Quand tu trouves une malle comme celle-là devant ta porte. Tu te dis que tu as une vie extraordinaire.
Après tu prends tes courriels pis on te propose de quoi. Tu pars à pleurer parce que tu as pas beaucoup dormi ni suffisamment joui. Est-ce que c'est possible de faire tout ça? Est-ce que c'est moi qui es pas productive ou bien c'est juste un peu trop; le matériel, la recherche, secrétaire de ci, adjointe de ça, déléguée. Ça aussi? C'est un test? Ils veulent réussir à me faire dire non, pour une fois.
C'est comme après quand le soleil sort pis qu'il te demande, tu me pardonnes-tu? Je le sais que j't'un écoeurant, mais j't'aime bébé. Oui. T'es un bel écoeurant dans ton genre pis je t'aime encore, bébé.
lundi 30 avril 2012
samedi 28 avril 2012
Intuition
Marco tire aux cartes n'importe comment. Bon là, élimine une carte. Quel paquet tu veux garder? Garde l'autre. Pige deux cartes. Pige une troisième carte si ça te tente. Marco espérait que je lui révèle quelque chose de croustillant sur le grand blond qui met la marde dans ma vie.
C'est pas ce que tu penses Marco. C'est mon père.
C'est pas ce que tu penses Marco. C'est mon père.
vendredi 27 avril 2012
Vous allez voir si je vais rentrer à manufacture
J'aime mieux mourir dans rue,
que de rester là à vous regarder
massacrer nos acquis.
Gang d'enfants de chiennes,
de putes de luxe,
de petits bourgeois sans envergure.
J'aime mieux crever en prison,
que de vous laisser faire.
Maudits christs de bâtards,
de sales imbéciles heureux.
Nous ne reculerons pas.
que de rester là à vous regarder
massacrer nos acquis.
Gang d'enfants de chiennes,
de putes de luxe,
de petits bourgeois sans envergure.
J'aime mieux crever en prison,
que de vous laisser faire.
Maudits christs de bâtards,
de sales imbéciles heureux.
Nous ne reculerons pas.
jeudi 26 avril 2012
Tunnel Beaudry
Un jour, j'ai commandé de la sangria pour déjeuner et un blogueur m'a invitée dans un tunnel effrayant. Pour m'attirer là, il m'a promis que j'aurais peur. C'était pas pour me cruiser qu'il disait. Je lui ai dit de laisser faire et l'ai invité à prendre une bière avec une connaissance très instable psychologiquement en plus d'avoir une identité sexuelle ambigüe. Quand mon mari est rentré l'ambiance a changé. Cette nuit-là quand tout le monde est parti, mon homme m'a fait peur. Il me regardait comme si je n'étais plus celle. C'est un regard qui ne s'oublie pas. C'est un jour important, celui où j'ai tout gâché pour rien.
Je n'ai même pas eu peur d'y aller toute seule.



Je n'ai même pas eu peur d'y aller toute seule.
mercredi 25 avril 2012
Ça fait longtemps que ça me tente
Je le sais que tu vas pleurer. Pas au début, tu vas résister. Ça va finir par monter. Je vais te couper les oreilles pour commencer, tu ne les utilises jamais, on les donnera à quelqu'un qui va s'en servir. Tes doigts dans le nez et tes pieds dans la même bottine, je vais couper tout ça. Je vais t'enculer pendant que tu saignes. Doucement. J'ai vraiment hâte de t'entendre pleurer, je suis tellement excitée que j'ai peur.
Ça se complique
mardi 24 avril 2012
Soutien psychologique
-Pourquoi êtes-vous ici?
-Parce que je ne suis plus capable de me réparer toute seule comme Astar.
-Parce que je ne suis plus capable de me réparer toute seule comme Astar.
dimanche 22 avril 2012
jeudi 19 avril 2012
Mode électoral
Tiens-toi Cannelle, on lance ça dans deux semaines.
Bon, c'est pas une si mauvaise nouvelle.
Ça veut dire que dans un mois et demi je vais dormir.
Je vais avoir un été tranquille.
Mais je voulais que ce soit en septembre pour mettre toutes les chances de notre bord...
Bon, c'est pas une si mauvaise nouvelle.
Ça veut dire que dans un mois et demi je vais dormir.
Je vais avoir un été tranquille.
Mais je voulais que ce soit en septembre pour mettre toutes les chances de notre bord...
mercredi 18 avril 2012
Sujet de l'heure
Hier, j'étais la seule dans la pièce qui n'avais pas fait ou n'étais pas en train de faire sa maîtrise. On a trouvé que je connaissais mon sujet comme personne et on m'a traitée de spécialiste. Ce midi, j'étais la seule dans la pièce qui n'avais pas fait de complet, ni de trucs scatophiles. J'ai donc rien fait dans ma vie plate.
mardi 17 avril 2012
Je sais, tu ne comprends pas
Et je n'ai pas le temps de t'expliquer.
Je sais que c'est triste, mais c'est toi qui m'as fait ça.
Tu ne me reconnais pas.
Je ne serai plus jamais celle que tu as tuée.
Je sais que c'est triste, mais c'est toi qui m'as fait ça.
Tu ne me reconnais pas.
Je ne serai plus jamais celle que tu as tuée.
lundi 16 avril 2012
C'était un jour d'élection
J'avais travaillé toute la journée pour le perdant et je n'avais même pas encore de numéro d'assurance sociale. Le party était vraiment plate. Les enfants couraient aux deuxièmes étages. Les enfants, mais pas moi. Pourquoi pas moi? Parce que je ne suis pas comme les autres enfants. Je suis différente, je ne les aime pas et ils me le rendent bien. Je pense que je suis une adulte. Bientôt je vais faire l'amour et quitter la maison pour de bon.
Maman fonce dans l'escalier, elle veut battre un enfant, elle a le visage de ces jours-là. L'odeur du houblon. Les enfants font du bruit, on lui a probablement fait remarquer. Ce sont sans doutes ses enfants à elle qui font du bruit. Qu'elle les calme. Elle a honte, elle pourrait tuer pour ça. J'étais assise dans l'escalier, je ne faisais rien.
Elle a commencé à me battre et moi à crier. Le diamant de sa bague de fiançailles me déchire la lèvre et j'essaie de la repousser, je crie. On nous sépare. On me dit de sortir dehors. Je cours dans une rue que je ne connais pas et il fait noir, mais je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur de m'éloigner, ça me fait du bien.
Ma tante Claudette me rattrape. Ma tante Claudette pleure en me lavant la face.
-Ta mère est aigrie en ce moment. Sais-tu ce que ça veut dire?
-Non.
-Ta mère a besoin de toi.
Me semble que je fais rien que ça l'aider tabarnak. Changer le bébé de couches, faire le souper d'une main en repoussant les avances du demi-frère dégénéré de l'autre. J'ai toujours bien rien que douze ans et demi moi!
On m'a dit de m'excuser et je l'ai fait, même si je ne comprenais pas du tout pourquoi. Je suis allée voir ma mère, me suis excusée et l'ai consolée. Aujoud'hui je comprends que j'ai mangé une volée parce que ma famille avait perdu ses élections. Que j'ai dû m'excuser pour avoir crié et non encaissé les coups en silence. C'était pour m'apprendre à perdre.
Maman fonce dans l'escalier, elle veut battre un enfant, elle a le visage de ces jours-là. L'odeur du houblon. Les enfants font du bruit, on lui a probablement fait remarquer. Ce sont sans doutes ses enfants à elle qui font du bruit. Qu'elle les calme. Elle a honte, elle pourrait tuer pour ça. J'étais assise dans l'escalier, je ne faisais rien.
Elle a commencé à me battre et moi à crier. Le diamant de sa bague de fiançailles me déchire la lèvre et j'essaie de la repousser, je crie. On nous sépare. On me dit de sortir dehors. Je cours dans une rue que je ne connais pas et il fait noir, mais je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur de m'éloigner, ça me fait du bien.
Ma tante Claudette me rattrape. Ma tante Claudette pleure en me lavant la face.
-Ta mère est aigrie en ce moment. Sais-tu ce que ça veut dire?
-Non.
-Ta mère a besoin de toi.
Me semble que je fais rien que ça l'aider tabarnak. Changer le bébé de couches, faire le souper d'une main en repoussant les avances du demi-frère dégénéré de l'autre. J'ai toujours bien rien que douze ans et demi moi!
On m'a dit de m'excuser et je l'ai fait, même si je ne comprenais pas du tout pourquoi. Je suis allée voir ma mère, me suis excusée et l'ai consolée. Aujoud'hui je comprends que j'ai mangé une volée parce que ma famille avait perdu ses élections. Que j'ai dû m'excuser pour avoir crié et non encaissé les coups en silence. C'était pour m'apprendre à perdre.
Épinglez-en un à votre fenêtre
Il dit que le message c'est le carré rouge.
Je voulais ajouter ça.
C'est ma cause.
L'exclusion sociale.
Je parle rien que de ça.
Je viens de le réaliser drete là, à soir. La job alimentaire, l'écriture, la politique, la même cause.
Faire des boucles, c'est ma démarche d'artiste qui se gratte le nombril en effectuant des mouvements circulaires. Toujours des cercles.
Des cercles illogiques, des cercles parfaits.
Ça s'explique.
L'Écriture le sait déjà.
La
première fois que j’ai volé un livre, j’avais treize ans. On n’était pas des
voleurs chez nous. On était cassés, c’est bien pire. Je n’ai pas fait exprès de
voler. C’est la bibliothécaire de l’école qui l’a volé pour moi. Elle m’a remis
le livre que je renouvelais toutes les deux semaines. Poésies complètes de Nelligan. Elle en avait trente exemplaires qui
ramassaient la poussière sur les étagères. « Garde-le. » Avec un clin
d’œil et un beau sourire. Je l’ai gardé. J’ai compris : prends-le. Prends les
livres dont tu as besoin. Elle avait pitié de moi. J’ai eu besoin de beaucoup
de livres dans ma vie et je ne les ai pas tous payés.
En
situation d’extrême pauvreté, ça arrive qu’on vole un peu de culture quand on
en a besoin. Télécharger de la musique. Pirater le câble. Tout ce que les
autres ont et jugent comme étant le minimum. Manger, lire le journal, aller
voir un film. Le prendre, parce que c’est nécessaire. Je n’ai jamais aimé ça.
J’ai toujours voulu m’en sortir, payer des impôts, aller au théâtre comme les riches.
Difficile
à comprendre pour les petits enculés qui sont nés dedans. Le derrière bordé de
culture. Ça semble accessible, c’est là pour tout le monde. Il suffit de
travailler. Non. C’est là rien que pour eux autres, les riches.
S'inscrire
à l’université quand tu es née aux pieds du pont Jacques-Cartier à l’heure de
pointe, ce n’est pas anodin. Ce n’est pas pour plaire à ses parents. C’est
pesé, mesuré, assumé. Ça demande certains sacrifices. Décider de se battre pour
s’en sortir, personne ne fait ça que pour essayer. Ceux qui ne réussissent pas;
meurent cassés.
S’ils
veulent me renvoyer dans la rue, il faudra qu’ils me tuent. Je ne suis pas
seule de ma trempe. Incognito, assis juste à côté des autres, nous sommes pas
mal de cassés à vouloir poursuivre des études universitaires. Nous sommes
habitués à faire plus avec moins. On n’est plus capables d’étirer l’élastique,
ça va leur péter dans la face. Nous
sommes les premiers de nos familles à accéder aux études supérieures. Nous ne
serons pas les derniers. Nous ne laisserons personne nous enlever le droit d’étudier. Nos enfants auront eux aussi la possibilité de s’instruire.
Si
on ne nous fait pas une place, il faudra tout faire sauter. Nos grand-mères ont
fini de torcher leur sperme dans les chambres de motels cheaps. Nos mères ont
assez servi de déjeuners pour dix cennes de pourboire. Nous ne serons pas
porteurs d’eau comme nos pères. Nos ancêtres étaient les esclaves de leurs
ancêtres. Je vous promets que c’est fini. Nous ne rentrerons pas à la
manufacture. Nous ne reviendrons pas en arrière. Nous sortons des pires
endroits, les bas fonds, là où ils n’élèveront jamais leurs enfants. Mieux vaut
ne pas nous pousser à bout.
Vous pouvez aussi épingler un bébé et vous en servir comme pancarte contre la hausse.
Nous vaincrons.
dimanche 15 avril 2012
samedi 14 avril 2012
Toute nue?
Je cherche des filles audacieuses, féministes, comédiennes. J'ai pensé à toi tout de suite.
Chut! Traite-moi pas de comédienne gratuitement de même. Qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça? On est à Montréal ici, tu ne peux pas étiquetter quelqu'un qui n'a pas fait l'École Nationale sans alerter Christian Bégin.
Est-ce que quelqu'un t'a payée pour me faire plaisir de même aujourd'hui?
Tu ne le sais pas que j'ai pleuré pendant une heure dans le bureau de mon médecin. Couteau ou pas couteau. Je ne veux pas mourir. C'est décidé, je ne vais pas mourir.
Si je meurs, j'aurai essayé des tas de trucs cette année. J'avais promis de ne jamais me déshabiller devant un blogueur. C'est ça, c'est parce que tu as des seins que je vais dire oui.
Chut! Traite-moi pas de comédienne gratuitement de même. Qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça? On est à Montréal ici, tu ne peux pas étiquetter quelqu'un qui n'a pas fait l'École Nationale sans alerter Christian Bégin.
Est-ce que quelqu'un t'a payée pour me faire plaisir de même aujourd'hui?
Tu ne le sais pas que j'ai pleuré pendant une heure dans le bureau de mon médecin. Couteau ou pas couteau. Je ne veux pas mourir. C'est décidé, je ne vais pas mourir.
Si je meurs, j'aurai essayé des tas de trucs cette année. J'avais promis de ne jamais me déshabiller devant un blogueur. C'est ça, c'est parce que tu as des seins que je vais dire oui.
vendredi 13 avril 2012
En attendant le printemps
Aujourd'hui je trouvais les arbres heureux,
c'était peut-être moi.
Je n'aurais jamais dû t'inviter à manifester.
Tu ne supportes pas mes autres vies.
Je n'ai plus de temps à perdre.
J'ai envie d'un popsicle trois couleurs.
jeudi 12 avril 2012
Prismacolor
Si tu dis Dollorama cinq fois à la Papeterie de l'est, je crois bien que tu pourrais mourir. Tout le monde s'arrête pour te regarder. Quoi? Dollarama? Les employés veulent te dévorer. Depuis l'ouverture du Dollo, c'est 125 000 piastres par année que la papeterie perd. L'employé le plus ancien a perdu son poste à cause des chinois. Vari-surprise, c'est un magasin général. C'est pratique de s'acheter des trombones, des décorations de Noël, des serviettes sanitaires, des nouilles ramen et des bonbons en même temps. Va voir au sous-sol. Il y a un comptoir Sears et des vieux jouet pleins de peinture au plomb.
Signer
Rester une heure devant un courriel que je suis pas capable de terminer. Pour plein de raisons. Je pourrais dire que c'est la drogue, la boisson, le fait que j'ai dormi trois heures. Je suis juste gênée pis je veux être originale comme une christ d'épaisse.
Timidement,
Cordialement,
Solidairement,
Pieusement,
Manifestement,
Fervemment,
Sensuellement,
Bestialement,
Bi-polairement
Peux-tu me passer la boîte de kleenex?
Envoye donc, baisse-les tes culottes, juste pour voir.
Au plus fort la poche.
Une citation de Félix Leclerc ou Gaston Miron
Enflammons-nous!
Révolution!
Ok bye.
Timidement,
Cordialement,
Solidairement,
Pieusement,
Manifestement,
Fervemment,
Sensuellement,
Bestialement,
Bi-polairement
Peux-tu me passer la boîte de kleenex?
Envoye donc, baisse-les tes culottes, juste pour voir.
Au plus fort la poche.
Une citation de Félix Leclerc ou Gaston Miron
Enflammons-nous!
Révolution!
Ok bye.
Vivre dans un village

Quand j'ai téléphoné pour mon rendez-vous, on m'a donné juin. J'ai dit à Denise, non tu comprends pas. Je le sens que je vais faire un acv avant la fin de semaine. Il faut que je la voie, elle est en train de dire à la ville au complet qu'elle s'ennuie de moi, ça fait monter ma pression pis j'angoisse. Denise veut rien savoir, elle ne comprend pas. Ça fait un mois qu'il faut que tu viennes. Mais aujourd'hui je suis prête. Je suis d'dans là, laisse-moi guérir. Glisse-moi entre deux bonnes femmes avant que je meure. Si t'es si malade tant que ça Cannelle, va à l'hôpital. Cannelle-moi pas à matin! Je suis tellement malade qu'ils vont me garder et moi je veux travailler. Je suis bien ici, c'est la job de ma vie. Quand il y a du soleil comme cet après-midi, ça fait des couleurs sur mes papiers. Et j'entends de l'orgue mêlé à de la musique punk. Profites-en pour prier. Ok mange de la marde Denise.
Je sais pas pourquoi je me suis tapée ça quand je pourrais appeler mon doc direct sur son cell. J'avais besoin de distraction on dirait.
mardi 10 avril 2012
J'aimais Montréal
Pendant la tempête du siècle on sautait en bas du deuxième étage dans les bancs de neige. J'aimais Montréal avec les tramways, les gros chars chromés, le petit St-Jean Baptiste frisé. Je l'aimais le parc Bellemont avec la grosse femme qui rit en avant. J'aimais les pommes de tire de madame Chevalier dans le faubourg à m'lasse. J'aimais la St-Laurent avec ses toits pleins de divan abandonnés pour inviter les punks à foirer. Je l'aimais même avant de la rencontrer.
lundi 9 avril 2012
Fini le rose, maintenant c'est mauve
Est-ce que je peux avoir des ongles comme toi, Matante? On serait des jumelles.
Ma pitchounette, si tu veux qu'on soit des jumelles, il faut absolument que tu écoutes Didier Super. Et ça va faire chier ta mère, promis.
dimanche 8 avril 2012
Virginité pascale
Comme neuve. Ça ne rentrera jamais au complet dans mes fesses ce grand monsieur-là. Ça va faire mal.
samedi 7 avril 2012
vendredi 6 avril 2012
Savais-tu ça toé?
-Quoi?
-Ben Nancy Fraser dit que la justice sociale n’a pas seulement trait à la mauvaise
redistribution des ressources, mais également à la reconnaissance.
-Ouin.
-Tu le savais?
-Je le savais, mais j'y avais pas encore pensé aujourd'hui.
jeudi 5 avril 2012
Prendre rendez-vous
Tu voulais tellement d'affaires avec ton argent, la grosse tv qui reste fermée. Je voulais juste être avec toé. Tu me trouves indépendante, j'ai pas le choix. C'est toi qui m'as mise aux vidanges. J'ai pus le temps, t'as pas vu? Je suis ailleurs. Je fais ce que je veux. Je fais ce que j'aime. Amélie me présente des garçons de toutes les grandeurs et je leur dis non.
mercredi 4 avril 2012
Chéri, ne m'appelle pas Madame
On m'appelle madame quand je mets des talons hauts pour marcher sur le visage de quelqu'un. Appelle-moi donc chose.
mardi 3 avril 2012
lundi 2 avril 2012
Je me souviens de la fois où j'ai oublié qui j'étais
La vie continuait sans moi. Oublier c'est mourir. Un jour tu ressuscites, le souvenir émerge. Mais quand t'es morte, tu le sais pas toi qu'il va y avoir un printemps, t'es toute seule dans le noir. Tu ne sais même pas que tu existes. Là, tu ne sais rien, donc tu ne sais pas pourquoi tout à coup : Boom! Un printemps. Le tiens. La glace goutelle. La glace se fend. T'es encore morte, paralysée. Tu entends, tu sens quelque chose arriver. Tu serres la mâchoire et le poing. Choisir d'ouvrir les yeux. Vouloir naître.
Je leur ai dit de lui donner les deux noms
J'ai trouvé des tas de prénoms qui font vieux. Quand c'est très long ça fait sérieux. Vingt-cinq lettres c'est mieux. Ils n'ont pas retenu le plus heureux, inventé rien que pour eux. Qui leur ressemble à tous les deux. Trop original pour des gens fameux. Si je fabriquais des téteux, je voudrais qu'ils n'aient pas froid aux yeux. Ça donne un sens à ta vie, un nom douteux.
Inscription à :
Articles (Atom)