jeudi 31 juillet 2014

Colis suspect

Ça te change le momentum d'une journée quand tu reçois un colis accéléré que t'as aucun souvenir d'avoir commandé. Pis ça vient du commissariat aux langues officielles. C'est des belles affiches sur le bilinguisme au travail. Envoyé à mon nom et à mon adresse. Aucun souvenir de ça. Je trouve ça drôle en tabarnak.

Je suis tellement conne.

Quand tu m'écris pour un service, je vais m'imaginer que c'est une fausse excuse parce que tu as envie de me parler pis tu sais pas comment.

Il faut que je m'achète des crayons.

C'est dans un mois.

Quand j'y pense je me sens comme une petite fille de quatre ans.

Mémère me faisait du linge neuf et ma mère me disait, on va aller t'acheter des crayons.

Quand ma mère va voir que j'ai encore acheté des crayons elle va nommer mon nom au complet et ajouter, T'AS ENCORE ACHETÉ DES CRAYONS!

Mais maman, j'en ai besoin pour l'école.

Il y en a partout!

Mais d'où viennent ces hordes d’uni-cyclistes qui prennent Hochelaga d’assaut?

mercredi 30 juillet 2014

C'est de valeur que tu m'appelles pas

Parce que j'ovule pis dans ce temps-là je suis belle en christ.

Arrête

Quand tu dis "C'est sûr que je vais le faire", "compte sur moi" ou bien "promis", c'est comme un code que tu utilises, ça se traduit par : Oublie ça.


Moi je ne fais jamais de promesse. Je dis je sais pas, peut-être, ça serait l'fun. Mais je t'ai jamais, jamais rien promis. Je t'ai jamais promis de te dire bonjour, de te rappeler, de te donner des nouvelles. De te revoir. Et je ne t'ai jamais demandé de le faire.

Ça vient de toi.

100 $ de l'heure pour que tu arrêtes de me déconcentrer

Je sais que c'est pas une attaque ordinaire.

Comme les chinois qui sont rentrés dans le centre canadien de recherche. J'ai besoin de quelqu'un pour rentrer dans ma tête et t'en faire sortir. Quelqu'un pour pirater mon système. Quelqu'un qui va trouver la faille, celle par laquelle tu es entré. Quelqu'un de fort en programmation dans mon langage. Il faut réécrire une bonne partie. Manque trop de données. La base de registre est corrompue. La mémoire saturée. Et en attendant j'ai shut-downé la machine, me suis déconnectée du réseau, je ne vis plus et ne sais pas par où commencer. J'essaie d'appuyer sur le bouton pour redémarrer, mais je suis prise dans une boucle infinie. Le système d'exploitation ne charge jamais. Complètement zombie.


N'importe quel psy à 100$ de l'heure fera l'affaire.

Sinon j'irai voir un psychiatre pour me faire flasher le bios bien comme il faut.





Défi du jour : Ce que les chinois ont dérobé du centre de recherche canadien
La guerre. Les femmes, les enfants tués. Sous nos yeux. Ça devrait me changer de nos problèmes.

Ça empêche pas que j'ai encore des vertiges. Des hallucinations. Vous deux dans son lit. Ses seins plus gros que les miens. Son corps parfait.

Est-ce qu'ils vont les tuer jusqu'au dernier?

Elle doit faire tellement de choses que je fais pas. Elle fait tout mieux que moi c'est sûr.

Comment est-ce qu'on peut laisser faire ça. Comment ça se fait que je me suis pas encore suicidée pour dénoncer cette barbarie.

Même si vous jurez qui s'est rien passé, vous savez que je suis pas si niaiseuse.

À qui ça rapporte le plus, tout ça? Et combien ça coûte?

On fait pas que dormir à côté d'une fille comme elle, on ne va pas chez elle pour dormir.

Comment est-ce qu'un Dieu, n'importe lequel, pourrait pardonner ça?

Toi, tu es allé chez elle pour me faire de la peine. Juste me faire de la peine. C'est ce kick-là que tu cherchais. Besoin de m'envoyer chier comme si t'avais quinze ans et que je t'empêchais de vivre. Qu'est-ce que j'empêche moi? Tu fais tout ce que tu veux avec des filles que t'as même pas besoin de payer. Elles ont pitié de toi.

Les femmes violées, les bombardements.

N'empêche. S'il s'est rien passé c'est pire. Si c'est vrai qu'elle voulait pas. Elle veut tout le temps, elle. Pourquoi elle aurait pas voulu. T'es pas son genre du tout. Depuis quand elle a un genre? Si elle t'a dit non c'est pire. C'est pour ça que t'es revenu. Elle t'a jeté. Elle a pas voulu de toi.

C'est absurde, ça ne peut pas arriver pour vrai.

Et moi pourquoi j'en voudrais.


Défi du jour : bassesse

mardi 29 juillet 2014

Est-ce que je peux te regarder te masturber?
Dans ta voiture.
Debout dans la ruelle.
Sur un banc de parc.
Où veux-tu qu'on aille?
N'importe où.
Sors-la.
J'ai hâte de la voir.
As-tu une photo?
Montre-moi à quoi je peux m'attendre.
Cette nuit viens promener ton chien sur la piste cyclable.
Et attends-moi.
Ou bien place-toi devant ta fenêtre
et dis-moi à quelle heure passer.
Tu dois faire comme si j'étais pas là.

Retour au travail


Moi je demande toujours de l'eau pour mon chien parce que quand j'en demande pour moi ils disent non.

Consigne de sécurité


Si jamais je wipe pis que je reviens jamais pendant que tu me fourres. Si tu penses que ça peut être une OD. Panique pas. Tu me sors sur le trottoir et tu textes au 9-1-1 avec MON cell où je suis et ce que j'ai pris, combien et à quelle heure. Y a pas de danger. T'auras pas de problèmes comme ça.

lundi 28 juillet 2014

Viens chez moi, j'habite sous un arc-en-ciel











Tu es amoureux d'elle toi aussi.












Tu voulais me prendre en photo et j'ai dit toi d'abord.












J'étais belle juste quand tu me regardais.











Et j'ai effacé ta mémoire.





Commence, toi.
Je vais te rejoindre.
Tout à l'heure.






Défi du jour : Fais le avant et promis je le fais après!

Qui va venir avec moi à Carmagnole?

Carmagnole

dimanche 27 juillet 2014

Cheval renversé

Les heures qui précèdent
nos batailles,
j'ai un trac fou.
Je fais des plans de rechange,
je choisis soigneusement
les couleurs.
Je peux dissimuler bien des affaires
mais je peux pas m'empêcher de trembler
quand tu approches.
Je te laisse attaquer.
Tu me menaces.

-Tu vas y goûter, j't'en feu.

Je pense que ces pantalons-là me font un cul pas pire.
Juste assez transparents.
Bien moulants.
C'est pour ça que tu ne me les as pas encore enlevés
mes pantalons.
Tu me pinces les fesses depuis tout à l'heure.
Tu les tapes, les fais rebondir.
Tu les mordilles.
J'espérais que tu fasses ça.

-Depuis quand t'aimes qu'on morde tes fesses?

Est-ce que je sais moi?
Tu parles d'une question.
Si tu le demandes c'est peut-être parce que tu voudrais être le premier.
Et tu insistes.

-Hein, depuis quand t'aimes ça, ma grosse cochonne?
-J'ai toujours aimé ça.

Pour me punir ou me récompenser, tu mords plus fort.

J'enlève ma pince à cheveux,
mes lunettes,
mes bijoux,
comme avant un combat.

J'enlève mon pantalon et mon chandail
puis je vais me cacher sous les draps.

Je trouve que tu embrasses mal.

Mets-la entre mes cuisses
ta grosse langue.
J'aime comment tu suces
comment tu mords
et comment tu lèches.
Mais je suis gênée.

J'ai toujours peur que tu trouves ça laid
mon asymétricité chronique.
J'en fais une maladie.
Mais si t'aimais pas un peu les affaires croches
on serait pas en train de se battre avec ma brassière.
Tu serais pas là dans ce lit,
si tu aimais les belles choses
propres
et lisses.

Moi aussi je te veux dans ma bouche
c'est à mon tour.
La texture est humide et froide,
tu t'es rafraîchi y a pas longtemps.
Tu sens rien.
Je vais tout doucement.
Et je fais beaucoup de bruit.
Je me berce lentement avec toi dans ma bouche.
Je glisse sur toi.
Je trouve que je t'entends pas assez.
Je tire et mords un peu
et je serre tes couilles.
Tu atteints la consistance idéale.

Je rampe sur toi.
Je te monte comme un cheval
renversé.
Je te tiens et te fais entrer
complètement.
Déjà au fond
je me tortille un peu sur toi,
j'essaie de te faire entrer plus loin,
je te sens trop bien comme ça.

Je m'agite sous les draps
et j'adore savoir que tu ne me vois pas.
Même que je m'obstine quand tu remontes
le drap pour me regarder.

Je sens tes doigts sur mon dos.
Sur ma colonne,
sur mes hanches.
Tu voudrais que j'aille plus vite.
Tu t'impatientes.
C'est le magnifique point de vue
sur mon cul
qui te fait perdre la tête comme ça.
Je m'incline, me penche en avant
pour que tu vois mieux.

J'ai envie là que tu me la foutes au cul
tout de suite.
Tu veux la même chose.

-Y est où le lubrifiant?
-Y est où le lubrifiant, t'es-tu cave estie on est chez vous.
-Pis ça? C'est tout le temps toi qui s'en sers.
-Il doit être dans ton tiroir de bas.

Y a un problème avec moi parce que
même quand tu te caresses d'une main
en fouillant dans ton tiroir de l'autre
et que tu me regardes comme un épais pour me dire une connerie,
je te trouve beau en christ.

-Y en as-tu d'autre?
-Je sais pas, j'ai pas fait ton inventaire. Pis c'est même pas vrai que c'est juste moi qui s'en sers. Tu en mets quand tu te crosses tu me l'as dit.
-Ah c'est beau, je le sais y est où.

J'aimerais savoir à quoi tu pensais
quand t'es allé te masturber dans la cuisine?
Je ris toute seule.

Tu reviens.
Tu prends ma jambe, la soulèves
la poses sur ta poitrine et tu me cognes dedans
bien fort
en m'apprenant que :

-On a pus de lubrifiant.

Bon.

Qu'est-ce que tu veux que j'te dise?




Défi du jour : Comme avant un combat

Ça doit être de quoi dans les pommes


Ce soir-là tu as compris qui j'étais
et après ça n'a plus jamais été pareil.
Depuis tu fais semblant.
Pour pas me faire de peine.

Cette chanson-là
tu vois j'ai exactement quinze ans
et je sais pus quoi faire pour t'oublier.
Je comprends même pas pourquoi
pourquoi?
Pourquoi toi?


Les filles qui font la geule, les hommes n'en veulent pas


samedi 26 juillet 2014

T'es comme un hit bébé.

Bébé,

Je m'ennuie de toé, comme d'habitude. T'es trop occupé pour penser à moi, maudit chanceux. Je t'écris pour te dire quelque chose de compliqué parce que c'est pas facile.

Définitivement, tu as changé ma vie. Comme passer de serveuse à gérante. Avec toi j'ai une promotion. Comme le coucher de soleil quand il pleut pas. T'es aussi beau que le premier whippet dans la boîte. Je t'aime plus que manger de la poutine. Mais ce qui est vraiment parfait c'est de manger de la poutine extra-fromage avec toi devant un coucher de soleil quand il pleut pas pis qui vente pas trop.

J'ai écrit ton nom partout et je vais le dire publiquement sur le réseau privé de la station communautaire des tours Frontenac que tu es le plus merveilleusement parfait surtout quand t'es pas trop soûl pis que tu réussis à bander.

Moi quand je me shoot, ça a beau être la plus belle chose au monde, c'est pas comme dans les films. Je ne me renverse pas sur le dos en reculant de vingt pieds. La caméra s'éloigne pas subitement pour donner l'impression que je tombe. Je monte vite, je sens le sang, je sens mes veines et quand ça rentre, ça se décrit pas la sensation, le sentiment. Être bien partout en dedans. C'est comme quand tu reviens. T'es comme un hit, bébé.

On se refait pas dans la vie. Je suis une merde sans nom, mais avec ton alliance je ne suis plus anonyme, j'ai même besoin de ta permission pour voyager au Yémen. Tu voudras jamais que j'aille là-bas. Parce que tu sais ce qui est bon pour moé.

Je suis juste une femme, perdue sans ton regard. Je veux pus que tu y ailles, travailler à mine. Reste icitte avec moé. On va se mettre sur le bs. On va faire des bébés. Tu auras pus le goût de boire. Je vais arrêter de prendre de la drogue pis tu vas recommencer à bander.

Je sais ben que c'est pas possible. T'es trop fier. Pis je m'achète trop de linge pour vivre sur le bs. Même avec une machine à coudre. Mais promets-moi que quand tu vas revenir, tu vas pas mettre toute ton cash dans les machines pis qu'on va manger une grosse poutine devant les feux de l'Australie.

Ta doudoune


Défi du jour : Lettre d'amour - À la façon de Fidel Lachance



Le genre de courriel que tu ne reçois jamais, toi

Qu'est-ce tu fais en fin de semaine? J'ai de la morphine.

Devine ce que je fais, grand tata. Amène ton cul. Pis oublie pas la morphine. C'est pas bon pour toi de t'envoyer les pilules de ta mère morte du cancer y a une semaine. Donne-moi ça.


vendredi 25 juillet 2014

Est-ce que facebook conseille à tout le monde des articles sur le sexe anal ou c'est juste moi?
Lallemand ça s'appelle comme ça parce que c'est un allemand qui a parti ça en 1921. Y en a qui pensent que ça sent la bière. Mais les gens renseignés savent que c'est de la levure. C'est pas comme si on pouvait se passer de levure. Mais on aimerait ça se passer de Lallemand. L'odeur et le bruit incommode pas mal de monde. Es-tu tanné toi aussi? Tu peux signer la pétition.

http://www.ipetitions.com/petition/relocalisation-usine-Lallemand/?utm_medium=social&utm_source=facebook&utm_campaign=button

jeudi 24 juillet 2014

Pendant que tu t'en câlisses et joues au tennis avec des gosses de riches aux prénoms et noms composés sur le fameux terrain que tu réserves pour 200 balles

Peut-être que tu t'étais habitué à ce que je m'accroche. Peut-être que ça te manque. Même si tes sourires me hantent j'espère arriver à ne plus jamais lever les yeux vers toi. Je vais regarder par terre et je vais te laisser passer. Je vais passer mon tour et ensuite lancer les dés pour essayer de sortir de prison. Mais je gagne jamais au monopoly, au scrabble, dans la vie. Je perds aux échecs contre des enfants qui ne connaissent même pas les règles. Pas étonnant que j'aie pas compris ton jeu. Moi j'ai pas de stratégie, trop conne. Trop vraie.

Peut-être que tu avais hâte que je décroche. Peut-être que ça te soulage. Même si je ris pour rien encore, j'ai toujours le coeur qui serre et les yeux mouillés quand je passe sur ta rue. Je vais devenir invisible, m'effacer de nos cercles. Je vais tourner en rond dans le sens contraire des aiguilles et te blâmer pour ça. Mais je retourne toujours d'où je viens. Je zigzague dans les mêmes ruelles. J'ai ni la notion du temps, ni le sens de l'orientation. J'ai toujours été égarée, je suis née en perdition. Sacrée dès la naissance.

Je rentre à pieds. J'ai brisé mes souliers et j'ai pleuré dans la voiture d'un gars aussi grand que toi. J'étais pas capable. Je ne suis plus drôle, plus gentille, plus jolie. Je ne suis plus belle du tout. Je ne veux pas que tu me reconnaisses.


Défi du jour : perdition

J'avais jamais acheté de chou kale

Dedans ma salade il y avait

Du chou kale
Du céleri
Des radis
Des échalottes
Des courgettes
Des poivrons
Des amandes
Des noix d'acajou
Du jus de lime
Du miel
De l'huile d'olive
De l'huile de sésame
Toutes les fines herbes que j'ai trouvé sur mon balcon

J'ai fait des chips de chou kale aussi. C'était juste trop bon.

Je m'ennuie de mes chats

Je suis pas équipée pour le camping. Je le savais pas moi que ça me prenait un meilleur couteau. Je pensais qu'avec ma hache j'étais greillée. Mais le poisson était vraiment trop petit. C'était vraiment pas le bon outil pour ça. Je sais pas ce qu'on va manger.

J'ai jamais aimé ça de toutes façons. Le camping. C'est ce que font les idiots quand ils partent en vacance. Genre quand t'as une neuvième année, tu fais du camping. C'est ça que mon père disait. Toi t'aimes ça le camping c'est parfait pour toi. Tu te sens proche de la nature, la vraie vie. Fuck you. J't'écoeurée de toi. De ta belle petite gueule, de tes conseils de parvenu. Tu me soûles. Je suis même en train de prendre ton accent de merde.

Je pense que j'ai besoin d'être toute seule.


Défi du jour: C'était vraiment pas le bon outil pour ça

L'onction

Que tu m'égratignes la poitrine avec ta barbe.
Que tu me sortes ton bâton de pèlerin.
Pour me taquiner en me frappant gentiment avec,
sur les joues, sur les lèvres.
Si je me concentre
je peux te prendre au complet.
Ça sert à ça aussi la méditation.
Je vais tirer la langue et sortir les seins de ma robe
pour que tu puisses te verser dessus.
Pour te goûter.
Et te sentir sur mes seins.
T'étendre avec mes doigts.

Torture et masochisme #18

Feuilleton dont tous les acteurs boycottent ouvertement l'état d'Israel.

Tous les épisodes : #1, #2#3#4, #5#6#7#8#9#10#11#12#13#14#15#16 , #17

Chikandensha

C'était un matin doux et gris, juste parfait pour se remettre d'une peine d'amour. Et retomber amoureuse.

Y croire encore. Même s'il sera toujours là, quelque part, dans un air de clarinette. Dans les passages surlignés pour en discuter avec lui. Y croire avec quelqu'un d'autre. Celui qui mange juste des affaires crues et qui veut lui enseigner une nouvelle façon de faire. Un truc de japonais. Sans corde et sans insultes.

Dans le bus il la frôle beaucoup. Elle sent à quelques reprises quelque chose de dur appuyer sur ses reins. Elle voit bien qu'il l'a prend en photo en glissant son cellulaire sous sa jupe. Ça la gêne. D'un geste rapide et précis, il glisse dans sa culotte un petit objet en métal qui vibre. Ça lui donne subitement envie de se faire mordre les seins.

Dans le métro il profite d'un arrêt pour la bousculer, lui retirer l'engin et lui baisser sa culotte aux genoux. Si elle essaie de la remettre tout le monde verra. Elle se dandine pour la laisser tomber par terre. Il glisse un parapluie entre ses jambes elle serre les cuisses pour l'empêcher d'entrer. Un autre homme arrive. Ils se serrent et se pressent contre elle. Leurs mains l'agrippent discrètement.

Dans le train ils sont seuls tous les trois. Il y en a toujours un qui se place de façon à cacher la caméra pendant que l'autre profite d'elle sur le siège.


Défi du jour : un truc de japonais




mercredi 23 juillet 2014

Défi du jour

C'est son idée de se lancer un défi par jour. Et moi je cherchais une distraction pour jamais finir la réécriture du cirque.

Mon coin chanceux

J'aurais pas dû y aller. J'aurais dû rester sur mon coin de rue chanceux. Je suis trop superstitieuse à cause de ma mère. Ça porte malheur les superstitions. C'est à cause de son sourire. Il avait un beau sourire doux, je ne me suis pas méfiée. Les seuls complets que j'ai faits dans ma vie c'était parce qu'on me forçait. C'était le quatrième. Il m'a regardé et m'a dit "aweille". Ça veut rien dire aweille, mais j'ai compris tout de suite. J'ai fait non avec la tête même si ça servait à rien. Il a levé ma jupe et a mis toute sa main sur ma face comme pour la cacher. Ça m'a pas fait mal. Ça m'a jamais fait mal de me faire violer. Peut-être parce que ça dure jamais longtemps. J'aurais jamais dû traverser cette rue, maintenant je suis déprimée.

Défi du Jour: Je n’aurais jamais dû traverser cette rue!

lundi 21 juillet 2014

Recevoir ton appel et mouiller dans le taxi qui m'amène à toi.
Te supplier d'ordonner pour t'obéir.
Récompense-moi.
J'ai pas vraiment été sage.
Veux-tu me forcer?
Je dirai rien. Prends. Ce que tu veux.
Je bougerai pas.
Si tu m'étrangles avec ta ceinture.
Et que tu mords assez fort.
Si tu pinces en même temps que tu tires.

Je pleurerai juste ce qu'il faut.

vendredi 11 juillet 2014

Souhaite-moi de rencontrer quelqu'un de bien

Elle parlait de lui et je pensais encore à toi. À comment j'ai changé de peine quand il est revenu. Toi et moi, c'est impossible. Je n'ai plus mal de la même façon, je me sens trahie, parce que je pensais que c'était plus que ça. J'avais l'impression qu'on était proches, qu'on le resterait. Je pensais que je m'étais fait un ami. Et un ami comme toi, ça faisait longtemps que j'en voulais un. Je sentais que ça pouvait être facile, que tu étais pas compliqué, qu'on se ferait pas de peine toi pis moi. Parce qu'on s'aime. Je dois être complètement folle, parce que j'ai senti que tu m'aimais. Réellement. Pourquoi t'as peur de m'aimer? 

Est-ce que c'est vraiment ton coeur qui te dit de t'éloigner?

jeudi 10 juillet 2014

Like pis je te donne une note sur 1000

J'ai commenté, je trouve ça triste ma pitchounette de noter les gens. Tu les notes sur quoi au juste? Leur apparence, leur personnalité, leur intelligence?

Et tu as effacé mon commentaire.

Moi j'ai dénoncé ton compte.

Ça a tu du bon sens, de s'obstiner de même avec une petite fille de 12 ans? Très. Si ta mère t'avait éduquée comme du monde, je serais pas obligée de le faire. Évidemment on me trouve bien trop enragée, tu comprends pas ce que tu fais. Comment ça se fait que tu comprends pas? C'est pas normal d'être aussi niaiseuse à ton âge. Donner à quelqu'un une note de 850 pour donner à la personne suivante une note de 800, c'est intimidant. C'est illégal l'intimidation. Tu commets un acte criminel. Tu es méchante et stupide et tu mérites que je te le fasse remarquer.

Noter les gens c'est dégueulasse, inhumain, je ne peux pas respecter quelqu'un qui agit de la sorte. Mais ça serait trop méchant si je t'engueulais, te disais que t'es rien qu'une petite bitch avec rien dans tête, que t'es pas élevée, que t'es pas une bonne personne. Comprends-tu ce que ça veut dire, t'es pas une bonne personne? Tu es méchante et superficielle. On m'en voudrait de remettre une enfant à sa place. Plus personne ne remets les enfants à leur place. Que tu m'envoies chier, ça c'est naturel. Je devrais pas m'en formaliser, hein. J'ai juste à me mêler de mes affaires.

Si mon enfant faisait ça, il serait puni tellement longtemps, ma puce,  qu'il s'en souviendrait et en parlerait à ses enfants. De toute façon mon enfant n'aurait pas de Ipad, encore moins quand il va en colonie de vacances. Va jouer dehors tabarnak, il fait beau. Va jouer dehors au lieu de donner des notes au monde.

Moi aussi je vais te donner une note. Malheureusement ma pitchounette aujourd'hui, tu es 0. En fait 0 c'est pas assez, avec une conduite comme la tienne, c'est -1000. Tu pars de loin et tu devrais réfléchir, travailler sur toi, ma petite. Et je vais faire pareil. C'est mon big fail à moi. J'ai pas réussi à t'enseigner le bien...

mardi 8 juillet 2014

La meilleure job du monde, même quand ça va mal... Surtout quand ça va mal.

Moi je suis prête à payer de ma poche s'il faut, mais c'est pas vrai qu'on va mettre Roger aux poubelles...

Roger était un membre fondateur, si c'était pas de lui, personne aurait de job. Lui n'a pas fait d'argent. Il était bénévole, militant, participant.

Merci Roger d'avoir créé la meilleure job au monde.

samedi 5 juillet 2014

Au secours

Y a Nicolas Ciccone
Ma mère soûle
Et dépressive

À l'aide!

Au coeur de la rose - Pierre Perrault

LA FILLE :

Ne prends pas la mer sur toi. C'est trop pour un seul homme. Toute la mer passe par ici. On sait déjà que cette nuit on ne s'entendra pas... que chacun restera prisonnier de ses cris. On sait déjà que le sang du soir ne fera qu'un tour et que la soie rougira dans les écharpes. On sait tout déjà et personne n'y peut rien. Chacun se contente de craindre le pire, il n'est jamais ici question du mieux. Les bonnes gens se signent et remercient Dieu qu'il n'arrive rien. Et toi tu cours après l'orage au lieu de te signer: tu veux qu'on raconte un jour ton naufrage avec les plus beaux mots des îles, les mots qui ne servent plus qu'aux récits. Et moi je devrais te chasser et j'ai la bouche pleine de guirlandes et de gaudrioles. Comme si je t'aimais.

LA MÈRE :

Tu lui ressembles. Tu cherches à vivre ailleurs. Dans le malheur. La tempête est contre tout le monde, c'est entendu. Les femmes allument des cierges: elles dispersent l'eau de Pâques et placent des rameaux au-dessus des portes. Il faut ainsi conjurer la tempête et non la contempler comme tu fais sans un geste, sans te soucier de moi, sans chercher la chaleur qui reste à vivre. Attendant le pire.

LA FILLE :

Et toi, que sais-tu de celle qui espère toujours du côté du large? Et quand la tempête n'apporte à la grève que coquillages creux et poissons morts, que veux-tu que le beau temps apporte? On ne parle pas légèrement de la mer, ni des femmes à celle qui habite une île depuis belle enfance... au large du large... nulle part... (silence embarrassant.) En as-tu une?

LE MARIN :

De quoi?

LA FILLE :

De femme.

LE MARIN :

Si j'avais une femme, cette nuit elle aurait prié pour moi et j'aurais eu peur pour elle. Alors autant n'en pas avoir.

LA FILLE :

C'est de moi en effet qu'il s'agit. Mais je ne suis pas un mirage. Ni une fable qu'on raconte au coin du feu pour éloigner l'hiver. Je suis un pays en quête d'exploit. Et je ne trouve que gens économes et prudents qui craignent le renard au poulailler. Je suis un fleuve en mal d'un grand vaisseau: et personne ne lève la hache à équarrir ni n'ouvre la fausse équerre des charpentiers de navires. Je suis une lune ronde et tu n'as pas cherché à me décrire avec de la craie sur l'ardoise de tes nuits. Qu'attends-tu pour songer une telle songerie? On ne connaît bien que l'étrangère... un marin doit le savoir.

...

Crois-tu qu'il m'emmènera sur la mer dans son bateau les premiers mois... aussi longtemps que les enfants ne viennent... et le premier il sera fait avec l'odeur d'huile et le bruit de l'engin et le berceau de la vague... dans son lit de marin trop étroit pour y dormir côte à côte... crois-tu qu'il m'emmènera demain... qu'il reviendra sur cette île? Il faut maintenant que je me l'accorde! Il est fini le temps des contes de fées puisque ma mère n'y croit plus: c'est elle, ma mère, qui me force à partir.

...

Moi je n'ai rien à imaginer. Ce qui m'arrive est clair et net. Moi je pense à dormir avec lui, à faire des enfants à même la nuit, à l'attendre où il me retrouve... calme... et blanche... et toute belle... comme la mer. Et mes pensées ne me font pas peur. Ni ses fantômes.

...

C'est à l'autre que j'ai affaire. Mais vas-y donc au lieu de couver tes scrupules de vieille femme. C'est comme si toute ta vie tu avais eu peur de l'amour. Peur! peur! peur! À en crever! Vous avez même peur de la mort. Vous avez peur de Dieu et du diable, peur des farfadets, des bougresses, peur du vin et du vent, de tout et de rien. Vas-y ou j'appelle au malheur. Vous avez même peur de l'eau. Et tous vos rameaux bénits, ont-ils jamais empêché la mort de venir?

...

C'est le temps qui détruit tout: rien ne lui résiste... J'ai trop parlé pour que tu me laisses en silence sur une île. Si tu redoutes mon ardeur, retourne à ton village et chauffe-toi avec du tremble. et dans tes draps froids tu te souviendras d'une fille qui aurait pu faire flamber tes nuits.


vendredi 4 juillet 2014

Roger la Mouette

Une fois sur deux quand je te demandais comment ça va, tu répondais que t'avais mal dans le cul. Je savais pas trop si c'était métaphorique comme phrase, j'ai jamais creusé. Mais je doute pas que la rue ça fasse mal au cul. De toutes sortes de façons.

Tu es mort dans ta chambre. J'espère que c'était doux.

C'est fini Roger. Tu dormiras pus jamais dans rue. Tu auras pus froid. Tu auras pus jamais mal dans l'cul. Le Bistro Sanguinet te refusera plus jamais de rentrer. Pus besoin d'emprunter de cigarettes, de t'épuiser dans Toxiconet pour vivre. Bonne nuit Roger, beaux rêves. Pus de puces, pus de punaises.

Moi j'entendrai pus jamais "Comment c'qu'a va la p'tite." La p'tite espère que t'as toute la bière que tu veux maintenant. T'étais pas content quand on m'a engagée, parce qu'on t'avait pas demandé ton avis.

C'était la fin de l'été. Les directrices revenaient de vacances. Tu t'es assis à la table, t'as pas voulu qu'on partage notre dîner avec toi et tu leur as demandé comment s'étaient passé leurs vacances. En gaspésie, dans le sud de la France. Tu as dit que toi aussi, tu avais passé des belles vacances sur la rue de Bullion. Et tu es parti à rire. Et on a rit avec toi.

Je me souviens de tes mimiques, tes grimaces. De ta voix rocailleuse dans une vidéo de PLAISIIRS qui disait : On est mieux icitte ensemble que tous seuls dans rue!

J'oublierai jamais tes adaptations des chansons d'Aznavour ; Hier encore, j'avais vingt piasses!...

Ce fut un privilège de me battre à tes côtés et de travailler pour toi.



jeudi 3 juillet 2014

Je ne pleure plus du tout pour ça.
C'est une douce tristesse tranquille.
Naturelle.
C'est normal que tu te désintéresses.
Je n'y peux rien moi.
Si toi tu as décidé que je n'en valais pas le coup.
Si tu penses que c'est cool comme ça.
S'éviter et faire semblant quand on n'a pas le choix.
Comme hier
comme toutes les autres fois.
Je ne peux pas aller chercher ton coeur pour te le montrer.
Te montrer que tu m'aimes.
Je comprends pas l'équation que tu fais.
Comment tu restes invariable.
C'est tes années de pensionnat qui font ça?
J'ai pas de mal à rejoindre des rescapés de la DPJ
Des criminels dangereux,
des sociopathes.
Mais j'arrive pas à t'atteindre.
Est-ce que quelqu'un le peut?
Tu aimes les histoires trash, pas claires
les portes entrebâillées,
les vapeurs de l'alcool,
tu trouves ça sexy le mystère.
Se regarder dans les yeux et se déshabiller pour vrai
quand y a de la lumière
ça te fait peur.

Mais tu vois bien que je sais tout déjà.

On ne sait toujours pas si oui ou non
On va le savoir avant de partir
Tu attends de descendre de l'avion
avant de choisir.
Moi je prendrai pas de chance,
je vais apporter deux fois plus de condoms.

Parce que toi, t'en as jamais
tu fais semblant que tu baiseras pas.
Tu planifies jamais rien.

Tu passes toujours trop vite
et tu pars avant la fin
j'ai pas le temps de rien dire
Toi tu souris
tu parles
tu dis que je suis la meilleure
tu m'applaudis pour que je rougisse
et tu disparais encore
avant que j'aie le temps
de pleurer

Ben oui, on va s'écrire, big deal