dimanche 30 août 2015

La fille chez Arhoma

Celle qui a pris le temps de lire avec moi les ingrédients sur les boîtes de thé pour savoir lequel je peux boire.

Merci.

Je me sens coupable parce que je connais pas ton nom, j'aurais dû te le demander.
Si je t'écris, il va falloir que j'écrive ton nom. Je l'ai effacé partout pour ne plus y penser. Je pense toujours à toi quand même. Quand je cherche tes messages et que je ne les retrouve plus, je me sens soulagée. C'est comme se réveiller d'un cauchemard. Ce n'était pas vrai. C'est terminé.

Si j'osais t'écrire une dernière fois, je te dirais que je t'aime. Après je m'excuserais et m'expliquerais pendant au moins dix lignes parce que je sais que ça se dit pas. Je sais que je peux pas te dire ça. Je te le dirais pareil. Pour te dire tout de suite après de pas faire trop attention. C'est pas ce que tu penses. C'est plus du respect, de l'admiration, de l'empathie, mais tout ça c'est rien. C'est la complicité. L'intimité. On a jamais réussi à compléter le triangle, toi et moi. C'est quoi l'amour sans passion et sans engagement? C'est ça. Je suis certaine que tu peux comprendre. J'espère depuis tellement longtemps que tu te sentes pareil et qu'on vive quelque chose de beau toi pis moi. Je ne te demande plus ça. Je ne te demande rien. Je ne t'écrirai pas.

Si je t'écrivais ce soir. Je te parlerais des perquisitions chez les indépendantistes Catalans. De la grande crise économique mondiale et la grande dépression qui s'en viennent. La crise des migrants. Ça sent la fin, tu penses pas? On a combien de temps tu crois? On a assez de bouffe pour quoi, dix, douze ans encore? Faut pas que j'y pense, je me projette un film noir et blanc, et le sang coule partout, noir comme de l'encre. Savoir qu'on n'est pas du côté des gentils. Des enfants crient, des gens qui pleurent. Des catastrophes. Du désespoir. Tu trouves ça beau, toi aussi. Je te raconterai pas mes théories.

Si je t'écrivais encore une fois. Je te dirais que je suis heureuse du peu que nous avons partagé tous les deux. Je te dirais que j'ai toujours voulu être honnête et sincère et que j'ai senti la même chose chez toi. Ce serait un grand mensonge. Mais j'ai jamais pu m'empêcher de te parler comme si t'étais merveilleux. Comme si je n'étais rien. Et je nous ai idéalisés comme si toi pis moi on allait s'élever. Au-dessus de quoi, de qui? Je ne t'écrirai plus.

Si je t'écrivais avant la fin, je brûlerais mon punch. Je serais inévitablement déçue de toi. De ta réaction. J'ai jamais compris tes réations. Je ne peux pas te prévenir.

Je ne t'aurai rien dit de vrai et tu ne m'auras rien donné de toi.

samedi 29 août 2015

-Le jour où les femmes vont démontrer aux hommes qu'elles sont capables d'exactement les mêmes actes barbares, les bohommes vont se calmer. C'est tout. Ça prend juste une révolution. Des femmes assez enragées qui s'arment et qui s'entraînent dans des camps spécialisés. Des attentats, des exécutions sommaires. Le jour où un groupe de femmes fera irruption dans un endroit rempli d'hommes et qu'elles les élimineront sans sourciller, on sera peut-être proche de quelque chose comme l'égalité.
-Pourquoi pas une révolution pacifique. Tsé, Gandhi.
-Ta yeule Gandhi. Tu me niaises? Qu'est-ce qu'il a fait Gandhi, qu'est-ce qu'il a changé? C'est justement parce que les féministes sont bandées ben raide sur des esties de non-violents comme lui qu'on arrive à rien. Qu'est-ce qu'il a changé pour les femmes ton estie de Gandhi? Si Gandhi avait été une femme on lui aurait juste passé dessus avec un rouleau compresseur. Gandhi était un homme, sa parole et ses gestes valent plus que ceux de n'importe quelle femme. Gandhi s'est adressé à des hommes, pas aux femmes. Les hommes qui se sont écrasés devant Gandhi n'auraient pas hésité une seconde à massacrer des femmes. C'est ça la réalité. Tu demandes l'égalité, au mieux tu te fais rire dans face. La solution ne passe pas par le dialogue. Pas question d'éduquer gentiment et expliquer pourquoi, mériter le respect. Le respect ne se gagne pas, il s'impose. En rentrant en warriors dans un village et en tuant tous les individus de sexe mâle, moi je te le dis, une coupe de razias de même pis le monde va se tenir tranquille.
-Tuer des innocents.
-Les cinquantes millions de femmes manquantes en Inde était toutes autant innocentes et ça t'empêche pas de dormir, ça. Et ça continue. Et tu penses qu'en souriant et en étant bien gentilles, elles vont survivre? En manifestant pacifiquement? T'es juste pas capable de voir la vérité. Faudrait que t'apprennes à accorder autant d'importance à la vie des femmes que celles des hommes que tu défends si ardemment alors qu'il n'y a aucune réelle menace. Juste mon fantasme de leur montrer comment ça marche. Les femmes souffrent, sont violées et crèvent pour vrai, pendant ce temps tu défends les salauds responsables du carnage. Faudrait pas leur faire bobo.
-Fait que pour détruire le patriarcat tu leur coupes le pénis.
-Pas le pénis, la tête. Un homme qui a perdu juste son pénis est encore capable de bien du mal.
-Tu pourrais pas parler comme ça si t'étais pas un homme.
-Dis pas que j't'un homme, je les déteste.

vendredi 28 août 2015

Toute va être beau. Je ferai pus de drame. Je chiâlerai pus, promis.
(J'vas essayer)

Pis dans un mois, j'vas recommencer à kicker des culs.
Ça finit là.
Juste comme ça.

C'est ma dernière fois
toute seule dans mon église.

Tu sais ce qu'il ont fait la gang de punks? Z'ont décidé d'adopter un rat domestique dans une cage pis toute. La place a une nouvelle mascotte. Ça fait une semaine qu'ils le cachent parce qu'ils avaient peur de pas pouvoir le garder. L'ont baptisé Udi, ça veut dire Utilisateur de Drogue Injectable.

Tout ça va me manquer...

jeudi 27 août 2015

Rencontrer des hommes de pouvoir

T'es tellement cultivée, tu pourrais être escorte. 

Le NPD et la famille


Je vois pas pour qui une femme peut voter aux prochaines élections.

Le NPD, vraiment?

Le NPD qui répète l'expression "famille de classe moyenne" à tous les trois mots...

Quand on sait que la famille n'est qu'un carcan empêchant la femme d'accéder à son indépendance, rien de plus qu'une institution patriarcale de marde. Mulcair qui va favoriser les familles et tout faire pour améliorer la qualité de vie des familles de classe moyenne et renforcer les familles, ça n'est pas une bonne nouvelle.

Les femmes monoparentales ne sont pas des familles de la classe moyenne.

"Après avoir travaillé dur toute leur vie, les Canadiens méritent de pouvoir prendre leur retraite dans la dignité et d’avoir une sécurité financière."

Ici on ne fait aucunement mention du travail domestique. J'imagine qu'une femme ayant élevé ses enfants et torché toute sa famille pendant une vie, peut compter sur la générosité de son mari qui touche une pension canadienne, c'est ça?

Des garderies pour stimuler l'économie, pas pour permettre aux femmes d'être indépendantes financièrement. Pour collecter des taxes.

"Tom Mulcair a un plan concret pour aider les familles de la classe moyenne. Il assurera un meilleur accès à notre système de santé à toutes les familles canadiennes."

Les familles de classe moyenne ont des assurances privées. Et les orphelins? Et les itinérants? Et les hommes et femmes vivants seuls dans la pauvreté? D'la marde, on s'occupe des FAMILLES.

Alors pourquoi je voterais NPD, moi? Pour l'environnement? Non. Pour l'économie? Non. Pour l'avancement de la cause des femmes? Non.

Je sais pas si je vais voter. Si je le fais ça ne sera pas pour un parti, ce sera contre le gouvernement en place. À quand un parti féministe Canadien?

J'espère que QS va apprendre de cette expérience et limiter son utilisation de l'expression "familles de classe moyenne" aux prochaines élections. Parce que sérieusement, personne ne veut vraiment d'un pays gouverné pour les familles de classe moyenne. C'est pas full moral ni environnemental d'encourager la folie meurtrière des familles de classe moyenne qui surconsomment sans réfléchir et de les supporter dans leur délire de vouloir tout avoir en laissant crever les moins chanceux...

mercredi 26 août 2015

Écris-moi un poème.
Pas écrire pour moi, pas à moi.
Juste, écris-moi quelque chose que tu as écrit.


À matin j'ai fait une petite crise

-Qu'est-ce que les gens vont penser de moi? Ma famille, mes amis?
-Ma chérie, tu le sais déjà ce qu'ils vont penser. Mais tu n'en entendras pas parler, personne osera jamais rien te dire parce que tout le monde a peur de toi.
-...

mardi 25 août 2015

Toé pis tes maths

-Wow.
-Quoi?
-Première fois qu'on baise pis on vient pratiquement en même temps.
-C'est vrai, statistiquement on a plus de chance de gagner à la loterie.
-Ah oui?! Ben j'vais acheter un billet.
-Statistiquement t'as pas plus de chance de gagner à la loterie aujourd'hui parce qu'on est venus en même temps. La chance existe pas.
-Ta yeule, estie. Ta yeule.

lundi 24 août 2015

La fois que j'y ai demandé :

-Mon amour peux-tu mettre la main sur la liste des membres d'Ashley Madison pis checker si j'suis là?
-T'es là-dessus toi?
-Pas toi?

dimanche 23 août 2015

Je me suis abonnée à tous les canaux.

À la télé maintenant y a juste des gros qui pleurent ou de la bouffe.

Je devrais acheter un Nintendo.

Le compliment de la semaine

Tu as une belle énergie sexuelle.

Je t'en remercie, j'ai travaillé là-dessus toute ma vie.


samedi 22 août 2015

J'ai fait ça ben naturellement, quand elle m'a demandé ce que j'aimerais manger pour souper, je lui ai dit que je ne mangeais plus. Que je recommencerais à manger dans à peu près deux semaines, mais du jello. Parce que j'étais calme et confiante, elle a pas paniqué. J'ai vu dans ses yeux la lueur. Elle va pouvoir faire sa job. Préparer le jello, me demander cent fois par jour si je suis correcte. Prendre soin. Ce qu'elle fait de mieux. Qu'est-ce t'en penses qu'on t'installe un lit dans le salon? Veux-tu une tv dans ta chambre? Ça va nous prendre des oreillers.


Pelules


vendredi 21 août 2015


-Mais vous, aimeriez-vous ça, qu'on vous avance ça la semaine prochaine?
-Je formulerais pas ça de même, mais oui, ça ferait mon affaire.
-J'ai parlé au docteur de votre problème de drogue.
-Vous ai-je jamais dit avoir un problème?
-Votre consommation, il dit que c'est pas trop grave.
-Eh ben, je suis contente que le bon docteur confirme que mon pas de problème est pas vraiment grave.

jeudi 20 août 2015

C'est fini. Ça ne sert plus à rien maintenant.

La vie est courte. J'ai déjà perdu tellement de temps dans notre relation superficielle. Je ne suis plus gentille avec personne, maintenant. Je suis pas méchante. Je voudrais te dire que si je ne vais plus vers les autres c'est juste de ta faute. Ce serait pas complètement vrai. Je suis peut-être un peu méchante. Un peu. C'est pas juste à cause de toi. Donne-toi pas tant d'importance. Ça a pris beaucoup d'acharnement et l'effort conjugué de bien des cons pour me rendre amère.

Je saurai jamais qui tu es vraiment. Toi t'as préféré imaginer n'importe quoi. Est-ce que je suis amoureuse de toi par dessus la tête, dans ton esprit? Est-ce que c'est ça qui t'as effrayé? Ou ça t'a nourri. Ça te fait du bien de croire que les femmes dépendent de toi. Croire que j'attendais quelque chose. C'est vrai que j'attendais. Rien de particulier. J'attendais de voir et me serais adaptée. Mais je ne suis plus malléable.

Ici, maintenant, moi j'ai besoin d'amour, de réconfort, de soutien. J'ai besoin de rire de jokes niaiseuses, de voir des films intelligents. Tu es absent. Tu n'existes jamais quand on prononce ton nom. J'avais, je crois, un ou deux souvenirs agréables avec toi. Je perds la mémoire.

Je le sais pas comment on fait pour devenir ton ami. J'ai vraiment essayé. Peut-être que t'es juste pas capable de construire quelque chose en dehors de la norme, tu sais pas comment et tu as peur d'apprendre. T'es jamais arrivé à me classer. À comprendre ce que je voulais. Ce qui était possible entre nous. Peut-être qu'il faut avoir un pénis pour que tu aies confiance. Peut-être que je n'aurais jamais dû regarder dans tes yeux. Si je pouvais récupérer tous les sourires que je t'ai donnés, je pourrais peut-être mieux les utiliser à l'avenir.

Je ne crois plus en rien. Je ne crois absolument pas aux signes, en l'astrologie, au destin. Balancer son chakras du coeur pendant que Vénus rétrograde... C'est toute de la marde. Dieu n'existe pas. Y a juste ce qui est là qui est vrai. Mes larmes. Le goût du sang. Toi et moi, n'avons jamais rien eu à voir ou à faire ensemble. C'est probablement un produit chimique avec lequel j'ai été en contact dans mon enfance qui m'a fucké le cerveau et il a mal traité l'info quand t'es arrivé. Je devais être trop occupée et distraite pour voir tout de suite que ça marchait pas. T'allais dans la pile "je m'en câlisse", pas dans la bonne pile avec ceux que j'aime pour vrai et qui me le rendent. Si mal me le rendent-ils, il me rendent quelque chose, au moins.


Je travaille sur quelque chose de semblable, mais concernant les employeurs.
Si t'as un code vestimentaire de marde à ta job, écris-moi.


mercredi 19 août 2015

Ce matin on m'a conseillé cette publicité.

C'est d'une tristesse.

Cette fille qui n'existe pas, j'ai envie de lui demander pourquoi ça lui a jamais tenté d'investir ce temps-là sur elle-même. En profiter pour apprendre à se connaître. À s'auto-satisfaire et s'auto-suffire. Savoir pourquoi c'est si important pour elle d'être dominée. S'effacer, nier ce qu'elle désire , s'abaisser et se consacrer à faire briller l'autre, parce qu'elle en besoin pour s'éclairer comme, ignorer sa propre lumière.

En fait, c'est ce que je voudrais dire à celles qui se font avoir par ce genre de pub. Pourquoi penses-tu avoir tant besoin d'un mâle qui joue à l'homme? Besoin d'être constemment validée entre autres en étant celle qui le rassure, le supporte, le sert, en espérant mériter ainsi sa reconnaissance éternelle et une plus grande marge de crédit, des accessoire de cuisine en stainless. Qui de sain d'esprit veut rendre accro un autre être humain? C'est parce que ça annule pas ta dépendance de rendre l'autre dépendant. Et ça fonctionne juste pas. Pourquoi tu t'achètes pas des sextoys ou tu retournes pas aux études à la place? Laisse ton chum se crosser tranquille.

mardi 18 août 2015

Correcteur automatique

Sophie me texte : Câlins et courges.

Elle avait raison Sophie. C'est pas cultivable des citrouilles. J'ai des fleurs, mais jamais de fruits.


J'ai déjà eu un surnom, Marie Madeleine. Bénie entre toutes les putes.

Marie Madeleine. La salope en amour avec Jésus.

Je pensais à ça pis je me demandais, penses-tu que Jésus c'était comme un fétichiste des pieds?

Arrête de dire que t'es désolé. Tu sais même pas ce que tu dis. Sais-tu ce que ça signifie d'être désolé? Lâche tes christs de bonnes manières pis tes formules toutes faites.Tu m'écoeures.

J'aurais aimé, avoir accès au vrai toi. Ne serait-ce qu'une fois.

Regarde. Regarde ce que Normand m'envoie.

http://www.proximustv.be/fr/film/1033233331/internet-la-pollution-cachee

Restons-en là, ne me réponds pas, c'est plus écologique.


lundi 17 août 2015

Toute va être correct, j'ai de la musique poche


J'ai jamais été capable de parler de mes affaires.

Quand j'étais à moitié morte, même pas capable de prononcer le mot divorce tellement j'étais dépendante. Quand j'étais comme ça, personne m'a vu pleurer pour vrai. Personne m'a fait de câlin. J'ai serré les dents. Je faisais des crises de panique pendant qu'on m'applaudissait et qu'on me disait que j'avais l'air bien. Je souriais et je pouvais pas parler. Je disais que c'était la plus belle période de ma vie.

Les vrais mots sonnaient faux. Le mensonge habituel, instinctif. Comment ça va? Ça va ben. Hostie de question de marde. Comment on dit ça quand on a envie de crever? Ça intéresse personne.

C'est un piège.

Comment je vais faire pour en parler? Je voudrais pouvoir juste dire ça va ben. Mais ça va paraître physiquement. Je ne peux plus mentir. Qu'est-ce que je vais dire?

Ça serait tellement plus simple, efficace et écologique de juste me tuer.

J'ai pus vingt ans. Rester debout toute la nuit à regarder des clips de petites asiatiques se faire sodomiser en criant, ça magane. J'ai mal partout et suis pas capable de travailler...

Réseau Contact, mon amour

Man, c'est-tu parce que t'as des problèmes avec ta mère que tu es obligé de m'associer à une image négative? As-tu besoin de voir un psy? J'ai peur de rien pouvoir faire pour toi.
"Mon féminisme à moi il sent le latex, il goute le sperme et il se glisse dans mes rendez-vous, mon féminisme il est née de la peur de la criminalisation, il est née la première fois que j'ai sucé un client pour 60$, pis il a grandi jusqu'à aujourd'hui ou je peux crier fort : Ni victime, ni coupable, fière d'être pute."

Ce sont les paroles d'une fée qui a fait le défilé de la fièrté en chest. Une fille inspirante que j'aime full.

Surprenant

T'avais pourtant pas l'air du premier conard de banlieue qui baise comme un effronté.

dimanche 16 août 2015



Moi qui suis toujours
un peu timide,
froide et coincée au départ.
Ta main qui prend la mienne
et la met sur toi.
Je sens ta forme,
ta chaleur
sous le pantalon.
Mes doigts qui flattent
la protubérance.
Toi qui ouvres le pantalon.
Tu prends encore ma main
la reposes sur ta belle
érection.
Je la tripote,
la tapote,
la pince gentiment.
Elle m'a l'air rigoureuse
bien qu'un peu asséchée.
De l'eau.
Elle a soif, il faut la mouiller.
Je mets de la salive
sur mes doigts
et l'apporte
sur le bout de ton gland.
Avec l'index je tourne
autour du méat.
Elle soubresaute,
elle me remercie.
J'aime les verges,
j'aime beaucoup la tienne.
Je te laisserai pas mourir
promis.
Plus.
Il faut la mouiller encore.
Je mets mon index
et mon majeur dans ta bouche.
Je caresse ta langue
et l'intérieur de tes joues.
Je m'enfonce jusqu'à ce que
tu me recraches,
agacé.
La prochaine fois que tu vas
t'enfoncer dans une gorge,
tu vas te souvenir.
Le goût de mes doigts.
La sensation.
La petite peur d'étouffer
quand ça touche le fond.
Penses-y la prochaine fois
que tu te fais sucer.
J'ai envie de te faire
tout ce que tu me fais.
Question de te rendre meilleur.
Je suis de même moi,
je rends service,
je pense à mon prochain.
J'étends ta bave sur ta queue.
Et j'amorce un mouvement.
Des allers-retours
en tournant un peu.
Je monte le son parce que c'est ma toune.
Je continue en cherchant
une cigarette dans ma sacoche.
J'ai trois briquets
là-dessus y en a genre
deux et demi qui marchent pas.
Je fume en te crossant.
Tu regardes droit devant toi.
Je relève un peu ton chandail.
Et je t'empêche d'attraper un mouchoir.
Je retiens ta main en riant.
C'est trop tard,
t'es venu sur ton ventre.
Je te nettoie avec mon foulard.
Apporté expressément pour ça.
C'était au printemps. Francis crait de joie parce qu'il venait de trouver du chou kale dans le jardin en désherbant. Sophie m'avait demandé de venir lui faire une teinture en échange d'un repas. Je pressais les limes pendant qu'il me racontait de quoi il rêvait pour l'école d'horticulture et le boulevard Morgan. Un potager sur le terre-plein. Je me souviens de lui affirmant qu'il est tellement heureux en racontant la journée qu'il a passé dans un pommier à couper des branches. Chaque fois que je traverse le boulevard Morgan je peux pas m'empêcher de penser à quoi ça pourrait ressembler si on le cultivait comme en rêve Francis. Sur le modèle des jardins Sicard.

Son dernier message c'est "J'ai hâte de boire une bouteille de rosé dans le parc avec toi pis elle."

La liste de tous ceux que je voudrais revoir.

Faut pas attendre de la vie qu'elle nous laisse le temps de vivre. J'ai eu du fun. Ça doit ben faire 175 derniers repas que je prends. Je reverrai probablement pas Francis. Quand je pense à lui, je pense juste à ses cris de joie dans le jardin. Son immense sourire. Sophie, Kaven, qui prennent une bière sur la gallerie, moi qui roule un autre joint. Le soleil. J'avais dit à Soph, je veux venir vivre ici avec toi.
J'ai consommé plus de porn au cours des deux derniers jours que depuis les six derniers mois. 

Dis-moi, où préfères-tu jouir?

Dedans la madame?
Sur le visage?
Dans la bouche?
Sur les seins?
Sur les fesses?
Dans les fesses?

Moi j'aime tout. Ça dépend des jours. J'aime bien me faire mettre un sexe dans le visage. Qu'on me l'enfonce dans la gorge. Qu'on l'agite sous mon nez. J'aime tendre la langue. Sentir les premiers jets sur ma peau et terminer en buvant les dernières gouttes. Suçoter et embrasser tendrement le gland pendant qu'il ramoli... Je suis presque pas influencée par la porn! C'est désolant.

Qu'est-ce que tu goûtes? Manges-tu bio?

Bon c't'assez. Faut j'aille faire l'épicerie.

jeudi 13 août 2015

Rouler la nuit

Faire semblant qu'on est déjà en vacances.
Rentrer à l'aube pour prendre sa douche et retourner au travail.


mercredi 12 août 2015

Je suis épuisé d'être rejeté / Ne reviens plus vers moi


Une date sur le toit. Ça m'arrive jamais à moi. C'est pas parce que je suis mariée, ça m'arrive juste pas. Je suis conne. Oui, obstine-moi pas là-dessus, je suis la mieux placée pour l'évaluer. C'est aussi pour ça qu'il m'aime pas. Je suis trop conne pour lui. Et ça doit pas être facile pour lui non plus. C'est lourd quand on s'encombre de gens trop cons pour nous. Être admiré par une épaisse, c'est pas si valorisant. Pas full bon pour son égo. Quand il se retrouve devant moi, confronté, il se demande "c'est vraiment le mieux que je puisse trouver?". Et il est inévitablement déçu. Je suis pas très jolie. Je connais pas la philosophie. J'accuse des retards d'apprentissage et de développement partout. Une fille de mon âge devrait avoir réussi un minimum. Avoir des diplômes, une carrière, une maison, des petits, un REER; quelque chose. Moi j'ai rien. J'ai un accent de pauvre du bas de la ville. Ça l'a allumé au début. Quand il était en peine d'amour et en réaction vis à vis sa famille de bourges, il se reconnaissait dans mon désordre. Le déséquilibre était rassurant. Ma logique saugrenue, mes raisonnements farfelues, tout ça le faisait rire et l'allégeait. J'étais assez misérable pour qu'il m'impressionne, je lui ai fait du bien. Avec mes histoires folles et ma vie de cirque, j'ai été distrayante. Admirative, serviable.  Mais on tombe pas amoureux d'une MPDG. On l'invente le temps d'une branlette. Parce qu'elle n'existe pas. Je n'ai jamais existé pour lui. C'est lui qui m'a chosifiée. Juste lui. Avant j'existais.


Écoute ça mon bébé, qu'elle dit.


Moi je préfère Otarie.

https://otariemontreal.bandcamp.com/track/lazy-lover

Une chanson qui nous rappelle qu'on est vraiment conne de se faire fourrer tout croche par des dudes qui paient même pas. Tant qu'à se faire fourrer tout croche, aussi bien charger 160$ de l'heure pis 275$ pour l'anal. Mon humble avis. Le sexe et le travail domestique gratuits, ça devrait être un choix. Mais qui choisirait ça?

lundi 10 août 2015

Arrêter de travailler.
C'est aussi des petites siestes en fin d'après-midi.
M'endormir au soleil
la main entre les cuisses.
Juste après avoir jouï en pensant à toi.

T'es-tu masturbé aussi cet aprèm
en rêvant de ma croupe?

As-tu aussi hâte que moi
d'écarter mes fesses
pour faire couler ta salive dedans?

Vas-tu commencer avec ta langue
ou tout de suite avec tes doigts?

Prends-tu ton temps?
Le temps de me détendre
tout doucement?

Attendre que je n'en puisse plus.
Attendre que je te supplie
de m'enculer maintenant.

Ou bien si tu me rentres dans le cul
comme un sauvage
pendant que je crie?

Les deux scénarios me plaisent.

vendredi 7 août 2015

jeudi 6 août 2015

En rentrant chez moi

Marie qui me récite son poème sur le maringouin, écrit il y a cinquante ans.

Viens donc avec moi

T'as rien de mieux à faire que partir avec moi.
Viens.
Ça va être simple.
De la bonne musique, du monde cool.
Je suis sûre que toi aussi ça te tente.
Road trip + sexe convivial et sans prétention.
En tout cas tu feras ben ce que tu veux,
moi j'ai besoin d'une overdose de plaisirs.


Fuck toute en estie

Sophie m’envoie sa trame sonore de la journée.
Je réponds que je m'en viens la rejoindre bientôt.
Je lâche toute.
Comme ça il va m'arriver des belles affaires.
Je vais juste m'asseoir sur le bord de l'eau.
S'il revient pas, quelqu'un finira bien par passer.
Moi je m'en vais finir mon roman et écrire une pièce de théâtre.


Je vais te déshabiller au complet
dans une pièce trop éclairée.
Passer mes mains sur toi
te regarder.
Faire glisser tes cheveux
et tes poils entre mes doigts.
Embrasser tes épaules,
tes bras,
ta poitrine.

Je vais mettre ma main près de ton coeur
et te demander si je peux m'appuyer là.
Je fais toujours ça.
Je vais m'étendre contre toi
l'oreille sur ton coeur.
Et j'aurai du mal à pas pleurer.
Je fais toujours ça.

Si je sommeille un peu,
je t'en prie,
ne me réveille pas.