dimanche 31 août 2014

C'était la première fois que je voyais Hélène Pedneault, que je la remarquais. Elle était à TQS. Pas de brassière, ses gros seins bougeaient en dessous de son chandail de laine. Pour une seconde j'ai trouvé ça ridicule. Ordinaire. Voir qu'on passe à la tv sans s'arranger. Pis je m'en suis voulue et je l'ai aimée. J'en revenais pas d'être brainwashée au point que ma première réaction à la vue d'Hélène Pedneault ne reflètait pas ce que je ressentais vraiment, mais ce qu'on m'avait conditionnée à ressentir. Au fond de moi, je l'ai trouvée belle. Et forte. J'aimais sa voix. J'aimais beaucoup sa révolte. Je trouvais qu'elle avait des beaux cheveux, des beaux yeux. Des beaux seins aussi. Mais au fond. Qu'est-ce qu'on s'en câlisse de ce qu'elle avait l'air Hélène Pedneault. Quand elle ouvrait la bouche tu tombais en amour un point c'est tout.

J'aimerais ça être capable d'être belle comme Hélène Pedneault. De juste être. Et d'être assez intelligente pour qu'on me considère même si j'ai pas de brassière ou si je suis trop décolletée.

En attendant je passe des heures à me maquiller, je clanche mes payes en guenilles. Et je pleure comme une conne parce que personne m'a prise en photo. Parce que y a juste une, deux, non trois personnes qui m'ont dit que je suis jolie. C'est jamais suffisant. Je suis vraiment niaiseuse. Squiddly Diddly m'a dit que je suis pas originale du tout puisque 97% des gens sont dépendants affectif. Oui, mais moi je le sais. As-tu des stats là-dessus? Y a-tu juste moi qui est fatiguée de dépendre des autres?

J'aimerais ça me lever le matin, mettre mes lunettes, n'importe quel chandail pis juste vivre. Être belle comme Hélène Pedneault.

Maintenant que c'est fini et qu'ils sont partis en voyage de noces, je peux penser à l'Halloween.

Mais je vais dormir une couple d'heures avant.



Défi du jour : mariage

samedi 30 août 2014

Ça prend des années de pratique

Je rapporte jamais mes livres à temps à la bibli. Même qu'au 7ième avant que ça ferme il y avait un avis de recherche avec ma photo parce que j'ai déjà gardé des films huit mois. Je suis en retard à mes entrevues de job. Et là, je suis partie pour être en retard au mariage de Mélodie.


Défi du jour : retard




vendredi 29 août 2014

Petite Maya descend l'escalier, elle s'arrête et montre les tomates à ses grands-parents. Il y en a plein. Regarde ici elles sont rouges les tomates.

L'autre fois j'ai pogné les nerfs après Le grand parce qu'il a dit : "Ouache, tu écoutes du Star Académie!"

Non c'est pas Star Académie. C'est la Catalogne. C'est la révolution.





Des fois j'étais juste plus capable. Je sortais. Souvent c'était par la fenêtre que je sortais. Pis j'attendais le plus longtemps possible pour revenir. Des heures, des jours, des semaines.

On avait mangé du spaghetti. Je m'en souviens, on avait acheté un pain au coin du pain.

Quand je suis arrivée chez Jane. Je tremblais. J'avais tellement de peine. Je voulais mourir.

J'étais en train de me beurrer une tranche de pain. Elle me l'a arrachée et m'a sacré une claque en pleine face. Elle a dit que je pouvais ben être grosse à tout le temps manger du pain de même. Elle m'a demandé si j'aimais ça être une tabarnak de grosse salope.

Quand je suis arrivée chez Jane, elle a dit que ma mère était folle. Que je devrais aller dans une famille d'accueil.

Jane avait jamais rien à manger. Fait que je suis rentrée chez nous. Elle était encore plus soûle. J'ai voulu réchauffer mon spaghetti au micro-onde. Elle s'en était servi comme cendrier et trouvait ça super drôle que ça me fasse de la peine de pas pouvoir manger mon spaghetti.

Mais c'est pas tout à fait ça qui me faisait de la peine.


Défi du jour : Spaghetti

Proche de toé

Quand je suis partie en vacance, tu m'as dit "Qu'est-ce qu'on va faire sans toi pendant deux semaines?"

Et moi, qu'est-ce que je vais faire sans toi pendant toute ma vie?
Sans ton sourire.
Sans tes cheveux multicolores.
Sans ton rire contagieux.
Sans ton grand coeur.

T'es vraiment mieux de m'écrire.

Si tu savais comment je t'aime. La petite soeur que j'ai jamais eue.

Je vais penser à toi tout le temps. À ton courage. À ta grande âme.

Et tu es venue dans mon bureau à 17:45 pour me dire qu'on se disait pas bye aujourd'hui. Que tu vas venir chez moi en fin de semaine et qu'on va passer du temps ensemble. C'est gentil de pas m'avoir fait pleurer devant tout le monde.

Je suis chanceuse de t'avoir dans ma vie.

jeudi 28 août 2014

As-tu eu du mal à m'oublier, toi aussi?

Quand mon petit frère est devenu fou, j'ai eu une conversation avec lui. Je l'ai pris par les épaules, lui ai dit, voyons tabarnak, t'as seize ans. Oublie-la. Si c'était la femme de ta vie elle serait encore dans ta vie. C'est pas la femme de ta vie, tu t'es trompé c'est tout.

C'est pas compliqué, hein.

J'ai peur de te laisser partir. Peur que tu reviennes trop tard. Comme s'il fallait passer ma vie à la fenêtre, même si tu ne devais plus jamais repasser par ici.

Pis toi t'es même pas l'homme de ma vie. T'es juste un gars comme ça. Juste comme ça.



Défi du jour : Oublier

mercredi 27 août 2014

Hier soir

Au téléjournal ils ont dit que PKP a contacté Aussant à Londres pour essayer de le ramener.

J'ai crié. Je riais, j'hyperventilais, j'en pleurais de joie.

Ça serait trop beau, trop merveilleux que JMA revienne pour nous dire qu'ON c'est de la marde et que l'avenir du Québec c'est le PQ. Ça serait trop beau.

Mais Aussant est bien trop narcissique pour accepter...

Crème glacée limonade sucrée, dis-moi le nom de ton cavalier

C'est l'histoire d'une comptable
qui est tombée amoureuse de toi
complètement folle dingue.

T'es arrivé sur tes grands chevaux
avec ton regard doux
posé sur elle
ton coeur dans les mains.

Elle en a fait une commotion.
Désorientée.
Déséquilibrée.
Dérapage inévitable.
Sa fragilité.

Son coeur aussi,
s'est retourné dans sa poitrine
elle l'a laissé saigner longtemps
en relisant tes lettres.
La vie sur pause.
L'honneur en attente.
Les rêves suspendus.

Les rêves pendus
à l'envers
Les rêves jetés par terre.
Ton coeur, tu voulais juste le montrer
Tu l'apportais à une autre.

Une chance qu'il y a la politique
pour t'oublier.


Alors la comptable
encore affectée
par l'absurdité de ton silence
et l'absence d'explications logiques
essaie malgré tout
d'avancer.
Elle pense que la seule
façon d'aller mieux
c'est peut-être
de tomber amoureuse d'un prof de littérature.

Genre la semaine prochaine.


Défi du jour : Limonade

mardi 26 août 2014

Quand ça va bien

-Comment ça va ce matin?
-Mon chien est mort pis ma chum s'est pendue en fin de semaine.

lundi 25 août 2014

Envie
que
tu
me
forces
à
te
manger
le
cul


Défi du jour : J'te l'dis en dix mots.

Condition médicale


Quand je porte un foulard, j'étouffe et j'enfle. Mes deux nouvelles petites robes me font la même chose. Je vais être obligée de les couper pour les décolleter un peu. Beaucoup. C'est une question de santé. Je suis comme le personnage de ce film, celle qui a beaucoup de mal à endurer les vêtements. Elle m'a même piqué mes bottes.

Je marchais sur ma Catherine.

Alex Nevsky a dit qu'on pouvait lancer des bracelets, des brassières, ce qu'on voulait. Je lui aurais garroché ma bouteille de vodka. Si j'en avais eu une.



Défi : Bouteille de vodka

dimanche 24 août 2014

Y a-tu juste moi qui trouve ça obcène de voir plein de monde se crisser des chaudières d'eau glacée sur la gueule? C'est vraiment difficile de pas juger. Je suis comme mal à l'aise. Pour me détendre et oublier je regarde des facials sur porntube.

Quand j'étais jeune on disait que c'était l'histoire d'un bateau

J'ai écouté cette chanson plusieurs fois cette nuit.

C'était pour m'inspirer, parce que j'ai pas encore de robe pour le mariage.

Pis j'ai compris que ça parlait de nous.



Tu viens tu repars.

Karma karma karma karma karma

Quand tu pars
t'es parti pour toujours.

l'indépendance du moussaillon

Y a des jours comme ça,
je me ferais tatouer.
Une ancre de bateau.
Je dérapperais pour m'écraser,
mieux sentir
la fracture.
La dérive de nos continents.
Tu retournes encore là-bas.
Je demeure absurde.
Nos rêves éparpillés parmis les feuilles
d'érables.
Nous partageons la soif,
Tu préfères boire seul.
Penses-tu à moi, la nuit, quand tu pleures?
Si t'es content, moi je suis contente.
Je ne ferai pas de vagues.
Mais si tu m'aimais.
Si tu m'aimais.
Si tu
Si.
Si tu m'aimais ce serait con de garder le silence.
Ça ne changerait pas le cours des océans.
Nos vies dispercées, irréconciliables;
Tu es si loin, même quand tu passes à côté de moi.

Je finis toujours par avoir des nouvelles de toi,
mon amour.
Je t'ai évité tant que j'ai pu
je n'ai pas célébré ton retour.
Je ne t'attendrai plus.
Je ne sais plus comment te rattraper.
Manger des livres, prendre des cours,
essayer d'être une femme intelligente.
Impossible de cacher que je t'aime,
mon amour.
C'est écrit partout, j'en parle tout le temps.
Y a des jours comme ça.
Je me ferais faire un p'tit,
par un marin, pour m'occuper.
Tu repartirais encore là-bas
et je demeurerais absurde,
mais nous serions amoureux.

Défi du jour : vague

samedi 23 août 2014

D'ailleurs les bébés sont tous laids


Je suis rentrée et j'ai dit que je suis une grosse christ de patate.

Il a répondu, pas du tout. T'es une christ de belle grosse aubergine. Penche-toi donc.

On m'a traitée de restant cette nuit. Je faisais juste marcher, j'étais allée reconduire Amélie pour la protéger avec mon kung fu, il était trois heures. Il a dit à son ami qu'il mangeait pas de restant. Me suis dit que s'il en parlait, c'est un peu comme ça qu'il devait se sentir. Un restant. Je pouvais pas partager sa frustration, je venais pas de gaspiller ma soirée à essayer de trouver une personne pour me masturber. Ça m'a vraiment demandé un minimum d'effort de lui texter :

Ça serait l'fun que tu sois déjà bandé quand j'arrive. :)

Faut vraiment être mal élevé et gâté pourri pour pas manger de restant, chez nous on avait même pas le droit d'employer l'expression. Ma mère disait que c'est toujours meilleur réchauffé. On a jamais eu besoin d'insister pour que je mange mes légumes non plus. Y a tu vraiment du monde qui a envie de se mettre avec quelqu'un qui mange rien?


Défi du jour : Légume

vendredi 22 août 2014

Ma vie c'est vraiment un cirque

T'aurais pas pu être un ancien camionneur ou un ancien Hells comme tout le monde?

Fallait que je tombe sur un ancien curé.

Fais-tu ça du jogging?

J'ai toujours rêvé
de violer un joggeur
sur le bord de la piste cyclable
à l'aube.

L'étrangler en le chevauchant.
Le laisser pour mort,
défiguré.
Pisser dessus.

Mon père disait : Anyway, j'vas mourir pareil

Anyway il est mort quand même, effectivement.


Ça vaut-tu vraiment la peine une épitaphe, quand tu connais juste des illettrés?




Défi du jour : Sur ma pierre tombale...
Doux amant
quand tu reviendras
me posséder
apporte de la corde.

jeudi 21 août 2014

Mes ancêtres cagots d'Aquitaine


Les Cagots, Capots, Cacous, Caqueux, Gahets, Agotes, qui sont-il?

Y en a qui pensent qu'ils viennent des wizigoths ou encore qu'ils sont musulmants, peut-être juifs, espagnols ou ariens, d'autres pensent qu'ils sont extra-terrestres. Arrivés vers 800, leurs engins spaciaux se seraient posés à Lyon. On les a cloués sur des croix et on les garrochait dans l'eau. Après cet incident relaté par l'archevêque d'Agobart, seraient apparu plusieurs de ces petits bonshommes qui parlaient un langage inconnu.

Ils vivaient dans les Pyrénées, la Béarn, la Gascogne, en Navarre, le Bas-Poitou. Ces gens étaient considérés comme une caste à part. Ils étaient exclus, vivaient en marge aux portes de la ville. Des parias. On les accusait de tous les maux. Ils n'avaient le droit de se marier qu'entre eux. 

On dit qu'ils étaient petits, pas vraiment des nains, mais proches, ils avaient les pieds palmés et des des paupières doubles. On dit qu'ils avaient le sang bien chaud, ça les poussait à se baigner plusieurs fois par jour, à ne pas avoir besoin de couvertures en hiver, à assécher les pommes qui tombent entre leurs mains, à être toujours en agitation et, par là, à éprouver une forte et constante envie de coït.

"Le cagot est à la vigne
La cagote à lier des sarments
Elle a un trou à la chemise
La moitié du derrière lui paraît.

Elle s'en retourne à la maison
Pour préparer le dîner;
Elle prend un pot à graisse
Qui a besoin d'être lavé
Avec un tablier de cuisine
Qui n'est pas plus propre."

Fuck, je suis une cagote! Tout est là, le cul à l'air, le linge et la vaisselle sales. C'est génétique câlisse.

Ils avaient, semble-t-il, un caractère exécrable. Génétique, je vous dis. 

J'ai lu (et ça c'est un trait qui s'observe encore chez leur descendance) qu'ils ont les ongles toujours sales. Les ongles des doigts et des orteils épaississent plutôt que d'allonger. Ils ont les cheveux foncés ou sont chauves. On les disait lépreux.

C'est arrivé aussi qu'on dise qu'ils étaient grands, blonds et avaient des yeux bleus. 

Les cagots étaient la plupart du temps charpentiers ou cordiers. On leur faisait construire les potences. Dans une chanson on dit même que ce sont des cagots qui auraient fabriqué la croix du christ, les pas fins. 

Sur les actes de baptêmes, mariages et sépultures, les cagots n'avaient pas de nom, leur prénom était suivi de l'expression Chrestians ou Crestian. C'était comme une insulte se rapportant à leur piété, les accusant d'être hypocrite. Dans le fond Chrestian ça voulait dire : Suceux de balustrade. Des gens de chouchous de Jésus. Une chance que Jésus les aimait, parce qu'on les aurait encore plus mal traités si on avait pensé que Jésus les aimait pas...

Être cagot au moyen-âge, c'était vraiment le fun. Tu avais ta porte, ton bénitier, ta section juste à toi à l'église. L'église c'était la seule place où tu allais au village. Autrement tu habitais un petit faubourg autonome en dehors de la ville. Le témoignage de 7 cagots valait la même chose que celui d'un humain. Les cagots devaient porter une patte d'oie ou de canard cousue à leur vêtement pour qu'on les reconnaisse et être vêtu de la tête au pieds. Ils devaient aussi porter des chaussures, alors que les pauvres dans ce temps-là allaient pieds nus.

Puis, petit à petit, ils ont revendiqué des droits. Ils se sont plaints au pape de la discrimination dont ils étaient victimes. Il y a eu la révolution française et les droits de l'homme. Les cagots se sont mêlés aux autres et on en retrouve dans bien des arbres généalogiques. Comme le mien. Genre lui.


Défi du jour : exclusion

mercredi 20 août 2014

Encore le boule-o-thon

J'ai trouvé ce papier bien intéressant et pas mal plus respectueux qu'à peu près tout ce que j'ai lu sur le sujet. La réflexion sur l'aspect légal, c'est vraiment intéressant.

Sauf que.

J'appartiens pas à mon mari ni à mes frères ni à mon père. Si on veut que les hommes prennent conscience de ce qu'ils font quand ils achètent des services sexuels. On peut pas vouloir en même temps qu'ils refusent que le corps de leur conjointe, fille, soeur servent à vendre des services sexuels... Est-ce qu'il y a juste moi qui s'en câlisse de ce que ma famille et mes proches acceptent à ma place? Personne n'a a accepter que je fasse ci ou ça. Qu'est-ce qu'on veut? Que les hommes nous disent quoi faire et nous protègent? Et qu'est-ce qu'on dit quand c'est pas vrai? Si mon père trouve ça ben correct que je fasse de la cam la nuit, mais qu'il consomme pas vraiment de porn, lui?

La prosto pour payer ses études, c'est une joke. Une métaphore. Y a pas de nobles causes pour travailler, on le fait pour l'argent, pour consommer. Ce que je consomme après, que ce soit des cours à l'UQAM, un voyage en Inde ou de l'héroïne, c'est pas de tes affaires. Point. 

Juste pour le fun, toi quand tu vas au restaurant, à l'hôpital, à la pharmacie, est-ce que tu te demandes si la fille qui est là a fait un vrai choix? T'interroges-tu sur son enfance malheureuse et ses rêves brisés? Tu devrais. T'es qui pour me dire que j'étais moins une pute quand je travaillais au service à la clientèle de vidéotron? Je travaille pour les mêmes raisons que tout le monde : pour vivre estie.

Je ne suis pas qu'un vagin ou une bouche. Tout le monde utilise son corps pour travailler. Tout le monde. 

Les filles sur le trottoir, dans les agences, celles qui font des films. Elles ont pas un pénis dans bouche 24/7. Des fois elles font l'épicerie. Il faut qu'elles achètent le matériel scolaire des petits. Souvent, elles lisent tout ce qui s'écrit sur elles. Ce sont justement vos soeurs, vos filles, vos mères. Elles sont exactement pareilles. Elles ont pas envie de rentrer à job et elles sont contentes quand la journée finit, comme tout le monde.

"Pour chaque femme qui «fait le choix» de travailler dans l'industrie du sexe, des centaines d'autres sont manipulées, forcées, violentées, violées, trafiquées,etc." Et bien c'est peut-être là qu'on doit mettre nos énergies à la place de prêter des intentions à cette fille-là en particulier.

Une autre affaire qui me fatigue, c'est de considérer automatiquement les clients, les acteurs masculins comme des êtres dominants, n'ayant aucune considération pour la femme. Oui, ils sont ignorants, ils n'ont pas reçu l'éducation adéquate. L'éducation c'est notre responsabilité collective à tous. On a tous failli à la tâche. Pourquoi est-ce que 25 gars, un producteur et une filles mangeraient de la marde pour 8 millions de Québécois qui ont les doigts dans le nez pis les pieds dans la même bottine?

Comme dans toutes les sphères d'activités, comme les femmes occupent très peu de postes au pouvoir, la porno ne représente pas ce que les femmes veulent, qui elles sont. Quand les consommatrices de porno exigeront du matériel féministe et alternatif et qu'elles en produiront, elles y seront mieux représentées et valorisées. En attendant, il me viendrait pas à l'idée de critiquer une femme qu'elle soit actrice porno, adjointe de direction ou coiffeuse.

Pis, juste de même, si tu ne veux plus que les filles fassent ce choix-là pour gagner de l'argent, arrange-toi pour que les filles n'aient plus besoin d'argent. Élimine la pauvreté. Simple comme ça

Réfléchis tant que tu veux, lâche les filles qui travaillent tranquilles. Ce texte ne fonctionne pas plus que tous ceux qu'on a lus cette semaine, pas plus que le mien cette fin de semaine. Parce qu'il n'y a pas une réalité liée à la prostitution. Il y en a autant qu'il y a de travailleuses du sexe. Et on peut y réfléchir selon bien des angles. Mais pas avec un article dans La Presse ou Châtelaine. Bonne chance si tu veux organiser ta pensée et dire de quoi d'intelligent en moins de 1000 mots. Regarde juste moi, comment mon argumentation est douteuse et pleine de sophismes.

.

Métro flirt

 J'étais-tu soûle quand je t'en ai parlé?
Quand je t'ai dit que personne m'avait jamais écrit rien à moi?

Tu sais que si tu m'avais pas dit que c'est pour moi, je l'aurais pas cru.
Mais je l'aurais souhaité.

T'as pris le temps d'écrire ça.
Juste pour moi.

Est pas plate ma vie.
Est romantique.
Et joyeuse.
Et colorée.

Aujourd'hui, du moins.


http://journalmetro.com/metro-flirt/

A la belle comptable d’hochelaga

Je te vois déambuler sur Sté catherine avec tes couleurs bonbons et tes ongles multicolore, le sourire eclatant. Tu m'intrigue depuis que je te croise dans mille et une manif. Tes cheveux parfois rose et ton look candy shopping peuvent envoyer Katy Perry aux poubelles.
Anonyme, 19 août 2014

mardi 19 août 2014

La petite se lève d'un coup sec, les deux mains sur le ventre, les yeux pleins d'eau.

-Je pensais pas que ça serait rough de même.
-Quoi?
-Écrire sur les overdoses. Ça me fait revivre plein d'affaires, je pense à du monde que j'aime. Je trouve ça dure.
-Va fumer une cigarette pis mets-toi sur autre chose au retour. Tu finiras demain.

Qu'est-ce que tu veux que je lui dise? Ben non, y a rien là, c'est pas grave ton monde qui s'écroule, tes amis qui tombent comme des mouches, les séquelles. Y a rien là, tu chiales pour rien. Y a ben juste toi qui trouves ça important, la vie, la santé.

-Essaye de savoir combien ça coûte une overdose. L'argument financier fonctionne toujours mieux que celui de la dignité.

Être dans le rouge

As-tu bien mangé? Tu t'es bien bourré mon cochon?

Tu viens de finir de manger les réserves pour toute une année.

Qu'est-ce que tu vas faire quand tu vas avoir tordu la planète pour tout en extraire et qu'il restera plus rien?

Aujourd'hui on vient d'arriver au bout des ressources pour une année pis on est pas rendu à Noël...



Défi du jour : Festin

lundi 18 août 2014

Tu réponds pas.
Je vais te laisser un autre message coquin.
J'ai envie de plein de câlins.
Faire l'amour dans le bain avec toi.

Ta boîte est pleine
si tu prenais mes messages
tu me lirais tes poèmes
pendant que je nous déshabille.

On pourrait écouter de la musique.
Se faire des toasts tout nus dans cuisine,
manger au lit.

C'est pas compliqué.
Je veux juste jouer au docteur.
Touche-moi pour voir c'est quoi mon problème.
Juste une heure.
Faudrait que tu partes pour de bon. Faudrait vraiment que tu disparaisses avant de me rendre folle.

Tout est parfait, c'est écrit dans mon livre. Mais c'est pas pareil sans toi. Maintenant n'importe qui peut me sourire, me dire des trucs gentils. C'est pas pareil. Tu m'as déjà dit tout ça. Je n'ai pas oublié. Je m'en souviens tellement que plus rien ne goûte la même chose. Je ne ressens plus les choses de la même manière.

C'est comme si dans ta pièce de théâtre tu te plaçais sur ton X, tu sens que là, ça va commencer. Tu es où tu dois être. Je sais pas pour toi, mais ça m'était pas arrivé souvent. J'y suis arrivée.

Pis j'ai compris que j'étais juste une doublure. Un backup. Une bouée.

Je sais quoi faire, je suis aussi bonne qu'elle, mais j'attends que tu m'appelles. Je suis le second choix. Si elle se plante. Si elle se plante je vais avoir une chance. Je veux pas qu'elle se plante. Je voulais que tu me choisisses.

Tout ce qui fait ma vie maintenant est un peu relié à toi. Ça doit être pour ça que je braille tout le temps. Tout ce qui m'arrive de beau, ça me rappelle que t'es parti. Toi. J'ai l'impression que ça va me prendre toute ma vie pour renoncer à toi. Et j'ai tout ce qu'il me faut, tout ce que je veux, tout ce que j'ai toujours voulu. Manque juste toi. Au centre. Tu es passé tout droit. Pourquoi, comment je t'ai raté? Ça sert plus à rien de t'attendre. Je fais pas exprès de penser à toi tout le temps. Moi aussi je pense que ça va faire. Il faut que ça finisse.

À go tu sors de mon coeur et tu n'y reviens plus.


Défi du jour : 1-2-3 go

Les femmes c'est du poison

C'est ça qu'il disait le saint frère André dont le coeur est à l'oratoire. Il disait que les femmes c'est du poison.

Les femmes c'est du poison.



Défi du jour : Poison

samedi 16 août 2014

Le problème avec Léa

Léa Clermont-Dion, quand tu dis que la vie n'est pas un film porno, je me demande sur quelle planète tu vis. Je me demande si tu as bien regardé d'où viennent tes chèques de paye. Si tu comprends ce qui se déroule à Gaza. Si tu sais vraiment ce que ça veux dire, pornographique.

Moi je te trouve, toi-même, une pas pire pornographe. Vraiment douée. C'est très cochon, vulgaire et obscène, ta façon de traiter cette fille. Je ne pense pas que tu sois jalouse, mais déconnectée, certes. Ignorante, sans aucun doute. Tu fais sûrement pas exprès de participer à la culture du viol en chiant sur les actrices pornos, qui se paient des boules, comme si elles étaient des moins que rien. Tu fais pas exprès d'être précisément celle qui la ridiculise sur la place publique. J'espère.

C'est maladroit de sa part de dire que les féministes sont jalouses. Les abolitionnistes ne sont peut-être pas jalouses, mais elles sont dangereuses parce qu'intolérantes et hypocrites. Vous vous attaquez aux symptômes sans remettre en question ce qui les cause. Vous êtes une réaction épidermique.

Mais ma pauvre Léa, tu viens de réaliser que tout est à reconstruire? Non seulement tu viens de le réaliser, mais ça te décourage tellement que tu dis à Zoé Zebra que c'est sa job à elle. Enweille fille, déniaise pis libère-nous toutes. Faut bien être privilégiée pour se permettre de juger aussi facilement. En la traitant de pauvre fille, de fille indigne, tu fais quoi? Tu essaies de l'écraser, tu veux la reprogrammer à ton goût? Tu ne peux pas, ne pas savoir à quel point ton comportement à son endroit est violent, tu es trop intelligente pour ça, Léa. Pourquoi cherches-tu à dominer cette fille? Qu'as-tu besoin de prouver?

Des fois je lis des livres. J'imagine que dans ton échelle toute personnelle de dignité ça fait de moi une pute moins pire. J'écoute les nouvelles aussi. Dis-moi Léa, dis-moi jusqu'où. Ce que je peux montrer, avec qui je peux coucher. Si je travaille pour Stéphane Laporte, c'est combien de fois mieux que Michel Brûlé? Sois plus précise, dis-moi comment je devrais m'habiller et comment j'ai le droit de gagner ma vie pour ne pas contrevenir à tes principes supposément féministes. Si c'est pour payer mes études que je suis une pute, pour faire autre chose à 30, 50, 70 ans, me pardonnes-tu? Est-ce à toi de définir si je me prostitue pour une noble cause?

J'aimerais ça qu'on parle, Léa. J'aimerais vraiment, vraiment ça comprendre comment dans ta logique à toi tu peux penser deux secondes bien faire en publiant quelque chose comme ça. J'aimerais vraiment que tu m'expliques comment infantiliser quelqu'un l'aide à "s'en sortir", puisque tu sembles croire que cette femme est prise dans l'enfer de la pornographie. Toi si pure. Toi la sainte, tu peux l'aider. Tu vas lui dire qu'elle vaut mieux que ça. Après tout, caissière chez Tim Horton, c'est pas si mal.

Si tu aimes ça réfléchir, je peux t'en suggérer plein de pistes de réflexion. As-tu déjà réfléchi au fait que c'est plus facile d'entrer dans l'industrie du sexe que col bleu à la ville de Montréal? As-tu déjà réfléchi aux garçons? Ceux qui consomment la pornographie, ceux qui la font, les vingt-cinq pénis. Ceux derrière la caméra, as-tu un message pour eux? On a juste à convaincre toutes les filles de devenir serveuses et on en aura fini avec l'exploitation sexuelle.

Tout est toujours de la faute de la fille.

Si on part de ta logique, c'est une victime et tu penses que c'est productif de t'adresser à elle comme tu le fais? Pourquoi tu t'adresses pas aux bourreaux? Si tu trouves ça dégueulasse, tu devrais peut-être en parler à ceux-là. Qui fait pitié? La fille qui fait des films de cul pour se payer des boules pour faire plus de films de cul pour vivre ou celle qui pense changer le monde avec un article dans Châtelaine?

Ma grand-mère s'est battue pour que je puisse me payer des boules de la façon qui me convienne sans avoir à craindre d'être jugée par mes pairs. Ma grand-mère s'est battue pour que je m'habille comme je veux. Ma grand-mère s'est battue et m'a montrée à me battre pour que je n'aie jamais peur dans les rues la nuit. Ma grand-mère s'est battue pour que je sois la seule à choisir ce qui entre et sort de mon vagin. Ma grand-mère ne s'est pas battue pour que tu viennes me dire quoi faire juste parce que tu as eu de la chance.

C'est pour ça que dimanche je serai du défilé de la fierté avec le contingent queer contre C-36. Parce que ma grand-mère s'est battue pour que j'aie le droit de travailler de la façon qui me plaît.


Défi du jour : Abolitionnisme

El mundo esta loco

El mondo esta loco
Conclusion de ma voisine paraplégique quand elle a appris qu'un bonhomme en triporteur m'a suivie sur la rue aujourd'hui.


HEY MONTMORENCY! TU VEUX ENCORE UN PETIT SINGE, OUBLIE PAS QUE ÇA ÉJACULE!
Goyette qui m'a crié ça bord en bord de la Tario cet après-midi.


Avec un peu de lubrifiant et de la bonne volonté, tout est possible.
Ça c'est ma devise. Mais c'était pas une bonne idée de l'écrire dans ma fiche de réseau contact.



Défi du jour : Ça sonne comme

vendredi 15 août 2014

Se réveiller à midi

J'avais tellement d'affaire à faire ce matin en plus...

Hydromorph contin

Ça rend imperméable
et il n'y a plus de douleur.

Plus de douleur.

Ça ne pénètre pas.
Je suis protégée.
Et bien au chaud.
Je suis bien,
je rigole,
je plane.

Je vais me laisser faire
tout ce que tu veux.

Je vais accepter,
je vais être molle
et docile.
Comme une poupée Japonaise.

Défi du jour : imperméable

mercredi 13 août 2014

As-tu été perturbé?

 Moi j'y pense encore et je relis et j'y repense.

La réduction des méfaits. L'approche de réduction des méfaits. C'est travailler avec ce que t'as. Ce qui est là. La réduction des méfaits c'est de placer les acteurs d'une réalité complexe au centre de la réflexion sur les façons de réduire les conséquences néfastes d'une pratique, d'une situation. C'est le contraire d'une méthode répressive. Ne pas imposer une vue, une loi, mais observer et proposer. Cheminer. Genre, comment réduire les méfaits liés à la consommation de drogue? Comment réduire les méfaits liés à la prostitution? Comment arriver à éliminer la pédophilie? Est-ce que punir fonctionne vraiment? Jusqu'à présent on prévient ça comment?

C'est là qu'il faut commencer. Avec ces jeunes-là. Il faut travailler avec eux. Il faut les soutenir. Les écouter. Si tu l'as pas encore lu, vas-y.

Lu sur facebook, je recopie le beau poème sans les accents, drète comme le gars l'a chié

T'es universitaire....tu devrais savoir ce que egalite implique...moi je suis menuisier


 
Dehors il pleut
par la fenêtre je vois
que tu écris
avec tes écouteurs sur les oreilles.


T'es tellement beau
moi je te trouve beau comme ça.

Je t'aurais trouvé beau
même si t'avais eu deux nez dans face.

Quand il pleut c'est pire.

Je te regarde par la fenêtre
et je me dis
que tu dois avoir envie
de faire l'amour, toi aussi.

J'oserais presque aller te le demander.



Défi du jour : Par la fenêtre



Mon amour, quand tu t'emportes comme tantôt. Que tu t'indignes comme ça. Mon amour, quand j'ai compris que c'est Jean Airoldi qui t'a mis dans cet état. (Lui pis Lucien Francoeur te font le même effet, est-ce qu'ils font ça à tous les Aspergers?) Mais qu'est-ce qu'il a encore fait Airoldi? Pour que tu deviennes tout rouge et que tes lèvres tremblent?

Tu dis qu'il va mettre des filles dans des cages en plexi comme au cirque. Tu dis que le jeu c'est d'humilier des femmes pour les sauver après avec du linge pis du maquillage. Tu penses qu'il devrait voir un psy pour ses problèmes avec sa maman. Tu sers les poings et tu dis que tu souhaites tomber sur lui, tu en rêves.

Mon amour, quand tu me racontes comment tu accueillerais Airoldi s'il osait commenter mon linge de clown et que c'est tellement violent que je m'étouffe en riant.

C'est comme ça que je sais que t'es l'homme de ma vie.


J'ai rencontré Jésus en rentrant chez moi

Avouez qu'elle a quelque chose de sexy, ma ruelle. Dans la vie, faut se contenter de petites choses.



 Quand tu aimes fouiller dans les vidanges, c'est comme avoir un wall-mart dans ta cour.



J'avais justement besoin d'un buste en plâtre du sacré coeur de Jésus avec sa peinture dorée cheap, pour aller avec les autres de ma collection. J'en ai de la chance.

As-tu envie de lire quelque chose de perturbant?

Je viens de lire ça et je trouve ça bouleversant. C'est beau pareil la vie.

“Best-case scenario is that this never happened and this never could happen to my son or anybody’s son, but that bubble has already popped because bad things do happen to good people and good sons and good mothers,” she said. “The next best-case scenario would be to be able to live with this burden and live a normal and happy and productive life… I want him to be happy, to not feel depressed about this, and to be able to fulfill all of his dreams that were there before and that should continue to be available to him even living with this.”

Une chance qu'il y a mon chat qui m'aime

Je suis jalouse de tes amis.
Jalouse de la musique,
comme dans une mauvaise toune de Beau Dommage.

Je déteste toutes les filles que tu regardes.

Je veux que tu meures.
Je veux te tuer.

Pendant que tu joues de la guitare
pour l'impressionner
et que je l'entends rire comme une conne
chaque fois que tu dis une niaiserie.
T'es même pas drôle.

J'ai rien que le goût de te prendre par
les cheveux
et te frapper la tête sur le mur de brique
encore
encore
encore.

Tellement que t'as même pus de face.

Ma haine,
ma haine quand je me réveille
quand je prends ma douche
quand je rentre chez moi.
Ma haine dans toutes les pièces.
Dans le miroir surtout.

Ninja me regarde, l'air de dire
me prends-tu pour un cave?


Tellement d'amour

Aujourd'hui on a montré à ta famille, qui t'avait perdu de vue, qui tu étais. J'ai remis à ta petite soeur un cd de notre émission de radio au marathon des sans-abri. Et j'étais même pas capable de dire c'était quoi tellement je pleurais.

On t'a regardé sur un écran nous dire c'est quoi qui est important dans vie. Et quand Serge parle tu te retournes, tu l'écoutes et tu lui enlèves une tite mousse sur son manteau. Y a sa photo tout près de la tienne. Ça commence à ressembler à un cimetière.

Tu manques à tellement de monde.

Des fonctionnaires provinciaux à ton vieux chum qui t'a attendu la semaine dernière parce que vous deviez prendre une bière. Tout le monde te cherche. Tout le monde t'attend. Et tout le monde se souvient de ce que tu lui as appris. De ta façon de parler, de marcher. Ta run de canettes. Tes revues de presse. Ton indignation.

Juste avant de partir, tu avais réalisé ton projet. Toxico-tour. Une visite guidée d'un Montréal qu'on ne voit jamais. Un autre Montréal. Avec des histoires de la rue de Bullion, des coins sombres et sales, une culture invisible. Disparue avec toi.


Défi du jour : Deuil

lundi 11 août 2014

-Tu sais l'exo planète.
-Quoi l'exo planète.
-Tu sais, là ils ont trouvé une exo planète.
-Ouin pis.
-La planète jumelle.
-Oui quoi la planète jumelle?
-À 500 années-lumière du soleil.
-C'est loin.
-Oui c'est loin. Ça veut dire que s'ils sont en train de nous observer en ce moment même, c'est pas nous qu'ils observent, mais l'époque de la renaissance, à cause du temps que l'image met à se rendre.
-Hein?
-Et ce que nous voyons en les observant c'est leur passé.
-Tu me donnes mal à tête.



Défi du jour : Hier sur Mars

Ayoye

Tsé, une belle journée. Tu décides de fourrer en te réveillant. Tu vérifies si c'est possible. Il y a bien un volontaire.

Pis là tu fourres comme si t'avais fumé du crack. Tu fourres longtemps. Tu changes plein de fois de positions. Tu te fatigues pas. Tu lui dis d'aller plus fort. De pas se gêner. Tu insistes pour te placer comme ça. Il te donne des grands coups, tu te tiens bien et tu pousses en criant. Tu le pousses au fond. Encore plus loin. Il ressort au complet pour que tu le sentes à chaque fois, t'ouvrir encore. Tu retiens ton souffles pour l'entendre pénétrer à l'intérieur de toi. Tu le savais ce matin, en te réveillant que tu jouirais comme une folle en serrant les barreaux. En te cramponnant au matelas. En t'accrochant à lui. Tu cris pas comme d'habitude. Parce que c'est pas comme d'habitude. Tu bouges bien, il bande fort comme un gars de dix-huit ans. Il se fatigue pas. Tu lui dis fuck c'est donc ben bon. Il est d'accord. Ça doit être la pleine lune. Mais il fait soleil. Tu lui as grafigné le dos en l'agrippant. Et tu lui as demandé de se branler tout près de ton visage pour que tu le vois bien en te branlant. Ça l'excite de te voir te pincer les seins. Il regarde entre tes cuisses, tes deux doigts qui gigotent. Il décide de t'en mettre un. Juste un. Pas trop loin. Il ne bouge pas beaucoup, il se place doucement. Il appuie en frottant, grattant du bout du doigt. Tu as léché son gland tout rouge, l'as suçoté et tu l'as bien mouillé. Tu aimes le son de la branlette et cet air trop sérieux qu'il a juste avant de venir. Tu es sur le bord, toi aussi. Ça ne trompe pas quand il fait ses yeux-là, tu as juste le temps d'ouvrir la bouche et de la refermer sur son manche pour ne pas laisser son précieux sperme s'échapper. Tu l'avales en le regardant dans les yeux. Tu avales une première fois tout de suite et puis tu attends tranquillement. tu suces en le laissant sortir et tu lèches délicatement du bout de la langue les dernières gouttes qui s'échappent du méat. Tu prends sa main et mets ses doigts dans ta bouche, tu tires un peu sur ton mamelon et tu donnes les deux derniers petits coups de doigts qu'il manquait pour partir. Tu serres les cuisses pour garder son doigt en toi pendant que tu jouis. Il se penche et lèche en faisant attention où c'est trop sensible. Il promène sa langue comme pour t'apaiser. Ça redescend tout doucement. Il pose la tête sur ton ventre et joue avec ton mamelon pendant que vous discutez. Tu dis hey on roule tu un joint? Il est pressé. Pas toi.

Il part et tu roules ton joint. T'essayes de te dépêcher avant que les endorphines ne fassent plus du tout effet. Et tu prends une puff et tu ouvres ton portable et de clic en clic tu atterris .


Mais non. Mais attends. C'est pas ça. Pas comme ça. Quand même. On peut, tu sais. Les préférences. Et puis. Et puis pourquoi est-ce que les terminaisons nerveuses de mon clitoris seraient reliées aux lèvres et jusqu'à l'intérieur du vagin si c'était pas pour les exploiter? Et pourquoi j'ai un point G? Pourquoi mes draps sont dans la laveuse en ce moment et que j'ai dû brancher un ventilateur pour sécher le matelas si c'est si désagréable que ça? Mais non. Fuck non. Je comprends l'histoire, la culture, c'est hyper intéressant. Mais la notion de plaisir, c'est un peu comme la notion de consentement, non? Ça m'appartient. Tu n'as pas le droit de me dire ce que j'aime ou devrais aimer. Ce qui est bien ou mal pour moi. Ce qui me fait du mal ou pas, je suis la seule à pouvoir le déterminer. Endoctriner des femmes et des filles en les gavant de théories selon lesquelles tous les hommes sont des violeurs, c'est pas vraiment de l'empowerment. Je me sens niée un brin. Exclue. Marginalisée. Si je pense pas comme elle, j'ai tu encore le droit d'être féministe?  

Chez nous personne aime ça le tofu, moi j'en mange et j'aime ça. C'était un choix d'essayer, c'est une préférence que j'ai. Pourquoi je peux choisir de manger du tofu et pas de fourrer?

Je comprends l'idée, la théorie. L'agression, la violence. Les origines. Je comprends aussi, évidemment, l'oppression, la difficulté d'être une femme. D'en arriver à préférer la douleur au plaisir à cause du conditionnement. C'est vrai qu'on est plus à l'aise de souffrir d'une pénétration que de jouir d'un cunni, et il faut se demander pourquoi. Sauf que la réponse peut pas être toute facile comme ça. Tout n'est pas blanc ou noir. Tout ça, justement, c'est en considérant que tout le monde en reste là et ne réfléchit jamais à sa sexualité, n'en parle jamais avec l'autre. N'établit aucune règle, ne s'informe pas des désirs et fantasmes de l'autre. Personne n'écoute son discours intérieur et ne déconstruit jamais rien. Personne ne sait ce qu'il veut. Y a des violeurs et des violées. Tous les hétérosexuels sont des barbares pervers, violents et dangereux. Dire qu'on a pas besoin de pénétration pour procréer, qu'il suffit de demander du sperme à un homme et de s'en frotter la vulve avec, ça peut pas être sérieux. Comment est-ce que tu peux en venir à la conclusion qu'une pratique comme celle-là est plus naturelle que la façon de faire traditionnelle? 

Pourquoi moi j'ai l'impression que si j'avais été élevée par les loups dans la jungle j'aurais quand même envie d'insérer des choses dans mon vagin? Je suis complètement aliénée, c'est ça?

Moi j'ai rien contre les femmes qui n'aiment pas ça. Je pense pas qu'il y a juste les lesbiennes frustrées (je pense pas que "les lesbiennes frustrées" ça existe) qui n'aiment pas ça. Je pense qu'il y a toutes sortes de monde qui aime toutes sortes d'affaires. Prétendre que tout le monde sans exception souffre de la première pénétration, moi je voyais ça comme un mythe patriarcal. Je savais pas que c'était aussi un mythe féministe.

J'aurais dû me méfier de moi

Je pensais que j'étais quelqu'un de fiable. Je pensais que je savais où je m'en allais. Je pensais que je pouvais me faire confiance. C'était avant toi. Je sais pas comment tu as fait pour changer ma chimie et modifier mes réactions. Je sais pas c'est quoi le mot, le geste qui a provoqué tout ça. Je sais pas si tu te rends compte de l'inconfort, la douleur même, quand on est habité comme ça par quelqu'un d'autre. L'épaisseur de la peau, l'étanchéité de l'enveloppe corporelle, les limites, il n'y a pas de place pour nous deux dans ma petite tête, je me fais des trous partout pour m'échapper.

Et je ne sais plus rien faire.
Et je reste là en attendant.
Et je ne suis pas capable d'en sortir.


Défi du jour : Confiance

dimanche 10 août 2014

C'est ça qui arrive quand tu ris des autres. Ça finit toujours par se retourner contre toi.

Mélodie avec ses histoires pas possibles de fille hystérique qui a décidé de se marier sur un coup de tête... Il parait que c'est une véritable infestation de fourmis chez elle. Ce matin alors qu'elle prenait sa douche, elle en a vu plein sur son savon. Elle venait tout juste de se laver la snatch avec. Elle s'est rincé la minoune pendant une heure. Et toute la journée elle pensait aux fourmis qui lui sillonnaient peut-être l'intérieur.

Je connais ça les punaises. Elle était pas transparente, donc pas un bébé. Elle était moyenne donc adolescente. Elle se déplaçait très très lentement, donc elle est enceinte. J'ai trouvé une punaise adolescente enceinte sur mon divan de psy. Pas sur le divan de mon psy. Sur le divan bleu de mon bureau où tout le monde s'assoit pour me conter sa vie.

Je ne crois pas qu'elle soit née ici. Elle a déjà quelques semaines de vie, elle est brune donc elle a déjà piqué, c'est pas un bébé punaise. Plus les trois semaines entre la ponte et l'éclosion ; sa mère aurait rencontré son père il y a plus d'un mois et demi, dans mon divan bleu? J'en doute. Avec tout le dioxyde de silicium que j'envoie chaque semaine dans ce divan, elle aurait pas vécu tout ce temps.

Je connais ça les punaises. Elle n'est pas montée là toute seule. J'ai mis de la vaseline sur les pattes des meubles pour qu'elles glissent.

Si tu veux vaincre les punaises, tu dois connaître les punaises, penser comme une punaises. Que font-elle en ce moment? La même chose que d'habitude, elles forniquent.

J'en prendrais tellement des fourmis dans noune en ce moment. J'en prendrais mille pour pus jamais voir de punaise de ma vie.


Défi du jour : supersition

samedi 9 août 2014

Faire des plans

Pour le mariage de Mélodie j'ai demandé à Yaelle combien ça coûte une photobooth louée à sa compagnie. C'est définitivement
moins cher de la construire.



vendredi 8 août 2014

Quand t'as le bon Dieu de ton bord


J'en étais là et je ne voyais pas d'autre solution parce que l'homme de ma vie ne m'aimait plus moi je pensais que j'avais pus de vie, mais j'avais juste pus d'homme. Mais quand t'as l'impression que t'as pus de vie, ça fait pas vraiment de peine de mourir. C'est juste d'aligner un peu mieux la réalité sur tes sentiments. Je vais me tuer et tout rentrera dans l'ordre. Chaque chose à sa place. Je n'avais plus de place dans l'existence.

On doit être bien quand on est mort. On est rien. C'est juste parfait.

C'est un fucking transfert. Je t'aime même pas pour de vrai. Tu aurais dû me laisser crever. Maintenant j'ai peur du suicide. S'il fallait que je sois encore sauvée par quelqu'un comme toi. Je n'ai plus la force de gérer cette obsession-là.

Et c'est même pas grâce à toi. Je te donne du crédit parce que je veux pas voir que je me suis sauvée toute seule. Penses-tu que c'était la première fois que j'essayais de me tuer? C'était pas la première fois. J'ai cherché le bon moyen toute ma vie.

Je voulais que ce soit esthétique. Si je m'ouvre les veines dans la baignoire, c'est mieux que je garde mon linge. Une balle dans la tête, tu vois, ça c'est trop laid. Dans l'eau du fleuve je prendrais une teinte bleue ou brune et je gonflerais. Mais si je saute en bas du pont sur la terre ferme je pourrais m'éclater la tête, c'est salissant. Ça implique de déplacer un camion de la ville pour laver l'asphalte. Combien coûte un suicide comme celui-là aux contribuables?

Je cherchais encore quand tu m'as attrapé par le bras pour me demander si ça va et me dire que je suis tellement spéciale. Je cherche encore maintenant parce que j'ai l'impression que je ne t'échapperai pas autrement.


Défi du jour : suicide

Truc de punk #364

Je connais quelqu'un qui connaît plein de trucs pour survivre en ville. Oui oui.

Si tu as froid aux mains, t'as juste à aller aux objets perdus à Berri UQAM et tu dis que tu as perdu tes gants de cuir noir sur la ligne orange vendredi passé.

Tu vas pouvoir te choisir une paire de gant dans leur bac de gants de cuir noir...



Défi du jour : Objet perdu

jeudi 7 août 2014

Tu veux continuer de conduire. Tu es pour ça toi les gros chars, les pipelines, la fracturation hydraulique, t'en veux plus. Pis faudrait pas trop faire chier les compagnies, ça fait rouler l'économie. Tu peux t'enrouler dedans à 100 milles à l'heure et poursuivre ta trajectoire jusqu'à ce que tu t'écrases, si tu veux. Tu veux? Tu veux du pétrole? Tu veux maintenir ton train de vie? Tu veux payer moins d'impôt? Tu veux que le gouvernement mette ses culottes? Sont où les tiennes?

Comment j'te dirais ben ça le gros? Tu es la honte de toute l'humanité. On est tous condamnés à cause des cons comme toi. On est tous condamnés et on est tous les deux du mauvais côté. Quand ça va exploser, te demandes-tu ce qui va se passer avec nous autres les riches? Parce qu'on est riches en tabarnak. Je fais vingt fois le salaire de celui qui fabrique mon téléphone. Quand ça lui tentera pus de crever de faim pendant que je mange mon tartare en likant des photos, watch out.

Des enfants meurent dans les mines de diamants pour que tu aies des bijoux. Des femmes se pissent dessus en cousant ton linge. Sais-tu comment il souffre l'animal avant que tu le manges? Ça prendrait sept planètes si tout le monde vivait comme toi. Où est-ce que tu vas les prendre ces planètes-là?

Dans l'histoire du monde, depuis la nuit des temps, est-ce que ça a déjà existé un animal ou une forme de vie qui s'emploie à réunir les conditions pour sa propre extinction en toute connaissance de cause? Tu es le seul, bravo mon champion!

Quand t'en auras pus d'eau parce que tu l'as salie, tu vas boire quoi? Quand t'auras pus rien à manger, quand les deux tiers du monde vont vouloir que tu rendes des comptes, qu'est-ce que tu vas faire?

Viens pas te plaindre.


Défi du jour : Viens pas te plaindre

mercredi 6 août 2014

Quand Zoé sera grande, sa maman lui racontera comment elle s'est tenue debout toute seule et a fait ses premiers pas dans mon bureau, au Canada, juste avant de reprendre l'avion pour Lausanne.
Quand j'ai dit à ma psy que j'étais tannée d'attendre qu'il me laisse, elle m'a dit de partir.

Je sais ce qu'elle va dire si je dis que je suis tannée d'attendre que tu te déniaises.

Mais je le ferai pas. Je te parlerai plus jamais. Et toi non plus.

Tout le monde m'aime sauf toi. Tout le monde veut me voir. Tout le monde sauf toi. C'est pas pour rien que je t'aime autant. C'est pour que tu me fasses de la peine. Et tu le fais très bien.

"Tu serais parfaite et on partagerait le même bureau"

C'était un endroit magique où tu rencontres tellement de gens extraordinaires que t'as pas le temps de tous les revoir. C'est là que j'ai rencontré ma meilleure amie. Là que j'ai écrit le cirque. Et quand je suis partie c'était pour trouver encore mieux, comme si c'était possible, ça l'était. Et ça a jeté tout le monde parterre que je parte. On m'écrit souvent pour savoir si je cherche du travail, si je veux changer de travail. Tout le monde veut retravailler avec moi.

Peut-être que si on avait travaillé ensemble, tu m'aurais aimée, toi aussi. 

Hey, on va-tu faire l'amour à New-York cette fin de semaine?

J'écoute juste ça depuis deux jours.



Je veux baiser sur toutes leurs tounes.



Veux-tu m'aider à réaliser mon rêve?


Liste

Donnez-moi des livres à lire.
Ça serait plus facile de l'oublier si j'arrêtais de lire ses livres.

Tsé quand sa bibliothèque te hante.

mardi 5 août 2014

Sevrage

Inquiète-toi pas pour moi, voyons, je connais ça. Mes amis on créé le Blender. Je sais ce que je fais. Christ...

Je me suis jamais sentie si vieille qu'aujourd'hui. Peut-être parce qu'Einstein a 22 ans aujourd'hui. À chaque fois que c'est sa fête, j'ai l'impression de vieillir de cent ans.

Ce matin j'avais tellement mal partout. Mal. Dans tout le corps. Ça se décrit pas super bien cette douleur-là. Les jambes lourdes, de la misère à avancer. Pis ma tête aussi, ayoye. Pis j'ai froid. On dirait que j'ai pogné la grippe, mais ça fait deux semaines que je me sens comme ça. Tout de suite après la fin de semaine.

C'est toujours un peu comme ça tomber en sevrage. Sur le coup tu comprends pas et tu fais pas attention. Ça t'arrive de même, t'es la première surprise. Tu viens de passer de la récréation à la dépendance. Ton corps dit qu'il en veut encore plus. Si t'es assez niaiseuse pour en refaire maintenant, tu te mets dans la marde, tu le sais.

Ça fait que j'ai fait un détour par l'épicerie acheté pour cinquante piastres de tisanes. La caissière a souri et a demandé pour rire si je faisais un party? C'est là que je me suis vraiment sentie vieille.

J'ai rajouté un livre de sudoku à ma commande, pour passer le temps, jusqu'à vendredi.



Défi du jour : C'est là que je me suis senti vraiment vieux/vieille
Je racontais comment je suis contente et on m'a demandé si c'était à cause de toi, si j'avais de tes nouvelles et j'étais encore plus contente de dire que non. Y a pas juste pour toi que mes yeux brillent. Je l'ai oublié trop longtemps.

Ça me tente pas de te sucer

Tu t'attendais pas à ça.
Je t'avais dit que je buvais pas
que je prenais pus de drogue.
Sauf aujourd'hui.

Y a des jours comme ça.
C'était comme trop convenu,
trop évident
pas une anticipation le fun
pantoute.
Les beaux gars pensent tout le temps que les filles moches veulent les sucer.
Je te sucerai pas.
Je suis une originale.

Ça se peut que je sente un peu le vomi
j'ai eu chaud dans le métro
je suis devenue étourdie.
Tu veux pas vraiment que ta queue
sente l'acide gastrique et le sandwich au canard confit d'Arhoma.
Fais-moi confiance si j'te dis que ça me tente pas de te sucer.

J'aime trop te regarder
et te sentir bander dans tes jeans.
Reste comme ça.
Je vais tâter un peu la forme pour vérifier
mais je pense qu'on est au maximum là,
n'est-ce pas mon chéri?
Reste comme ça.
On va y revenir.

Viens mettre ta main dans mes bobettes
Fais moi jouir avec tes doigts.
Je veux trembler dans ta main.
Non pas ta bouche.
Je t'en prie. Je veux pas.
Mets ta bouche sur mes seins

Je suis pas capable de soutenir ton regard
pendant que tu manges mes totons.
Tes si beaux yeux.

J'essaie de me retenir
pour que ça dure,
mais tu sais ce que tu fais.

Je voudrais rester comme ça,
ta main sur mon sexe palpitant,
tes lèvres sur mon front.
Mais déjà tu prends ma main et la mets sur toi.
Je veux pas te sucer.

Il y a une espèce de nonchalance,
de mollesse qui s'installe
après l'orgasme.
J'aime mieux jouir en dernier.

Pendant que tu enlèves ton pantalon
je me couche sur le côté.
Je ferme les yeux.

Tu me présentes ta perche
Ça me tente pas de te sucer.
Je donne un ti bec dessus
et je me mets à plat ventre.

-Couche toi sur moi.

Je garde mes jambes bien serrées
et je gigotte un peu pour t'enligner.
C'est pas évident entre mes cuisses fermées.
Mais je suis encore tellement mouillée
ça va bien rentrer.
Et ça rentre bien
même si c'est serré.

Je te tiens.
Je m'entraîne beaucoup pour ça, tu sais.
Je te pince, te serre fort
je m'imagine t'arracher le gland
te décapsuler.
Te garder en dedans de moi.
T'avaler avec mon vagin.
Imagine un peu la une du journal de Péladeau.

Je serre en retenant mon souffle
jusqu'à ce que le sang me monte à la tête
jusqu'à en avoir mal.
Et parce que je serre tu vas plus fort.
Et parce que tu vas plus fort, je serre plus.
Ça chauffe,
ça surchauffe,
ça commence à brûler.

Tu sors juste à temps
pour me venir dans le cul.
Tu sors, tu m'ouvres les fesses
et tu entres à peine
le bout de la graine.

Tu zignes dans mes fesses
doucement pendant que ça coule.
Ça glisse, ça rentre presque tout seul.

Fuck man, j'tu en train de me faire enculer
par toi maintenant?
C'est tu en train de se passer?
T'as le tour mon câlisse.
Ça me tentait même pas de te sucer.


Défi du jour : Ça me tente pas

lundi 4 août 2014

Une autre robe neuve

J'achète des robes sur Internet
Pour que tu me les enlèves.
Après c'est plus pareil,
elles sont usées.
Si on commence à se voir trop souvent
ça va me coûter cher.


Elle aime ça chimique

Tu vas finir par te rendre malade avec toutes ces affaires bios-là.

-Ma mère

Toi est-ce que tu écoutes des chansons comme ça à ton travail?





Tu savais tu ça toi, que si tu ramènes un fou à Louis-H, ils te donnent une récompense de 500$. Ça nous prendrait juste un pick-up pour devenir millionnaires!



Défi du jour : Récompense

samedi 2 août 2014

C'est une toute nouvelle hache révolutionnaire

Ça te fend une tête comme si c'était une boule de styromousse pis ça rouillera jamais, garanti.


Défi du jour : Slogan publicitaire.

vendredi 1 août 2014

Les idées que je me fais

J’ai toujours cru, d’aussi loin que je me souvienne, que j’allais vivre la guerre, la sentir dans mon ventre et goûter le sang dans ma bouche et voir mourir des hommes comme toi, juste à côté de moi; te regarder mourir peut-être, as-tu peur toi aussi? J'ai toujours cru qu'on vivrait quelque chose de grandiose et de terrible ensemble.

 J’ai toujours cru en l’amour, comme dans les livres, dans les films, les chansons de Patrick Normand, comme dans tes yeux quand je dis quelque chose d’intelligent. J’ai toujours cru que l’amour triomphait de tout, les ouragans, l’inflation, les extra-terrestres, les belles-mères; tout ce que tu veux. J’ai toujours cru que ça ne pouvait pas être complètement et définitivement impossible, il y a tellement de solutions à inventer ensemble, toutes ces choses qu’on a encore à se dire et à se montrer. J’ai toujours cru qu’on se retrouverait, tôt ou tard, ici ou ailleurs et que ce serait parfait, magique et naturel, parce que c’est notre destin pis tu niaises pas avec ça le destin, ça reviendrait à envoyer chier le miracle de la vie au grand complet et choisir le côté obscur de la force, nier ce qu’il y a de plus important, de plus sacré : l’amour. J’ai toujours cru qu’on pourrait se rejoindre, sur le coin d’une rue n’importe où et reprendre exactement là où nous en étions, t’en souviens-tu? 

J’ai toujours cru que tu n’étais pas comme les autres imbéciles et qu’en tout particulier imbécile que tu étais, tu voyais en moi tout ce qui est invisible aux autres, au-delà de ce que je ne montre pas, quelque chose de moi que je ne connais pas encore. J’ai toujours cru que je n’avais pas besoin de t’expliquer la différence, les variations et l’impact de cette réalité spécifique, puisque tu semblais tellement bien comprendre, alors qu’en fait tu t’es contenté d’agir comme tu pensais qu’il le fallait, jamais vraiment honnêtement. 

J’ai toujours cru que je savais mieux que toi ce que tu voulais, ce que tu ressentais, ce qu’il te fallait, ce que j’étais en droit d’attendre et d’exiger de toi. J’ai toujours cru que c’était parfaitement normal et pas du tout, un peu beaucoup, complètement malade mental dans le sens dangereusement psychopathe de se conduire comme je l'ai fait avec toi. J’ai toujours cru que c’était un jeu et que tu m’expliquerais un jour les règles pour que j’arrête de me planter. J’ai toujours cru que j’étais folle de toi, mais je veux juste que tu m’aimes.

Défi du jour: Texte d'au moins 400 mots. Toutes les phrases commencent par: J'ai toujours cru

Jour de paye

En me couchant hier je savais que ce serait aujourd'hui. J'ai travaillé fort. J'ai sacrifié beaucoup. Je me suis humiliée. J'ai vomis pendant deux ans. Fuck je sais que je l'ai perdu mon temps. Que j'aurais dû compter sur personne d'autre que moi. Que tout le bien que je fais ne me reviendra jamais. Je sais trop bien que je suis exploitée, niée. Je suis jetable. 

Si au moins tu m'avais fourrée avant de me jeter.

Tu vas payer pour. Tu vas payer pour chaque courriel que t'as pas retourné. Chaque regard cute que tu m'as envoyé. Pour tous les sourires. Pour les éclats de rires à quatre heures du matin. Tu vas payer pour ton silence. Je vais t'arracher la langue en premier. Tu vas payer pour tous les autres. Tu vas regretter de pas me donner une chance. Ç'aurait pu être cool. Simple. Beau. Tu as eu peur. 

Je vais te montrer la peur. Je vais te faire avoir peur pour de quoi, moi. Grand sans coeur. 

La clé anglaise sur ta langue. C'est froid. Ça goûte le métal et un peu l'ail parce que je m'en sers souvent pour cuisiner. J'imagine assez bien ce que ça fait. Comme Paul Houde, j'arrive à me mettre dans la peau de celui qui est sur le point de crever et je ressens presque la douleur dans ta gorge pendant que ta langue se détache doucement alors que je te maintiens d'une main sur le front. C'est difficile je manque de force dans le bras.

Je te poignarde partout sauf dans les organes vitaux. Je veux que ça dure longtemps. 

Pleure ta vie, mon amour. Ça fait deux ans que je pleure en effeuillant des sacrements de marguerites. À toi, maintenant. 

Mettre mes doigts dans tes  plaies. La douleur. Le réflexe, tes membres qui se crispent. Je le sens dans mes doigts, comme un choc électrique. Ça me chatouille dans le ventre.

Et là, juste là. Juste avant que tu crèves, je vais te branler et te chevaucher. Je vais  te mettre deux doigts dans l'anus pour te tâter la prostate et t'obliger à me venir dedans.

J'ai été cool avec toi, moi. Je voulais juste un peu de cul. Entre adultes. De quoi de simple, de tendre et de lumineux. J'ai toujours ce que je veux. Je suis une fille comme ça.


Défi du jour : Jour de paye.