samedi 31 janvier 2015

Je jouais avec les morceaux de viande dans mon assiète. Je le dis-tu, ou je le dis pas? Si j'en parle, ça va devenir compliqué.

-C'est délicieux, c'était vraiment une bonne idée.

C'était mon idée. Envie de me torcher la gueule. Manger trop. Boire.

-Faut faire ça plus souvent.

Ben non. Justement. C'est la dernière fois pour moi. J'y ai pensé à chaque bouchée, chaque gorgée. J'ai failli en parler. Leur dire comment j'étais contente de profiter encore de la vie avec eux. Des choix que j'ai faits pour que ça dure encore un peu. J'ai besoin d'un lift pour aller à l'hôpital.

-Faut tu vois ça, on pensait à toi là-bas.
-Y a juste une place, t'aurais de la misère.
-Mais on serait tous là, on te tiendrait la main pour pas que tu tombes.

Ils sont déjà tellement habitués à prendre soin de moi. Ils ont le droit d'avoir un break eux-autres aussi. Je suis capable de me payer un taxi. Pis j'ai rien dit.

vendredi 30 janvier 2015

Un télégramme chanté

Même si je suis de toutes les couleurs parfois je me sens invisible. On ne me voit pas. Toi tu sais pas. Tu peux pas comprendre. Mais tu m'as pas vue. Tu m'as traversée sans te retourner. N'importe qui s'en remettrait, mais j'ai eu une journée de cul. Un petit sourire aurait pu changer nos vies. Tu relaxerais chez toi avec une tite frète et je serais pas en train d'éparpiller tes morceaux aux quatre coins de la ville.

Non, tu n'as pas souri. T'as fait comme si tu me voyais pas. Tu m'as jamais vue.

Il était trop tard quand tu as enfin souri. Je pense que j'aimerais ça être huissier. Quand j'ai frappé à ta porte et que tu as ouvert, tu as souri devant le clown. J'avais ma boucle à pois et ma crinoline. Tu as continué de sourire, mais tes yeux, ils ont vu la hache. Tu essayais d'avoir l'air normal.

-Quessé ça? Un télégramme chanté?
-Je dirais plus comme un meurtre violent et gratuit.

T'as fait semblant de rire, t'as reculé pour me laisser rentrer chez toi. Tu as essayé de te sauver, mais j't'ai attrapé par le capuchon de ton hoodie de Mc Gill. T'es tombé sur le cul comme dans un cartoon. J'ai mis mon pied sur ta poitrine, la hache appuyait sur ta gorge. T'osais plus rien dire. Me suis assise sur ta face. Ça devait sentir la joie parce que je me suis faite fourrer et enculer par deux messieurs toute la nuit et je me suis pas lavée. J'aimais ça t'étouffer avec mon cul. Couper le pied d'un homme pendant que je suce son pénis, fallait j'essaye ça au moins une fois dans vie.

jeudi 29 janvier 2015

C'est beau l'amour. C'est puissant. Tu peux tout guérir, tout soigner. Tu penses que l'amour t'a sauvé la vie. Tu penses que ça peut sauver tout le monde. Tu aimes. Tu aimes tout. Tu prends tout ce qui passe, tu vis ce que t'as à vivre. Tu l'aimes. Le seul qui est complètement indifférent. Indépendant. Tu l'aimes encore plus fort. Tu l'aimes trop. C'est beau l'amour. Mais tu le sais que t'es en train de virer folle. Tu le sais que c'est pas normal. Qu'il est ailleurs et toi tu n'es plus là. C'est insupportable.

Parce que normalement ça prendrait juste un gars pas trop cave qui sait accorder ses participes passés pour que tu rebondisses. Tu as comme touché le fond. Tout est neutre et sans couleur. Même les doctorants en sémiologie sont fades. Tu es conne. Sans géni. Parce que lui. Lui partout. Lui tout le temps. C'est à rendre folle.

Tu sais les disjonctés qui s'en remettent jamais. Les dangereux qui comprennent pas quand c'est fini. Tu as peur d'être bonne à enfermer. Tu sais. Tu sais.

Tu sais que c'est faux. Cette sensasion désagréable. La certitude que s'il ne t'aime pas, tu vas mourrir. Tu sais que ça se peut pas. Il a rien demandé, c'est pas sa faute, il te doit rien. Tu sais que tu vas pas mourrir, mais tu sens que ça arrive quand même.


mercredi 28 janvier 2015

-T'as l'air pas mal jeune.
-Inquiétez-vous pas je suis plus vieille que vous pensez.

mardi 27 janvier 2015

Professionnalisme

Ça fait que je me suis faite faire des cartes d'affaires avec mon nom et mes multiples fonctions et des petites fleurs dessus et un slogan corporatiste à l'endos. "Des solutions sur mesure, juste pour vous." Pis là il a dit, à quel numéro je peux te rejoindre? Je lui ai donné ma carte d'affaires. Il l'a pris dans sa main et il a dit, elle sent donc ben le pot ta carte d'affaires...

Nos rendez-vous absurdes

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ça serait difficile de l'oublier, même si on sait que les extraterrestres effacent la mémoire des gens qu'ils enlèvent. Je pense que je me réveillerais la nuit avec ce mauvais souvenir flou, ce sentiment diffus. Je ne comprendrais pas. Qu'est-ce qui m'arrive? J'aurais l'air fatiguée. Je serais irritable et j'aurais du mal à communiquer avec mon entourage. Existe-t-il des mots pour en parler. Je n'ai pas appris comment expliquer quelque chose d'impossible et de honteux. Comme ce qui m'arrive.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ça se passerait dans le sud-ouest où c'est mal éclairé la nuit pendant que je prends une marche et m'arrête pour regarder la neige tomber ou pour photographier un graffiti. Il y aurait très peu de bruit, je serais peut-être en train de fredonner une mélodie cheap une octave trop haut.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres je verrais un grand tunnel de lumière et c'est par là qu'ils passent parce que les vaisseaux spatiaux sont trop gros pour aterrir en ville. Alors je me ferais aspirer. Ça serait possiblement aussi délicieux qu'un orgasme transcendant tellement je serais là pour vrai au bon moment. Parce que je les sentirais tous à l'intérieur de moi comme des lucioles qui me chatouilleraient partout par en dedans. Ma peau deviendrait transparente et mon corps; lumineux.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ce serait parfait, je serais là pour vrai pleinement dans l'instant. Je tomberais certainement amoureuse juste en essayant de les comprendre. Ça va de soi. C'est peut-être ce qui au bout du compte serait le plus traumatisant, mais j'en ai l'habitude. Tomber en amour et ne rien comprendre.


Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ils me renverraient vite ici parce que je pose trop de questions et ça leur donnerait mal à la tête en plus leurs oreilles sont pas faites pour une voix comme la mienne. Je serais maladroite et démunie parce qu'ils sont différents. Ça les rendrait impatients que je ne sois pas autonome et toujours en train d'attendre quelque chose.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, une fois de retour ici, il me manquerait définitivement quelque chose d'important et de grand que je n'arriverai jamais à identifier, ni à remplacer. Ce serait trop rare, compliqué et unique. Un ingrédient. Ils seraient allés le chercher avec une sonde. Un morceau de moi, un prélèvement pour me cloner ou je ne sais pas trop quoi. Mon essence.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ils seraient obligés de m'endormir avec un  push-push comme Batman dans les années 50 pour me transporter. Ils me placeraient dans mon lit et quand je me réveillerais le lendemain matin ça serait comme si j'étais jamais partie. Tout serait pareil comme avant. Sauf moi. Parce que moi je saurais même si je ne m'en souviendrais pas tout de suite. D'une certaine manière, je saurais. Dans mon corps, la mémoire intacte, préservée et enfouie, émergerait en me faisant vomir une sorte de mousse rose.

Je pense que si je me faisais enlever par les extraterrestres, ensuite il se pourrait que j'aie le goût des jeunes femmes dans le bus. L'envie irrésistible de les étreindre et les toucher de toutes les façons imaginables avec mes tentacules. M'enrouler autour de leurs pieds et de leurs mains. Les contraindre et creuser chaque orifice.

Puisque j'en ai tous les symptômes, j'en viens à la conclusion que je me suis faite enlever par les extraterrestres. Ils m'ont emmenée ailleurs, où je ne cherchais plus. Ils m'ont gardée et m'ont prélevée l'essentiel en me laissant ce qu'il fallait pour que je fonctionne encore. Ça ne sera plus jamais pareil.

Et pendant tout ce temps, moi je pensais que je t'aimais.

dimanche 25 janvier 2015

Pendant que tu as une vie extraordinaire, 
je ne prends pas la peine de défaire 
les nœuds dans mes cheveux. 
Je ne remplace plus les ampoules qui brûlent. 
Et tu t'en doutes, je n'ouvre pas les factures.




samedi 24 janvier 2015

jeudi 22 janvier 2015

Bénis

Des fois ça se peut qu'on te condamne à payer quelqu'un qui ment,  une somme à peu près équivalente au coût d'un tueur à gages de mauvais calibre.

Tu y penses. Tu te sens comme de la marde. Tu te dis fuck man. Je donne ma putain de vie. Je cuisine pour ceux qui n'ont rien à manger. Je dis toujours oui. Je suis toujours en train d'aider quelqu'un. C'est ça que ça donne?

Pis là une fée te propose un chocolat chaud chez Mr Smith. Pourquoi pas, t'es jamais allée. T'es allée, mais ça s'appelait Les Talons Noirs, c'était un bar guay. Tu y es allée avant quand ça s'appelait chez Rodolphe. C'était toi le spectacle. Tu chantais du Roger Tabra pour un spaghatt et une bière que ta mère buvait.

Pis tu te souviens que t'es allée chercher un don chez Essentiellement Sol tout à l'heure. Et il t'a dit qu'il faisait du Reiki et que toute l'énergie était dans les sandwichs qu'il a fait pour nous. Nous sommes bénis.

Fait que l'autre qui te poursuit pour rien que de l'argent. Il en a plus besoin que toi. 

mercredi 21 janvier 2015

Ma Tabarnak


C'est pas bon. Je connais rien. Je suis personne. Mon opinion n'a aucune valeur. Je dis jamais ça de personne, mais le pense vraiment dans ton cas. Tu n'as pas de talent. C'est drôle parce que je crois pas au talent. Je crois au travail. Scrape ça et fais autre chose. Il n'y a rien d'intelligent dans ton texte. Des jokes de crottés, c'est comme des jokes de nègres ou de tapettes. C'est jamais drôle. C'est juste méchant. Ça marche avec ceux qui aiment ça la marde. Ceux qui se sentent inférieurs et à qui ça fait du bien d'écraser. 

Tu divises Hochelag en classes et tu hiérarchises. Il y a toi et il y a nous. C'est supposé être drôle.

Il n'y a pas de deuxième degré. Tous les imbéciles utilisent cet argument sans même savoir ce que ça signifie, un deuxième degré. Moi la première.

C'est parce que tu peux pas, nous donner des cours de deuxième et troisième degré, innocente. Nous sommes nés en absurdité. Tu devrais fermer ta gueule et apprendre. Tu devrais te demander pourquoi tu écris. Pourquoi tu écris? Que veux-tu? Que veux-tu en écrivant? Que veux-tu pour toi dans ton écriture? Que veux-tu pour ton écriture? T'es-tu déjà interrogée sur ta supposée démarche de création ou t'es rien que la fille qui dérange tout le monde dans le fond de la classe?

Le problème c'est pas que tu viennes du Plateau. Tout le monde peut s'intégrer à Hochelag. Le problème c'est que pour une raison que j'ignore, tu habites un endroit qui ne te ressemble pas, entourée de voisins que tu es incapable de fréquenter. Tu as une vie triste.

C'est peut-être pour ça que ce que tu écris c'est mauvais. Si ce que tu veux c'est écrire, tu devrais te demander ce que tu veux véritablement écrire et quand c'est facile: efface. C'est là que tu vas savoir si tu peux écrire. En attendant tu peux trouver du monde qui t'aime, des amis qui te défendent. Tu peux te rassurer y a un public pour les cirques comme toi.

J'espère que t'es pas fâchée. J'ai écrit ça au deuxième degré et je me trouve très drôle, moi.

Tout d'un coup tu viens pas me chercher
Tout à coup je crèverais de même
Cette nuit
Sans te reparler
Sais-tu ce que tu voudrais me dire
Attends pas

Demain matin
À partir de 9:00


Tu vas me prendre dans tes bras
Pis je vais dire
Ramène moi à la maison

Mais si tu venais pas me chercher
Des fois j'ai envie de mourir pendant la nuit
Parce que si tu viens pas me chercher
J'aimerais mieux décider de mourir avant
que toi tu décides de pas venir

Je trouve que c'est plus juste comme ça

Mourir maintenant
et ne pas t'attendre pour rien.

mardi 20 janvier 2015

J'espère que tu charges la totale.
J'espère qu'il paye un extra pour te maganer de même.

mercredi 14 janvier 2015

Faire les choses

Si vous vous demandez pourquoi on fait ça; c'est parce qu'on est à l'UQAM.

Je sais pas si c'est légal ou pas, mais je sais qu'on le fait à l'UQAM.

On est à l'université du peuple, on se demande pas si ça se fait, on le fait, point.

lundi 12 janvier 2015

Non tu comprends pas. T'es vraiment imbécile. Je te parle de respect et d'écoute, tu me parles de satisfaction et d'attentes. J'ai pas besoin que tu me promettes de prendre soin de moi, si t'arrêtais de penser à ce que tu peux obtenir de moi et ce que tu dois faire pour y arriver, tu te serais aperçu que j'ai besoin de rien. Mais j'ai envie de plein de choses. Tu veux performer, je veux découvrir. Tu veux échanger des faveurs, je veux partager. Je m'en sacre que tu sois pas cheap si tu calcules. Si tu calcules, tu compares, si tu négocies et que tu essaies toujours d'avoir le maximum pour ce que tu donnes. Tu donnes pas vraiment. Pis si c'est comme ça j'aime mieux me crosser. Bye.

En attendant l'épiphanie

Ça fait maintenant un an que j'ai commencé ce projet-là. Je me demande souvent combien de temps ça va durer. Je me demande souvent si je vais te le montrer. Comment tu vas réagir. J'ai peur que tu m'en veuilles. Peur que tu t'en foutes. J'ai peur d'être celle qui t'arme pour te permettre de me détruire. Y a pas de réaction idéale. La seule qui m'intéresse est imaginaire.Toi pis moi c'est pas ordinaire.

Une chance que j'aime les défis



Fourrer avec un plâtre.
Avec des côtes cassées.
Sans utiliser les mains.
Fourrer pendant que la drogue fait effet
entre deux spasmes vomitifs
avant la fin des visites
Fourrer la jambe surélevée.
Le bras plié
les doigts dans la glace.
Fourrer avec une pneumonie.
Une broncho-pneumonie.
Avec un masque à oxygène.
Fourrer défigurée.
Aveugle.
Muette.
Fourrer quand on porte une couche.
Sans bouger le genou.
Avec une cicatrice fraîche.
Fourrer sans contact cutané
sans échange de fluides
sans augmenter sa tension artérielle.
Fourrer l'épaule disloquée.
Avec de multiples ecchymoses.
En jouant avec le poteau de soluté.
Branchée au moniteur cardiaque.
Fourrer en béquilles
en chaise-roulante
en quarantaine.


Mais c'est correct parce que je suis une artiste et les contraintes, ça me stimule.

dimanche 11 janvier 2015

Quand tu as mal, tu oublies. Ça te transforme et te catapulte dans une réalité parallèle. La douleur c'est un filtre qui altère absolument tout. Et ça met une distance entre toi et le reste, toi et l'autre. Toi et toi. Tu es loin de toi. Perdue.

La douleur, on sait toujours comment ça commence. La fin, c'est plus flou. C'est comme te retourner pendant que tu prends une marche et te demander depuis quand tu ne vois plus ta maison? Tu sais pas. C'est arrivé. Tu sais seulement que maintenant ça fait pas mal. C'est quand la dernière fois. Ça faisait-tu mal hier? Ce matin? Difficile à dire. Ça ne fait plus mal du tout maintenant.






C'est facile de se plaindre quand on sait qu'on est la majorité


Il dit qu'on est mariés ensemble, même si c'est vrai je n'en crois rien







M'en vient habituée d'écrire des lettres de démission. Ça a juste pas de sens d'occuper autant de postes en même temps.

samedi 10 janvier 2015

Si jamais tu as envie d'essayer de tomber en amour avec moi

On pourrait aller prendre un verre et on pourrait essayer ça.

Souviens-toi


Si seulement j'étais pianiste - Chanson écrite pour Marie-Chantal Toupin



Je m'émerveille de pas grand chose

Un tattoo raté

Ta cicatrice en forme de w

Si tu me demandes de quoi

je refuserai rien.

Si tu me demandes ce que je veux.

Pour tout de suite

je préfère des câlins.

J'aurais aimé être pianiste

je dis pas que j'aime pas être une catin.

Écouter ton coeur

pendant que tu me racontes

ce que tu as fait aujourd'hui.

Si t'as de quoi de prévu demain.

Si moi aussi j'étais pianiste

Tu me fascinerais moins

Y a des jours comme ça

Ça prend du temps pour que je me déniaise.

Je pourrais changer d'idée ben vite

avec un petit coup de main.

Y a des choses qu'on fait juste avec un pianiste.

Y a des pianistes avec qui on fait rien

Donne-moi un gin tonique

Mets ta cassette de laymen Twaist

pis roule un joint.

Lis-moi un de tes poèmes

on va être en business

Je vais me réincarner

je vais te sauter dessus

T'arracher ton linge

te faire perdre la tête.

Chaque fois me fais monter par un pianiste

Comme si me faisais passer dessus par un train

Ça me ferait de la peine que tu insistes.

Serre-moi fort dans tes bras.

Tiens-moi jusque là.

Je vais retrouver ma chaleur.

À mesure que tu vas me parler de toi.

Si seulement j'étais pianiste

cet été je ferais un jardin.

Je m'émerveille de pas grand chose

le soleil sur ta peau

ton écriture.

Juste être là avec toi.

vendredi 9 janvier 2015

Lactation



T'es pas vite, toi.
Si je me sors les seins
pis que je les frotte sur tes joues
c'est peut-être pour que tu les manges.
Allez ouvre.
Aspire.
Essaie d'en prendre un au complet.
Mords.
Tire.
Plus fort.
t'arrête pas avant que j'te donne du lait.
Tète comme si t'avais soif.
En me regardant dans les yeux.

jeudi 8 janvier 2015

Sémantique

Je regarde la télé et PFK me propose un poulet sans compromis.
Ça fait cinq minutes que je ris.

mercredi 7 janvier 2015


Plein d'amour

Il a pris son temps pour me faire une carte qui me ressemble et qui va avec mes cheveux. 

Alice a dit qu'elle me souhaitait plein de Métro flirts...
Ils font comme si j'étais pas inutile pour être gentils, mais la réalité c'est que je peux plus vivre sans eux.

Travailler dans un journal aujourd'hui

Ils étaient pareils comme nous. Comme notre réunion de ce matin. Ils étaient comme nous.

mardi 6 janvier 2015

L'autre fois elle s'est fâchée et a poussé le chat par terre en disant qu'il l'avait mordue. J'ai peur qu'elle agace les chats pour qu'ils réagissent et avoir une excuse pour les battre. Comme quand on était petits. Ça lui pognait. Elle s'arrangeait pour qu'on lui donne une raison de nous battre quand elle avait besoin de se défouler.

Quand elle est soûle, je m'enferme avec mes chats et j'attends que ça passe.

Elle s'en prenait aux animaux aussi. Ça durait jamais longtemps chez nous, les chats, les chiens, les gerboises, les cochons d'inde. Ça disparaissait. Et on avait pas le droit d'avoir de la peine. Sinon on était punis.

Pour l'amour d'Alain Zouvi

Ça fait des années que je cherche cette version de Fight Club.
Je suis pas pressée.
Ça te surprend.
Ben moi aussi ça me surprend.
Je suis pas pressée.
C'est pas grave de se tromper.
Je pense que tu te trompes.
J'arrêterai pas de vivre,
mais quand tu va changer d'idée
je vais être encore là.

Tu sais plein de choses
que je sais pas.
Ben moi aussi
j'en sais des choses.
Je sais que ça te prend du temps.
Je suis pas pressée.
Je vais compter les saisons
pis je vais m'amuser sans toi.
Quand tu vas revenir
si tu reviens
je vais être encore là.

Une bonne journée
tu vas être prêt.
Tu vas avoir assez cherché.
Tu vas me retrouver,
oui, moi.
Avec mes idées
mes couleurs.
Je vais être encore là.


Regarder Les 4 filles du Dr March avec maman en prenant de la drogue

-Regarde M'man c'est Batman quand il était jeune.

-Elle va pas lui dire non.
-Ben oui, la folle a dit non à Batman.

-C'est beau, hein. L'écrivaine finit avec le prof pis ils fondent une école... comme dans tes rêves.
-Pis en plus Batman reste son meilleur ami.

lundi 5 janvier 2015

Amélie pis moi

On prend des cours ensemble.
On va s'acheter une maison dans le bas du fleuve.
On va fonder un OSBL.
Pis on va conquérir le monde aussi.

Ça c'est juste en 2015.

Batman


dimanche 4 janvier 2015

On dira ce qu'on voudra,
y a rien comme se faire fourrer par un bras.
Je jurerais que tu as mis tes mains
dans des madames
toute ta vie.

Tu devrais te partir une école.
Donner des cours aux jeunes.


samedi 3 janvier 2015

Tu vois, j'ai pas encore trouvé comment
mettre fin à cette association-là.
Peut-être les électrochocs?
Une bonne fois, ça va arriver.
Une bonne fois je vais marcher dans une tempête
ou je vais m'assoir sur le bord de l'eau
et je n'y penserai plus.
Ça va être le printemps en estie.

vendredi 2 janvier 2015



Halluciner ta silhouette
Partout la forme de ta casquette
Mon doux seigneur
Une fucking casquette
Je suis rendue là
C'est peut-être pour cacher tes pas de cheveux
Se mettre dans un état pareil
Pour un con que je sais même pas s'il a des cheveux
Je me souviens qu'on en a parlé toi et moi. Dans ton char. En s'en allant chez Aubut. Tu venais d'ouvrir. Tu me disais que t'avais quand même un peu peur des briques. Mais non, pas toi. T'auras pas de brique parti comme t'es là. Pis quand on me parlait de brique et de toi, je disais mais non! Pas lui. Celui qui va lancer une brique au Bobby il sait pas ce qu'il fait. Celui-là ne vient pas d'ici, ne connait pas Pat. T'étais protégé. T'as brisé de quoi. Et t'as eu deux briques cette semaine.

Tu ériges un mur entre toi et les autres. Tu t'isoles. Et tu attaques.

Hier tu m'as écrit et m'a recommandé un lien vers un texte d'une suposée cliente qui avait une autre version des faits. C'était un faux compte tout juste créé avec une plante comme photo de profil. De la job d'amateur. Le texte, c'est ton style littéraire. Tes mots. Tes idées. Tu vas tellement trop loin. Tu délires et tu franchis les limites du suportable.

Oui, j'imagine la pression. L'étaut qui se resserre. Tu paniques. Tu as besoin d'aide.

Quand tu le nommes, Caro m'écrit à une heure du matin. Le monde l'aime. En l'insultant ce soir tu dévoiles le contenu d'une conversation privée avec lui. Pas cool. Et tu nous confirmes à toutes qu'il a adopté la position qu'on espérait de lui. Quand un homme féministe te confie son malaise face à tes propos et tes actions, toi tu réponds qu'il le fait pour séduire l'électorat. Par calcul. Comme s'il ne pouvait pas d'office être effectivement mal à l'aise avec tes actes du dernier mois. Moi ça me dérange pas vraiment que tu l'envoies chier. C'est pas un ami. C'est un ancien collègue. C'est sa job de se faire envoyer chier. Il est capable d'en prendre. Il connaît ça, lui aussi, les briques. Mais encore, tu fais de la peine au monde que t'aimes et qui t'aime. Sais-tu pourquoi Caro a de la peine? Pourquoi elle m'écrit à une heure du matin? C'est pas parce qu'il est cute, propre, qu'il parle bien pis qu'elle a un kick dessus. C'est parce qu'elle s'est toujours sentie en sécurité avec lui et au sein du parti pour lequel nous militons. C'est parce qu'elle sait qu'il n'est pas féministe seulement quand la caméra tourne. Parce que pendant que toi tu cries de plus en plus fort, lui, il écoute.

Ça fait deux ou trois nuits blanches que je passe à cause de toi. Je suis fâchée. Inquiète et triste. Ça fait un mois Pat, qu'on me parle de toi. On s'est pas chicané. Parce que je parle pas. J'ai pas envie de te salir. Tu te roules dans la marde tout seul. Je suis tout le temps en train d'essayer de t'excuser sans trouver comment. Même si je suis fâchée. Si tu savais comment c'est difficile pour les gens qui t'aiment de te regarder t'enfoncer. Tu es impossible à défendre.

jeudi 1 janvier 2015

Amélie a pas demandé pourquoi. Elle a demandé si c'était ce que je voulais. Mais tu veux vraiment faire ça?

J'ai réfléchi.


Je pense. Je pense que je le fais pour ne plus qu'on me tienne la main. Je pense que je le fais pour ne plus avoir peur. Peur de déranger. Peur de dégoûter. Je pense qu'il y a plus de bonnes raisons de le faire que de ne pas le faire. Même si je devenais laide et chauve. Je mettrais juste plus de brillants pour pas qu'on me remarque.

Amélie a pas demandé pourquoi. Elle m'a demandé si moi j'étais certaine de vouloir ça. Pour moi. Parce qu'on est pas habitué à ce que je fasse quelque chose pour moi.