lundi 21 avril 2014

Tu peux crever

Tu peux crever.
Tu peux crever d'une overdose.
Tu peux crever d'autre chose,
tu peux crever de faim si tu veux.
Tu peux crever empoisonné.
Tu peux crever tout nu dans une flaque froide.
Tu peux crever sur le bois franc
crever sur le ciment,
tu peux crever tout doucement.
Tu peux crever tout seul dans ta marde.
Crever sans que ça dérange personne.
Crever en silence et te décomposer
pendant des jours avant d'être découvert.
Tu peux crever de froid dans ton grand lit.
Tu peux crever en t'étouffant avec ton égoïsme.
Tu peux crever en frenchant un autobus.
Tu peux crever ça me fera pas de peine.
Tu peux crever d'ennui, je ne veux plus jamais te voir.
Tu peux crever de peur espèce d'enfant de chienne.
Tu peux crever en te pissant dessus et en appelant ta mère.
Tu peux crever si ça fait ton affaire.
Tu peux crever dans une ruelle en arrière d'un bloc appartement.
Règlement de compte, erreur sur la personne, accident de chasse.
Tu peux crever comme un chien en jappant pendant des heures.
Tu peux crever avec du sang dans la bouche,
les yeux qui pleurent,
les main qui tremblent.
Tu peux crever d'un coup sec sans rien sentir.
Mais tu peux crever lentement dans une chambre de torture.
Tu peux crever en te séchant les cheveux dans le bain
en rentrant un couteau dans le grille-pain.
Tu peux crever enfin.
Je te hais.
Tu peux crever demain
je serai en paix.

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