mercredi 22 avril 2015

Samuel

Ce soir j'ai dit à Amélie que j'étais bien avec lui, même si j'étais jamais avec lui. Parce que quand il est là, c'est vrai. J'essayais de comparer avec toi parce que ça m'énerve quand tu disparais et lui disparaît tout le temps et je m'en sacre. Et j'ai compris en lui parlant, que toi, t'es jamais là. Même quand t'es là. Je peux me contenter de pas grand chose, mais avec toi, c'est moins que rien. Toi tu fais juste me donner faim et me laisser crever. J'ai jamais compris ce que tu voulais ni pourquoi tu m'as dérangée si tu ne voulais rien. Je sais pas combien de temps encore il va me falloir pour arrêter de me poser toutes ces questions. Genre, est-ce que tu regrettes des fois de pas être là? Est-ce qu'il n'y a qu'avec moi que tu te sois si peu investi? Est-ce que tu as déjà été capable de t'ouvrir?

C'est un livre full personnel, mais tellement vrai. Va falloir que je réécrive tout parce que finalement, je ne crois pas que tu aies la maturité de comprendre. C'est triste comme tout ce qui t'a plu chez moi, c'est ce qui n'existe pas et inversement. Tu as tout ignoré de la vraie femme. C'est humiliant de ne pas être à la hauteur. Mais tu n'y es pas non plus. J'ai beau tout retourner dans tous les sens, je ne m'explique pas ça autrement. Tu n'es pas si intelligent, pas tellement beau et médiocre dans l'ensemble. Tiède. Tes impulsions prévisibles. Tes rêves ordinaires. Tes trajectoires prédéterminées.

Ça fait que j'ai décidé de t'appeler Samuel. Et je sais pas trop comment je vais faire pour changer les dates, les événements. Dans un monde idéal on démêlait tout ça ensemble. Tu le lisais et tu pleurais tellement c'est beau et tu me montrais pour une fois, qui tu es. Et tu me montrais ce que toi, tu avais fait. On créait quelque chose d'unique, mais tu n'es pas cet homme-là.

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