mercredi 5 juillet 2017

C'est une fée qui a partagé ça, depuis TVA nouvelles et je me dis que c'est louche et je cherche un peu. Et je m'enrage.

Je m'intéresse au centre de recherche de Lyon et leur page Internet de 1998.

On prélève pour analyser quoi exactement? Si on s'intéresse au formulaire de consentement de l'endroit, c'est assez large. On s'intéresse au staphylocoque, mais on utilise surtout des femmes pour les tests. Parce que ce sont de petits animaux dociles qui ne valent pas grand chose. On se prépare à les informer aussi. Les pauvres femmes qui ne savent pas rien du tout sur elles-mêmes. On prend donc un maximum d'information sur elles.

C'est un plan, une stratégie. D'abord, on détruit les femmes en leur disant que la solution qu'elles ont choisie est la mauvaise. Ensuite on leur vend ce dont elles ont tellement besoin.

Sauf que là, ça parait trop. Le laboratoire qui a eu le sous-contrat de l'étude pour préparer l'arnaque est archi nul en com. Genre beaucoup. Pas juste en com. En stratégie, point. Fallait mieux la fabriquer ta fausse information avant de la communiquer.

Y a-t-il une seule femme qui a attrapé le SCT avec une coupe? Est-ce que c'est réèl? Toi, en as-tu déjà entendu parler? Les filles, on se parle, on cherche. C'est quoi cette histoire? Après vérification, on a deux cas recensés dans le monde. Dans le monde, câlisse.

On a demandé l'information, l'équipe de communication du CRN n'est pas capable de dire combien de coupes menstruelles ont été testées. On n'a pas cette information. Selon cet article, on nous explique qu'on a testé des coupes en labo dans des conditions proches d'un vagin. Tsé.

On verra bien dans le fabuleux plan de com qui va suivre pour informer les pauvres femmes, si une entreprise ou un produit est derrière ça. Ou si c'est juste le complot habituel. Juste parce qu'on est sales et dégoûtantes avec nos coupes. Les femmes font des recherches sur les menstruations depuis toujours, mais leurs conclusions n'intéressent personnes, évidemment.

Quand j'ai vu l'article partagé par la fée, j'ai pogné les nerfs, toi. C'est tellement louche. Tellement dégueux. Tellement patriarcal d'essayer encore de me faire sentir comme de la marde parce que j'ai choisi une alternative écologique et pas capitaliste pour gérer mon sang menstruel. Je m'arrange sans Procter & Gamble et ça, ça en fait chier une gang. Je ramasse mon sang, j'y touche, je le nettoie. Je fais bouillir ma coupe, j'utilise des serviettes sanitaires lavables et je me dis qu'il faut vivre une réalité complètement tordue pour que ces gestes simples et naturels deviennent des actes révolutionnaires.


1 commentaire:

  1. "[...] il faut vivre une réalité complètement tordue pour que ces gestes simples et naturels deviennent des actes révolutionnaires."

    Tu mets le doigt sur le plus gros bobo du monde.

    RépondreSupprimer