jeudi 4 septembre 2014

Gloire soit aux pères


Quand il a lu le cirque, il a dit des trucs tellement gentils que j'en tremblais. Et il m'a envoyé le sien.

J'ai fait comme tout le monde, je l'ai pas lu tout de suite, je l'ai pas vraiment commenté. Même si j'avais dit que je le ferais. Mais dès que je suis embarquée dedans... tabarnak!

Moi j'étais gênée en lui expliquant c'est quoi le cirque, et il m'a dit, tu vas voir moi aussi c'est assez...

Assez. C'est pas trop. Son livre, c'est une superbe histoire de cirque. Avec du sexe, de la religion pis du spectacle. C'est vulgaire pis ses dialogues sont écœurants. Mais le pire c'est son sens de l'humour. Je pensais qu'il y avait juste moi qui parlais de même. En le lisant j'arrêtais pas d'être surprise et bouleversée. Parce que moi pis lui, on se connaît pas vraiment vraiment. On se ressemble pas tant non plus. Il m'a donné un beau cadeau à ma première communion. Et quand il écrivait De la ruelle au boulevard chez ma grand-mère, en buvant de la blanche de Chambly, je l'observais. Corriger son manuscrit dans la cuisine. La pile de pages sur la table.

Lui et moi racontons la même histoire. Parce que c'est dans notre ADN, j'imagine. Il a grandi sur la rue St-Timothée et moi sur Champlain quarante-cinq ans plus tard. Famille déplacée avec le red light.

Gloire soit aux pères que ça s'appelle. Ça sort dans une semaine. Achète-le. Achète le mien aussi. Et compare.

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