lui. Il meurt d'impatience de la revoir. Elle travaille dans un hôpital comme Candy. Elle se fait enlever et séquestrer par un comte juste au moment où ils allaient être réunis après 5 ans. Il la secourt. Il se blesse. Il a froid. Alors elle doit le réchauffer avec la chaleur de son corps. Quelques jours plus tard alors qu'ils se terrent dans une maison abandonnée, ils se promettent de rester ensemble pour toujours. Le comte Français la pourchasse. il veut la posséder, lui enlever ses robes de fillettes et la faire briller. Ce sont ses paroles. La quête identitaire. Elle ne sait pas trop qui elle est, elle rencontre un ami d'enfance, musicien toujours plus vieux.  Le musicien l'appelle Alicia, Stéphane l'appelle Julie. Beaucoup de trains. Elle retrouve son père tuberculeux et divorcé. Le comte a une femme qui lui tire dessus et met le feu au manoir. "On pardonne aux gens qu'on aime, Madame. Je ne vous aime plus." Madame le regarde mourir et se tire une balle dans la tête. Julie retrouve sa mère qui l'a remplacée par une autre jeune fille. La guerre finit par finir, elle épouse son Stéphane. Ça manque de sexe.








dimanche 24 mai 2015

Terry et Candy


Candy ne représente pas la même chose au Japon et en Occident. Alors que c'est une pauvre fille qui ne trouve pas de mari pour les uns, ici on la voit comme une femme forte. Qui résiste. Candy inspire le viol à tous les garçons qu'elle cottoie. Terry la violera. À l'épisode 44 16:25, il lui dit : "Et maintenant ça va être ton tour." Il va faire d'elle une adulte en la prenant de force et en l'entraînant dans une folle chevauchée. Elle dit non, elle supplie. Il veut qu'elle oublie l'autre.





La réalité c'est toi et moi, qu'il dit. Au début de l'épisode 45 tout est calme. Les fleurs sont épanouïes et Candy saigne. Il la soigne. Elle s'interroge, comment peut-il être si agressif et si gentil en si peu de temps? Il dit qu'il ne regrette pas de ne pas avoir été gentil. C'est normal de violer une fille de temps en temps.



Pilonnage

C'est pas la fin du monde.

vendredi 22 mai 2015


Je le sais que j'ai dit à tout le monde
que je ne veux plus te voir.
Aujourd'hui c'est différent.
J'ai envie d'être soûle.
Envie que tu me fourres la gueule.
Que tu me baises avec ta bouteille
et me verses de l'alcool dedans.
Je voudrais que tu me mordes.
Je voudrais que tu mettes ton pied
sur mon visage.

jeudi 21 mai 2015

J'allais bien, là

J'aurais pas dû aller voir tes vieux courriels.
Tu penses que je le sais pas que c'est un fou, un salaud. T'essaies de le faire passer pour un écolo qui imagine des parcs pis des piste cyclables. Fuck you, l'urbaniste.

Les urbanistes. Eux-autres sont dangereux. C'est eux-autres qui dessinent nos villes. Eux-autres qui décident où ils installent les centres d'achat, les ponts, les déserts alimentaires. Les urbanistes créent des ghettos de pauvre et des ghettos de riches, mais pour les riches qui sont cheaps, ils ont inventé le concept de mixité sociale. Ça, comme dit ma chum Sophie, c'est un nouveau terme lubrifié pour dire colonialisme. Si ça existait vraiment, la mixité sociale, il y aurait des plans pour attirer les pauvres dans les ghettos de riches. Moi je suis prête à prendre une subvention pour aller coloniser Westmount, anytime! Je me sacrifierais.

mercredi 20 mai 2015

Je te regardais manger ma soupe cambodgienne. J'ai pas beaucoup touché à ton poulet aux arachides. Moi non plus j'aime pas tellement ça. Mais moi c'est pas pareil. Je peux manger ce que j'aime pas. J'ai pas voulu te le rappeler que tu aimes pas ça parce que le serveur aurait pensé que je décide pour toi. Et c'est arrivé une fois avec les jaunes d'oeufs que t'avais jamais mangé et paf un matin au resto avec moi tu les manges et depuis tu en manges. Ça a pas fait ça avec le poulet aux arachides. Tu m'as expliqué pourquoi tu avais commandé un poulet aux arachides. C'est comme si la personne qui commande pis celle qui mange, c'est pas la même. Je t'ai donné ma soupe. Je te trouvais beau pendant que tu la mangeais. C'est difficile pour toi de te souvenir de ce que tu aimes. De savoir ce que tu veux. Depuis des mois chaque fois que je te propose de manger tu dis que t'as pas faim. Mais tu manges ton assiette et la mienne. Je t'aime tellement.

lundi 18 mai 2015

Si je comprends bien y a personne dans votre famille qui lit des livres ou écoute des documentaires. Personne ne suit de cours, personne n'a rien appris récemment qui vaudrait la peine d'être partagé. Personne ne joue au hockey cosom ou bien au bowling. Vous avez rien à dire. Toute la journée je vous ai entendu parler de cash et de travail et de reproduction. Tu peux-tu être plus loser que ça dans vie. Penser au cash et au travail pendant une longue fin de semaine. Monsieur qui est bien fier et se vante d'avoir 45 000$ dans son REER. Fier de mettre de l'argent de côté. Fier. C'est facile qu'il dit. Faut juste le faire.

Sa femme dit qu'elle a pas le goût de servir les BS au restaurant. 

C'est drète pour ça que je suis contre le port d'arme. Parce que si je portais une arme, je m'en servirais contre les agents gentrifieurs qui polluent mon environnement immédiat pendant que je m'occupe de mes bégonias. 

Je peux pas croire que ces trous de cul se rendent pas compte du danger qu'ils courent quand ils utilisent un vocabulaire semblable dans une cour de Coopérative d'habitation dont la moitié des logements est subventionnée. La petite Stéphanie, ma voisine, elle paye 154$ par mois de loyer ce qui équivaut au quart de ses revenus. 154$ par mois, comprends-tu que tu devrais fermer ta gueule avec ton 45 000$ parce que sur cette planète-ci y en a qui ont de la misère à faire l'épicerie. C'est facile mettre de l'argent de côté, mon estie de cave, ben mets-en donc de côté pour moi aussi, retourne donc travailler t'suite, t'aimes tellement ça. Enfant de chienne.

Toi tabarnak t'es serveuse dans un hostie de restaurant, j'ai plus de diplômes, d'expériences et un meilleur salaire que toi. Enfle-toi pas la tête la grande, si ton chum était pas là, tu vaudrais la même chose que toutes les mères monoparentales sur le BS.

Vous voulez vous reproduire. Évidemment la première chose qu'on vous a demandé c'est si vous vouliez une fille ou un gars. Et là ça a commencé. Avec un gars t'as juste un pénis à surveiller, avec une fille t'en as cinquante. Bravo ti-cass tu viens de faire plein de points et tes efforts pour maintenir le patriarcat porteront certainement fruit. Imbécile. Cette fille n'est même pas née qu'elle est déjà considérée comme une hétérosexuelle, salope potentielle. À surveiller. Et bien des filles sont d'accord, elles en rajoutent. Les filles sont menstruées. Les filles ça chiâle. Ouin mais les gars là, c'est comme ça. Les filles c'est comme-ci. En tout cas moi j'aimais ça être un gars pis rentrer plus tard que ma soeur. Je ferais pareil avec mon gars. Et c'est pas des jokes. Vous êtes sérieux dans votre démarche. Vos définitions des sexes donnent envie de se tirer une balle dans la tête. Fuck. Quand je pense qu'il y en a qui jugent ceux qui donnent du coca cola à leurs enfants. Grandir dans une famille comme la vôtre est tellement dangereux! Vous êtes tellement malsains. Et vous êtes comme tout le monde, c'est freakant. Et ça a continué toute la soirée. Fait que finalement chez vous on fait des enfants pour se faire chier? Pour s'obstiner avec ses parents et ses frères et soeurs en se comparant selon le sexe. Parce que je ne vous ai pas entendu parler de votre hâte d'être parents et d'accompagner un être dans son développement. L'aider à bien grandir. Je vous ai pas entendu dire que vous aviez hâte de l'emmener en voyage ou de lui apprendre à parler une seconde langue. Vous êtes bien peu engagés dans ce rôle des plus importants, mais vous avez de grandes attentes. L'enfant à naître doit déjà se conformer à vos attentes en ce qui a trait à sa sexualité et à son genre. Vous voulez une fille qui ressemble à une fille et que vous traiterez comme telle ou encore mieux, un garçon qui se comporterait comme un garçon et que vous adulerez comme tel. Autrement, il ou elle aurait beau avoir tous les talents du monde, avoir la solution à toutes les misères du monde, il ou elle ne vous comblerait pas. Puisque l'important c'est votre définition hermétique.

La différence sexuelle, c'est tout ce qui vous intéresse. Émerveillés comme des hommes de cro-magnons devant la différence sexuelle. Aveuglés par des organes génitaux. Toutes votre vie tourne autour de vos organes génitaux et vous vous levez le matin, vous allez travailler, vous prenez des REERs juste parce que c'est ce qui est jugé adéquat comme comportement d'humains reproducteurs. Vous êtes hétérosexuels parce que vous voulez être normaux. Et puis enfin vous vous reproduisez. Là, c'est l'aboutissement de tout et tout ce qui vous préoccupe c'est la différence sexuelle. Mettre au monde un être masculin supérieur qu'on élèvera et admirera comme tel ou un être féminin inférieur qu'on protégera et cultivera comme tel. Tout ce qui importe c'est la différence, pas la réelle différence, qui fait l'unicité. La différence sexuelle selon une catégorisation binaire. Gars ou fille.

Et vous êtes fiers d'être des petits animaux conditionnés pour faire exactement ce que vous faites. Vous êtes fiers de faire ce qu'on attend de vous. Fiers de perpétuer un modèle qui prône l'asservissement et la domination de la moitié du monde sans jamais rien remettre en question.

Ne viens pas me plaindre

On choisit d'aimer, tu sais. Autrement on tombe juste en amour comme on s'enfarge. On tombe en amour avec ce qu'on connaît. Ce qu'on projette. On prend jamais de risque. T'as choisi de pas m'aimer, de pas faire ce qu'il faut pour. Tu ne m'as pas choisie.

Assume.

T'as peur? Peur que j'aie de la peine? Penses-tu que j'en ai pas déjà eu, que j'en ai pas encore ou que je n'en aurai plus? Tu trouves que je fais pitié et que j'ai besoin de tes encouragements? De ton admiration superficielle, de tes compliments forcés. Sinon quoi? Je vais mourir? Tu penses que si tu fais pas attention à moi, ça va me briser?

Il y en a une fracture.

Cette fille-là n'existe pas. Tu l'imagines pour m'éloigner de toi. Je ne serai pas ce que tu imagines. Tu n'as jamais voulu savoir, tu as toujours préféré l'imaginaire. Je ne suis pas la pauvre enfant désespérée que tu as envie de paterner et de fuir en même temps.

Je ne te demanderai jamais rien.

J'ai pas besoin de ta compassion. Pas besoin que tu me soignes. Que tu panses mes plaies. Que tu répares ce qu'auraient pu briser les autres. Tu n'es pas responsable de moi.

Je n'accepte pas n'importe quoi. Surpris?

Je t'ai aimé et j'avais envie de me sentir libre. Marcher à côté de toi. Quelque chose de simple et d'égalitaire. Toi tu recherches ce qui est compliqué, impossible et déchirant. La tension. Comme ça t'as toujours une bonne excuse pour te pousser. Tu me voudrais dépendante pour pouvoir jouer l'indépendant. Quand ça résiste pas, t'es pas content.

Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu comprennes que je ne veux pas de toi comme ça. Je te promets de pas te courir après. L'ai-je déjà fait, de toute manière? Je vais même être heureuse. Pas besoin de vérifier et de t'informer sur moi. Arrête de me traiter comme une victime.

Tu m'aimes pas. C'est correct. Mais va-t'en.

samedi 16 mai 2015

Quand je t'ai dit que j'aimais ça
le sexe anal
je t'avais pas vu l'amanchure.

T'avais raison quand tu disais que j'aurais peur.
Tu pourrais vraiment blesser quelqu'un
avec ta grosse graine.

Je veux pas que t'ailles trop vite.
J'aime vraiment ça
le sentir rentrer.
M'étirer.

J'aime comment tu soulèves
et
écartes
mes jambes
pour pouvoir me manger
tout en même temps.

Tu lèches et embrasses
beaucoup.

Ta langue farfouille.
Tu me dévores.
Ton nez enfoui dans ma chatte.

Tu me branches
deux doigts dans la chatte
le petit doigt dans le cul.

Tu me retournes et
me remets un doigt
et ta main caresse mon dos.

Déjà je te sens pointer et appuyer.
Ça rentre pas.
Ça me fait peur.
Ça t'excite.
C'est trop gros.

Tu me mouilles.
Tu me mets tes doigts dedans et tu joues.
Je suis sur le ventre
toi sur le côté.
On parle.
On discute pendant que tu travailles mon cul.

Tu me fais rire pour me détendre.
Je te raconte ma journée.
Tu me dis que je suis presque prête.

Tu pousses,
j'ai l'impression que tu essaies
de faire rentrer ton poing.

Tu donnes un coup
et je sens que tu réussis.
Tu es en moi.
Juste le bout
J'ai réagi.
Tu m'embrasses derrière l'oreille.
Tu parles tout bas.

- Détends-toi.
- Ouais.

Je ne veux pas te demander d'arrêter.
Je ne veux pas me plaindre.
Mais t'es tellement grand.

Tu glisses un peu plus loin.
J'ai envie de pleurer.
Je ne vois plus clair.
Je prends ta main
et la mords à l'intérieur.
Tu serres ta main,
la refermes sur mon visage.
Tu vas jusqu'au fond.

-Détends-toi.

Je me détends.
Je deviens molle comme de la guenille.

Tu augmentes la cadence
graduellement.

J'arrête de mordre.

Tu te redresses.
Je sais que tu te regardes.
Tu regardes mon cul
qui s'en prends toute une.

Tu me brasses
de plus en plus fort.

Tu trembles en jouissant
tu vibres en dedans de moi.
Tu te retires.

Tu roules sur le côté.
Je me retourne sur le dos
et je me branle frénétiquement
pendant que je te sens couler
de mes fesses.

Tu t'allumes une cigarettes.
Tu tires sur mes seins et les pinces.

Tu finis ta clope.
Tu mets deux doigts dans ma chatte.
Tu masses en appuyant en haut.
Je me mets à jouir et à gicler
et tu ris très fort
en me regardant perdre le contrôle
de mes membres.
Tu continues et moi aussi.
J'ai l'impression que tu me fais jouir
pendant une heure.

Je te demande d'arrêter.
Tu te retournes.
Le lit est tout mouillé.

Je m'approche pour embrasser
ta nuque.
Tes cheveux sentent la pluie
et le sexe.


Aujourd'hui c'était la corvée de printemps à ma coop. Une bonne femme m'a demandé si j'avais froid. Ça m'a pris des années pour comprendre que quand les femmes me demandent ça, c'est pas parce qu'elles se soucient de mon bien-être. C'est pour me reprocher mes vêtements inappropriés. On pourrait penser que je paranoïe, mais les autres s'y sont mises.

As-tu vu comment t'es habillée?

Je choisis mes vêtements moi-même. J'ai pas encore engagé personne pour faire ça à ma place et je dispose de quelques miroirs. Je me suis vue et je me trouvais bien comme ça.

T'as pas peur de salir ta belle robe?

J'ai pas peur. Je sais que ça va arriver. Toutes mes robes sont tachées et déchirées.

Tu vas te ramasser avec des cochonneries entre les seins.

Je suis capable de surveiller mes seins et d'en prendre soin moi-même. Pas besoin de t'inquiéter.


Encule-moi!
Encule-moi comme un sauvage.
Encule-moi comme si j'étais
membre du Parti Québécois.

jeudi 14 mai 2015

T'as pris ma tête.

-J'ai l'goût de te faire mal.

Tu t'es mordu la lèvre.
T'as pas l'air tellement méchant.

-Je vais te faire mal.

J'ai fait oui
et j'ai souri.

J'ai coché pas mal d'affaires sur ma checklist.

Oui. Je peux mourir en paix, ça c'est sûr.

Je sais que rien n'explique mes réussites. Les efforts ne sont jamais récompensés, la vie est injuste. Tout ce que j'ai je ne l'ai certainement pas mérité. Pas plus que ceux qui n'ont rien. J'ai juste de la chance. Et c'est moins valorisant que tu penses.

Parce que tu sais, c'est pas de réaliser ses rêves qui est important dans la vie, c'est pas ça qui nourrit. C'est de rêver.

Le fait que je réalise tous mes rêves, ça fait juste de moi quelqu'un d'entêté, d'ambitieux, d'égoïste. Je n'en suis pas si fière.

Et c'est blasant de ne plus savoir quoi désirer parce qu'on a tout. Quand on pense que c'est important d'arriver à une fin.

J'essaie de vivre dans le moment présent. Fait que la réussite pis la finalité je veux m'en câlisser. C'est pour ça que l'idéal c'est de pas faire de checklist. Laisser les rêves dans leur dimension insignifiante et faire de mon mieux aujourd'hui. Juste respirer pis agir maintenant. C'est en masse d'ouvrage pour une vie.

Et tout ce temps-là toi tu n'as jamais vu que je voulais juste être avec toi. Je rêvais d'un "nous deux" complet, sain et heureux. Tu vois, de mon point de vue, j'arrive à rien et n'ai jamais ce que je veux. Parce que j'effacerais toutes les listes que j'ai faites dans ma vie pour n'écrire que ton nom.

J'ai pas fait de nouvelle liste. Besoin d'un break. Et la seule chose qui me reste à faire finalement, c'est de renoncer à toi.

Toi tu me fais de l'effet

Parce qu'un homme pas de cellulaire, c'est fuckin sexy.
Plus encore qu'un homme qui mange du quinoa bio.
Si en plus tu me dis que tu jardines je capote pis je vends tout ce que j'ai pour te suivre où tu veux, bébé.

mercredi 13 mai 2015

-Comment tu fais pour pas savoir quand tu vas être menstruée?
-C'est vrai que j'aurais dû me douter de quelque chose. La semaine passée mon chum se promenait avec un casque de football.
Tu sais ce que je vais te demander quand tu vas appeler, tu les connais mes trois questions. Es-tu correcte? Te sens-tu en sécurité? As-tu besoin de quelque chose? Si tu m'appelles pas j'ai peur que ce soit parce que tu n'as pas envie de répondre à mes questions. Fait que je m'inquiète un peu. Mais pas trop parce que je te fais confiance.

Qu'est-ce qu'il te faut? Un logement? À manger? T'as juste à m'appeler, je vais aller te chercher n'importe où.

mardi 12 mai 2015

Tes mains
sur moi
par-dessus
mon linge


Sissi s'exprime avec un accent semblable à celui de Nelly Arcand. Elle n'est pourtant pas allée à l'UQAM et a vécu les vingts années de sa vie entre Sherbrooke et Longueil. Elle a mis au monde un petit bébé-surprise sans le dire à personne. Ma tante Cricri pensait qu'elle faisait une psychose quand on lui a annoncé qu'elle allait être grand-mère dans quelques jours. À seulement 43 ans. Ça bat pas Lily qui s'est retrouvée grand-mère à 37 ans... Théoriquement je suis presque assez vieille pour être une grand-mère dans ma famille.

Je pleure doucement.
Les larmes prennent leur temps
elles coulent lentement.
Je me tamponne les joues
avec le mouchoir que tu m'as offert.

Je lis un livre que tu as sans doutes
déjà lu.
Et j'apprends que si je t'ai aimé,
c'est juste parce
que tu ressembles
à cet imbécile.

vendredi 8 mai 2015

Hostie qu'il fait chaud
je déteste ça
ça fait puer de la noune.

Tu trouves pas?
Viens prendre ta douche
avec moi.
J'ai envie que tu me manges.

Je vais te laver avec
mon gel au pamplemousse.
Je vais te faire entrer au complet
dans ma bouche.



C'était pas des bonnes nouvelles. Mais j'avais pas envie de pleurer aujourd'hui, trop de soleil. Et puis je commence à me sentir en sécurité là-bas. J'ai fumé un joint sur un banc en écoutant les oiseaux. Je pense que si j'ai une retraite je vais la passer à faire du bénévolat dans un hôpital. Et essayer de sourire autant que ceux qui m'ont donné mon café.

Ça grandit vite

Si t'enlèves un bébé pour le manger. Mois je pense que tu devrais pas le manger tout d'un coup. Prends des tous petits morceaux que tu savoures et conserve le reste encore vivant dans ta cave. Il va pousser et à long terme tu en auras eu bien plus pour ton argent.

jeudi 7 mai 2015

Moi j'ai été exploitée,
insultée,
manipulée,
humiliée,
battue.
J'ai des cicatrices partout.
Des cicatrices par-dessus les cicatrices.
Des plaies à surveiller qui ne guérissent pas.
Des points sensibles, pour toujours.
Ça m'empêche pas de vivre
normalement
quand je peux.
J'ai toujours continué
de m'asseoir à la même table que mes agresseurs.
Je ris de leurs blagues.
Je pardonne l'impardonnable.

Mais toi.
Tu n'as aucune excuse,
tu n'a pas d'explication.
Ce n'est pas quelque chose qui t'échappe
et se fait malgré toi.
C'est pas incontrôlable.
Tu m'ignores délibérément.
Tu as choisi de me faire sentir
que je ne mérite pas ton attention.

Une fois quand j'avais douze ans,
la ts de la DPJ m'a demandé pourquoi
je voulais une autre famille.
J'ai dit que je préférais souffrir à cause
de gens que je n'aime pas et ne connais pas vraiment
que de me sentir comme ça chez moi.
C'est difficile de souffrir à cause de ceux qu'on aime
parce qu'après notre cerveau est fucké.
Il fait des associations illogiques.
Je t'aime, tu me fais mal, je vais t'aimer plus.
Je vais t'aimer jusqu'à temps que tu me tues.

Si tu comprenais ça, tu serais gentil
pour que je t'oublie.

Je pleurais encore parce que toi.

Parce que je sais pas comment te faire disparaître.

Et j'ai dit à Amélie, mais tu comprends pas, moi je l'approche pas. Moi je fais ma vie, moi j'ai jamais essayé de l'approcher.

Mais peut-être que je suis pas tout à fait honnête quand je dis ça.

mercredi 6 mai 2015

Coucherais-je avec une police?

-Toi tu coucherais-tu avec une police?
-Hein?!
-T'es bonne pour dire que tout le monde est beau, tu juges pas, tu coucherais avec n'importe qui... mais coucherais-tu avec un cochon?
-Ben disons que s'il est bien attaché et bien bâillonné je veux bien le frapper, l'insulter et lui défoncer le cul. Si ça lui fait plaisir. Moi je veux juste rendre les gens heureux.
Juste entendre quelqu'un prononcer ton nom
juste relire tes mots.
Je plie presque sous les crampes.
C'est tout mon ventre qui te réclame.
Il se serre et se dé-serre.
Une sensation de succion à l'intérieur
si tu t'approchais je t'engloutirais.
Toute la journée je suis mouillée.
Ça s'écoule de mes lèvres
comme de la bave
quand je pense à mordre ta chair.
Ça me descend sur les cuisses
comme des larmes.
Comment oses-tu me laisser pâtir comme ça?
C'est toi qui vas payer pour
tu vas voir.
Quand je vais te pogner t'en reviendras pas.
T'auras jamais été mordu, frappé, brassé, sucé, vidé
comme ça.
Avec moi.
Tu vas t'en rappeler.
Et moi aussi.
Christ que c'est dur de se concentrer à c'temps-ci de l'année. Me semble que tout ce qui ne me fait pas jouir est une perte de temps.

Genre toi. Si t'es pas là pour me défoncer avec ton pieux jusqu'à ce que je n'en puisse plus, tu peux t'en aller. Fais-moi pas perdre mon temps.

mardi 5 mai 2015

Yves Préfontaine - Les mots tremblent

L'Autre,
ah l'Autre qui ne me voit pas.
L'Autre que je ne vois pas,
pourtant là quelque part,
se meurt dans sa blessure
se meurt non loin.

L'Autre qui est moi devenu,
alors que l'autre moi devient l'Autre
plus que moi,
que moi deviens l'Autre
tant mieux que moi  là  ne bougeant pas.

Comment  oui  comment connaitre
le timbre absolu de ce chant
qui n'en finit,
qui n'en finira,
qui jamais  jamais n'en finira
de lui-même s'entendre
comme l'écho trouble de l'Autre emmêlé d'un moi
qui vient de fuir soudain,
vers l'au-delà de soi...

C'est une navigation,
un périple,
un vol interminable
qui nous mènent vers l'Autre,
et le plus souvent,
cailloux  ronces et pièges,
ne nous y mènent pas.

Voilà -

Rien n'est moins clair
que le cheminement.

Rien n'est moins sûr
que la route.

Un Autre -
un Autre est là -

Ce n'est pas lui que j'attendais.

Cet Autre ne dit mot.
Entre nous le silence rugit.

Il ne dit mot
quand je meurs
avec mes frères très rares.

Il ne dit mot et se multiplie
comme une armée,
une armée qui maintenant,
s'avance vers nous,
nous assaille,
nous qui n'avons rien fait
que d'être là.

Ailleurs pourtant
un Autre me frôle l'âme.

Cet Autre bruit
non loin de mes blessures.

Cet Autre  je ne sais pas,
m'inonde une seconde d'une lumière
depuis longtemps perdue.

Pourquoi cet Autre-là
n'est-il pas venu
quand il était temps?
Je suis pas assez intelligente.
Tu me trouves drôle.
Tellement gentille.
Serviable.
Mais tu aimes les filles plus brillantes que moi.
Plus réfléchies.
Plus jolies aussi.
Les filles plus riches que moi.
Mais surtout plus intelligentes.
J'aimerais donc être trop niaiseuse
pour m'en apercevoir.



vendredi 1 mai 2015

Pis?
C'était bon le souper sur le BBQ?
T'es fatigué, tu vas bientôt dormir.

Est-ce que ça t'arrive de penser à moi
quand tu te touches?
Est-ce que ça t'arrive souvent?
Comment ça se passe?
Est-ce que tu penses à moi
avant
pendant
à la fin?
Je suis comment?
Est-ce que je me jette sur toi
et je mords tes lèvres?
Et je suce tes lobes?
Et j'enfonce mes ongles dans tes cheveux?

Aimerais-tu ça que je te suce
pendant que tu regardes de la porn
dans ton sous-sol?
Maintenant?

Peut-être que t'aimerais ça que je
mette tes couilles dans ma bouche?

Aurais-tu du mal à pas venir tout de suite
dans ma bouche?

Si tu y arrives, penses-tu que je pourrais
m'asseoir sur ta grosse affaire?
Ça va faire mal, tu crois?
J'aimerais ça si tu me faisais mal.



Week-end Rétro

C'était une émission à CJMS animée par Gaétan Bacon. Je m'étais tapé une cassette T-60 de marque TDK.
























Il faut que j'arrête d'imaginer qu'un jour nous serons vieux et que nous nous retrouverons. Faut que j'accepte qu'on va mourir sans que ça nous arrive. Que je vais mourir sans que ça arrive. Il n'y aura pas de fin heureuse pour nous et c'est déjà fini.