vendredi 30 mai 2014

Je connais au moins vos faces



-Ben c'est ça Hochelaga...
-Attention!
-Est-ce qu'elle a entendu?
-J'ai entendu.
-Faut jamais, jamais parler d'Hochelaga devant elle.
-Tu te trouves comique avec tes niaiseries.
-Après on est pogné avec elle, elle va nous faire chier toute la journée pour ça. Elle sera pas endurable.
-Elle est pas capable d'entendre du mal d'Hochelag.
-Elle connaît tout le monde dans Hochelag.
-Les nerfs, je connais pas tout le monde.
-Ceux qu'elle connaît pas leur nom, elle connaît au moins leur face.
-Vous exagérez.
-C'est quand la dernière fois que t'es sortie sans croiser personne que tu connais?


C'était en décembre 2013, mais c'était à quatre heures du matin.


Laisse passer la vie

Je sais très bien que j'ai tout
tout à gagner
Que sans toit ni loi
j'irai là où je voudrai


Tu savais que je m'en venais te sucer

Je sais que ça part d'une bonne intention là,
mais j'aime pas ça moi quand ta graine sent les baby wipes.

Tout doucement je veux voyager



jeudi 29 mai 2014

Tes mains, 
je ne les ai jamais vues.
Trop occupée
à regarder ailleurs.

Tes mains 
sont sûrement très grandes
douces
et bien propres.

J'aimerais,
tu sais,
mettre ma main sur la tienne
pendant qu'on prend une tasse de thé.

On n'est même pas obligés de parler,
on peut lire.

mercredi 28 mai 2014

Désancrage


Sylvie m'avait donné un truc
elle disait, quand tu angoisses
pense à un cornet de crème glacée et regarde en haut à droite.
Faut croire que j'aime pas tant la crème glacée.
T'es encore partout même quand je ferme les yeux.


Je sais c'est stupide, ça fonctionne pas comme ça.
Hacker mon cerveau pour arrêter de penser à toi.
Quand je prends mes courriels cent fois par jour
c'est juste pour être sûre que tu ne m'écrives plus jamais.
Et je déteste me sentir comme ça.
Avoir hâte d'être libre, mais te retenir quand même.
Et je suis pas vraiment contente d'entendre parler de toi
savoir comment tu vas, ce que tu fais,
j'ai pas besoin de ça.
Me dire que je te trouve pas si beau
pas si intelligent
vraiment pas si gentil
Je suis pas assez conne pour me croire.
Je mens trop mal.
Je saurai jamais ce que tu veux.
Je ne te le demanderai pas, t'es jamais foutu
de me dire ce que tu penses pour vrai, anyway.
Je t'ai jamais compris.
Peut-être que si j'avais le choix
je préférerais ne jamais avoir croisé ton regard.
J'ai perdu tellement de temps
avec toi.
Hacker mon cerveau, ça marche pas fort.
Je devrais m'infliger des chocs électriques
en regardant ta photo.
Je deviendrais accro à la torture.




La journée sans maquillage et les hommes qui trouvent ça drôle qu'on se chicane

Le fait que les femmes ne s'entendent pas sur la journée sans maquillage, ça prouve juste qu'elles sont toutes différentes. Je n'y vois rien d'étonnant. Pour moi ce qui est absurde c'est qu'on se croit le droit de me traiter différemment si je suis maquillée ou pas, si je montre mon décolleté ou pas. J'ai le droit de m'habiller et me maquiller comme je veux sans craindre qu'on me manque de respect.

Mon maquillage n'est pas une politesse que je fais aux autres. C'est quelque chose que je fais pour moi. Pas pour les hommes. Et je ne laisserai jamais un homme critiquer mon apparence.

Tu te plains de plus savoir quoi dire. Que certaines filles se sentent comme un objet quand on leur dit qu'elles sont belles. Pourquoi est-ce si important pour toi d'avoir le privilège de dire tout ce qui te passe par la tête? Comment ça se fait que tu penses que ça nous intéresse? Dans la réalité, ce que tu trouves beau, laid, acceptable, je m'en sacre. Pourquoi tu dis à une fille que tu la trouves belle? Pour lui faire plaisir ou pour te faire plaisir? Est-ce que c'est quelque chose qui t'échappe, comme un bambin qui contrôle pas encore tout à fait ses sphincters? Tu peux pas t'en empêcher, tu as besoin de partager?  À t'entendre parler, quand tu le fais, ça ne leur plait pas. Alors pourquoi tu n'essaies pas de faire aux femmes des choses qui leur plaisent plutôt que de leur dire quoi aimer?T'as besoin comme ça en te promenant sur la rue d'apposer ton étampe, de signifier à des gens que tu ne connais pas du tout qu'ils sont beaux? Le fais-tu avec les garçons aussi? Normalement quand tu complimentes une fille que tu connais,tu la connais donc tu sais quels sont les compliments qui lui plaisent.

C'est pas parce que tu te sens bousculé dans ta condition masculine que tu as le droit de me dire comment être une femme ou comment être féministe. Si tu passais autant de temps à réfléchir à l'homme que tu veux être plutôt qu'à dire aux femmes comment être, je pense que tu te sentirais mieux et tu n'aurais plus besoin de rejeter la responsabilité sur les femmes chaque fois que ton inconduite te cause un inconfort.

Je dis ça de même.

We sure are cute for two ugly people


occasion spéciale

-Mon amour.
-Quoi.
-Tu sais cette température, ça me rend cochonne.
-Ouin.
-Plus que d'habitude.
-Oh fuck.
-J'ai sorti mon casque de mineur.
-J'avais peur que tu dises ça.

Je suis partie pour passer la nuit à écouter des tounes de cirque...

À la fin de la fête
voudras-tu que je reste
j'ai du champagne et des cigarettes
-Karim Ouellet

Je rêve encore

C'est la meilleure toune de Tabra et Lapointe. La seule que j'écoute encore. Que j'ai pas honte d'aimer.



 Dis-moi les secrets

De tes amours sans noms

As-tu des regrets

J’ai trouvé le temps long


Ok, y en a peut-être une ou deux autres là...

mardi 27 mai 2014

Maintenant je sais

Ce que ça fait d'apprendre qu'une amie a le cancer.

Tu m'empêches de dormir

Je suis pas jalouse.

Cette fille n'a pas envie de laver sa vaisselle,
son linge sale,
sa salle de bain.

C'est moi qu'il veut consoler à quatre heures du matin.
En mettant trop de lait dans mes céréales préférées.
Même si je lui dis que je préfère
le lait d'amande sans sucre.
Et je mets moins de lait
parce que sinon
les céréales deviennent molles.
Il a pas envie qu'une autre folle
que moi
lui reproche des trucs aussi ridicules.

Et moi j'ai pas envie de chialer après
quelqu'un d'autre.

Mais je rêve
que tu me demandes de le quitter
et je suis tellement contente et heureuse
que ça me tue quand je me réveille,
je suis pas capable de le laisser dormir.

Il fait pas souvent de cauchemars,
mais il est plus jaloux que moi.
A un peu peur que tu te découvres
l'envie de me cuisiner quelque chose
ou de m'accompagner acheter
de la lingerie usagée dans une friperie.
Il est mignon.

Moi je suis pas jalouse.

Ou si peu.

De toutes celles que tu voies.
Des milliers.
Des millions de femmes.
J'imagine.
Et  de celle que tu vas choisir
en abandonnant, toutes les autres.
M'abandonner, moi.

dimanche 25 mai 2014

Tu me déranges le dimanche pour des infos que j'ai même pas. Tu me tutoies. Moi aussi je suis capable. Tu vas changer de ton bonhomme. Va jouer au patron ailleurs. Je suis l'employée de personne.

J'me demande ben où c'est que je vais trouver mes leggings?

Je me suis mise à rire tout de suite après l'avoir dit. "Où c'est que je vais prendre mes leggings", c'est-tu assez hochelagais comme préoccupation à ton goût?

Mais c'est pus ben ben ça Hochelaga.

Dans la vie y a ceux qui vont chez JVS et ceux qui n'y vont pas. À l'école secondaire tout le monde sait qui porte le linge de JVS ou L'Aubainerie. Des fois t'as pas le choix, des fois c'est juste que tu t'en sacres d'où vient ton linge et c'est juste tant mieux s'il vient du coin de la rue, que la boutique fait travailler la vosine et que c'est pas cher.

Sauf que le loyer a trop augmenté. Fini JVS. Il y a une rumeur qui court. Ça serait un Mcdo.

Pas un Mcdo?!

Oui, un Mcdo, ça serait logique après le Tim. C'est ça la gentrification. Ces compagnies-là ne s'installent pas dans les quartiers pauvres.

On ferme nos usines pour nous mettre sur le BS et les transformer en condos pour du monde qui trouve nos restaurants et nos magasins trop cheaps. Ils s'ouvrent leurs propres bars, leurs propres épiceries où tu sais qu'on ne veut pas te voir. Parce qu'ils veulent parler de produits frais et de qualité, pas d'économies. Tu les fais chier quand tu demandes c'est quoi qui est en spécial. Du monde qui veut pas avoir l'air pauvre, ça peut pas s'habiller dans des magasins de pauvres. Ça ouvre des restaurants tellement branchés que ça n'a même pas besoin d'enseigne.

Tu peux trouver ça drôle que je me demande où trouver mes leggings. Ça peut être comique quand c'est pas ta réalité matérielle à toi qui fout le camp.

Xavier et Maya

Je me souviens quand j'ai dit à Einstein où j'allais vivre, il m'a dit que dans ma cour il y avait des gens de toutes les couleurs qui jouaient au soccer. Einstein trouve ça bizarre qu'ils ne jouent pas au hockey.

Il y a Xavier, vingt-et-un ans, qui leur montre des trucs et Maya, quatre ans, est clairement amoureuse de lui. Ça l'intéressait pas le soccer, mais maintenant elle a des souliers roses pour jouer. Mais elle ose pas, elle descend, s'assied à la table de pique-nique pour retirer ses sandales et lacer ses souliers roses. Elle hoche la tête pour faire aller ses tresses, elle sait déjà comment être mignone. Elle fait l'indépendante, elle a son propre ballon rose, mais n'a pas vraiment envie de jouer toute seule. C'est sa maman qui demande à Xavier, s'il veut bien. Xavier fait tout ce qu'on lui demande. Qu'on le rencontre à l'épicerie où il travail, sur la rue ou sur le pas de la porte. Xavier sourit et veut savoir comment tu vas et s'il peut faire quelque chose pour t'aider. Xavier est le grand frère de tout le monde. Celui chez qui tu sonnes en panique quand ta mère t'a laissé tout seul et que tu viens de mettre le feu. Xavier t'arrange tout ça. Il est né ici. C'est la seule maison qu'il a connue. Comme sa mère, il n'est jamais sorti de Masoch. Il a joué au soccer toute sa vie dans ma cour. Bientôt il partira de chez sa mère, il attend juste qu'un appart se libère ici. Pourquoi aller ailleurs? Moi je vais lui donner une table et des chaises pour sa cuisine. Et de la vaisselle aussi.

Xavier joue avec Maya et son nouveau ballon rose et elle est tellement fière, quand elle tombe, elle pleure même pas. Elle aura le coeur brisée quand elle rencontrera sa nouvelle blonde. Lui, voit rien de ça. Il est gentil de même naturellement. Fait même pas exprès de rendre les petites filles accros.

samedi 24 mai 2014

La vérité c'est que j'ai même pas le goût de coucher avec toi.
De toute façon j'essaie d'arrêter de baiser.
Je cherchais un nouveau défi, je vais renoncer au sexe.
Ça te tente-tu d'essayer de pas coucher avec moi?
Juste parler toute la nuit
te regarder dormir.
Aller déjeuner au restaurant demain matin.



vendredi 23 mai 2014

Une belle fin de semaine

Sophie me demande si j'y serai demain, notre rendez-vous annuel. Voir que je vais laisser passer une occasion d'être payée pour faire ce que j'aime... avec pleins des punks en plus!

Sophie n'a pas de table cette année, elle sera dehors avec des beaux t-shirts sur une corde à linge. La Commission populaire sur la répression politique a besoin d'argent pis toi t'as besoin de la commission et en plus t'as sûrement besoin de linge.

mercredi 21 mai 2014

Compter les jours

Ça fait quelques minutes qu'on ne parle pas.
Puis on se regarde.
On se sourit
et on se dit
que ça va être le fun.
Oui mets-en que ça va être le fun.

mardi 20 mai 2014

J'ai pas dormi de la nuit et ça me rend hyper sensible.

J'ai pas dormi de la nuit et j'ai pas vraiment envie de pleurer
mais essayer de m'en empêcher c'est pire.

J'ai hâte de m'assoir sur le bord de l'eau pendant des jours pis rien faire.
Pis rien dire.
Être toute seule.



Message de déesses

J'ai parlé de toi à Catherine et elle m'a fait piger trois cartes.


Brigit dit : Ne vous dérobez pas. Ayez le courage de vos convictions.
Rhiannon dit : Sorcière. Vous êtes un être magique, vous pouvez manifester vos intentions claires et les transformer en réalité.
Sige dit : Tranquilité. Prenez le temps de vous retirer dans la solitude pour vous reposer, méditer et contempler.

Et je me demande si tu as déjà interrogé une quelconque divinité à propos de moi.


dimanche 18 mai 2014

Constellation

Pendant que je marchais sur Mont-Royal, je me disais que si je tombais sur lui j'irais bien passer deux trois heures dans son taudis plein de coquerelles. Je me disais que j'aurais dû appeler Reggie. Lui, m'a jamais fourrée tout croche dans un lit de punaises et d'acariens.

Reggie veut tout le temps m'emmener au restaurant. Depuis que j'ai quatre ans qu'il partage son lunch avec moi. Il disait à sa maman de me préparer des surprises. Reggie m'apportait des sacs de popcorn à l'école.

En vidant ma bouteille au carré St-Louis. En descendant sa rue St-Denis et sur la Catherine. Faisait longtemps, au moins deux ans. Je l'ai pas vu, même que j'allais l'envoyer chier solide quand il m'a dit salut Madame. Il a dit vient prendre une bière sur St-Denis. Ce n'est plus sa maman qui me paie la traite, maintenant c'est sa femme. Il m'a toujours fait payer plein de trucs par ses blondes. Avant des fois on m'appelait pour me dire "Reggie vient de me voler... de l'argent, de l'alcool, un livre." À moi il donne tout plein de choses qu'il n'a pas payées. Il m'offre un livre volé à la bibliothèque ou un kit de fondue de chez Stokes. Reggie vole, ment, manipule et puis il disparaît. Pas avec moi. Des fois, c'est clair, tu sais que c'est pour la vie.

-Je pensais à toi en prenant ma douche. Me disais, je vais appeler Cannelle pour l'inviter et elle viendra pas. Je devrais l'appeler pareil.
-Ce soir je serais venue.
-T'es là. Tu sais pourquoi?
-Moi aussi je pensais à toi.
-Parce que t'es dans ma constellation.

Et je suis un peu soûle et je dors pas. Je me demande inutilement, si c'est toi qui es dans ma constellation ou si c'est moi qui suis dans la tienne? Mais peu importe. Il a mis des jolis mots sur quelque chose que je n'arrive pas à nommer. Il me fallait Reggie pour m'expliquer nous deux. Le livre que j'écris sur toi et moi, maintenant, je sais comment il finit.


samedi 17 mai 2014

Parce qu'à chaque fois ça recommence

C'est correct.
Je ne t'attendrai plus jamais.
Et même si je le fais je vais
me faire accroire que je le fais
pas.
T'as pas à savoir
comment je me sens
Je ne t'attendrai plus jamais.
J'ai mieux à faire, c'est vrai.
Quand t'arrives j'arrête de vivre.
Ma vaisselle et mon lavage pas faits.
Pis toi
Pis toi
t'avais pas vraiment envie d'être là.
Je ne t'attendrai plus jamais
et je ne veux plus jamais que tu essaies
de me faire plaisir.
Sois pas gentil.
Être gentil c'est pas être vrai.
Je veux plus jamais voir ça dans tes yeux.
Je t'attendrai plus jamais
et j'ai plus envie de te voir.
C'est correct.
C'était l'fun.
Même pas tant que ça.
Je t'ai pris pour ce que t'étais pas
je t'ai mélangé avec quelqu'un d'autre
pis une chance que j'ai perdu la recette
je ne ferai plus jamais ça.
Je ne t'attendrai plus jamais.




Réflexe

Je passe à côté du resto et je me dis, tiens, je vais aller chercher des factures.

Maintenant travailler aussi est un réflexe pour ne pas penser à toi.

vendredi 16 mai 2014

Il nous faudrait une voiture

Je te branlerais dans ton pantalon
pendant qu'on se regarde dans les yeux.
Je t'ai jamais dit comment j'aime ça branler des monsieurs. 
Il paraît que j'ai du talent.

Veux-tu qu'on aille faire un tour?

jeudi 15 mai 2014

J'ai rencontré un chirurgien, il a dit que tout allait bien se passer.

Tu sais,
faudra bien un jour
où l'autre
qu'on passe la nuit dehors,
toi et moi.

cache-cache

Si je te trouve tu m'invites à dormir chez toi.
Si c'est toi qui me trouves en premier, on fait quoi?

mercredi 14 mai 2014

Chronique d'une épouse d'asperger #158


Mon mari vient de s'arracher une dent et il comprend pas que fallait pas faire ça.
Il m'arrive juste des belles affaires.
Mais toi tu m'arrives juste pas.
Tu passes tout droit 
tu descends à la prochaine station.
Si tu reviens sur tes pas
je ne suis jamais une option.
Je suis invisible, j'essaie de m'accrocher
tu me piétines. 
Je ferme les yeux le temps que tu passes.
Tu me bouscules et me rappelles
que tout est inutile.
Il n'y a pas de justice.
Il n'y a pas de rédemption.
Et nous ne nous en consolerons jamais.
Il m'arrive juste des belles affaires.
J'ai une vie merveilleuse.
Je te raconte pas.

mardi 13 mai 2014

lundi 12 mai 2014

Des fois tu voudrais juste que ta mère like ton statut

-Je vais à l'université, maman.
-Ben oui, je l'ai vu sur facebook.
-Je suis contente.
-Vas-tu arrêter d'étudier un moment donné? Qu'est-ce que ça te donne?
-Non je pense que j'arrêterai plus jamais. Ça me donne 10% de rabais à la librairie.
-T'as de l'argent à perdre.
Chaque fois que je pense au suicide, je me trouve tellement lâche de juste y penser et jamais oser.

dimanche 11 mai 2014

J'avais l'impression de connaître tout le monde dans ce parc-là.
Il manquait juste toi.
Dans quel parc étais-tu aujourd'hui?
De loin j'ai vu une grande roue et j'ai pointé et j'ai dit : Regardez là-bas, un cirque! Mais personne voulait y aller. Y a jamais personne pour aller au cirque avec moi. Y avait tous mes manèges préférés en plus.

samedi 10 mai 2014

Il pleut

J'ai marché sur Lafontaine
sur Adam
sur Ste-Catherine
avec ma bouteille de vin dans les mains
Je voulais avoir du plaisir
J'ai souri
même si j'ai rien à dire
Ça clique trop bien entre nous
Fallait que ce soit avec elle
Les autres me trouvent snob
Est-ce que c'est parce que je suis snob
que je tombe en amour 
avec sa maîtresse 
ou si c'est parce que je tombe en amour avec sa maîtresse
que je suis snob?
J'ai mis mes bottes 
qui vont avec mes cheveux
Pis je lis un livre
dont personne veut entendre parler
Est-ce que c'est snob d'aimer la pluie
de finir de boire ma bouteille dans ta ruelle
Je suis sûre que toi tu me trouverais pas snob ce soir
avec mon linge de clown
mon maquillage de cirque
est-ce que ça veut dire que t'es snob toi aussi
Y a pas de lumière dans ta cuisine
Toi pis moi faut que ça adonne un moment donné
Que tu sois dedans en même temps que moi
Faire l'amour deux ou trois fois 
un après-midi pluvieux



jeudi 8 mai 2014

Me débarrasser de toi

J'aimerais ça que tu sois un petit bateau
en origami
que je mettrais le feu après
avant de l'envoyer couler
dans le bassin du parc Morgan.


La première fois qu'on m'a acceptée à l'université j'en revenais pas j'étais tellement contente. Je pensais pas que je pouvais aller là, moi.

Ça fait la même affaire la deuxième fois. J'arrête pas de relire la lettre pour être certaine. Je comprends pas comment j'ai fait, toujours surprise quand j'ai ce que je veux.

Sur appel

Câlisse, j'ai besoin de fourrer avec toé.
Quand tu vas te décider, ça va être bon en christ.
J'vas t'exploser dans les mains.
J'ai dit non à tout le monde.
Me réserve pour toi.
Ça fait longtemps que tu me niaises là,
je suis redevenue vierge, sacrement!

Je shake quand je pense à toi.
J't'en manque, m'en fous d'être immature.
J'te promets que je baise comme une vraie madame qui connaît ça.

Je m'entête.
Parce que j'ai faim pis je veux pas manger n'importe quoi.
Je veux te manger toi.
Je voudrais qu'on se mange comme il faut.
Ça ferait du bien non?
C'est quand la dernière fois que t'as baisé pour la peine?

Je ferme jamais mon cell
à n'importe quelle heure, je suis toujours prête.
Je mouille tout de suite quand je pense à toi.
Si je pouvais prendre ta main et te montrer comment je suis mouillée.
C'est à cause de toi.

Tu me baiseras avec tes yeux,
avec ton charisme.

Je te regarderai me baiser
dans le miroir.

Je te ferai des choses
auxquelles tu n'oses
même pas penser.


Ma bouche

C'est ça que je regarde le plus. T'as vraiment une bouche cochonne.

mercredi 7 mai 2014

Pas de vie

Genre ma mère m'appelle pour dire qu'elle est allée prendre une bière au St-Vincent avec son chum pis je me mets à pleurer parce qu'elle m'a pas invitée pis je fais jamais rien.

Si j'avais pas envoyé chier tous mes amis pis que je répondais à mes messages, peut-être qu'on m'inviterait encore des fois.

mardi 6 mai 2014

J'ai dit l'isle verte, Amélie a dit Baie St-Paul pis j'ai aucune idée de comment je vais payer ça.

lundi 5 mai 2014

Y a encore tellement de chanson sur lesquelles j'ai pas fait l'amour comme dans un film


Reviendrez-vous, dites?

J'ai pensé à vous, Monsieur, toute la nuit.
Ce n'était pas un rêve.
Je ne fais plus de cauchemar.
Je vous écrivais, me préparais à vous écrire.

Vous dire comme vous me manquez, je voudrais être un peu plus comme vous. Solide. Je devrais me taire. Et ne garder que le meilleur de nous deux, quand vous êtes parti. Comment vous exprimer ma hâte sans faire un détour par la douce peine que m'inflige votre absence. Vous n'y êtes pour rien. La vérité est que j'aime, j'adore vous attendre, c'est mon problème. Torturez-moi encore. Et ne vous en faites pas pour moi. Jamais. Tout est parfait ici. Avec ou sans vous. Tant que je vous imagine heureux et comblé. L'êtes-vous?

Votre silence me rassure. Ça me laisse l'espace qu'il faut pour vous aimer tendrement, à distance. Sans restrictions.

Cette nuit, j'entendais la pluie et je souhaitais qu'il pleuve jusqu'à votre retour. J'irai vous retrouver avec un parapluie et je ne parlerai pas pour éviter de dire des bêtises. Vous non plus.

Depuis des jours, dès que je ferme les paupières, apparaît cette image de moi qui vous enlève vos lunettes avant de vous embrasser. Et caresser votre joue du bout de mon nez et tirer un peu sur le collet de votre chemise pour respirer votre cou.

Je vais vous déshabiller lentement, Monsieur. Et j'embrasserai votre peau sur chaque centimètre de votre corps que je trouverai toujours si parfait. Et je vous caresserai longtemps juste en vous effleurant avec mes cheveux.

Je ferai tout ce que vous voudrez, Monsieur. Tout ce que vous me demanderez. Que voulez-vous? Si ça lui plaît, Monsieur peut me faire une liste.

Et je ne vous dis pas à bientôt. Ce serait un mensonge.

La fille qui écrit en petite culotte près de la fenêtre.


samedi 3 mai 2014

Tu aimes ça quand je suis gênée.
Tu me fais pencher.
Tu relèves ma jupe.
Tu me regardes.
Tu me regardes longtemps.
Tu descends ma culotte
jusqu'aux genoux.
Tu me regardes encore.
Je t'entends respirer.
Tu approches tes doigts,
tu m'écartes doucement les lèvres,
tu approches ton visage.
Je sens ton souffle.
Tu vois que je mouille.
Tu goûtes en ramassant ce qui coule
du bout de la langue.
Tu t'éloignes,
je retiens mon souffle.
Je sens tes deux mains sur mon cul.
Tu le caresses et le serres un peu.
Tu enfonces tes ongles et tu me brasses.
Tu me donnes des claques de tous les côtés
et tu suis des yeux, l'onde qui me parcourt.
J'essaie de rester tranquille.
De ne pas avoir de réaction.
Et je suis attentive aux tiennes
Tes claques sont bonnes,
ta main pas trop molle ni trop ferme.
Je croise mes bras et j'y enfouis mon visage
pour cacher mon sourire niaiseux
parce que je suis gênée.
Pis je sais que tu aimes ça
quand je suis gênée.
Mes joues sont aussi rouges que mes fesses.





jeudi 1 mai 2014

Hochelaga n'a pas besoin de toi

Quand j'entends des affaires de même j'ai juste envie de chrisser une brique dans ton resto préféré pour que tu décâlisses.

Évaluation

Juste avant on me demande si ça m'énerve et je réponds oui. Alors on me dit voyons donc, tu le sais que t'es la meilleure.

-Pour finir check ma belle phrase poétique : Tu es le ciment qui fait tenir ensemble l'édifice de l'organisme.


Tsé, quand tu inspires des métaphores de construction à des punks...

La place d'avant disait que j'étais un "gros morceau du casse-tête".

Mais quand je m'en vais, ça tient encore.

As-tu eu ta paye?

Me semble qu'on est dus toé pis moé.
Pour manger, boire et rire ensemble.
On peut se lire des poèmes
ou parler de l'Ukraine, comme tu veux.
Ça nous changera de la Catalogne.
Juste se voir.

Petite aventurière

-Est-ce que que tout le monde le sait?
-Non elle sait pas.
-Qu'est-ce que je sais pas?
-Ah tu sais pas la grande nouvelle?
-Allez dis-y.
-Je m'en vais au mois d'août.
-Wow! Tu vas où?
-Je retourne en Europe.
-Ça fait même pas trois jours t'es revenue! Tu pars combien de temps?
-Pour tout le temps je pense.


Est-ce que la saison des impôts est finie là?!

Tu sais qu'il est en amour quand un geek t'achète une manette de super nes qui se branche sur l'ordi­.

Je vais regarder des films cons et le battre à super mario bros 2.

C'est ça la vraie vie.