lundi 30 novembre 2015

After Punk

-On fait l'après show dans ma chambre d'hôtel.
-C'est-tu le genre de chambre qu'il faut se déshabiller à porte?
-Oh oui, dis oui!
-On va la détruire ta chambre.
-Moi j'étendrais d'la polythène sur les murs et le plancher. Pour être sûr.

dimanche 29 novembre 2015

samedi 28 novembre 2015

-Tu me fais mal.

Tu as figé une seconde.

-Mais t'aimes ça.
-T'es gigantesque.
-Tu te laisses faire.
-J'ai dit que ça fait  mal.
-Laisse-moi finir.

J'ai pus rien dit,
j'ai crié et fait semblant
de pleurer
pour te faire jouir.

J'avais de la peine
même si ça m'excitait.

Toi,
ma douleur,
tu t'en foutais.
Mes larmes
vraies ou fausses,
elles te faisaient bander.
Le jeu,
c'était un prétexte pour
m'humilier dans le réel.

Je dis
tu me fais mal.
Tu réponds
laisse-moi finir.

Comment ça se fait que
je t'ai pas crevé les yeux?
Je suis vraiment
une bonne personne, hein.

Samedi matin

Elle appelle qui, Suzanne, quand elle a un flash pour une maison qui accueille des réfugiés?

Ça fait trois mois j'ai pas bu ça, un café. Laisse-moi en prendre un pis après je vais te construire la maison que tu veux.

jeudi 26 novembre 2015

Je suis restée un peu. J'ai traîné en rentrant. Me suis arrêtée et retournée plusieurs fois dans le parc. Je t'ai laissé tout le temps de me rattraper.

Tellement envie de toucher ton chandail de Pac Man. Te l'enlever.

Alors, c'est tout? Tu vas vraiment me laisser partir comme ça?

mercredi 25 novembre 2015


C'est la frénésie et je suis là assise à faire des chèques pendant que ça tourbillonne.

Demain, on change encore d'église. De nouveaux voisins, de nouveaux vitraux.

Ça m'énerve trop, y a à peu près juste Lou Reed qui peut me calmer. Ou toi, avec ton sourire pis ton coup de bassin magique, si tu voulais me passer dessus ce soir, ça me ferait juste du bien.

À cause de mon chapeau on a commencé la journée avec Boy Georges.
"Je l'savais ben que tu pouvais pas t'habiller sobrement, deux jours de suite!"
-K.

mardi 24 novembre 2015

C'est en sortant de la causerie sur comment écrire le féminisme en se disant que nous autres, hein, on n'est pas des bourges. Que non! On venait de se faire un high five parce que la Fée, elle aime ça quand je dis des affaires comme : Le mariage c'est de la prostitution avec moins de choix de clients; Oui, les hommes faut les éduquer, les déconstruire, les adresser, mais sûrement pas les impliquer! C'est juste après le high five que le bon Dieu m'a punie en me faisant une jambette invisible que même Chuck Norris aurait pas pu éviter. J'ai pas réussi à me reprendre et c'est dans cette chorégraphie quelque peu botchée, dont je suis la seule à maîtriser l'exécution, que j'ai plané et me suis retrouvée par terre. Deux fois. Quand j'ai essayé de me relever, j'ai glissé encore. J'ai, bien évidemment, montré mon cul à toute la rue Prince-Arthur en tentant de me relever avec toute la grâce dont je suis capable et retombant à quatre pattes, la jupe en l'air.

Le joint que j'étais en train de fumer, brisé en deux. Pas de papier pour le recoller.

Dans le métro, elle a dit qu'elle avait envie de béquer bobo. J'ai juste souri. Elle a rien fait. C'est de même, une FÉEministe, pour qu'elle le fasse, fallait je dise oui. J'étais trop énervée pour quoi que ce soit, j'en ai même perdu mon cellulaire.

Mais c'est pas grave. Un super beau jeune homme full nerd comme je les aime, l'a retrouvé et me l'a rendu dans un bar de geeks sur St-Denis.

C'était une belle soirée. Parfaite.

Ce qu'il a dit, quand je suis rentrée à la maison : "Si on faisait une action figure de toi, ça lui prendrait ces genoux-là."
Si j'applique sur cette job-là, si j'applique je vais l'avoir. Je pourrais m'acheter une tite maison colorée sur le bord de l'eau, garder l'appart à Montréal et y laisser le reste de ma vie. Revenir aux deux semaines ou au mois. Je pensais que je voulais une chambre juste à moi, mais c'est pas assez. Je veux une maison. Je veux de l'eau. Être seule. Je veux lui manquer. Qu'il prenne le temps et la mesure de la distance qui s'agrandit, parce que moi, je ne sais plus comment m'approcher. C'est pas la manière qui cloche. Je m'éloigne sans grande tristesse. J'ai tellement pleuré déjà. Ça ne me tente plus.

Cette fois, mon amour, c'est toi qui vas ramer, plonger, te mouiller ou je sais pas quoi. Cette fois, je vais pas me ramener toute seule. C'est à toi de voir. Si c'est encore moi que tu veux.

Ce soir je sors avec une fée

Sortir avec une amie tds, ça implique d'apprendre son nom juste avant de sortir.

"Appelle-moi Corine."
"Ce soir je suis Marie-Jeanne."
"Oublie pas, moi c'est Annie."
-Là moi je pense que je vais devenir lesbienne ça va être ben moins compliqué.
-Franchement, t'es plus intelligente que ça! Tsé, moi j'vais devenir hétéro, ça va être moins compliqué...
-On devrait coucher ensemble, ça réglerait tous nos problèmes.
-J'aime pas ça coucher avec des filles.
-Pis moi j'aime pus les hommes, sont pas gentils. J'te l'dis je veux être lesbienne. J'ai le droit de faire des choix pour moi. Pour une fois que je m'écouterais.

lundi 23 novembre 2015

Pour me faire une surprise, avec Sam, il avait changé la chambre de bord. Je voulais une nouvelle chambre, une nouvelle vie.

J'aimais pas ce que ça faisait, je trouvais la chambre plus petite et je suffoquais, littéralement. Lui restait là avec l'air du gars qui sait pus comment me faire plaisir. Mais pauvre imbécile, tu peux pas me quitter et me faire plaisir en même temps.

Des fois je me dis que j'aurais dû rien dire, j'aurais dû laisser ça de même. M'organiser avec mes troubles. Sam est parti parce que c'était évident qu'il fallait qu'on parle.

Je trouvais que c'était beaucoup plus facile pour lui, recommencer. Moi je vais me réveiller seule dans le même lit qu'on a reviré de bord. Me réveiller dans la même vie en ruine.

Il avait pris ma main et j'ai vraiment lutté contre moi pour pas le frapper. C'est drète ça qui me fuckait ben raide, les petits gestes automatiques. Tu m'aimes pus, décâlisse donc. Arrête de me consoler pis de faire mon ménage!

-J'ai encore tellement besoin de toi... Il faut que tu t'en ailles. Je me débrouillerai jamais sinon.

Il a remis la chambre comme avant et on a fait l'amour encore.

samedi 21 novembre 2015

Pour l'amour du ciel

Fais-moi venir
pour l'amour du ciel
je n'en peux plus.

C'est une nouvelle coupe.
Je la trouve un peu plus raide.
Je l'ai installée et ça s'est mis à chatouiller.
J'ai passé la journée à me dandiner,
à jouer avec en ondulant
pour que ça frotte sur la chaise.

J'ai trop envie que tu me baises
maintenant.
Je veux juste m'installer sur le dos
mes jambes en l'air
et fais-moi squirter tout partout.

Plusieurs fois.

Quand on sera trempés jusqu'au cou
baise moi dans le cul
sans me retourner.

Regarde-moi dans les yeux
en glissant bien doucement.
Va pas jusqu'au fond.
Va pas trop fort.

Fais-moi venir
encore
avec tes doigts.

mercredi 18 novembre 2015

Tout me pèse
surtout tes yeux sur moi.
Je te déçois,
j'écris mal
et j'aime tout croche.
Mes images maladroites,
mon accent brut,
ma grammaire défectueuse.
C'est pas la peine de m'expliquer
je comprendrais pas.
Vraiment?


C'est facile
sucer ta petite queue.
et pendant ce temps-là
tu m'admires un peu.

Et tu es fier
d'éjaculer vite
sur ma langue.

Autrement,
j'ai jamais su t'émouvoir.
Mes mots
ne te parlent pas.
Je me couche tôt, je mange bien.
Me réveille tôt avec toujours ce même goût de toi.
Me semble que je fais rien que ça me masturber en pensant à toi.
Je t'en veux, j'ai du mal à jouir.

lundi 16 novembre 2015

Sloppy ou Chubby?

T'es un grand romantique toé. Quossé ça, d'abord, Sloppy? J'étais même pas au courant de cette catégorie-là de grosses dans la porn, on m'a jamais avertie! C'est clair que je rentre dans ça, moi, hein?! Sloppy. Quand tu te définis en catégorie de porn cheap pour baiser avec des dudes qui finissent pas leur secondaire pis qui écrivent "comment sa va." de même, qu'est-ce qui te reste comme dignité? Ça fait qu'on va y aller pour Sloppy, sans hésitation, au point où j'en suis. Faque toé, ça t'excite-tu une grosse Sloppy? Même pas. Tu demandais juste pour le fun.


Ma vie maintenant, c'est marcher partout en ville, entre deux réunions. C'est travailler au parc Pélican, au carré Hibernia, partout où y a un banc. Ma vie maintenant, c'est prendre le temps que je veux. C'est être à 8 heures à l'hôpital du Mont Sinaï, à midi dans Rosemont, à 14h00 dans le sud-ouest et revenir dans Hochelag pour souper.

Ma vie maintenant, c'est surtout de décider que j'en ai assez fait pour aujourd'hui et que je vais traverser la ville à pieds pour rentrer.

Tu me manques pas vraiment, ce n'est plus comme ça que j'aborde notre dynamique. J'ai changé toute ma vie, mais toi tu restes statique. Je ne peux rien que continuer à avancer quand tu fais le mort. Tu ne me manques plus tellement. Je laisse les morts en paix, moi. Mais si t'étais là, cet après-midi, si tu marchais avec moi sur le bord du canal, je serais contente de te voir. Simplement.

samedi 14 novembre 2015

Besoin d'un drink pour poursuivre cette conversation

-T'es-tu cochonne?
-Je pense pas être une fille plus cochonne que les autres...
-Ben t'aimes-tu ça le sexe?
-Le sexe c'est toujours bon. C'est une question d'être là et de partager de quoi. Des fois c'est plus excitant de frencher que de se faire défoncer le cul, tu penses pas?
-Je sais pas, me suis jamais fait défoncer le cul.
-J'essaie aussi d'éviter. Pour le sexe anal, moi je privilégie une approche délicate, respectueuse et progressive.

Si tu choisissais d'appuyer sur ma tête,
d'utiliser ton poids pour me contraindre.
Si tu cessais de jouer
pour me faire vraiment du mal.

Qu'est-ce que je pourrais faire?

Je peux juste être gentille.
Tu es trop fort.
Je me sens déjà tellement inférieure.
T'as pas besoin d'être méchant.

Faut que je fasse confiance.

C'est parce que t'es grand comme lui.
J'ai peur de toi.
J'ai peur que tu ressentes ma peur.
Si t'es comme lui,
tu vas aimer ça.
Me faire peur.

Faut que je fasse confiance.
T'as des beaux yeux.
T'es un bon gars dans le fond.

vendredi 13 novembre 2015

Qu'est-ce que tu veux faire?
Toi et moi, on peut pas faire grand chose.

On peut faire l'amour.
                                        

mercredi 11 novembre 2015

Grand-Maman

Je vous ai déjà parlé de Fanny. La belle Fanny qui aime tellement ça être une maman. Fanny fait des gâteaux.

Anabelle, sa plus jeune, a deux ans. Mélodie, sa plus vieille, est enceinte.

Fanny à 35, est sur le point de devenir grand-mère.

Pendant deux minutes, je l'ai enviée.

Melody d'amour

-Moi j'trouve ça pooky de trouver le monde pooky.

mardi 10 novembre 2015

Amélie

J'ai pris des cours, mais si tu décides de partir en voyage, j'annule tout ça et je te suis.

On va où, au fait?

Réserve ton 1er décembre


Fabrizio

-Elle dîne avec Fabrizio.
-Ça c'est Fabrizio, le stagiaire?!
-OMG, m'attendais pas à ça.
-Y est hot.
-Tellement.
-Et il est à quoi, lui?
-Je sais pas, aux tomates séchés?
-On va le découvrir.
-En tout cas c'est pas un p'tit gars, c'est vraiment un homme avec tout ce...
-Ouais.

Avec Reggie, des fois, on a encore quinze ans. On call malade pis on va traîner au complexe Desjardins. On s'invite à dîner chez notre prof d'anglais du secondaire. Comme dans le temps.

dimanche 8 novembre 2015

Question des plus pertinentes

La fée accepte que je recopie son message ici, au risque de passer pour une obsédée totale, un sentiment que je connais bien.

Il va y avoir des photos de seins nuus hein?
diiiis-moi qu'il va y avoir des photo de butch seins nus, pis de toutounes seins nus, pis des seiiins!!
des seins de femmes trans, d'hommes trans, de gouines, de pute #LES SEINSPOURLAREVOLUTION
Et ma réponse :
Il y en aura, tu pourras même les choisir.

mercredi 4 novembre 2015

J'avais la paix

La même jupe de collégienne rose, les mêmes bas résille, y a deux mois, ça dérangeait pas personne.




mardi 3 novembre 2015

Encore la sensation désagréable d'être prise pour une conne.

Et l'absurde impression que tout est de ma faute.



Je vais manger mon lunch tiède toute seule dans une église vide. Avec le mascara qui coule. Le coeur bien gros.

Tabarnak. J'avais dit que je braillerais pus pour toi.

dimanche 1 novembre 2015

Nuit magique

C'est une fée qui m'a dit de brasser comme si ma vie en dépendait. Elle était sérieuse.

Alors comme ça, j'ai perdu le contrôle, 
mais non, 
j'ai lâché prise.
C'est pas évident pour le monde autour de moi
ma reconstruction.
Elle est forte, la fée,
elle sait même que j'ovule.

As-tu remarqué, ça parle même pas de toi.