jeudi 19 février 2015

Si je me bats pour que la nourriture et le logement soient gratuits, la moindre des choses c'est d'essayer d'être moi-même un exemple en trouvant et en inventant des solutions pour avoir accès à de la nourriture et un logement tout en dépensant le moins possible.
Mais je mange pas bio.
Éthiquement là. Oui éthiquement, est-ce que je devrais manger bio?
Laure dit qu'acheter, c'est voter.
C'est encore de nous faire accroire qu'on a un quelconque pouvoir sur ce qu'on consomme et que ce soit disant pouvoir s'exerce avec le fric. Moi qui suis loin d'être riche, je devrais dépenser le peu que j'ai de façon à encourager les industries qui reflètent mes valeurs et c'est comme un devoir que j'ai envers les plus pauvres qui en ont moins. Tout ça pendant que les plus riches, eux, ,annulent tous mes efforts.
Comment est-ce qu'on arrive à un renversement du pouvoir ou une répartition du pouvoir?
Alors finalement, viens pas me dire que manger et acheter bio c'est pas un geste égoïste. Tu protèges tes tites cellules de privilégié pendant que ton voisin s'empoisonne avec ses framboises.
Comment tu justifies ça à quelqu'un qui travaille au salaire minimum? Le simple fait d'avoir le temps d'y réfléchir fait de moi quelqu'un de privilégié.
Manger bio, est-ce que c'est comme envoyer ses enfants à l'école privée?
Équiterre veut que j'achète à la bonne place.
Moi ce que je veux c'est ne plus acheter.
C'est ça pour moi le débat.
Mon questionnement il est là.
Réfléchir au fait d'accepter que notre survie dépende du fric à notre disposition. C'est ça qui est dégueulasse. C'est ça le problème.
Après ça, deux trois OGM, une tite shot de Round up avec une bouteille d'eau en bha, ça me fera pas plus mal que tout le reste. Tout ce que je supporte déjà parce que je suis pas en haut de la pyramide. 

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