mardi 30 juin 2015

Même si je me suis répétée cent fois que je devais me laver la face et prendre ma douche ce matin, j'ai pas eu le temps. Ça fait que mon collègue a remarqué que je me suis faite venir dans face cette nuit. C'est pas grave, lui aussi il aime ça, se faire venir dans face. On se comprend.

Trunk 25

"On est quand même pas mal intelligents pour des osti d'caves."

Pas assez intelligent pour accorder osti en nombre, mais asez cave pour se penser intelligent.

Tout ce qu'on peut pas faire pour refuser de reconnaître son homosexualité... Mon gars, tu capotes ben raide sur les pénis et la sodomie et tu hais les vagins. 1+1, tsé. Ce qui est triste, c'est que ça t'insulte de te faire dire que t'es guay, alors que je voudrais juste t'aider au fond. Mais peut-être que t'es même pas guay. Peut-être que t'es pas vraiment aux êtres humains. Peut-être que tu préfères tes semblables. Va te faire enculer par un gros singe une bonne fois pour toutes, jouis ta vie,  pis achale-nous pus avec ça.

Je suis full pour la liberté d'expression, moi. Je m'en sers tout le temps. C'est pour ça que de la musique de trou de cul dégueulasse de même, je dis pas que ça devrait pas exister. Tu as tout à fait le droit de répandre un message haineux. Ta haine des femmes est parfaitement légale tu peux continuer d'en faire la promotion. C'est sûr qu'une toune de même sur les chintoks ou les nègres, ça sonnerait différent. Ça se fait-tu traiter le monde de nègre dans musique quand on est un blanc? Genre mon câlisse de nègre sale je vas te défoncer le cul, ça passe-tu? Ça sonne comment? Le monde trouve-tu ça drôle? C'est tellement drôle pourtant.

Oui tu as le droit de tout dire mon pauvre. En conséquence, moi chaque fois que je t'entends avec ta gang d'attardés de bs pas de culture, j'ai juste envie de couper ta tête et me promener avec au bout d'une fourche. J'ai juste envie de t'obliger à regarder pendant que je te coupe le pénis avec un couteau à beurre et je sens que c'est justifié. Tu justifies toute ma haine. Merci. Sauf que ton pénis change rien. C'est pas lui qui te fait faire ça. Je sais j'en connais plein de pénis gentils, c'est pas de sa faute à lui.

Ça doit être parce que t'as passé ton enfance à te faire dire que t'es laid, si aujourd'hui t'es comme ça. Sûrement que tes parents c'est des cousins. T'as jamais travaillé plus qu'un mois d'affilé dans ta vie, tu vends du pot pis tu passes tes journées au parc à free styler avec des morons comme toi. Tu peux te la péter avec ta carrière de livreur de dépanneur. Personne a si bien réussi dans ta famille. Personne t'a jamais appris rien. Même pas à parler. C'est la langue qu'il faudrait te couper. Mais ça serait une atteinte à ta liberté d'expression et je suis pas pour ça, moi.

Je pense qu'en fait la seule chose qu'on puisse te faire pour te corriger, c'est te violer. Défoncer ton petit cul serré de blanc coincé pendant que tu te fais fourrer dans yeule par un géant. J'aimerais vraiment ça te frapper dans face avec mes poings pendant que je te fourre dans le cul. As-tu déjà senti un nez casser contre ta main? C'est bon, ça fait du bien, ça soulage. Comme de fourrer tes enfants devant toi, avec des outils rouillés, jusqu'à temps qui meurent...

Vois-tu c'est pas bien difficile d'être vulgaire. Et toi, c'est pas dans le cadre d'une démarche quelconque, c'est juste tout ce que tu connais, tout ce que tu peux faire. C'est ça que ça donne quand tu fais de ton mieux et tu es fier. Et c'est pas de ta faute si t'es limité, j'ai beaucoup de tendresse pour toi, finalement. Tu as besoin qu'on te berce et qu'on t'aime.

Je cherchais une façon de t'humilier publiquement, mais quelqu'un de lumineux m'a sourit. Me suis dit fuck you, je vais aller méditer. Tu mériterais de connaître ça. Je te souhaite la paix.

lundi 29 juin 2015

Ève Cournoyer

J'ai jamais eu trop de luck la preuve c'est que je suis tombée sur toé.
J'avais oublié que t'avais pas d'appart.
J'avais oublié que je t'avais dit de venir ici.
J'avais oublié que c'est demain que tu déménages avec nous.
Comme j'ai tout oublié ça, j'ai pas vraiment eu la chance de le prévenir.

Il m'aime trop pour rester fâché longtemps, tu vas voir.

dimanche 28 juin 2015

J'ai jamais fait l'amour avec un gars qui porte des pantalons en paillette et quand j'y pense je suis triste.

Ce clip est un poème. 
L'image du dentiste/tatoueur est trop forte.
Je comprends pas la tomate par contre. 


T'es mon genre, je cherche une femme mariée, pas une guidoune. Je veux juste une maîtresse qui a juste un mari et pas d'autres amants.

Va donc chier mon estie de parvenu! C'est quoi ta définition de guidoune d'abord? Une femme libre, j'imagine. Alors moi si je dis oui, j'ai juste le droit à mon mari pis toi. J'imagine que ta femme a juste le droit de coucher avec toi et que ta fille a le droit de coucher avec personne. Trou de cul.

J'ai pas le temps de t'expliquer que t'es un pauvre homme des cavernes et que tu te conduis comme ça parce qu'au fond tu mènes une vie de marde et tu regrettes tes choix. Tu ne contrôles tellement rien, ni ton corps ni ta pensée, que de dominer des femmes, c'est la seule chose à ta portée. Quand j'étais plus jeune je pensais que c'était des hommes aux petits pénis qui agissaient comme ça, genre les polices. En fait, comme tous les autres, tu es conditionné à douter de ta taille pour établir ton territoire. Même les hommes avec un pénis average ou plus gros que la moyenne agissent comme toi. Mais comme je disais, j'ai pas le temps de jouer à la psy et te rassurer sur la taille de ton phallus, t'expliquer pourquoi tu agis comme ça parce que tu es vulnérable. Tu peux continuer de t'organiser pour te penser tellement hot et que tu suffis aux femmes dans ta vie, qui n'ont besoin rien que de toi pour être comblées.
Tu t'es fâchée parce qu'un colon d'épais, comme tu dis, a écrit "à bas les condos" sur ton bloc. Tu le prends pour un cave parce que toi tu sais que c'est pas un condo que tu habites. C'est un appartement rénové au-dessus d'une ancienne caisse pop.

Sauf que dans la réalité, les appartements rénovés ont exactement le même effet sur les conditions de vie des moins nantis. L'offre de condos force les proprios à hausser leurs standards. Sa rage est juste. Habiter un appartement en bon état est malheureusement un luxe et quand on vit dans le luxe, il arrive qu'on s'attire les foudres de ceux qui ont moins que nous. C'est pas le fun de réaliser qu'on s'embourgeoise quand on se prétend à gauche, je sais.

Il y a quelques années quelqu'un a écrit "vos condos sont laids" sur un nouvel édifice d'une coopérative d'habitation d'Hochelaga. On pourrait penser que celui qui a fait ça est un con. Ou on peut interpréter le message comme suit : Ce carré de briques et de béton n'a absolument rien changé de positif dans sa vie et ça ne correspond en rien à ce à quoi il s'attend esthétiquement en matière de logement social et d'aménagement urbain.  Peut-être que ton épais, c'est ça qu'il essayait de te dire, avec moins de mots et dans un autre style. On a souvent tendance à prétendre que les gens qui pensent différemment n'ont pas compris ou sont des imbéciles.

La semaine passé Marie-Hélène m'a demandé si je savais qui a fait ça. On me pose toujours ce genre de questions : Sais-tu qui a fracassé la vitrine? Qui fait ce genre de grafitti? Marie-Hélène est en tabarnak elle dit que c'est pas de l'art. Elle veut repeindre le mur d'une bâtisse qui ne nous appartient même pas. Moi je trouve ça drôle. Je pense qu'on devrait continuer d'analyser l'oeuvre avant de la faire disparaître. Y a un bonhomme qui nous regarde et qui est content de nous envoyer chier. Quelqu'un veut nous dire quelque chose.

vendredi 26 juin 2015

Quelle conne

- Je me demande comment réagiraient ces supposées anarcho-féministes si on s'en prenait à leur maison, leur voiture ou leur commerce.

C'est dommage que personne ne t'aime assez pour t'expliquer la vie ou te recommander de fermer ta gueule sale.


jeudi 25 juin 2015

Avec Sandra on en a parlé et elle m'a dit tout ce que je sais déjà. C'est toxique. Faut que je me détache. Tu me manipules et tu me fais du mal. J'ai dit à Sophie de te saluer si elle te rencontre. Elle m'a dit qu'elle te lancerait des crabes dans ta face de cave et j'aime beaucoup l'imaginer régler mes comptes avec toi. T'es un bel écoeurant. T'es beau, cultivé et brillant, mais un bel écoeurant pareil. Tous des écoeurants. Tous des salauds. Tu es comme tous les autres. Va te faire foutre. À cause de toi je vais virer lesbienne.

mercredi 24 juin 2015

Torture et masochisme # 24


Feuilleton troublant basé sur une histoire vraie et révélant l'agenda matriarcal des méchantes féministes radicales de l'UQAM.

Tous les épisodes : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11, #12, #13, #14,#15, #16 , #17, #18,#19, #20, #21, #22, #23


Fête Nationale

Ça sent la pisse, et le hashish. Un chien jappe, le vinyle de Lucien Francoeur qui saute. Il l'a arrosée avec une bière.

-De toutes façons la St-Jean c'est pus c'que c'était.

Il sort sa lance et la lui fout immédiatement au cul. Le bout entre, avec difficulté. Elle se sent déchirer. Assourdie sous l'oreiller qu'il maintient sur sa tête, elle se tait et fait la morte. Plus précis, moins douloureux. À cause de l'angle. Il est lourd et l'étouffe. Il retire l'oreiller et la douleur revient, les bruits, la lumière. Les grincements du lit, son cul défoncé, tout est trop fort. Elle devient molle. Elle veut s'évanouir. Il décharge juste à temps.

Ça picote un peu, ça chauffe. Elle savait bien qu'il l'avait déchirée. Une petite fissure superficielle. Assez fatiguante pour qu'elle se demande si elle veut continuer.

Arrive l'autre. Il lui tape une cuisse, ça la fait mouiller.

-Ouvre les jambes. Écarte les fesses.

Il glisse facilement à l'intérieur. Il ne va pas au fond, ce qu'il aime, c'est entrer et ressortir. La percer.

-Écarte bien les jambes.

C'est un réflexe difficile à contrôler, ses jambes qui se referment quand il sort.

-Garde les jambes écartées sinon je vais t'attacher... Apporte-moi la corde Félix.

Elle sourit niaisement parce qu'elle trouve que c'est un beau prénom Félix. Ça fait coquin. Robin aussi, c'est cochon. Elle s'imagine que le suivant s'appelle Étienne ou Mathieu ou Marc-Antoine ou Charles-Olivier et qu'il est chargé de cours en sociologie ou quelque chose comme ça. Elle ne sait pas encore que ce n'est qu'un vulgaire Karl qui applaudit le retour de Gilles Duceppe en politique.

lundi 22 juin 2015

"Je dois pas être une bonne féministe, je m'épile!"



Peut-être qu'être une bonne féministe c'est d'essayer de ne ne pas dominer ou contraindre les autres femmes (ça inclus de ne pas les ridiculiser parce que ce serait intimidant, tu comprends?). Être une vraie féministe, peut-être que c'est de ne pas les exlcure, les autres. Les commentaires sous ton statut prouvent que c'est bel et bien un geste politique de s'épiler, parce que le corps des femmes n'a jamais été privé. On se permet de comparer celles qui ne se conforment pas à des guenons ou des mal propres. On sort les pires clichés. Comme si on ne pouvait pas avoir du poil et être fancy ou coquette. Comme si on ne pouvait pas être coquette, épilée, bronzée et féministe à la fois. L'impression que tu donnes, avec ton commentaire, c'est que tu te sens opprimée par celles qui ne s'épilent pas et pensent que c'est un geste politique. Juste parce qu'une fille ne s'épile pas et fait valoir pourquoi, tu as peur qu'on remette en question ton adhésion au mouvement et tu attaques... Du niaisage, vraiment? Peut-être que si tu acceptais de les écouter, tu comprendrais ce que vivent réellement celles qui ne suivent pas les dictats de la mode et toutes les injonctions que subissent les femmes chaque jour. Tu donnes l'impression que tu ne te conformes pas, que tu es une résistante. Tu sais très bien que la majorité des féministes sont comme toi, cis, blanches, hétérosexuelles, privilégiées, épilées et en talons hauts. Quel mal y a-t-il à admettre cette fois-ci que tu n'es pas originale ou à contre-courant? Pourquoi as-tu besoin de nous faire croire que c'est du niaisage de revendiquer le droit de disposer de son corps sans avoir peur de se faire remettre à sa place par des passantEs, ses frères et soeurs, ses collègues, son/sa patronE et même toi? Mais c'est quoi alors cet "essentiel" dont tu dis qu'on nous détourne? Es-tu en train de me niaiser?

dimanche 21 juin 2015

Parle-moi de toi.

Tu me manques.

J'efface tous les courriels pour toi à mesure que je les écris parce que je fais juste me plaindre. Ça m'écoeure tellement ce réflexe de faire pitié pour que tu t'intéresses à moi. Chaque fois que j'y pense j'ai encore plus envie de me tuer.

Qu'est-ce que tu préfères? Quand je réussis ou quand j'échoue? Tu te câlisses bien de moi, c'est évident.

Pourquoi je fais ça? Je suis belle. Je suis hot.Tout le monde m'aime. J'ai pas besoin de toi.

J'ai besoin que tu me parles de toi. C'est une réaction chimique inexplicable. J'ai l'impression qu'on va passer à côté de quelque chose toi pis moi et c'est tellement grave qu'il faut arrêter le monde de tourner juste pour nous autres. Je sens qu'il faut que j'utilise n'importe quel moyen. N'importe quel moyen. Pour que tu me regardes. Je suis une christ de folle. Tu devrais faire attention, je vais finir par faire quelque chose de regrettable. Genre m'immoler par le feu sur ton balcon. Peut-être même avec toi.

Tu devrais déménager.

Je ne le sais plus. Ce qui va bien, ce qui va mal. Je souris et je dis que je suis heureuse. C'est gris. Je devrais être heureuse et toi aussi. Toi tu l'es? Ou bien c'est gris? Ce qui est mal, ce qui est bien. C'est relatif. Tu penses que t'es une bonne personne pourtant moi je me sens comme si t'étais un hummer qui me roule sur le coeur et qui recule. Moi aussi je pense que je suis quelqu'un de bien. Ça m'empêche pas d'avoir envie de tuer toute ta famille et tes amis pour qu'il ne te reste que moi. Je voudrais être tout ce que tu as et tout ce que tu veux.

La santé mentale c'est fragile. La ligne est si mince. C'est assez étrange pour toi, entouré de gens sains de corps et d'esprit. Est-ce que tu peux seulement t'imaginer ce que ça fait de vivre avec des fous?

T'étais bien dans mon imaginaire. Moi j'étais confortable. Tant que j'avais le pouvoir. Ma vie déconne complètement depuis que tu t'es matérialisé. T'as oublié que si tu devenais lui, tu étais pris avec moi. Si t'existes pour vrai je ne peux plus faire semblant de savoir exactement qui tu es. Faut que tu me le dises. Parle-moi de toi.






samedi 20 juin 2015

-Pourquoi t'arrêtes. Qu'est-ce qu'il y a? Je goûte pas bon? Je suis menstruée? C'est quoi ta face?
-C'est tes doigts.
-Quoi mes doigts?
-T'as mangé des chips all dressed ça sent le vomis.
-Je vais les mettre dans ton cul, ça va sentir meilleur.
-Fais juste les enlever de proche de ma face pis je vais te faire jouir.

J'ai hâte de te voir bander

Je veux que tu bandes pour moi.
Je veux te voir bander.
Te ramasser par le collet.
Te sauter dessus.
Mordre ton cou.
Monter sur toi à califourchon.
Mettre mes seins dans ton visage.

Ouvrir ton pantalon.
La sortir
et te faire bander avec ma main
pendant que je te regarde
dans les yeux.
Te faire durcir en te flattant
délicatement.
Du bout des doigts.
L'embrasser du bout des lèvres.
La faire frétiller
en faisant glisser la pointe
de ma langue dessus.

Tu me renverses,
Tu m'arraches ma culotte.
Tu me retournes
et tu te retrouves tout de suite en moi.
Au fond.

Tu me remplis...
Comment tu dis, déjà?
Tu me remplis
avec tes mots,
ton sexe
et d'autres concepts et objets aussi

ou quelque chose comme ça.

Tu me farcis
et me gaves.
Tu me bourres
avec tout ce que t'as.

Pas trop vite,
mais bien fort.



vendredi 19 juin 2015

Tes robes sont vraiment nices.
Tes compliments sont sincères
et tout doux comme des câlins.
J'aurais fait l'amour,
mais tu pars tôt.
Tu pars bientôt
fallait que tu dormes un peu
moi je dors pas.

Peut-être que quand tu vas revenir
au mois d'août
tu me reconnaîtras pas.

Je sais pas à quoi je vais ressembler.
Mon existence est inimaginable
après.

Mes robes sont vraiment nices.

jeudi 18 juin 2015

Je me persuade que tu fais des détours et me poursuis pour me rendre folle, mais c'est moi qui suis obsédée par toi. Moi qui te vois partout. Je t'hallucine quand t'es pas là.
Ce soir j'allais voir Karlof, mais je suis tombée en amour avec Annie...


Ta blonde me connaît. Moi je la connais pas. Ça m'énerve j'ai tout le temps peur qu'elle soit derrière moi à l'épicerie. C'est peut-être elle tantôt qui a dit "bonjour Madame!" en sortant du métro. Pourquoi une fille me saluerait en sortant du métro?

mardi 16 juin 2015

J'aime tes yeux. Quand tu me regardes j'ai l'impression qu'ils me disent quelque chose. Tes yeux sont émouvants. Je ne me souviens plus trop à quoi ils ressemblent, mais je sais que je les aime. J'aime tes mots. Ta façon unique de t'exprimer. Les mots que tu choisis. Ceux que tu n'utilises jamais. Tes mots sont des éclats. Ne me reste que ces fragments de toi quand l'image a disparu. Quand on ne se voit pas pendant si longtemps que j'oublie ton visage. Tes traits disparaissent et je décortique tes mots pendant des nuits.

À propos de mon accoutrement

-T'es ben la seule personne que je laisse porter des pois pis des rayures en même temps!
-Tu lui dis comment s'habiller maintenant?
-Si c'est moi qui décidais comment elle s'habille, ça serait pire, parce que je sais qu'elle est game.

La réussite

J'allais chercher du compost pour mes légumes et Michael m'a demandé comment ça fonctionne. Nous lui avons montré et expliqué un peu la patente. Il posait beaucoup de questions sur notre jardin. Je lui ai dit qu'il aura le droit de prendre autant de fruits et légumes qu'il le souhaite quand ça poussera. Il nous a regardé et nous a demandé : Est-ce que vous êtes des végétariens? Je lui ai répondu qu'on était flexitariens, mais juste quand ça nous tente.

Moi quand j'avais l'âge de Michael, si je soupçonnais quelqu'un d'être végétarien, c'était parce qu'il était original, cool, ouvert, intelligent, cultivé et j'ai travaillé fort toute ma vie pour que les ti-culs me prennent pour une végétarienne aujourd'hui. C'est un peu comme une réussite.

lundi 15 juin 2015

Tu fais pitié. Tu fais dure. Je suis tellement tannée de toi. Chaque fois que tu parles j'ai envie de te câlisser mon poing sur la gueule. J'ai envie de te frapper avec quelque chose en métal comme un baton de golf ou bien avec un vieux téléphone rouge. J'ai envie de bien t'éclater la gueule et continuer de frapper longtemps après ta mort. Passer au travers de ta tête. Tu fais pitié. T'as personne à part moi. J't'écoeurée de toi. Je veux que tu meures. Ça me soulagerait tellement.

jeudi 11 juin 2015

-C'est vrai que t'es féministe?
-Malheureusement...
-Ça paraît pas, t'as plein de bracelets.
-Je sais. Ça paraît pas que je suis comptable, écrivaine. J'ai l'air de rien.
-Pis ça fait quoi une féministe?
-Ça mange des pénis. Veux-tu je te mange le pénis?
-Manger... manger?
-Inquiète-toi pas, je suce des graines depuis que j'ai 6 ans, je te mordrai pas.
-T'es donc ben dégueulasse!
-Oui, c'est clair que c'est moi la dégueulasse, c'est pas le mononc qui se faisait sucer, le dégueulasse. Tu penses peut-être que je devrais avoir honte, ne pas en parler, de mon expérience de femme. Tu penses que c'est de ma faute pis que j't'une salope.
-Je pense juste que t'es intense en tabarnak.
-Pourquoi t'as pas juste dit oui pis je t'aurais fait une pipe dans les toilettes, t'as gâché le moment... ça me tente pus.

Tu as honte.
Parce que c'est plus fort que toi,
je suis plus forte que toi.

Des fois ça te pogne
pis tu te sens proche de moi
À cause de mes mots.

C'est là que tu te contrôles pas
Tu m'écris, tu m'appelles, malgré toi.
Des conneries sans intérêt.
Quand tu t'en rends compte, y est trop tard.
T'aurais pas dû.
Tu te sens cave.
Qu'est-ce que je vais m'imaginer maintenant?

Tu as honte.
Honte de tes sentiments
de tes impulsions.
Tu as tellement peur que je me fasse des idées
Les idées que tu te fais sont épeurantes.
Comme si c'était moi la folle.

Tu as honte
parce que c'est pas comme ça
que ça devrait se passer.
Tu as honte parce que ça t'es jamais arrivé
avant moi.

Tu as l'impression que tu me connais.
Tu me trouve belle,
mais pas vraiment.
Pas pour de vrai.
C'est juste dans ta tête.

Des fois j'ai peur que tu penses que je vis
juste dans ta tête
et que tu essaies de me tuer.
Quand je l'ai connu tout le monde pensait qu'il était muet. Il avait choisi le silence pour se protéger. Ce midi, je le regardais parler fort et raconter comme il est bien. Me suis cachée pour pleurer.

mercredi 10 juin 2015

Je me sens paresseuse
j'ai pas envie de te toucher. 
Juste me coucher sur le ventre.
Fais ce que tu veux.

Théorie du complot

Sandra dit que maintenant les gros titres à TVA et LCN finissent toujours avec un point d'interrogation: ?

Moi je dis que c'est une autre façon de prendre le contrôle de notre esprit en nous faisant croire qu'on choisit. Le spectateur se sent intelligent, il répond à la question. Mais sa réponse est dirigée un brin.

La CSDM au bord du gouffre?
Coderre un leader?
Jean-Martin Aussant, retour d'exil?
Marie-Chantal Toupin intimidée?

mardi 9 juin 2015

Te connais-tu? Qui es-tu vraiment?

Elle me demande si j'ai envie d'aller chez toi cet été. Moi j'ai toujours envie de toi. Je sais très bien que si je m'annonce tu vas te pousser. Tu resteras pas là à attendre que j'arrive. Tu me présenteras pas la fille qui me ressemble en juste un peu plus jolie, juste un peu plus intelligente, juste un peu mieux faite pour toi. Es-tu assez con pour ne pas t'en être aperçu? Que ta blonde c'est mon sosie? Est-ce qu'on te le fait remarquer aussi souvent qu'à moi? Ou est-ce qu'on n'ose pas te le dire à toi?

J'ai juste souri, faudrait pas que ça paraisse trop que je suis malade d'envie de te voir. Je contrôle pas grand chose, mais au moins personne le sait. Toi pis moi, c'est encore un secret. C'est ça que tu voulais. Tu me fais faire tout ce que tu veux. Mais tu penses que t'es un bon gars.

C'est toi qui vas décider. Tu décides toujours. Une belle journée tu vas revenir comme ça. Et je suis tellement conne que j'ai beau pas t'attendre, j'attends malgré moi. Et même si tu reviens tout le temps, même si je devrais pas attendre. La peur que cette fois-ci, tu ne reviennes pas. Il faudra bien qu'il y en ait une dernière fois. Je finis par souhaiter que ça arrive. Disparais pour de bon, laisse-moi tranquille. Mais pas vraiment, ça me ferait trop de peine.

J'ai essayé toutes les tonalités, toutes couleurs pour m'approcher de toi, il n'y a rien à faire. Tu vas m'échapper toute ma vie. Qu'est-ce que j'ai à apprendre de ça? Je passe mes journées à me demander comment arrêter de bâtir ma vie comme un film cheap d'après-midi à TQS. Comment arrêter de penser à toi? Je mérite tellement mieux. Comment ça se fait que je tombe pas en amour avec des gars corrects des fois? Pourtant t'avais l'air cool. Je te trouvais gentil. Le sais-tu pourquoi personne tombe jamais en amour avec moi, toi?

C'est toi qui vas décider. Quand et où on va se revoir. Quand ça va te tenter de croiser mon chemin. Tu connais assez bien mes habitudes. Tu sais où je me tiens. Où me trouver. Tu l'as prouvé déjà. Ça te plaît de me prendre par suprise. Jamais rien planifier.

Je sais que loin de moi, tu es heureux et ça me fait mal. Toi, tu le sais au fond comment je suis décâlissée et ça te fait du bien. Reconnais-le. Reconnais-toi.

vendredi 5 juin 2015

Ça faisait longtemps je m'étais pas sentie comme quand j'avais douze ans pis que mon père était soûl.

J'ai eu le coeur arraché cinq minutes. Me suis assise en fixant le vide. Il a mis la main sur mon épaule.

-Qu'est-ce que t'as?

Je suis en train de revivre de quoi de rough, ça se dit pas vraiment bien. Surtout quand tu veux pas en parler. C'est un piège je suis tombée dans un piège. je suis piégée. Je suis sortie de mon état en le regardant dans les yeux.

C'est sûr que toute ma vie je vais rester la petite fille au père soûl. Je serai jamais vraiment tranquille.

Mais il n'a pas besoin de le savoir.

mardi 2 juin 2015

Tu dis prostitution, je dis travail du sexe.


Vous vouliez rayer le terme travailleuse du sexe. Alors on vous a traitées de putophobes. Ça arrive qu'on réagisse mal quand on se sent attaquée. Quand on se sent reniée dans son identité. Mais moi je traite pas les gens de putophobes. Je les traite pas de putes ou de prostituées non plus. J'essaie de comprendre. J'essaie de vous comprendre. Même si vous pensez que je suis trop individualiste, égoïste et inexpérimentée pour m'intéresser aux idées des autres. Je vous juge nécessaires même si vous pensez que je suis nuisible.

Comment ça fonctionne l'abolitionnisme? Explique-moi comment c'est pas une pensée magique. On vote ça, mettons. On vote ça après-midi, ça passe, on l'applique demain. On applique quoi? Comment? Tu l'appliques comment l'abolition de la prostitution? En installant des snipers et en tirant à vue les filles et leur pimp sur la rue jusqu'à temps qu'il n'y en ait plus? Qu'est-ce qui va changer demain? Tu te rends pas compte de la violence de ta position? Abolir la prostitution. Abolir les prostituées. Abolir.

C'est comme un voeu pieux.

Ce que tu proposes, n'est-ce pas justement de faire comme si ça n’existait pas? Abolir la réglementation, abolir la prostitution. Dès demain on n'en parle plus. On enferme tous ceux qui en ont profité sauf les filles, les filles prostituées, parce que les filles proxénètes c'est comme moins des filles, on va les traiter comme des hommes, c'est ça?

Et on va vivre comment? Avant de venir dire de se trouver une autre job, avant de demander aux filles de ne plus échanger de services sexuels contre de l'argent, as-tu réfléchi à la réalité matérielle de ceux et celles que ça touche? Comment on paie son loyer, comment on fait l'épicerie? Une mère monoparentale avec des enfants en bas âge, qui reçoit quelques clients par mois, tu vas lui proposer quoi en échange de ce qu'elle a choisi pour arriver? Les filles n'ont qu'à choisir autre chose, comme dit Julie Miville-Dechêne. Peut-être que toutes les filles n'ont pas le même éventail de choix que toi et tes amies. Peut-être que l'abolitionnisme, c'est la position des privilégiés qui condamnent les moyens des classes inférieures sans en connaître la réalité.

Mais oui, mais plein d'anciennes TDS sont abolitionnistes. Et après? Qu'est-ce que ça prouve? Ce n’est pas la seule job au monde qu'on est susceptible de vouloir voir disparaître en la quittant. Et ces filles, j'aimerais bien qu'elles m'expliquent dans quelle mesure l'abolitionnisme les aurait aidées quand elles étaient TDS. Qu'est-ce que la criminalisation des clients et des tierces personnes leur aurait apporté? En quoi cela aurait rendu ce qu'elles avaient à faire plus facile et les auraient aidées à en sortir plus facilement? Concrètement là.

L'abolitionnisme, c'est une position utopique. Tu veux abolir le travail du sexe? Moi je veux abolir le travail. Je veux qu'on soit tous égaux, qu'on ait tous les mêmes droits et les mêmes chances. En attendant mon loyer est en retard et si je prends pas un rendez-vous ce soir, tu vas faire quoi pour m'aider? Les abolitionnistes nous disent qu'il y a une autre vie possible. Mais oui, travailler plus pour moins d'argent dans un contexte plus sécuritaire c'est possible. Peut-être pour toi, moi j'ai d'autres contraintes et tu n'es pas du tout habilité à juger de mes capacités et de mes possibilités. Ne me dis pas ce qui est bon pour moi. Demande-moi ce que je veux. Ce qu'il me faut selon moi pour améliorer mes conditions de vie.

Ce n'est pas parce que la prostitution existe que la femme est subordonnée à l'homme. C'est parce qu'elle est déjà subordonnée à l'homme qu'elle échange des services sexuels pour assurer sa survie. La sexualité des femmes est toujours perçue comme étant dégradante. On conditionne les femmes à ne jamais consentir aux relations sexuelles gratuitement et sans garanties. Celles qui aiment ça sont des salopes.

Cette fin de semaine j'étais assise près d'une fée qui blaguait : "Les hommes blancs abolos sont rien que des clients radins." C'est vrai, que j'ai répondu. Ceux qui ne veulent pas payer. Qui exigent donc gratuitement du sexe. Un droit qu'ils revendiquent.

Quand tu dis qu'avant la violence conjugale c'était un problème privé et qu'on a réglé ça en criminalisant les maris... Fuck. Premièrement t'aurais dû ajouter violents après maris, parce que même si ça fait pas ton affaire, le simple fait d'être un mari n'est pas encore un acte criminel. Et tu sais quoi? Deuxièment, on n'a pas aboli le mariage pour autant. Et si on avait essayé, on n'aurait rien réussi. On a pas juste fait de la violence conjugale un crime (Il va de soi qu'il faut agir concernant la violence dont sont victimes les TDS, là-dessus tout le monde s'entend!). On a éduqué les garçons et les filles, on a éduqué toute la société. On a fait en sorte que les femmes directement concernées prennent conscience de leur valeur et on leur a offert des possibilités, des issues. Oui, des alternatives. On a fait en sorte que les femmes soient moins vulnérables. Et on a exigé des hommes le respect. Maintenant que les messieurs ont appris à respecter leur épouse, il sont certainement capables d'apprendre à respecter les travailleuses du sexe. Puisqu'il s'agit des mêmes hommes.

Certaines pensent que d'accepter et reconnaître le mariage, ce n'est pas féministe... c'est triste de déterminer à la place des autres femmes ce qui est ou n'est pas féministe. Si tu abolis la prostitution reste plus que le mariage pour ne pas crever de faim.

C'est quoi les possibilités que tu nous offres? On abolit tout demain matin, on met tous les méchants hommes en prison et après? Comment on fait pour vivre? Après demain je paie mon épicerie comment?

Ta réaction est épidermique. Travaillons à régler les inéquités, travaillons à ce que le logement et l'alimentation soient des droits. Militons pour un revenu minimum garanti, pour de meilleures conditions de travail pour tous. Rassemblons toutes les conditions nécessaires à l'autodétermination des femmes, même celles qui ne font pas ce que tu veux. Travaillons en amont.

Je sais que ça te dérange, mais je pense que ta solution n'en est pas une. Aussi longtemps que tu tenteras de nous dire quoi penser plutôt que d'écouter TOUTES les personnes concernées, tu feras fausse route. Arrête de te braquer, arrête de dire que je protège des pimps. Quand le métier de travailleuse du sexe sera reconnu, protégé, réglementé, ceux et celles qui sont reliés de près ou de loin à cette profession auront accès à la protection des services policiers, à des soins de santé, au respect du reste de la population. Elles seront en mesure de dénoncer la violence dont elles sont victimes et nous pourrons plus facilement distinguer les situations ou des gens sont exploités et contraints. Parce que personne au monde n'est pour la traite d'êtres humains. Arrête de dire que c'est de ma faute.

L'abolition et le statu quo condamnent les filles à la clandestinité.

Moi je pense que l'abolitionnisme est en partie responsable du slutshaming et de la culture du viol. On est dans le déni total. La prostitution ce n’est pas beau. Ce n’est même pas un métier alors c'est normal d'être mal traitée si on choisit ça. Bon après on vient nous dire que ce n’était pas un choix et qu'on va nous en sortir malgré nous parce que c'est sale et on trouve qu'on fait pitié. On considère que ce travail déshonore et oppresse toutes les femmes. Euh... allô?! Je pense que la travailleuse du sexe sur la rue vit pas mal plus d'oppression que toi et tu fais malheureusement partie de ses oppresseurs. Alors tu devrais lui demander ce qu'elle veut au lieu de le décider à sa place. Empowerment 101. Si elle veut manger, donne-lui de la soupe. Si elle veut arrêter, accompagne-la dans ce sens-là. Si elle veut continuer, accompagne-la dans ce sens-là. Trouve avec elle des solutions sur mesure pour améliorer ses conditions de travail. Pour qu'elle soit en sécurité. Après, tu viendras me dire que tu es solidaire. Pas solidaire de ceux qui pensent comme toi. Solidaire. Point.

Les gens n'ont pas besoin de plus d'interdictions, mais de solutions. Des solutions adaptées à leur réalité. Dis-moi, qu'est-ce qui a tant changé concrètement dans la vie des filles depuis l'adoption de C-36? Combien de bordels fermés, de méchants arrêtés, de filles sauvées? La prostitution a-t-elle été abolie par la politique abolitionniste des conservateurs? 400 ans d'abolitionnisme n'ont pas fait du Canada un pays sans prostitution.

Cette fin de semaine, les militants d'un parti de gauche ont été confrontés aux théories Queers et ç'aurait dû être un événement fabuleux, une grande fête. À la place, vous êtes une poignée à déchirer vos cartes et à défendre une idée selon votre point de vue et jamais vous ne vous donnez la peine d'écouter. Juste écouter. Peut-être. Peut-être que l'abolitionnisme n'abolira pas la prostitution. Peut-être qu'il faut continuer de réfléchir toutes ensemble.

Pis moi aussi j'ai de la peine. Moi non plus, j'ai pas tout gagné. On a quand même conservé le mot problème. Comme dans problème social. On l'interprète comme on veut. Tu dis prostituées, je dis travailleuse du sexe et à mon sens, c'est un problème social PARCE QUE les filles sont encore considérées comme des victimes complètement aliénées et incapables de réfléchir à l'amélioration de leurs propres conditions de vie.

Et tu sais quoi? Malgré ton mépris, malgré ta rigidité, moi je veux encore travailler avec toi.



J'ai le cœur serré pour rien. Juste parce que je t'ai encore manqué. C'est quand la prochaine fois qu'on va se voir? Je suis peut-être trop fatiguée pour être zen comme toi et me dire qu'on va se voir bientôt. Je pleure.
Je pense à toi.
Je me masturbe.

Tu me manques toujours

Les semaines sont longues.
Loin de ton corps.