lundi 30 mars 2015

Est-ce qu'elle aurait fait ça à un homme?

-Que faites-vous dans la vie?
-Écrivaine, militante, comptable, formatrice, pigiste, étudiante.
-Je vais juste écrire étudiante, c'est moins compliqué.

Juste étudiante. Je pense que si j'avais été un homme elle aurait choisi d'écrire comptable.
Je le savais que si je te textais
"J'ai envie de me faire défoncer"
je serais pas déçue.

C'est vrai que j'ai envie de me faire
défoncer
Je te l'ai répété en prenant ton manteau.

J'ai tout de suite sauté sur le lit
me suis mise à quatre pattes.
La jupe relevée.

-Frappe-moi.
-Comment?
-Tape-moi le cul.

Tu commences par me pogner
une fesse à la fois
que tu pétris.
Tes doigts s'infiltrent discrètement
sous l'élastique de ma culotte
effleurent ma fourrure.
Tu utilises tes deux mains pour
m'enlever ma culotte.
Tu la fais descendre jusqu'à mes genoux.



dimanche 29 mars 2015

Ça c'est de l'amour

-Combien?
-2500$.
-Ok.
-Je m'excuse.
-C'est correct. C'est moins pire que je pensais.
-Je suis désolé.
-Moi aussi je gaspille full dans drogue pis je veux pas me justifier. Fait que t'as pas à te justifier.
-J't'aime.
-Moi aussi.

Je pleure et je dors beaucoup

C'est arrivé parce que ses yeux étaient tout le temps tristes et il pensait qu'il ne m'aimait plus. C'est arrivé parce que j'ai réalisé que mes amis me supportaient pas. Que les garçons ne me voyaient pas. Je me suis tournée vers les seules personnes qui m'apprécient. Mes collègues. Et depuis ce temps-là je travaille tellement. Et j'ai peur. J'en prends trop, j'ai peur d'en manquer. Qu'est-ce que je vais faire si je prends des vacances? Si je démissionne? Où est-ce que je vais aller après? Me retrouver devant rien? J'ai même pus besoin de chercher. On m'écrit pour me dire qu'on a absolument besoin de moi et personne d'autre. Et j'y crois, comme une conne, mais c'est fou comment on me surévalue. Et je dis oui avant d'avoir réfléchi à la job qu'il va falloir que je lâche parce que le speed pis la coke ça me fait pas. Je ne veux plus compter combien d'heures par semaine je fais. Je ne veux plus regarder mon horaire. Il va se passer de quoi de malheureux, mais je sais pas du tout comment faire autrement. Parce que si j'arrête de travailler autant, je vais me retrouver à la même place. Toute seule. Des amis qui me supportent pas. Des garçons qui regardent à travers moi parce que je suis transparente. Et du temps pour réaliser que ma vie c'est de la marde. Ses yeux seront toujours tristes, même s'il m'aime.

Et j'oublie d'écrire.

samedi 28 mars 2015

Moi j'aime ça, c'est mon passe-temps


Zen

Mon appel est rejeté et j'ai perdu mon procès. Je suis ruinée. Pas grave, c'est juste de l'argent, faut je reste zen.

Je viens de me faire encore crisser là. Faut pas déprimer pour ça.

Ma sécheuse qui brise. Mon pusher qui se fait buster. Il fait soleil après tout.

Sophie dit que je suis magnifique, j'ai envie de la croire. Elle sait pas que c'est son rayonnement à elle qui rend tout magnifique. Je pense que je vais déménager avec elle, à la commune Sicard.

vendredi 27 mars 2015

Continue Championne

Tu es tellement bien partie.

L'ordi branché sur le projecteur.

La dernière page ouverte sur un site de porn.

Une chance que c'est pas des enfants que tu formes...

Bravo la grande.

Allô, veux-tu faire l'amour avec moi?


jeudi 26 mars 2015

Quand j'avais quinze ans, il y a lui qui a téléphoné chez moi parce que j'avais laissé mon nom et mon numéro et un beau bisou de rouge à lèvres noir sur une napkin dans sa boîte à lettres. Il était une heure du matin. Mon père a cogné à la porte de ma chambre et m'a passé le téléphone. Dans la maison c'était silencieux. Il a dit, "Salut c'est". Ma mère l'a entendu se nommer. Moi j'avais le coeur qui battait fort comme Priscilla Presley et j'entendais ma mère dire à mon père "Tu sais pas qui c'est qui appelle ta fille!" Mon père qui répète son nom et ajoute "ça va peut-être l'aider". Comme dans m'aider dans ma grande carrière artistique. À quinze ans. J'ai dit que je devais aller me coucher parce que j'avais un exam le lendemain. J'ai pris son numéro. À l'école Jane me trouvait niaiseuse, Kat était impressionnée. C'est pas moi qui l'ai rappelé. Mais c'est moi qui ai fait le premier pas. C'est moi. Et après?

Et j'aime Woody Allen quand même. Si je l'aime il va bien finir par changer, non? Si je le hais, c'est mieux? C'est quoi ma responsabilité?

A complete unknown

Chez Françoise y avait juste du monde trop soûl. La barmaid passait des remarques sexistes. J'étais en train de m'obstiner avec un imbécile pour qu'il me rende les vêtements de Sophie en même temps que je disais à l'autre qui buvait à même le pichet de décâlisser. Sophie est revenue s'assoir. C'était Like a rolling stone qui jouait. Elle parlait de Natashkwan.

Tu le sens quand ta vie va basculer. Quand t'es sur le bord, tu sens le vent tourner.

Faut pas que j'oublie quand je me réveille chaque matin que ça pourrait être pire. J'pourrais me réveiller à côté d'Éric Lapointe. Y a plein de filles à qui c'est arrivé.

Like I knew I would


don't tie me down 'cause I'd never stay


Joue du Bob Dylan

Joue-moi de l'orgue pendant que je te fais une pipe, ok?

mercredi 25 mars 2015

Le party est fini

Je vais rentrer chez moi
laver le sang sur mon linge
oublier que je t'ai aimé.

Chercher le trouble

Il m'a payé un shooter pour se faire pardonner de t'avoir sauté dessus.

Ça va mal finir

Ton  appart en désordre
Mon après-midi de congé
Fenêtre ensoleillée
Tisane que je bois pas
Livres poussiéreux
Discussions inachevées
Vieux lit usé qui grince
Les nouveaux bas filets
Déchirés
Tu fermes pas les rideaux
Je vais fermer les yeux
pour pas voir les voisins
Ta verge chaude dans
Mes mains froides
Ta douceur
Ma rage
Ton énergie
Ma fatigue
Mon rire sur tes lèvres
Et ton cri que je garderai
en moi

Ça va mal finir
Dans un bain de soleil

Le cirque de Dominique

Orpheline, ça commence ce soir.

mardi 24 mars 2015

Gurov et Anna

J'ai vu un film en fin de semaine. Les scènes de sexe sont belles. Montréal aussi. C'est l'histoire d'une méchante salope. Une séductrice, qu'ils disent. C'est une fille dangereuse avec son rouge à lèvres, ses grands yeux et son béret, elle ensorcelle les hommes en lisant des histoires. Ça commence, tu compends qu'elle en impose parce que son ex pisse assis pendant qu'elle prend son bain. Le fantasme de toutes les filles tsé. Un meilleur ami qui pisse assis pendant que tu lui racontes tes rêves. Il lui tend sa serviette comme une enfant de cinq ans. Fuck, c'est lourd de signification ça. Moi je trouve. Ça veut dire que c'est une fille qui a tout ce qu'elle veut. Mais tout ça, c'est juste pour justifier qu'il lui donne un bain plus tard.

J'ai écrit ça quand j'avais 25 ans à peu près. Ça commençait comme ça mon histoire. Simon un écrivain souverainiste qui parle français rencontre May une anglophone riche et libertine, plus vieille que lui, il la recueille alors qu'elle vient de se faire violer. Il lui donne un bain. Le bain donné par le meilleur ami après le viol, ça existe juste au cinéma et dans les livres. Dans la réalité c'est souvent le meilleur ami qui te viole. Le bain, le lavage des plaies par quelqu'un d'autre, j'imagine que ça vient du besoin de faire reconnaître sa souffrance pour se réparrer. Une urgence de se reconnecter sur un homme qui serait pas un agresseur. Ça doit être pour ça aussi qu'en arrivant chez moi samedi, j'ai foncé sur lui et lui ai dit en tremblant : C'était vraiment dégueulasse. Va falloir qu'on fasse l'amour.

Dans le taxis, il regarde ses cuisses. Puis il prend sa jupe et la rabaisse pour la cacher. C'est vrai que des cuisses, faut cacher ça, maudite putain d'allumeuse. C'est presque pas dégueulasse de non seulement faire savoir à une femme que sa tenue n'est pas appropriée, mais pousser l'affront jusqu'à replacer ses vêtements, la toucher sans permission. Comme si c'était elle, dans sa tenue, qui l'agressait, lui. Ben oui. Pauvre petit animal bandé. Des petits gestes qui ont l'air innocents. Érotiques.

Il embarque sur elle sur le divan, elle lui fait savoir que ça va vite pour elle. Il proteste en disant qu'ils peuvent être amis si c'est ce qu'elle veut. Si c'est pas un psychopathe manipulateur, ça, je me demande bien ce que c'est. Tu veux ou tu veux pas? Décide! Tu veux me faire bander ou tu veux être ma soeur? Ça presse. Elle l'avait invité chez elle, elle s'attendait à quoi, hein? C'est comme un laisser-passer, une fois que je lui ouvre la porte je lui dois de quoi, c'est ça?

Il arrive chez elle pendant qu'elle passe la mope, elle le repousse à plus d'une reprise. Je sais pas si elle a dit non, mais il ne lui demande à aucun moment si elle veut. Ben oui elle se laisse faire. Méchante salope. Faut dire non combien de fois? Se débattre avec quelle force? C'est quoi le consentement? Quand tu jouis c'est pas un viol, tu penses? Dis donc ça à ton petit cousin qui venait malgré lui dans la bouche de son coach de soccer quand il avait onze ans.

Bien que ce serait normal pour une étudiante de tomber amoureuse de son prof, coercition pis toute, j'ai pas vu ça. J'ai vu une fille qui voulait avoir du fun et qui en a parfois. Mais rien de romantique. Pas d'amour. Sur quoi on se base pour prétendre qu'elle est amoureuse? Sur ses yeux qui clignent? Le fait qu'elle couche avec? Parce qu'une fille bien ne baiserait pas comme ça avec un homme sans amour, right? La preuve, c'est qu'elle se fera bien punir quand il comprendra qu'elle ne l'aime pas.

L'amour, c'est un sentiment à la fois bienveillant et euphorique. Être jaloux, possessif et violent ne signifie pas qu'on soit amoureux, mais malade.

J'ai vu un loser tellement minable qui méprise sa femme parce qu'elle n'accepte plus qu'il l'infantilise, il se cherche donc, une autre victime à dominer. Il lui signale un moment donné, comme tout bon mari violent, qu'elle n'était rien avant lui. S'il se sent comme de la marde, c'est forcément à cause des femmes. Il trouve ça cute une fille avec une poque sur la joue. Comme un bon dangereux mysogine psychopathe, il sait repérer ses victimes potentielles.

Méchant loser. Je veux dire, si tu t'identifies à cet homme, cours chez le thérapeute et demande-lui de te faire un prix parce que t'as de la job en tabarnak, c'est rien que ça que j'ai à te dire.

C'est la suite logique. Un loser veut posséder une belle fille. C'est impossible. Seules issues possibles : le viol, le meurtre ou les deux.

J'ai rien vu d'étonnant et pourtant j'ai pas arrêté d'être choquée. Je trouve ça difficile à regarder un viol. Et je me suis demandée comment ça se fait que j'étais capable d'en voir, d'en écrire, d'en rire. Parce qu'on parle pas d'un film d'horreur où je m'y attends. Je vois des viols partout et tout le temps. À tous les postes, à n'importe quelle heure. Serais-je capable de regarder des animaux torturés au cinéma? Voir un enfant se prendre une balle dans la tête dix fois par jour. Me dire que c'est juste de la fiction? Regarderais-je un homme se faire violer avec la même aisance que je regarde une femme? Et c'est la réponse à cette question qui me trouble.

Ça m'excite, moi ausssi. Je ne suis pas pour la censure, tout peut s'écrire, se filmer. De quelle manière et pour servir quoi? Ça fait partie de notre culture de violer les femmes. C'est comme quelque chose d'inévitable qu'on se représente esthétiquement, pas tant pour nier le traumatisme, mais pour le perpétuer sans se questionner. Banaliser. Mais ce n'est pas inévitable. Ce qui m'effraie, c'est pas le film qu'on a écrit, c'est celui que j'ai vu. Parce que je le reconnais. C'est qu'on imagine une histoire d'amour impossible, sans réaliser véritablement ce qu'on représente. La violence. Pas la passion. La folie. Pas l'amour.

La fille, elle s'en sort bien. Elle est indépendante. Libre. La fille s'en sort pas si maganée que ça, mais tu vois, c'est ça aussi, la culture du viol. Quand il faut qu'une fille se fasse violer un bon coup pour être une vraie femme. Ça fait partie des skills à développer pour se conformer, se qualifier. Regarde-la, elle est forte, elle est capable de rouler dessus avec son char, elle a pas besoin de porter plainte. Ça fait toujours du bien de se faire violer pour atteindre ses buts dans la vie. C'est pour nous rendre service qu'on nous viole au camp de vacances, dans les mines, dans l'armée, dans la police, chez les pompiers, à l'université, à l'hôpital, au parlement, aux douanes, à la banque, chez le dentiste, au gym, au bureau, en coulisses, dans les toilettes, dans le taxi, dans la boîte du camion ... et jusque dans notre propre lit.

lundi 23 mars 2015

Reste calme, souffle dans un sac en papier

T'étais pas là pis t'es réconfortante pareil. T'étais pas là, fait que j'ai fait une crise d'anxiété.

samedi 21 mars 2015

J'ai déjà pensé que faire chambre à part, c'était nul.
Je pensais que faire appart à part, c'était égoïste.
Le célibat ; quelque chose de lourd qui me donne envie de mourir.
Dormir seule, je trouvais ça triste et pitoyable.
J'avais tellement peur de me rendre compte que j'en suis capable.
Capable de dormir.

mardi 17 mars 2015


-Je veux juste te regarder.
-Ok.
-Sors-la.

Tu me regardes pas dans les yeux. Tu bouges d'une drôle de façon. Je te trouve pas très naturel.

-Fais comme si j'étais pas là. Veux-tu une gomme?
-Non.
-Arrête pas.
-Je prendrais bien un peu d'aide.
-De quoi tu parles, un peu d'aide? Veux-tu une subvention? Quessé ça? Pas capable de te crosser t'seul. T'es-tu handicapé tabarnak?
-T'es conne.
-Toi, t'es mou.
-Ça va revenir. Mais arrête de crier.

Tu serres les yeux et tu vas plus vite. J'approche ma main et je m'en empare. Tu ouvres les yeux, nos regards se croisent. Tu te dépêches de regarder ailleurs.

-Ouin, est dure.

J'aime ton petit sourire gêné. T'es pas vraiment gêné. Tu joues bien.

-Aimes-tu ça comme ça?
-Oui.
-Est-ce que t'aimes mieux comme ça?
-Oui.
-Est grosse là.
-Ah aweille, suce-moi.
-Non.
-Suce-moi donc.
-J'ai dit non.

-Aujourd'hui je trouvais que tout sentait bizarre et goûtait sucré.
-Tu t'es-tu lavé la face à matin?
-Non, pourquoi?
-Ben parce que tu m'as mangé la noune à matin pis je pense que ta barbe s'en souvient, ça doit teinter tes perceptions des goûts et des odeurs...
-Tu penses?
-Quand je t'embrasse, ta face sent bel et bien la plote joyeuse.
-Shit. Je vais aller la laver.
-Lave ta graine aussi. C'est à mon tour de m'occuper de toi.

J'ai pris une journée de maladie, parce que je suis épuisée et ma tête fait tellement mal, ça doit être parce qu'elle est enflée. Pis je m'imagine que les autres ont besoin de moi. Personne est irremplaçable. Une bonne journée je vais mourir, vous allez voir, ça changera rien pour personne.

Le téléphone sonne tout le temps, j'ai jamais deux minutes tranquille.
 
J'ai démissionné de ce poste-là, mais tu fais confiance à personne d'autre. J'entends ta détresse, le voisin t'a agressé, t'as besoin qu'on écrive une lettre ensemble.

J'ai démissionné de ce poste-là aussi, mais tu fais confiance à personne d'autre. J'entends ton désespoir, si personne t'aide, qui va le faire? Ben non, c'est sûr que ça restera pas de même. Tu me connais.

J'ai mal à la tête. Pis tu m'amènes ta lettre qui dit qu'on coupe ton chèque de BS de 30$. Évidemment que c'est de la marde, leur justification. Écoute, je le sais pas. Téléphone pour plus de détails et demande à rencontrer ton agent. Tu me tiendras au courant, je vais essayer d'y aller avec toi.

Mais comment ça se fait si moi je me sens juste comme une loser qui réussit jamais rien... Comment ça se fait que vous me faites confiance à ce point-là?

Me rouler en boule pis pleurer.


Quand tu prends des photos de tes enfants pis que t'écris à côté de leur face "Je veux vivre dans un monde sans prositution", tu m'écoeures. Tu m'écoeures tellement de faire parler tes enfants. Et puis t'en sais quoi? Quand tu mets des mots comme ça dans la bouche de tes enfants et que tu les prostitues sur FB pour faire une publicité choc, je pense pas que t'es réellement en train de te préoccuper du monde dans lequel ils vont grandir et ce qu'ils veulent pour ce monde qu'ils habiteront après toi.

Et c'est drète là que je décroche de ton argumentaire abolo et malhonnête. Tu veux pas qu'on s'élève, tu veux qu'on se contrôle. Fuck you.
Y a des choses comme ça qu'une fille sent.
Je sais que tu encules comme un Dieu.
J'attends juste que tu me montres.
Je voudrais te regarder faire
sur quelqu'un d'autre.

dimanche 15 mars 2015

De l'amour

Ce matin je cherchais justement mon chandail rayé.


Une fille que j'admire tellement. Que j'aime. Une fille inspirante. Je pense que c'est son idée, la carte, parce que c'est son dessin. Et les autres qui ont signé. Plein plein d'amour.

Me souviens d'une fois, y en a un qui m'a dit "Ah ouin, ça vote, des putes?". C'est pas juste capable de voter. Ça peut se payer une carte de membre et se prononcer sur le programme. Ça serait même capable de le rédiger. Ça peut être délégué au congrès, aussi. Y en a plus que tu penses.









Le temps des sucres

Entre deux chars
dans le stationnement d'une érablière
Toi ça t'excite que je pisse dehors
sur la neige
acroupie
pendant que tu surveilles les allentours.
Je le savais que ça serait broche à foin
c'est toujours de même avec ta gang d'épais.
Quand est-ce que je vais avoir
une vie normale
avec des dates normales?
C'est juste trop louche ici,
voir que tu opères un commerce de même
avec des toilettes brisées!

Tu me regardes faire attentivement.
Ça m'énerve de te voir bander.
Tu t'en rends compte et
ta main flatte ton érection,
tu la soulignes, tu traces les contours
sur le jeans
pour bien la faire ressortir.
La bosse est énorme.
J'ouvre grand la bouche
pour te donner envie d'entrer dedans,
pour te distraire.
Je sais ce que tu veux.
Moi ça me dit rien de me faire lécher maintenant.
Je trouve ça pas full propre.
Des fois je te trouve juste
un peu trop cochon.
Je me dépêche de baisser ma jupe
pour t'en empêcher.

-D'abord je vais te passer le doigt, c'est correct ça?

Je souris, mal à l'aise
et je fais signe que oui.
Qu'elle expression laide.
Indélicate.
Jamais autant que toi.
Si tu pouvais juste être
un peu
moins rude.
Tu me brusques.
Maudit que j'aime ça
pareil
comment
tu me ramasses
pour m'accoter sur le char.
Le temps de me frencher
en me serrant une boule.
Tu me plaques les épaules
contre la portière.
Ton bras sur ma gorge.
Pourquoi tu me retiens?
Peur que je me sauve?

Et là tu le fais
passer ton doigt,
comme tu dis.
Tu me le passes bien comme il faut.
Avant de m'en rendre compte
il passe en dessous de ma jupe
et se retrouve dans le fond.
J'ouvre les yeux et la bouche,
je plie par en avant sur le coup.
Je crie pas.
Je me sens entaillée.
Je secoue un peu la tête pour reprendre mes esprits.

- Bouge pas trop vite pour pas que ça paraisse.

Tu te colles sur moi.
Ta main serre ma nuque
ton visage près du mien.

C'est pas juste un doigt,
ça se peut pas.
Y en au moins deux
peut-être trois.

-Tu mouilles pas.

Les nerfs estie, y a deux minutes
tu parlais de ton pool de hockey
j'peux-tu prendre quelques secondes
pour me recontextualiser?

-Donne-moi une chance.

Tu tournes en palpant.
Ton pouce appuie
juste où il faut,
tu vibres.
Je commence à me détendre.


On a l'air de rien faire de mal
et puis de toutes façons,
un gars et une fille hétérosexuels,
ça peut se tripoter
dans un endroit public
sans faire de scandale

samedi 14 mars 2015

J'aime tout le temps

- Convivial et sans prétention, c'est ça! Chez nous c'est convivial et sans prétention.
- T'es-tu rendu publicitaire?
- Moi j'aime bien le sexe dans un cadre convivial et sans prétention.
- Toi t'aimes tout le temps le sexe!

Faut t'aimer, Montréal

Prendre la dame le matin et traverser la ville d'une pointe à l'autre pour travailler.

Le printemps va être long



J'aimerais te fourrer dans le cul avec respect.
Man, toi t'as compris la vie.
Pas de niaisage, c'est honnête.
J'ai envie de te rencontrer.

Réaliser ses rêves

-Viens donc prendre une bière à l'Espace Public.
-Je mets une brassière pis j'arrive.
-Je te le dis Cannelle, un jour toi pis moi on va être payées pour écrire tout nue en fumant des battes.

vendredi 13 mars 2015

J'ai juste le goût que tu me fourres la gueule. Que tu me rentres dans la gorge. Que tu m'étouffes avec ta verge.

Après on pourrait aller déjeuner au restaurant.
Chaque fois qu'on se laisse je regrette d'avoir sacrifié ma vie pour toi.

mercredi 11 mars 2015

Je demande juste comme ça

Toi là, quand tu écoutes cette chanson, ça te donne-tu le goût de me fourrer debout dans un cadre de porte en me tirant les cheveux pis en me tapant le cul?


Arc-en-ciel


lundi 9 mars 2015

Toi ce qui te nourrit, c'est d'être énervé et fébrile parce que c'est nouveau, inattendu et que tu vas être jugé. Ça t'allume. C'est de même que tu performes. Faudrait pas qu'on s'habitue à triper ensemble. C'est mieux de faire semblant qu'on s'en câlisse. Moi, ça m'intéresse pas, les papillons dans l'estomac. Y a rien de zen là-dedans. Parce qu'au-delà du sexe hard fabuleux avec un gars d'enfer comme toi, j'ai besoin de calme, d'amour, de respect, de confiance, de stabilité. Je te parle pas d'engagement, mais de stabilité.  Je te parle pas de sentiments amoureux contraignants. Je te demande pas d'être responsable, juste plus constant. Moi non plus je suis pas en amour, c'est pas une excuse pour se niaiser pis se faire de la peine. C'est pas ça être indépendant. Tu me dois rien, j'ai jamais rien demandé. Je devrais pas avoir à t'enseigner le respect et les bonnes manières à ton âge. Tu choisis de répondre aux questions qui t'arrangent.C'est toujours ce qui te plaît, quand ça te plaît. T'as le contrôle. Tu me demandes pas ce que je veux ou si ça fait mon affaire. Je suis mieux d'en profiter tant que ça te tente. Une offre à prendre ou à laisser, pas de négociation. Je comprends pas c'est quoi que t'aimes dans l'idée de jamais t'abandonner, de pas prendre de rendez-vous. Moi je suis fatiguée, ok? Je n'ai plus envie de te plaire. Ça m'emmerde la séduction. Les calculs. T'es malhonnête. On devrait être ailleurs, mais tu sais pas faire la différence entre la complicité et l'attachement et je suis tannée de te faire peur. D'avoir peur de te faire peur. Peur de dire de quoi de trop deep pis que tu te pousses. Je pense que j'aimerais mieux que tu reviennes pas.
Tellement contente d'avoir réussi à annuler ma réunion pour la remplacer par une autre réunion.
Comment ça se fait que je trouve encore le temps de penser à toi quand j'ai du mal à planifier mes douches et mes repas?

Ça t'excite quand j'en parle.

Dès que je dis le mot magique.
Tu me regardes dans les yeux,
est-ce que j'ai vraiment dit ça?
C'est du sérieux.
Tu te libères pour la soirée.
Tu bandes grave dans ton jeans serré
Je glisse ma main entre tes jambes
je te tâte l'amanchure.
Je relève ton chandail pour embrasser ton ventre.
Je pose mon front sur ta boucle de ceinture.
J'ai le coeur qui bat vite, vite.
Fais-moi pas mal.
Je te ferai pas mal.
Je te pétris les fesses, je serre tes cuisses dures.
Je te mordille par-dessus le jeans.
Je pogne les nerfs après ta ceinture.
Je te laisse te déshabiller.
J'enlève juste ma petite culotte.
Vas-tu m'enculer pour la peine?
Que je sois rassasiée une couple de jours.
Ça t'excite quand j'en parle.
Quand je dis qu'un gars doué comme toi
qui me remplit bien le cul
sans que je vienne les larmes aux yeux,
c'est plus rare que tu penses.
C'est un réel talent que t'as.
Une technique particulière.
La tension et le timing.
Rude et délicat.
Doux et ferme.
Ta timide impatience.
Je vais te prendre au complet.
Attends juste un peu.
Rajoute de la bave.
Je vais te prendre au complet.
Ça t'excite quand j'en parle.




-Tu as la bouche et les dents toutes bleues.
-Je sais, c'est à cause de mon suçon.
-Ça te va bien.
-Oui, je sais. Ça fait ressortir mes cheveux.

dimanche 8 mars 2015

C'est pas toujours romantique. Quand j'ai le choix, je fais ça propre. Je m'agenouille et je m'enligne pour pas en mettre partout. Après je me lave la face, me brosse les dents et je vais me recoucher ou je mange une pomme en regardant la télé.

Des fois c'est moins cute. Je me réveille confuse, je comprends trop tard que je suis en train de vomir comme une possédée. Je suis pas capable de bouger, ça revole sur les murs. Je glisse dedans et tombe sur le cul, toute nue, en allant chercher de quoi pour ramasser. Et quand je reviens, le chat est en train de manger mon rigatoni à moitié digéré. Ça m'écoeure tellement que je vomis encore, de même, par terre.

C'est pas toujours romatique. Des fois y a personne dans le cadre de porte pour me demander si je suis correcte ou pour retenir le chat pendant que je ramasse mon dégueuli avec mes mains à 4h30 du matin. Ne reste plus aucun nettoyant, la laveuse est déjà pleine, je pleure dans le bain. J'ai de la misère à me rendormir.



samedi 7 mars 2015



Je te fais un massage gratuitement si tu te rases.
Si faut que je me rase en échange c'est pas vraiment gratuit. Considérant ce que ça va me coûter en argent, en temps, en énergie. Les conséquences néfastes pour l'environnement et l'impact d'une telle pratique sur mon empreinte écologique. Il me revient cher ton massage. À ce prix-là j'espère que tu vas me branler comme du monde.

Tu veux voir ma queue petite cochonne.
Pas particulièrement.


jeudi 5 mars 2015

Tu m'as pas dit que c'était fini. Tu m'as pas dit que j'étais une fille cool, mais que t'avais pus le goût. Tu m'as pas dit que j'avais rien fait, que ça venait de toi. Tu m'as pas dit que c'était le fun, que t'étais content de m'avoir rencontrée. Tu dis pus rien. Et c'est moi qui se sens immature parce que j'espère encore que tu me dises que c'est terminé, à la place de juste accepter que tu me parles pus.

mercredi 4 mars 2015

Parce que j'ai bâti ma vie autour de toi

Ils arrêtent pas de passer cet épisode de Southpark avec le petit qui se transforme en asperge.

Et cette chanson.




mardi 3 mars 2015

Si je perds

Si je convaincs pas le juge, j'ai l'impression que je vais mourir là. Mon coeur va exploser parce qu'il a pas mal atteint le maximum de sa résistance et y a des limites aux injustices que je peux supporter. Si je perds, je voudrais que ça se passe en direct dans sa face et que l'explosion propulse mon coeur hors de ma poitrice, que ça éclabousse son beau linge de chien sale. Qu'il voit, ce qu'il fait. Que ça le hante pour le reste de sa vie. Je voudrais qu'il me regarde mourir.

lundi 2 mars 2015

Découvrir de quoi

Merci Sophie.


Manu

Tu sais hier quand on s'est parlé et que tu as dit qu'on se verrait bientôt, moi je me suis mise à pleurer. Je m'ennuie tellement de toi. Je pense que je suis fatiguée.

J'aimerais ça en tabarnak être une adulte comme toi

Mais c'est beau les amours impossibles. Cette vague intense n'existerait pas sans l'inaccessibilité... Tu dis.

Moi j'ai juste le goût de me tuer.
C'était tellement merveilleux. Tu te lèves en retard. T'avais besoin de ça. Exactement comme ça. Au réveil, tu te dis que c'était le meilleur sexe de ta vie ou à peu près. Puis tu te souviens que t'as fait de la morphine. Fait que le dude est peut-être pas si hot finalement. Faudra le réessayer à jeun.

dimanche 1 mars 2015

T'as l'air déprimé, veux-tu que je te fasse du steak haché dans l'jus de tomate?
T'étais là. Partout cette nuit. Je vais vivre avec. Je vais danser plus souvent.

T'étais dans la pièce quand le soleil s'est levé.

Me coucher sur ton coeur et me régler sur lui, je peux faire ça d'ici.

J'attends plus ta permission pour t'aimer.
Sais-tu ce que j'y dirais à Couillard, moi? J'y dirais pogne-moi les totons. Si t'es pour me fourrer de même estie, pogne-moi au moins les totons.

Faut jamais tomber en amour avec un écrivain, épaisse.


J'ai besoin d'un mécanicien industriel. C'est ça que ça me prend.