samedi 28 février 2015

-Envoye, dépêche-toi, mon gros christ de cochon.
-J'fais mon possible.
-C'est ça.
-Aaahh.
-Ouais, vide-toi.
-Estie.
-Cochon! T'en as mis partout!
-J'ai pas fait exprès.
-Lèche tes doigts.
-Quoi?
-Allez, goutes-y. Mets tes doigts dans ta bouche. Oui c'est ça. T'aimes-ça, hein?!
-C'est pas si pire.
-En veux-tu encore? Juste un peu. Sur mes doigts.
-Ok, mais là après je prends ma douche pis je m'en vais à l'aréna.
-Ça me fait  mouiller de te donner ton sperme à manger. Je vais passer l'après-midi à me rouler la bille et m'insérer n'importe quoi en y pensant...
-Folle.
-Ouvre la bouche. Avale pas tout de suite. Laisse-moi l'étendre sur ta langue. Tu vois, la sensation qui pique, le petit goût fort? C'est parce que tu bois trop de bière.

Regarde-nous.


vendredi 27 février 2015

C'était un 27 février en 2005, je trouvais l'hiver long. J'avais pas de linge, pas d'argent, pas de rêves. J'étais rien du tout. Je me faisais couper le téléphone aux six mois. Pis j'ai eu une idée. Pis je me suis assise et j'ai écrit. Ça faisait au moins six ans que j'écrivais pus. Mais là, j'ai écrit. C'était mauvais, mais c'était le premier roman que j'écrivais depuis 1999 et j'ai eu l'idée de l'autre que j'ai jamais fini, encore plus mauvais. Et j'ai décidé de participer à un concours et j'ai créé Annie. Elle n'avait pas encore de nom. C'est une couple d'années plus tard alors qu'elle branle son bel Antoine dehors en plein hiver pendant une escapade à la cabane à sucre. Je voulais un nom qui se crie bien. C'était la première fois que j'écrivais son nom.

-Annie je vais jouir. Qu’est-ce que je fais? Anniiiiiiie!

C'était comme de revenir au monde. Écrire. Pis j'en ai mangé des claques sur la gueule. Pis j'ai choisi. Depuis ce temps-là, y a rien qu'on m'a pas dit. J'ai choisi d'écrire. Je vais juste continuer.  

jeudi 26 février 2015


J'ai environ 100 capotes aux bananes qui expirent en mai 2015 et j'ai besoin d'argent pour réaliser un projet dans mon hood.

J'envisage donc un solde de pipes. Genre 3 pour 40$ ou 10 pour 80$. Toi pis tes amis, ça vous intéresserait-tu?

Veux-tu une job?

C'est pas écrit dans l'offre, mais il faut être gentil avec moi, si tu veux que je fasse ta paye.


mercredi 25 février 2015

J'ai décidé d'ajouter sur ma fiche de RC que j'adore être un rebound, je suis bonne là-dedans. Comme ça je vais arrêter de me sentir conne parce qu'on m'utilise juste pour ça. Moi je pense que c'est une bonne chose compte tenu que je m'auto objective avant que quelqu'un décide de le faire à ma place. Je répète les mêmes conneries, mais... Y a pas de variation sans répétition. Je vais ben finir par trouver une façon de faire autrement à force de recommencer. Ou pas.

Salut les caves

Cave qui trouvait ça drôle qu'on se fasse arrêter. Cave qui disait que c'est normal quand tu respectes pas le règlement. Cave qui pensait que c'était dans l'ordre des choses d'empêcher le monde de manifester, de le détenir illégalement, de lui refiler un constat d'infraction de 637$. Cave qui s'imaginait que j'aurais une bonne leçon. Heille, c'est qui le cave qui a payé le salaire des policiers et leur surtemps? Qui paye pour l'appareil judiciaire, le procureur, le juge, les avocats spécialistes? C'est toi le cave. Aimes-tu ça être cave? Continue de le défendre ton système et de payer comme un cave.
Y a pas de petit garçon de 22 semaines quand on parle d'une femme enceinte. C'est un foetus de sexe masculin âgé de 22 semaines. Je comprends que Martineau aimerait bien ça que les foetus aient des droits, mais c'est pas de ses câlisses d'affaires parce qu'il n'en portera jamais, lui.


mardi 24 février 2015

Me faire planter là à l'hôpital sacré-coeur, pas de mitaines, quand il fait moins vingt. Le prochain qui me dit que j'ai juste à demander de l'aide pour en avoir, j'y câlisse mon poing su'a yeule. C'est clair que j'ai fait de quoi de grave dans mes vies antérieures. J'ai crucifié Jésus ou j'ai dévoré des bébés vivants ou je sais pas, mais tabarnak...

lundi 23 février 2015

La drogue, c'est toujours mieux d'en faire quand ça va bien.
J'espère aller mieux d'ici ce soir.

J'aimerais avoir le temps de te parler. En buvant quelque chose. En te regardant dans les yeux. J'aimrais ça t'écouter. J'aimerais ça être proche de toi. C'est pour ça que je vais me pousser tellement loin. Tu vas penser que je t'aime pas, que je veux pas te voir. Que je suis snob.

dimanche 22 février 2015

Fiori dit que c'est tragique finir dans un cirque


De quoi de beau

Études féministes

Venir les yeux pleins d'eau en réalisant que le Canada est le premier pays à dépénaliser complètement l'avortement... en 1988!

Robe passe-partout

La robe à pois
Le chignon défait
La robe à pois
Celle qui donne
Envie de me manger les seins
Soutien-gorge noir
En dentelle
Pas rembourré
Pour sentir
Les mamelons durs
Dressés
Dans la main
Pressés bien fort
Mordus
Dévorés
La robe à pois
Celle qui moule mon cul
Pour mieux me faire défoncer
Petite culotte rouge
Échancrée
Arrachée
Les poils humides
Les doigts rugueux
Les orifices inspectés
Mesurés
Dilatés
La salive
La robe à pois
Ramenée sous les seins
Remontée sur les hanches
Froissée dans la main
La salir,
La mouiller de sueur
S'en servir pour éponger
le jus
Essuyer
La semence
Projetée sur la poitrine
La robe à pois

samedi 21 février 2015

Lettre ouverte au Barreau

Je copie ici le texte d'une lettre écrite par Suzanne Zaccour parce que je l'ai signée.

Pour la version originale c'est ici : http://decolereetdespoir.blogspot.ca/2015/02/lettre-ouverte-au-barreau.html

Lettre ouverte aux Barreaux du et de Québec concernant les événements « La parole aux hommes : le point de vue des avocats sur les enjeux de la féminisation et leur rôle dans l’atteinte d’une profession égalitaire » à Québec et à Montréal les 10 et 11 mars 2015.

C’est avec consternation que nous avons pris connaissance de vos événements « La parole aux hommes » à l’occasion de la « journée de la femme » [sic]. Nous vous adressons cette lettre ouverte pour vous enjoindre à rectifier ce faux pas qui témoigne d’une profonde mécompréhension des luttes pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Dans la profession juridique comme dans toutes les autres sphères d’influence et de pouvoir, les hommes sont largement surreprésentés. Ce sont leurs voix qui sont les plus entendues, et ce sont eux qui sont le plus souvent appelés à se prononcer en tant qu’experts. Malgré la proportion croissante d’étudiantes qui choisissent le droit, notre profession reste inégalitaire et dominée par les hommes. Pour répondre à cette problématique, il faut faire l’effort d’aménager des espaces où les femmes juristes ont l’occasion de s’exprimer et d’être entendues. Il faut valoriser leurs opinions et leurs expertises. Or, en organisant un tel événement, vous allez à contre-courant du mouvement égalitaire que vous prétendez embrasser : vous insinuez que même en matière de condition féminine, les hommes sont toujours les mieux placés pour s’exprimer.

Nous tenons à vous rappeler que les luttes féministes ont été et doivent continuer à être menées par les femmes, dans une perspective d’autonomisation (empowerment). L’égalité implique que les femmes acquièrent un pouvoir égal à celui des hommes, et non pas que les hommes délimitent et contrôlent constamment leur émancipation. Nous, hommes, femmes et personnes de tous genres, condamnons l’ingérence des hommes dans les luttes féministes, et dénonçons le choix des six avocats qui ont accepté d’usurper une tribune qui ne leur revenait pas. Ce n’est pas aux hommes de parler de rétention des femmes en pratique privée, alors qu’ils n’ont pas l’expérience du harcèlement et des discriminations que vivent les avocates. Ce n’est pas aux hommes de parler de l’accès des femmes aux postes de direction, alors qu’ils ne vivent pas au même titre que les femmes les problèmes de conciliation causés par les pressions malsaines du métier. La place des avocats dans la lutte pour l’égalité est celle d’allié et non de leader, et tout homme qui n’accepte pas cette position ne fait que reproduire la hiérarchie patriarcale au sein même des espaces féministes.

Nous sommes particulièrement choquées de la publicité de l’événement qui le décrit comme l’occasion d’entendre « trois points de vue » et d’« analyser la situation sous un angle différent ». Il n’y a rien de différent à renforcer le statu quo par l’attribution d’une tribune au même genre qui a toujours dominé tous les débats de société. Il n’y a rien d’inclusif à ne faire parler que des hommes blancs. Nous jugeons cette promotion d’une supposée « différence » ironique et insultante. L’événement nous parait être rien de plus qu’une séance de mecsplication (mansplaining), une violence sexiste et paternaliste dont nous ne voulons pas, particulièrement pour la journée de lutte pour les droits des femmes.

Nous vous demandons de remplacer les événements des 10 et 11 mars « La parole aux hommes : le point de vue des avocats sur les enjeux de la féminisation et leur rôle dans l’atteinte d’une profession égalitaire » par une activité qui saura mettre en valeur l’expertise des femmes et la validité de leur vécu. Une activité qui permettra aux femmes de dénoncer les obstacles à leur participation à la profession et de proposer des solutions qu’elles auront jugées pertinentes. Une activité qui reconnait l’impact des avocates qui luttent depuis longtemps déjà pour une pratique égalitaire. Une activité qui remettra en question le sexisme plutôt que de le reproduire. 
Nombre de signataires: 158
Pour ajouter votre nom: signez ici.   

Signataires

Suzanne Zaccour, étudiante en droit à McGill
L'Association des juristes progressistes
Le Collectif Féminismes et Droit de l'UQAM
Le Centre des femmes de l'UQAM
Laurence Ricard, Barreau 2014
Sophia Rossi, avocate, FPPU
Marie-Ève Rancourt, avocate
Elise Thériault, avocate
Marie-Ève Denicourt, avocate
Souad Martin-Saoudi, avocate
Molly Alexander, avocate
Valérie Montcalm, avocate
Julie Anne Marinier, avocate
Tommie-Anne Côté, avocate
Andrée Bourbeau, avocate
Melissa Beaulieu-Lussier, avocate à la Cour Pénale Internationale
Mark Phillips, étudiant à l’École du Barreau de Montréal
Émilie Lacroix, étudiante à l'École du Barreau
Pénélope Maheu-Tessier, étudiante à l'école du Barreau de Montréal
Emilie Charette, étudiante à l'École du Barreau
Daniel Crespo, Stagiaire en droit pour Avocats sans Frontières Canada
Dominique Boutin, stagiaire en droit
Christine Renaud, stagiaire en droit
Elise Morissette, stagiaire en droit
Karine Myrgianie Jean-François, juriste et candidate à la maîtrise en droit international à l’UdeM
Sarah Chênevert-Beaudoin, étudiante en droit de McGill
Lauren Hanon, étudiante en droit à McGill
Élodie Fortin, étudiante en droit à McGill
Aurélie Lanctôt, étudiante en droit à McGill
Kate Forrest, étudiante en droit à McGill
Jacinthe Poisson, étudiante en droit à McGill
Elizabeth Robertson, étudiante en droit à McGill
Clément Camion, B.C.L., LL.B., B.A.
Sylvie Lemelin, L.L.B. 
Simon Telles, Vice-Président aux Communications de l'AED UdeM
Maryse Lapointe, étudiante en droit à l'UQAM
Kimmyanne Brown, candidate au baccalauréat en droit à l'UQAM
Richard-Alexandre Laniel, étudiant à la maîtrise en droit social
Lucia Flores Echaiz, étudiante en droit à l'UQÀM
Audrey MacKay, étudiante en droit à l'UQAM
Ulisce D. Grégoire, étudiant en droit à l'UQAM
Maxine Visotzky, étudiante en droit à l'UQAM
Mylène Lafrenière Abel, étudiante en droit à l'UQAM
Geneviève Lucas, étudiante en droit à l'UQAM
Stéphanie Jobin-Martin, étudiante en droit à l'UQAM
André Capretti, étudiant en droit à McGill
Raphaelle De chantal, étudiante en droit à l'UQAM
Andrea Kruger, étudiante en droit à l'UdeM
Delphine Gauthier Boiteau, étudiante en droit à l'UQAM
Élise Boivin-Comtois, étudiante en droit à l'UQAM
Émilie B-C, étudiante en droit
Alexandre MacBeth, étudiant en droit à l'UdeM
Alexandra Bahary, étudiante en droit à l'UQAM, Collectif féminismes et droit UQAM
Raphaëlle Desvignes, étudiante en droit à l'UQAM
Sébastien Guertin, étudiant en droit à l'UQAM
Marie-Claire Côté, étudiante en droit à l'UQAM
Béatrice Venne, étudiante en droit à l'UQAM
Alexie Tétreault, étudiante en droit à l'UQAM
Jessica Leblanc, étudiante en droit à l'UQAM
Jeanne Ollivier-Gobeil, étudiante à la maîtrise en droit international à l'UQAM
Abigaëlle Allard-Robitaille, étudiante en droit à l'UQAM
Myriam Andraos, étudiante en droit à l'UQAM
Sarah Smith, étudiante en droit à l'UQAM
Frédéric Lussier Cardinal, étudiant en droit à l'UQAM
Sara Eddhima-Auclair, étudiante en droit à l'UQAM
Rémi Simard, étudiant en droit à l'UQAM
Jessica Major, étudiante en droit à l'UQM
Viviane Dorval, étudiante en droit à l'UdeM
Emilie E. Joly, organisatrice communautaire au FRAPRU et étudiante en droit
Anne-Marie Bilodeau, juriste

Camille Godbout, future étudiante en droit et porte-parole de l’ASSÉ
Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Marilyse Hamelin, blogueuse
Ginette Moreau, orthopédagogue et conseillère municipale
Sarah Labarre, étudiante en sociologie à l'UQAM
Sandrine Ricci, doctorante et chargée de cours à l'UQAM
Marcos Ancelovici, professeur de sociologie à l'UQAM
Mylène Brunet, libraire à La librairie du Quartier
Violette Létourneau, réviseure-traductrice
Féadaë Neveu-Douville, étudiante en communication et médias
Annelyne Roussel, enseignante
Nellie Brière, consultante stratégie communication et réseaux sociaux.
Ianik Marcil, économiste
Martin Dufresne, journaliste proféministe
Élaine Grisé, militante pour les droits des femmes
Claudine Paillé, candidate à la maîtrise en sociologie, concentration études féministes à l'UQAM
Elisabeth Dubois, étudiante en pédagogie de l'enseignement supérieur à l'UQAM
Morgane Beausoleil, étudiante au certificat en études politiques, université de Sherbrooke
Madeleine Bebue, étudiante en Sexologie à l'UQAM
Corinne Martin-Valois, Étudiante au certificat en études féministes à l'UQAM
Sarah G. LaForce, étudiante à l'UQAM
Marie-Pier Boisvert, étudiante en littérature à l'Université de Sherbrooke
Alexandre Roy, préposé à l'entretien ménager
Johanne Heppell, traductrice
Christiane Richard, étudiante
Vicky Bourdages, technicienne
Isabelle Doutreloux
Monique Velleneuve, ostéopathe
Nathalie Côté, intervenante en itinérance
Gilbert Valade, retraité
Roseline Rousseau-Gagnon, coordinatrice en édition
Élaine Giroux, syndicaliste
Marianne Phénix, médiathécaire
Lucie Rondeau
Sarah Aubin-Roy, M. Sc.
Andrée Poirier, travailleuse sociale
Rosalie Dupont, féministe
Léonie M Jetten, étudiante en études littéraires
Laurence Ingenito, étudiante en sociologie 2e cycle à l'UQAM
Jolan Sergerie-Jeannotte, administrateur réseau et programmeur indépendant
Eric Maubert, chargé de projet
Mylène Brunet, libraire
José-Frédérique Biron, bachelière en Science politique à l'UL
Raphaëlle Bruneau Arbour, étudiante en psychologie à l'UdeM
Marianne Côté, étudiante à la Maîtrise en Études des Médias à Concordia
Frédérique Pare, conseillère en emploi
Valérie Jubainville, coordonnatrice organisme communautaire
Stephanie Leclerc, étudiante au Cégep du Vieux Montréal
Sarah Genois-Gelinas
Sarah Piché-Senécal, enseignante
Louise Caroline Bergeron, doctorante et adjointe de recherche à l'UQAM
Catherine Gendreau, chroniqueuse
Corinne Martin-Valois, étudiante au certificat en études féministes à l'UQAM
Chantal Montmorency, écrivaine
Jade Fauteux, étudiante à la maîtrise en travail social
Éléonore Létourneau, assistante réalisateur, auteure
Valérie Doran, étudiante en sociologie
Janelle LeBlanc, organisatrice communautaire
Charles Marois, étudiant en actuariat à l'UQAM
Noëlaine Allard
Françoise Pelletier, M.A. art-thérapeute cogestionnaire de l'organisme communautaire M.A.D.H. inc.
Cassandre Choquette Sauvageau, étudiante en traduction à l'UdeM
Madeleine Begue, étudiante en sexologie UQAM
Caroline Laplante, animatrice en écriture
Jean-Philippe Dallaire, étudiant en urbanisme à l'UQAM
Pauline Gagnon, représentante
Mathieu Boily
Marie Bordeleau, étudiante au certificat en études féministes à l'UQAM et intervenante féministe auprès des femmes et enfants victimes de violence conjugale
Sylvie Brunelle, théologienne
Emilie Grenon, intervenante sociale
Hélène Morin, retraitée du communautaire
Sandrine Bourget-Lapointe, candidate à la maîtrise en études littéraires
Hélène Cadoret, citoyenne
Eve Deshais, étudiante en histoire de l'art à l'UQAM
Carole Lejeune, travailleuse autonome
Anne Thibault, enseignante en adaptation scolaire
Pierre Ranger, conseiller en informatique
Julie Montreuil, directrice d'organisme communautaire
Gabrielle Ladouceur, gestionnaire de communautés
Car Lalonde-Haman, étudiant en pharmacologie à l'UdeS
Julie Leblanc, organisatrice communautaire
Claudine Jouny, enseignante
Catherine Marcil, étudiante en techniques de bioécologie
Louise Poirier, artiste engagée
Émilie Savoie, enseignante
Carla Mathias, éducatrice
Annabelle Aubin-Thuot, étudiante en études littéraires
Stéfanie Pier Lefebvre, étudiante en études féministes à l'UQAM




vendredi 20 février 2015

Problème d'agressivité

-J'ai envie de te manger.
-Comme un bonbon?
-Plus comme une mante religieuse.
Je sais comme pas par où me sauver.
Tout à l'heure j'ai voulu me tuer.
Je savais pas comment.
Faut être conne en christ.
Je l'ai pas fait non plus.
Fais comme si j'avais rien dit, ok?
C'est pas vraiment important.
Des enfantillages.



Va falloir que tu me laisses partir. Je veux pas que tu m'accommodes. Pas besoin de réaménagement, de faveur. J'ai juste besoin que tu me laisses partir. Je veux pas te faire de reproches. Je veux pas que tu t'excuses. Je veux juste m'en aller. Juste m'en aller.

jeudi 19 février 2015

T'as fait ça avec tes deux mains,
en utilisant tes doigts comme un speculum.
Y avait le geste,
Y avait aussi le son que t'as fait
quand tu m'as écarté les fesses
et tes mots :

-Oh, ça va être bon ça.

J'ai pensé, toi, t'es cochon.
Mais je l'ai pas dit.
J'ai pas dit non.
Même si j'avais un peu peur.
J'ai souhaité que tu sois pas trop rough.
T'étais juste parfait.

Avec ta langue,
tu étendais ta salive.

Je l'ai regardé,
assis sur la chaise en cuir,
nu,
j'avoue qu'une vapoteuse,
c'est moins sexy qu'une clope.
Mais je le trouve toujours beau.
Je lui ai demandé,

-Aimes-tu ça mon amour?

Il a posé sa vapoteuse et
a repris sa queue.

-Oui ma chérie.

Toi tu t'es figé.
La langue
posée sur mes lèvres.
Le nez bien calé dans mon cul.
Tu as arrêté de remuer
quand tu m'as entendu lui dire je t'aime.
J'ai donné un petit coup de hanches
pour que tu t'y remettes.
Si je me bats pour que la nourriture et le logement soient gratuits, la moindre des choses c'est d'essayer d'être moi-même un exemple en trouvant et en inventant des solutions pour avoir accès à de la nourriture et un logement tout en dépensant le moins possible.
Mais je mange pas bio.
Éthiquement là. Oui éthiquement, est-ce que je devrais manger bio?
Laure dit qu'acheter, c'est voter.
C'est encore de nous faire accroire qu'on a un quelconque pouvoir sur ce qu'on consomme et que ce soit disant pouvoir s'exerce avec le fric. Moi qui suis loin d'être riche, je devrais dépenser le peu que j'ai de façon à encourager les industries qui reflètent mes valeurs et c'est comme un devoir que j'ai envers les plus pauvres qui en ont moins. Tout ça pendant que les plus riches, eux, ,annulent tous mes efforts.
Comment est-ce qu'on arrive à un renversement du pouvoir ou une répartition du pouvoir?
Alors finalement, viens pas me dire que manger et acheter bio c'est pas un geste égoïste. Tu protèges tes tites cellules de privilégié pendant que ton voisin s'empoisonne avec ses framboises.
Comment tu justifies ça à quelqu'un qui travaille au salaire minimum? Le simple fait d'avoir le temps d'y réfléchir fait de moi quelqu'un de privilégié.
Manger bio, est-ce que c'est comme envoyer ses enfants à l'école privée?
Équiterre veut que j'achète à la bonne place.
Moi ce que je veux c'est ne plus acheter.
C'est ça pour moi le débat.
Mon questionnement il est là.
Réfléchir au fait d'accepter que notre survie dépende du fric à notre disposition. C'est ça qui est dégueulasse. C'est ça le problème.
Après ça, deux trois OGM, une tite shot de Round up avec une bouteille d'eau en bha, ça me fera pas plus mal que tout le reste. Tout ce que je supporte déjà parce que je suis pas en haut de la pyramide. 
C'est pas correct ce que t'as fait. J'ai toujours été correcte avec toi, moi. Je t'ai jamais rien demandé. T'aurais pas dû me faire ça à moi. Pas à moi.

Tu fais bien de rester tranquille. C'est une bonne idée. Tu fais bien de fermer ta gueule sale et de longer les murs. Tu le sais que si je te pogne. Tu le sais que je vais t'arracher les ongles. Je vais te pisser dans la gueule. Te chier dans la face. Je vais te pogner la tête et m’asseoir dessus pour chier, je vais me frotter sur toi pour t'étendre ma marde partout. Je vais te laisser sécher de même. Ça va sentir le christ, tu vas peut-être vomir. La face va commencer à te piquer, c'est certain.

Je vais te faire mal. Ça arrive pas souvent. D'habitude je suis douce, gentille, pacifique.

Pas aujourd'hui.

mardi 17 février 2015

Je suis rentrée tard.
J'ai effacé tes courriels.
Y va faire beau tantôt.

dimanche 15 février 2015

Interpréter ses rêves

Hier j'ai rêvé à un film de cul avec une grosse poilue.
Aujourd'hui j'ai rêvé à un pénis amer.
Ça doit avoir rapport avec ce que je mange avant de me coucher...

samedi 14 février 2015

J't'en train de rusher comme une estie de folle parce que j'ai manifestement pas pris assez d'avance sur mon travail de mi-session. Pis je me dis que j'aime ça pareil. J'aime ça ce que je fais. Même constat hier dans une école à Pointe-St-Charles et avant hier dans une église d'Hochelag. J'aime ce que je fais. Tout le temps. Je fais rien que je que je veux et je veux faire rien que ce que j'aime. J'ai pas le droit de me plaindre. Je devrais pas trop m'en vanter non plus. J'ai de l'argent. Assez pour m'acheter des robes, me payer des cours à l'université. J'aime ma job. Toutes mes jobs. La moindre des choses c'est de prendre deux minutes de temps en temps pour me dire que j'ai absolument tout. Je suis privilégiée.

Et en retard.

Embourgeoisement

Tu penses que t'es la même qu'avant mais tu fais toiletter ton chat à domicile pis tu magasines un panier bio.

jeudi 12 février 2015

Je sais pas ce qu'il faut que je fasse. J'ai envie de te demander directement comment je devrais agir avec toi. J'aimerais être capable d'être honnête comme ça. Je dirais comment je me sens, tu dirais comment toi, tu te sens. J'aurais peut-être un peu de peine. Puis je recommencerais à dormir. Après je pourrais penser à autre chose.

Je sais pas, j'hésite tout le temps. Agir. Attendre. Continuer de même. J'essaie de te considérer, mais je devrais penser à moi. À ce que je veux. Mais même ça je devrais arrêter d'y penser. Je devrais tellement arrêter de penser.

C'est pour ça que si on faisait juste s'asseoir tous les deux... mais j'imagine que si tu avais jamais eu l'envie de passer du temps avec moi, je l'aurais su. Comment est-ce que je peux encore espérer que tu te déniaises?

Parce que je suis une estie de conne. Une conne finie. Qui pleure en écoutant de la musique poche pendant que tu t'en câlisses.

samedi 7 février 2015

J'étouffe. Je vomis, j'ai des frissons.
À croire que je sais rien que faire pitié.
Au moins une chose que je réussis.
Tu fais bien de te pousser.

jeudi 5 février 2015

Pourquoi vous dites pas juste non. Juste non. Le gouvernement n'applique pas lui-même ses réformes. Vous faites la sale job. Nous la faisons tous. Vous avez juste à dire non. Tous. Fuck you Couillard. Fuck you Barrette. On coupe personne. On rentre à job. On signe les chèques de paye. On dépense l'argent. Notre argent. On continue comme hier. Fuck you, c'est toute. Qu'ils mangent de la marde.

mercredi 4 février 2015

Comment veux-tu qu'une fille reste calme.

C'est pas de ma faute si c'est toi qui es alliéné. C'est juste normal, tu sais. Dans le feu de l'action. Quand c'est bon et que t'es excité. C'est tout à fait normal d'attraper la queue de l'autre pour la mettre dans ta bouche et sucer. Ce qui est pas naturel, c'est que tu te retiennes. Juste parce que t'es conditionné pour avoir peur de ton attirance pour les hommes. Pis c'est pour ça que je baiserai pas avec ton ami et toi. Parce qu'un vrai trip de cul à trois avec deux hommes et une fille c'est pas juste sucer en se faisant fourrer à quatre pattes. C'est pas juste une double pénétration. Moi je joue pas dans un film que tu diriges. Si vous êtes pas capables de vous branler et de vous toucher l'un et l'autre, je comprends pas pourquoi vous voulez baiser une fille ensemble. Je peux pas m'empêcher de penser que tu jouis juste à moitié quand tu t'abandonnes pas complètement.

Et moi j'émets l'hypothèse que peut-être que ce qui te semble joli à toi, c'est ce qui semble joli pour la masse et comme c'est ce qui semble joli pour la masse, il y a peu de chance que cette idée soit véritablement la tienne.

Parce que tes arguments se résument pas mal à : "c'est ça qui est normal", "c'est ça qui est beau"...

Ah mais je suis pas mieux que toi. Je me maquille. Je fais tout comme une fille. Sauf ce que tu veux.

mardi 3 février 2015

Torture et masochisme épisode # 22


Feuilleton qui ne sera pas affecté par les coupes du gouvernement Couillard.


Tous les épisodes : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11, #12, #13, #14,#15, #16 , #17, #18,#19, #20, #21

Paradoxe

Toujours en manque de lui. De ses messages dans sa boîte secrète. A-t-il arrêté d'écrire? Est-ce qu'il écrit à une autre? Pour une autre? Il a recréé un univers complètement indépendant. Pas parallèle. La version alternative remplace la précédente. Elle a été effacée. Écrasée. Pas de rupture du continuum espace temps, pas de paradoxe, de boucle infinie. La réalité s'adapte. Ici, maintenant, il est ailleurs. Ils ne se sont jamais rencontrés. Pas de regrets. Là, tout de suite, une méchante envie d'être baisée.

Avoir su, la dernière fois. Avoir su, elle l'aurait mieux regardé. Les doigts auraient flâné plus longtemps dans les cheveux dorés, fins. Elle aurait risqué d'être plus vraie. Plus honnête. Tout dire.

Elle titube et se crampone après lui à cause des talons trop hauts. Il lui enlève son manteau, lui donne du vin. Quoi la Jordanie? Elle ne l'écoute pas. Il a de beaux yeux.

Au sol, poignets attachés, sous les fesses. Est-ce qu'il se souvient d'elle?

Il a choisi celui en métal, c'est froid, mais ça glisse mieux. La joue sur la céramique froide,

Se détendre. Peut-être qu'il est juste trop occupé.

La montée est longue, elle se sent en attente. Même pincée et mordue. Même prise par surprise, les cheveux tirés. Le jouet retiré, elle tremble. En serrant les paupières. Il entre facilement. Entièrement. Les yeux s'agrandissent.

-T'avais hâte hein?

Effroyable et panniquant d'ouvrir les yeux et de ne rien voir. Cet instant. Ce blanc, dans le noir. Elle avait hâte


#23

La pornographie alternative

Trouves-tu ça aussi beau que moi?

dimanche 1 février 2015

-Pourquoi tu souris?
-C'est une belle érection, je trouve. Belle longueur, la courbe et la texture parfaite.
-T'es drôle.
-Tu sais que t'es beau en christ quand tu te branles?
-Faudrait qu'on trouve une manière de se placer.
-J'aime pas vraiment le 69 ordinaire. Je trouve ça pas pratique et pas vraiment amusant. La communication est difficile.
-Tu veux quoi?
-Je peux me coucher sur le côté comme ça et toi tu restes là.
-Comme ça?
-Tu peux me toucher, te toucher, me regarder me toucher. Je trouve ça plus excitant quand on peut se regarder dans les yeux.
-C'est difficile d'être aussi près de ta bouche sans rentrer dedans.
-Tu veux que je me déplace?
-Non!
-Je peux te lécher les couilles, un peu?
-Je t'en prie.
-Mets ton autre main entre mes cuisses.
-J'aime ça qu'on parle pendant que...
-Ouais, moi aussi.
-Je durerai pas longtemps, veux-tu que je ralentisse?
-Où est-ce que tu préfères éjaculer, toi? Sur les seins? Sur le visage? Sur les fesses?
-La bouche.
-La bouche ouverte pour te voir gicler sur ma langue ou bien dans le fond de la gorge?
-Difficile à dire, tout ça me plaît. Toi, t'as pas une préférence?
-Moi j'aime ça à la fin quand on m'attrape la tête pour me forcer et qu'on me défonce la gorge. J'aime ça qu'on appuie sur ma tête bien fort et qu'on m'étouffe avec la queue au moment de décharger. C'est vraiment comme se verser en moi. C'est comme m'obliger à avaler. 
-Est-ce que c'est parce que t'aimes pas ce que ça goûte?
-Non pas du tout. Faut juste bien se maîtriser. Vider le plus gros dans le fond de la gorge et se retirer lentement en terminant avec une petite flaque sur la langue. Et juste là, ce qui est vraiment excitant pendant que j'avale, c'est d'étendre les toutes dernières gouttes sur mes lèvres doucement avec le bout du gland qui ramolli, comme un baume. Si à ce moment-là je tarde toujours à jouir, faut juste me pincer les mamelons et me mettre quelque chose dans la bouche, comme tes doigts et ça va arriver, c'est une question de secondes.
-J'peux-tu venir tout de suite?
-Oui, oui.