vendredi 1 août 2014

Jour de paye

En me couchant hier je savais que ce serait aujourd'hui. J'ai travaillé fort. J'ai sacrifié beaucoup. Je me suis humiliée. J'ai vomis pendant deux ans. Fuck je sais que je l'ai perdu mon temps. Que j'aurais dû compter sur personne d'autre que moi. Que tout le bien que je fais ne me reviendra jamais. Je sais trop bien que je suis exploitée, niée. Je suis jetable. 

Si au moins tu m'avais fourrée avant de me jeter.

Tu vas payer pour. Tu vas payer pour chaque courriel que t'as pas retourné. Chaque regard cute que tu m'as envoyé. Pour tous les sourires. Pour les éclats de rires à quatre heures du matin. Tu vas payer pour ton silence. Je vais t'arracher la langue en premier. Tu vas payer pour tous les autres. Tu vas regretter de pas me donner une chance. Ç'aurait pu être cool. Simple. Beau. Tu as eu peur. 

Je vais te montrer la peur. Je vais te faire avoir peur pour de quoi, moi. Grand sans coeur. 

La clé anglaise sur ta langue. C'est froid. Ça goûte le métal et un peu l'ail parce que je m'en sers souvent pour cuisiner. J'imagine assez bien ce que ça fait. Comme Paul Houde, j'arrive à me mettre dans la peau de celui qui est sur le point de crever et je ressens presque la douleur dans ta gorge pendant que ta langue se détache doucement alors que je te maintiens d'une main sur le front. C'est difficile je manque de force dans le bras.

Je te poignarde partout sauf dans les organes vitaux. Je veux que ça dure longtemps. 

Pleure ta vie, mon amour. Ça fait deux ans que je pleure en effeuillant des sacrements de marguerites. À toi, maintenant. 

Mettre mes doigts dans tes  plaies. La douleur. Le réflexe, tes membres qui se crispent. Je le sens dans mes doigts, comme un choc électrique. Ça me chatouille dans le ventre.

Et là, juste là. Juste avant que tu crèves, je vais te branler et te chevaucher. Je vais  te mettre deux doigts dans l'anus pour te tâter la prostate et t'obliger à me venir dedans.

J'ai été cool avec toi, moi. Je voulais juste un peu de cul. Entre adultes. De quoi de simple, de tendre et de lumineux. J'ai toujours ce que je veux. Je suis une fille comme ça.


Défi du jour : Jour de paye.

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