vendredi 31 juillet 2015

Je l'ai regardé bien dans les yeux et lui ai demandé de m'expliquer exactement pourquoi c'était contre indiqué parce que toutes les drogues n'ont pas la même composition ni les mêmes effets alors pourquoi les interdire toutes?

-C'est les docteurs qui veulent ça.

Aussi ben dire, Dieu le Père.

-Qu'est-ce que j'ai le droit de faire? Boire du thé?

-Allez-y doucement.


J'ai fucking intérêt à trouver mon bonheur dans les petites choses simples dans un proche avenir.

Pis ils vont quand même me prescrire de la dilo... Quand ils te disent ça, c'est dur de rester impassible. J'ai l'impression que mes yeux se mettent à briller tout seuls et j'ai peur qu'on comprenne que j'aime ça. S'ils savent que j'aime ça ils m'en donneront pas. Sont de même les tabarnaks.


mercredi 29 juillet 2015

Tu l'aimes comme moi, mais c'est elle que tu aimes, maintenant. On n'est pas très différentes toutes les deux. Est-ce que tu l'utilises pour m'oublier ou tu m'utilisais pour oublier l'autre? Pourquoi ton coeur a changé de voie subitement? Pourquoi t'as pas essayé pour vrai avec moi avant?

Il m'a raconté l'histoire de Philippe. Il l'aime tellement son Philippe. L'autre s'en contrecâlisse, un peu comme toi et moi. Il l'aime tellement. Il m'a dit une belle phrase de psychopathe : Ça se peut pas aimer quelqu'un de même et que ça soit pas du tout réciproque. Moi je veux que ce soit vrai. Que Philippe en soit secrètement amoureux et que la véritable femme de ta vie, ce soit moi.

Alors je suis patiente comme une meurtrière et j'attends que tu m'avoues précisément ce que je veux entendre.

En attendant tu l'aimes. C'est elle que tu prends en photo et tu lui racontes ce qui te fait vibrer. Elle est plus belle, plus zen, plus adaptée à ta réalité. Vous avez des amis communs, des références communes. Facile de l'aimer. C'est assez conforme à ce qu'on puisse attendre de toi. Tu es devenu prévisible.

Tout ce que tu es maintenant, je le déteste. Mais je suis pas capable de bloquer ton estie de numéro. D'un coup que. Tsé. D'un coup qu'une bonne fois tu retontisses complètement soûl pour te faire sucer. Je m'en voudrais de te manquer.
Je suis pas la plus sparkling en ce moment.
J't'en break de glitter.

Mais j'imagine que les effets spéciaux
t'intéressent pas tant...
Si t'es un vrai vicieux.

J'ai du poil partout
sur les bras
les jambes
dans l'cul
dans face.
Je suis vraiment pas en mesure
de personnifier tes fantasmes
de pédophile.
Ma peau est pas douce.
Mon anus est pas rose.
Je sens pas le bébé pantoute.

Mais si t'as envie d'éjaculer
sur des seins croches
ou de te faire squirter dessus
comme jamais dans ta vie.
Si tu veux rentrer dedans une vraie madame,
juste à me texter.

Joue ça pour moi


lundi 27 juillet 2015

Elle avait pas besoin de ça, mon amie. Après le client qui l'a toute abîmée et l'a laissée sur le plancher sans la payer la semaine dernière. Elle avait pas besoin que tu te suicides et de te retrouver pendu dans le garde-robe. Vraiment, elle s'en serait passée.


Mes fesses écartées
avec tes doigts
pour y faufiler
ta langue.

Mes fesses écartées avec tes deux mains
pour y mettre tout ton visage.

Ton doigt mouillé
entre au complet.

Tu m'approches ton membre
pour que je le suce et le mouille.
Je bave dessus.

Tu écartes mes fesses d'une main
ton autre main appuie sur mon dos.
Ça rentre bien.

Je veux juste que tu me remplisses le cul
de ton foutre.
Que tu te vides en dedans de moi.
Je veux te sentir couler de moi après.
Peut-être que c'est parce que t'as jamais rien perdu d'important dans vie. Tu sais pas ce que c'est que d'arriver trop tard. T'as jamais eu de compte à régler avec un mort. C'est maintenant que j'ai besoin de toi, mais t'es trop con.

Peut-être que je suis pas importante dans ta vie. Il commence à être temps que je réalise ça. Je fais pas partie de ta vie.

vendredi 24 juillet 2015

On voulait vous passer lundi, mais on a eu une urgence.

Me passer? Me passer. Je suis comme un objet.

On va me percer des trous pour insérer des outils.
On va découper et retirer des morceaux.
On va cautériser.
Cautériser.

Je commence à avoir hâte pour vrai.

Félix-Olivier, 4 ans


-Parce que ce soir au Dairy Queen il y a un film. Sur une grosse pancarte blanche là.
-Ah oui, tu y vas avec ton père?
-Et avec Arthur.
-C'est quoi le film, le sais-tu?
-Oui c'est un gros requin qui fait toudoum, toudoum. En plus moi j'ai déjà vu le 1.

jeudi 23 juillet 2015

Je le sais que ça va faire mal.
Il va y avoir la morphine.
Ça va être correct.

J'ai peur.
J'ai peur des effets secondaires.
J'ai peur.

Peut-être que je vais faire tout ça pour rien.

J'ai arrêté de me maquiller.
Comme s'il fallait m'habituer à être laide.
C'est la seule chose que j'envisage clairement.
Je ne serai pas belle à voir.

Tu ne me reconnaîtras pas.

Je fumais un joint en revenant de la job. J'écoutais de la musique. J'ai compris c'est quoi  le problème. Pourquoi j'ai autant de peine.

Je te connais pas. Je sais pas vraiment qui tu es, ce que tu manges, où tu sors.

J'aurais tant aimé ça, faire ta connaissance. Toi et moi, on ne se connait pas.

Parce que c'est ce que tu as choisi.

mardi 21 juillet 2015

Je vais juste m'en aller et après une semaine ou deux, ce sera comme si j'avais jamais existé.

Une christ de chance que je ne vous ai jamais cru chaque fois que vous disiez que je suis indispensable, irremplaçable, nécessaire. Une christ de chance que j'ai appris dans vie qu'une job c'est juste une job, que des collègues c'est pas des amis, parce que j'en aurais en estie de la peine moi là.

lundi 20 juillet 2015

Ces esties-là

Quand je pense à Gilles, je pense automatiquement à ces esties-là. Ces esties-là qui vivaient sur son bras. Qui lui faisaient les poches quand il était soûl. Payent rien ces esties-là, travaillent pas ces esties-là, qu'il disait tout le temps. Il parlait de ses enfants.
C'est pas trop lourd
Je suis capable
Avec mon sac à dos
Marcher la nuit
Sur le bord de la route
Réviser le Cirque
Dans le train
C'est clair
Faut que je lâche ma job

mercredi 15 juillet 2015

Ça doit pas t'arriver dans ta job

Y a une espèce de Gilles Vigneault enragé et hyper intimidant avec une attitude paternaliste à mort qui est venu me voir pour me dire qu'il avait des indices. Des indices de quoi? Des indices. Bière, drogue. Possible dérapage. C'est familial icitte, qu'il me dit. Comme si on en avait pas de famille, comme si on n'était pas une famille. Il y a des enfants, ajoute-t-il. Comme si nous allions les manger ou les éventrer, les vider et se gosser des instruments de musique avec leur carcasse. Il est parti. Me suis tournée vers Gégé et j'ai déclaré être traumatisée. Lui m'a dit : je t'avais bien dit qu'on n'était pas à notre place. Et ça m'a fait passer un bien mauvais moment. On n'est pas à notre place. Moi y a personne qui décide pour moi si je suis à ma place quelque part.

On s'est demandé pourquoi tant de haine. Peut-être à cause du mot drogue sur notre chèque. Il a pas compris qu'on était pas des toxicos en congé, mais des professionnels dans un lac à l'épaule. Là principalement pour travailler. Pas plus décadents que des cols bleus ou blancs ordinnaires. Certainement plus civilisés que des banquiers ou des tops sellers.

Quand c'est arrivé, on n'avait même pas encore pensé faire un atelier libre sur le fist fucking afin de familiariser les jeunes avec cette pratique. Mais Gégé lui, pense que ça doit rester underground le fistfucking. Même s'il a crié le terme au moins 100 fois devant des familles horrifiées.

On nous a aussi averti de pas faire de bruit, genre pas du tout, passé le couvre feu. Parce que les éclats de rires, c'est ce qui dérange. C'est vraiment ce qu'on a dit. Les éclats de rires, ça dérange. Mais qui veut vraiment vivre dans ce monde où on est dérangé par les éclats de rires? C'est effrayant. Pourtant les enfants eux, avaient le droit de rire et crier.

Il a fallu qu'on essaie, juste pour voir. J'ai ri un bon coup. On parlait de circoncision et du malaise des mamans qui préfèrent mutiler les bébés plutôt que de toucher leur tout petit pénis pour le laver. Et là y a un homme qui a dit assez fort pour qu'on l'entende : Pas capable d'dormir!

On a répondu qu'on rentrait pour ne plus les déranger.

Une petite mère a ri et nous a dit : Merci, il y a huit enfants qui seront très heureux.

Mais je ne la crois pas. Cette femme mentait. Je te garantis que si tu donnes le choix aux ti-culs entre des ateliers sur le fistfucking, une conversation philosophique sur la circoncision et dormir, fuck me qu'ils vont choisir d'aller se coucher.

J'ai dit à Gégé, c'est dommage, parce que ces gens veulent faire de leurs enfants des cons. Il m'a donné raison. Combien d'enfants demain poseront des questions à leurs parents sur tous les mots inconnus qu'on a pu dire? On s'est dit qu'on leur avait rendu service.

Il pense qu'il déteste les enfants, mais non. Les enfants sont parfaits, les enfants sont merveilleux. C'est leurs parents qui sont des hosties de caves. Des obstacles à leur émancipation. Je pense que je viens d'un endroit trop trash pour comprendre cette mentalité-là. D'où je viens, on vit tous ensemble. Mais j'imagine que ça conforte bien du monde de croire qu'on est malheureux ainsi.


On a failli laisser nos dessins là-bas, mais je les aimais trop, je vais les coller au-dessus de mon bureau. Ça s'est passé Aux berges du Lac Castor et je ne retournerai plus jamais là de ma vie. Ils peuvent dormir tranquilles ces péquenauds attardés.
-T'aimes ça, hein?
-Esti que t'es cochon.
-T'aimes ça?
-Oui j'aime ça quand t'es cochon de même.
-J'ai peur de te faire mal.
-Moi aussi j'ai peur tu me fasses mal, mais c'est le fun en christ là.
-Tu mouilles comme une pute.
-Ah oui?! Les putes mouillent quand tu les encules?
-Façon de parler.
-Ta remarque est irrespectueuse envers moi et envers les putes.
-Sacrament on peut-tu fourrer, sans que ça deviennent un enjeu féministe pis une excuse pour que tu te révoltes?
-Si tu fermes ta gueule, oui.

mardi 14 juillet 2015

Tu devrais lire ça.


"Évidemment, à partir de ce jour-là, mon « Oui, je suis féministe » m’amenait systématiquement, si j’en venais à le prononcer en présence d’hommes, à répondre avec gentillesse, patience et pédagogie à leurs questions inquiètes ou soupçonneuses concernant l’animosité supposée que j’éprouvais envers eux, en tant que féministe."

dimanche 12 juillet 2015

Depuis hier soir je pense juste à ton doigt dans mes fesses.
Ton pouce.
Tu sais, quand tu appuies avec le plat du pouce.
Ça me rend folle.

jeudi 9 juillet 2015

Me disais que c'était une bonne idée de rentrer à l'hôpital en revenant de voyage. Genre la même journée. Me disais que j'aurais pas le temps de m'énerver avec ça. C'est bien vrai.

lundi 6 juillet 2015

Faudrait refaire ma carte

J'aimerais bien emprunter un homme gentil à la bibli. Gentil mais ferme.

Ça fait des semaines que j'y pense. Que je veux partir. Je pense à me tuer dans le bain. Écrire avec mon sang sur le mur. Pourquoi.

Personne a fait attention à moi.

On ne fait jamais attention à moi.

Moi je fais attention à tout et tout le monde, tout le temps.


Qui fait attention à moi?

Si je veux pas mourir, faut juste aller vivre ailleurs.
Et je sais pas par où me sauver.

Faudrait commencer par apprendre à pas attendre d'attention de personne.

Sinon je vais être bien où, moi?

mercredi 1 juillet 2015

Bye Nancy

Les cochons te feront pus chier sur le parvis de l'église St-Roch. Repose-toi bien ma belle. Repose en paix.
Il me faudrait te retirer tout le crédit
que je t'ai attribué
Rien de tout ça ne te revient.

Tu n'as jamais rien fait pour moi
et si je ne t'avais pas rencontré,
ma vie serait bien meilleure.
Je n'avais pas besoin
que tu me donnes de leçons.
J'apprends bien toute seule.

Mais tu es là
et je t'ai fait croire
que ça changeait de quoi dans ma vie.
Je t'ai dit que tu comptais.

J'y ai même cru. Beaucoup.
C'est difficile de revenir là-dessus.
Admettre que j'ai voulu que tu m'aimes
bien plus que je ne t'ai aimé.

Parce qu'aimer je sais pas vraiment
comment on fait ça correctement.
Et toi non plus, tu sais pas, manifestement.

Tu ne m'as jamais aimée.
Jamais.
Tes yeux mentent,
tes mots sont habiles.
Tes gestes bien calculés.
As-tu trouvé ce que tu cherchais au moins?
Depuis le temps que tu me fouilles
pour comprendre
je sais pas quoi
au lieu de simplement me parler.
Pis vivre de quoi de vrai avec moi.

Tu n'es pas une personne vraie.
Moi non plus, d'ailleurs.
Pas quand on est tous les deux.

Tu voulais juste relever mon chandail
Te crosser sur mes boules
pis me laisser de même.
Une conne de plus.
Une conne comme les autres.
C'est-tu correct, là?
T'es pus intrigué?
Je peux remettre mes bagues
et aller pleurer, c'est fini?
Vas-tu revenir?

Tu regrettes, non?

Tu sais pas comment te débarrasser de moi maintenant.
Les filles comme moi ça aime trop
être humiliée.
J'en redemande encore.
Tu sais même plus quoi me faire.
Tu en as marre.
Tu n'es plus curieux.

Parce que c'est bien ce que j'étais pour toi, non?
Une curiosité.
Comme une autre.

Depuis toi je me sens encombrée.
J'accumule.
Je vis dans les ordures.
Ensevelie.
J'ai peur de faire du ménage.
Si je me mettais à trier
tu sortirais de ma vie assez vite.
T'aurais même pas le temps
de mettre tes verres de contact.