jeudi 24 juillet 2014

Pendant que tu t'en câlisses et joues au tennis avec des gosses de riches aux prénoms et noms composés sur le fameux terrain que tu réserves pour 200 balles

Peut-être que tu t'étais habitué à ce que je m'accroche. Peut-être que ça te manque. Même si tes sourires me hantent j'espère arriver à ne plus jamais lever les yeux vers toi. Je vais regarder par terre et je vais te laisser passer. Je vais passer mon tour et ensuite lancer les dés pour essayer de sortir de prison. Mais je gagne jamais au monopoly, au scrabble, dans la vie. Je perds aux échecs contre des enfants qui ne connaissent même pas les règles. Pas étonnant que j'aie pas compris ton jeu. Moi j'ai pas de stratégie, trop conne. Trop vraie.

Peut-être que tu avais hâte que je décroche. Peut-être que ça te soulage. Même si je ris pour rien encore, j'ai toujours le coeur qui serre et les yeux mouillés quand je passe sur ta rue. Je vais devenir invisible, m'effacer de nos cercles. Je vais tourner en rond dans le sens contraire des aiguilles et te blâmer pour ça. Mais je retourne toujours d'où je viens. Je zigzague dans les mêmes ruelles. J'ai ni la notion du temps, ni le sens de l'orientation. J'ai toujours été égarée, je suis née en perdition. Sacrée dès la naissance.

Je rentre à pieds. J'ai brisé mes souliers et j'ai pleuré dans la voiture d'un gars aussi grand que toi. J'étais pas capable. Je ne suis plus drôle, plus gentille, plus jolie. Je ne suis plus belle du tout. Je ne veux pas que tu me reconnaisses.


Défi du jour : perdition

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