mercredi 30 avril 2014

Je me lève jamais en retard

Dans mon rêve tu tirais mes cheveux.
Juste un peu, pour me forcer à relever la tête.
J'aime ça me faire tirer les cheveux.
Et tu parlais doucement
pour dire des cochonneries.
Tu mordillais mon cou.
Dans mon rêve c'était facile.
T'avais pas peur de me faire mal
et j'avais pas peur de te faire fuir.



Je sais que je suis pas à ma place.
Que je me suis perdue quelque part
entre Bourbonnière pis Létourneaux
Quelqu'un d'autre vivra ma vie avec toi.
Et toi veux-tu aussi être ailleurs?

mardi 29 avril 2014

Qu'est-ce que tu fais ce soir?
Cuisines-tu?
J'essaie si fort de ne pas penser à toi.
Vraiment.
C'est demain la date limite, j'ai pas le temps.
Mais tu es toujours là.
Entre deux factures à payer,
pendant la réunion du conseil d'administration,
quand je viens de boucler le budget.
Toi.
Ta musique,
tes mots,
tes sourires,
J'essaie de te laisser passer.
J'essaie d'appliquer ce que je lis.
J'essaie de me détacher,
mais c'est pas vraiment ce que je veux.
Ce que je veux n'a pas d'importance.
C'est une autre affaire qu'il faut que j'arrête.
Vouloir.

dimanche 27 avril 2014

Si je te répondais directement, j'atteindrais le point Godwin dès la première phrase.

Stériliser les femmes qui se reproduisent de façon compulsive et dont les enfants sont placés. Ça a l'air d'une chouette idée. Mais bon, je me demande de quel droit on juge ces femmes. Et j'aimerais qu'on se questionne sur ce que sert ce clivage. Qui sert-il? Lancer de même que tu stériliserais des femmes en difficulté pour protéger des enfants qui n'existent pas encore, ça peut t'attirer deux ou trois ennemis. Surtout quand tu prétends défendre les droits des femmes.

C'est l'histoire de ma tante, de ma grand-mère. Et de tellement de filles que j'ai connues. Le petit dernier, on l'a jamais vu. Ma mère, mes oncles et mes tantes ont grandi dans des familles d'accueil plus ou moins agréables. Ils sont tous retournés chez ma grand-mère à l'adolescence, sauf le bébé, Kiki. Ma tante Kiki c'était une de mes préférées quand j'étais jeune parce qu'elle était toute jeune elle aussi. Ma grand-mère a accouché treize fois entre ses seize et ses vingt-huit ans. On lui a retiré la garde parce qu'elle était plus capable, violente, dépressive, négligente et parce que dans ce temps-là, on aimait ça regarder une mère divorcée dans la marde. Elle servait d'exemple. A-t-on vraiment changé?

Je crois qu'aucun de ces enfants ne regrettent vraiment d'être venus au monde. Malgré les coups, les viols, l'abandon, la drogue, l'exclusion, la prostitution, l'alcoolisme... Au delà de ces termes négatifs et des statistiques choquantes, y a de vrais êtres humains qui font juste vivre. C'est sûr que c'est pas sexy comme les problèmes de riches; l'angoisse de performance, le workolisme, les poupées de luxe. Les riches ont pas besoin de la DPJ, ils ont des gouvernantes et des nounous. Alors ce qu'on veut, encore une fois, en essayant de se faire passer pour quelqu'un qui défend le droit des enfants, ce qu'on veut, c'est juste d'éliminer les pauvres.

Quand la DPJ est capable de fournir 150$ par semaine par enfant en plus de donner accès à des services spécialisés, dans le privé. Ah oui, en effet, les enfants sont mieux ailleurs. Mais si on soutenait et subventionnait leur propre famille du tiers de ça, la plupart des enfants resteraient chez eux. Maudit qu'on est donc toujours pressé de retirer des droits aux femmes pour n'importe quelle raison. On aime ça diaboliser les femmes. Les juger et les haïr.

Les enfants abandonnés ne regrettent pas tous d'être venus au monde. Les enfants de ces enfants encore moins. Et nous sommes d'excellents contribuables. Nous sommes vos comptables, vos secrétaires, vos coiffeuses, vos mécaniciens, vos serveuses, vos femmes de ménage, vos jardiniers, vos cuisiniers. Nous construisons des maisons et nous éduquons vos enfants dans leur cpe. Pas pire pour du monde qu'on aurait voulu éliminer.


Les petits de ma tante, je les ai vus dès les premiers jours. Je les ai bercés. Je leur ai raconté des histoires. Je les ai aimés. Et quand les bras de l'état nous les ont arrachés, j'ai pleuré avec ma maman et ma grand-mère et je les ai attendus. Parce que leur famille c'est eux-mêmes, c'est nous. Et tous les enfants placés hors de ma famille ont fini par y revenir. Même s'ils n'ont pas grandi ensemble, ils se partagent la même mère avec ses défauts et ses qualités. Elle est aujourd'hui une grand-maman aimante et aimée de ses petits enfants.

Faut pas aimer vraiment la vie pour vouloir l'enlever aux autres si facilement. Faut vraiment être mal dans son corps pour avoir besoin de contrôler comme ça celui des autres.

Je suis une princesse, dans un dépotoir.
Habituée au meilleur du bas de gamme.

Ce matin encore j'espère tes mots.
Combien de printemps, pour me défaire de toi?

samedi 26 avril 2014

C'est Noël

Il m'avait dit le 28, mais je trouvais ça bizarre, c'est toujours un samedi que ça commence d'habitude. J'ai vérifié et je lui ai annoncé hier que ça commençait aujourd'hui.

Je pense qu'il bandait tellement il était content.

Et on a mal dormi comme des gamins.

Il y a deux ans il m'a flushée un samedi soir, le lendemain y avait le congrès pour m'aider à penser à autre chose et je savais qu'il irait au solde de livres. Je suis allée chez Amélie lui demander si je pouvais déménager là dès le lendemain. Elle a dit oui, évidemment. Marco m'a tirée aux cartes et c'était toi le grand blond, tu sais. Mais quand je suis rentrée dimanche, il m'aimait encore et il m'avait même trouvé des trésors. Tu peux pas vraiment quitter quelqu'un quand tu as passé une journée à chercher des livres pour cette personne.

Ça ne sert plus à rien maintenant. Maintenant que tu es retourné dans ton monde et que je continuerai à moisir ici. Faut que j'arrête d'être fâchée et déçue de toi. Tout est parfait finalement. Tu as fait ou n'as pas fait exactement ce qu'il fallait. Mais quand je cherche des livres, des fois, je pense encore à toi.

jeudi 24 avril 2014

"As-tu signé la pétition?"

Être en santé n'est pas un devoir de citoyen et je n'en reviens pas de voir autant de gens réclamer que le gouvernement ait une attitude discriminatoire sur la base de l'image lorsqu'il faut bâtir un cabinet de ministres. On parle de gérer un ministère. En quoi son tour de taille influe sur ses décisions et ses compétences? Il faut être en santé pour être ministre de la santé? C'est à dire que Claude Béchard n'aurait pu accéder à ces fonctions à cause de son cancer du pancréas?

Et René Lévesque avec sa cigarette, c'était un fichu bel exemple, hein. Premier Ministre.

Ceux qui endossent cette pétition prouvent leur idiotie. D'abord quand on est un peu intelligent et renseigné, on sait que les gens obèses ne le sont pas par choix, par paresse ou par manque de volonté. Il est prouvé scientifiquement qu'aucune méthode universelle sans intervention médicale ne fonctionne efficacement à long terme pour perdre un surpoids et maintenir un poids santé. La technique qui fonctionne le plus c'est weight watchers et ça fonctionne dans 0.01% des cas. Pensez-vous vraiment que tous les autres sont des gros paresseux, sans-cœurs et imbéciles? C'est difficile de ne pas remettre en question l'intelligence de ceux qui participent à ce genre de mouvement faisant la promotion du culte des apparences.

Vente à pression


-À tout moment ça peut vous lâcher.
-Je comprends, mais j'ai à la maison une version de 2005 qui fonctionne toujours. Je suis rentrée dans mon argent en refusant toutes vos mises à jours depuis le temps.
-C'est votre choix, si vous avez envie de payer des honoraires pour le technicien.
-Vous en faites pas, je suis une excellente technicienne et je couche avec le programmeur.
-Vous pourriez perdre vos données.
-Non, j'ai toujours plusieurs copies de sauvegarde.
-Mais s'il y a une corruption de la base de données.
-Plusieurs solutions s'offrent à moi avant l'achat d'une version plus récente: Je peux essayer de revenir à un point de restauration antérieur. Je peux réinstaller le logiciel. Je peux aussi en dernier recours réinstaller le système d'exploitation et le logiciel.
-Mais ça pourrait ne pas fonctionner.
-Vraiment? Je ne vous crois pas monsieur. D'abord si ça ne fonctionnait pas, rien ne m'empêchera de migrer vers votre nouvelle version à ce moment-là. Ensuite, je vois mal comment ça ne pourrait pas fonctionner. Mais pour m'assurer que vous n'interveniez pas et ne puissiez pas désactiver mon logiciel à distance, je l'utilise sur un système non branché ni sur l'Internet ni sur un réseau local. Vous essayerez de venir me fucker mes données, on va avoir du fun.
-Je vous dis que vous courrez  un risque...
-Le seul risque que je cours si je continue avec toi c'est de pogner solidement les nerfs, ça s'en vient. Arrête d'essayer de me faire peur, je ne t'achèterai rien. Je vais raccrocher et je t'interdit de rappeler, ça serait du harcèlement.
-QUOI DU HARCÈLEMENT! VOUS ÊTES FOLLE.

Ouais je suis folle et toi, tu ne devrais pas faire chier le monde qui a ton courriel et toutes tes coordonnées au bureau. Pauvre petit chou, tu sais pas que j'adore formuler des plaintes contre les salauds de ton espèce.

mercredi 23 avril 2014

Quand tu te sens comme de la marde, tu finis toujours par trouver le moyen de me transférer ça. Toujours. Est-ce que tu te sens mieux au moins une fois que moi je me sens comme de la marde? Quand tu as réussi à me rendre folle et que c'est moi qui finis par s'excuser d'être folle. Est-ce que ça te fait du bien. Te sens-tu comme si tu avais gagné quelque chose?



Y a des jours où je paierais pour travailler ici

Aujourd'hui j'ai rencontré V, un grand artiste multi-indiscipliné.


Une collègue magique m'offre un foulard trouvé.
mais elle veut pas que je m'en serve pour cacher mes seins qui sortent tout le temps.
Du gaspillage.


Et un autre collègue magique qui m'invite à un show où on chante en Japonais.

Je pense que tu aimerais ça travailler ici, toi aussi.

En plus tu verrais mes seins sortir presque tous les jours.

Tu pourrais même les manger dans un vieux confessionnal.

Vas-tu à l'université toi aussi?

Il faut que je fasse mon choix de cours bientôt.

Je rêve encore d'étudier avec toi.

Qu'on s'inscrive en même temps, par hasard.

Punk ta peluche

La meilleure job au monde,
c'est aussi
un collègue magique
qui fabrique
des assistants marginaux.


lundi 21 avril 2014

Tu peux crever

Tu peux crever.
Tu peux crever d'une overdose.
Tu peux crever d'autre chose,
tu peux crever de faim si tu veux.
Tu peux crever empoisonné.
Tu peux crever tout nu dans une flaque froide.
Tu peux crever sur le bois franc
crever sur le ciment,
tu peux crever tout doucement.
Tu peux crever tout seul dans ta marde.
Crever sans que ça dérange personne.
Crever en silence et te décomposer
pendant des jours avant d'être découvert.
Tu peux crever de froid dans ton grand lit.
Tu peux crever en t'étouffant avec ton égoïsme.
Tu peux crever en frenchant un autobus.
Tu peux crever ça me fera pas de peine.
Tu peux crever d'ennui, je ne veux plus jamais te voir.
Tu peux crever de peur espèce d'enfant de chienne.
Tu peux crever en te pissant dessus et en appelant ta mère.
Tu peux crever si ça fait ton affaire.
Tu peux crever dans une ruelle en arrière d'un bloc appartement.
Règlement de compte, erreur sur la personne, accident de chasse.
Tu peux crever comme un chien en jappant pendant des heures.
Tu peux crever avec du sang dans la bouche,
les yeux qui pleurent,
les main qui tremblent.
Tu peux crever d'un coup sec sans rien sentir.
Mais tu peux crever lentement dans une chambre de torture.
Tu peux crever en te séchant les cheveux dans le bain
en rentrant un couteau dans le grille-pain.
Tu peux crever enfin.
Je te hais.
Tu peux crever demain
je serai en paix.

Les parents sont les êtres les plus imbéciles qui soit.

Sur Facebook à 12 ans. C'est son cadeau de fête. La petite qui sait pas c'est quoi une fellation. Qui sait pas encore qu'elle est à veille d'être menstruée. Ça lui prenait un compte facebook. Elle est assez grande maintenant. Ça sert à quoi de l'éduquer quand tu peux juste lui ouvrir un compte facebook pis des vieux cochons vont s'occuper du reste? Bien moins de trouble.

Tout le monde en a un.

Ça c'est un mythe comme l'hymen, tu penses que tout le monde en a un, mais c'est juste une légende pour te soumettre.

N'intervenez-vous jamais dans l'éducation de vos enfants? Leur permettez-vous n'importe quoi sans leur donner d'information? De fumer la cigarette? Boire du café, de la bière, consommer des drogues? Permettez-vous à vos enfants de 12 ans de sortir dans les bars, conduire une voiture ou d'utiliser une carte de crédit? Vos filles ont-elles la permission de se prostituer à 12 ans? De se dénuder devant leur webcam? Ont-elle accès à des moyens de contraception ou bien vous allez lui dire que c'est de sa faute quand un bonhomme va la mettre enceinte et qu'elle saura même pas comment c'est arrivé parce que vous êtes trop gênés pour lui parler de sexe?

Pis vous jugez les Irakiens qui légalisent le mariage des petites filles. Vous donnez vos filles à des vieux cochons qui se masturbent sur leurs photos en bikini pis vous faites semblant de rien voir. Vous leur donnez accès à l'outil le plus dangereux qui soit pour scraper son estime de soi sans aucune forme de prévention et d'éducation.

Pour sa fête elle a aussi reçu un rasoir.

Moi j'ai envie de l'emmener au sexshop pour lui offrir ses premiers jouets, comme ça elle a une petite chance d'être satisfaite. Parce que c'est pas avec ce qu'on lui apprend et ce qu'on apprend aux garçons qu'elle risque de s'épanouir. Mais c'est moi la salope, évidement.

Quand elle a dormi ici la dernière fois elle avait un toutou et une doudou. Maintenant elle clique j'aime sur mes statuts, elle remonte le fils. Si elle reste dans mon journal, elle va perdre son innocence avant la fin de l'après-midi. Et toi à douze ans, tu faisais quoi? Moi je me frottais sur des garçons qui avait deux fois mon âge et je laissais tout le voisinage me tripoter. Peut-être que j'ai de la misère à accepter qu'elle grandisse. Je pense pas. J'ai de la misère à accepter qu'on la surprotège et qu'on néglige de la préparer avant de la garrocher là-dedans.


dimanche 20 avril 2014

Tout à l'heure

Une maman nerveuse fume et le petit tourne autour du banc.

Un homme arrive à l'autre bout du parc, il fait des grands signes. Le petit s'accroche à sa mère qui le repousse gentiment et se détourne pour ne pas regarder l'homme qui approche.

Il a traversé presque la moitié du parc, elle doit partir vite. Elle pousse le petit.

-Va voir papa.

Le petit reste là et lui envoie la main.

-Bye.
-Bye.
-Bye.
-Bye.
-Je t'aime.
-Moi aussi je t'aime.

Elle fait semblant d'avoir un appel et s'éloigne en courant.

Le père appelle le petit, il ouvre les bras, mais l'enfant reste où il est jusqu'à ce que sa mère disparaisse. Puis il va voir son père qui s'agenouille pour le prendre dans ses bras.

Il lui fait tout plein de câlins.

All the people are dancing and they're having such fun




À combien de filles as-tu fait ça?

À cause de toi je me sens comme une chanson d'Isabelle Boulay.

Torture et masochisme #16

Le feuilleton qui pogne plus que les séries éliminatoires.

Derniers épisodes : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11, #12, #13, #14, #15

Le pire.

Le pire ce n'était pas la solitude.

Ce n'était pas l'absence ni le manque ou le silence.

Le pire c'était d'être complètement incapable de détruire leur correspondance. Déjà, ne plus relire ses lettres, c'était bien. Du progrès. Les lettres emballées dans un sac, dans une boîte au fond du placard, l'appelaient tout le temps. Quand elle succombait et retirait les boîtes posées par-dessus pour atteindre la dernière. Elle touchait le papier, elle en ouvrait une ou plusieurs. Elle essayait de toutes les lire en même temps. Chercher le sens, retrouver un passage, perdre l'essence. L'obsession. Après, elle les rangeait soigneusement, loin, toujours plus loin. Elle avait honte. Elle ne voulait plus. Le cancer qui la rongeait, lui salissait l'esprit et la raison; un trouble alimentaire. Une maladie mentale.

Et sa faim grandissait. Et elle se sentait d'une laideur sans nom. Et elle devenait complètement folle. Elle n'avait pas le choix d'arrêter. Jamais assez, jamais assez de lui. La pire des drogues, le pire des supplices.

Le pire ce n'était pas la solitude. Le pire c'était son souvenir qui s'accrochait et l'empêchait de vivre pendant qu'il en était encore temps.

Sa récompense, quand elle ne flanchait pas : se faire livrer de la bière et inviter son voisin économiste pour faire du ghb.

#17

samedi 19 avril 2014

1992

Je regardais Santa Barbara avec mes cousines dans le salon double chez Mémère et Marie a dit que ma mère avait les yeux tellement enflés qu'elle ne pouvait pas les ouvrir, elle avait trop pleuré. Il fallait que j'aille l'aider à habiller le bébé. Mais moi je voulais pas retourner chez nous.

vendredi 18 avril 2014

Que de salauds

Les hommes mariés qui disent que ça marche pu à ce niveau avec leur épouse avec ce petit sous-entendu qu'ELLE ne s'intéresse plus à lui. Y a plus d'étincelle. Vous m’écœurez. Tellement ridicules. Qui sont ces filles qui vous croient? Pauvres petites bêtes en manque de cul. Quand on connaît un peu la psycho et un peu les hommes on n'est pas assez conne pour croire ça. Ce sont les hommes mariés qui ne touchent plus leur femme. Un moment donnée leur cerveau tilt, madame est devenue une mère, une sainte, on ne peut plus la traiter comme une pute. Ce ne sont certainement pas les hommes qui manquent de sexe dans notre société. Les femmes peuvent fourrer à la journée longue jusqu'à la tombe. Vous êtes même pas capables de bander sur la mère de vos enfants après 35 ans. Les hommes mariés au cerveau alliéné sont dégoûtants. Ils ne me paieront jamais assez cher. Pauvres cons.

Moi je m'intéresse juste aux hommes qui ont les yeux brillants quand ils parlent d'elle. Des gars honnêtes qui ont des femmes cool avec ça. Un gars même pas capable de respecter sa femme, je veux même pas savoir ce qu'il pourrait me faire. Il cherche une femme cochone, mais il est pas assez cochon pour bien baiser la sienne.

Des petits losers qui s'entraînent pour du sexe de performance avec des nouilles prêtes à tout pour prouver qu'elles sont bonnes. Meilleure que l'autre. Le cul pour nourrir vos égotrips. Je me demande si vous êtes déjà allés à la rencontre de quelqu'un pour vrai. Quelqu'un. Pas une plote interchangeable. Pas juste de quoi de nouveau. Mais de quoi de vrai. Quand toute ta fucking vie est un paquet de menteries...

à 15 ans mon surnom c'était Marie Madeleine...

Marie Madeleine c'est une pute fascinée par Jésus. Une épouse spirituelle. Elle se traîne à ses pieds. J'ai pas ben ben changé. Regarde-moi. Comme je cours après toi juste parce que tu as quelque chose de lui. Fuck, ça c'est fort comme image. Tu n'aimerais pas. Mais c'est assez juste.

J'écrivais à Amélie, mais c'est à toi que je veux écrire. C'est avec toi que j'ai envie de prendre un verre, de discuter. Quand j'étais petite j'avais le droit de me coucher tard à Pâques.

On pourrait regarder mon film. Jésus fâché, avec une hache, c'est possible. Jésus cochon. Jésus pervers. Jésus vulgaire. Juste une fois. Pour Pâques.

mercredi 16 avril 2014

Le basilic est timide, la coriandre en arrache. Les tomates, ça va. On va avoir des beaux zucchinis. Le géranium est content.

Pis toi? Veux-tu bien me dire ce qui se passe avec toi? Je m'inquiète pas vraiment, je me fâche.

Loin

Tout le monde part quelque part, en Suisse, en Espagne.

Lui en Finlande.

Aujourd'hui un couple à croquer est venu de Paris et j'ai dit que j'irais les voir. Je sais pas comment, mais je vais y aller. 



Et toi, j'aimerais que tu repartes. 
Toi et moi sommes toujours plus proches 
quand tu n'es pas tout près.

Rechute

Je me réfugie au travail,
au moins comme ça je gagne un peu d'argent.
Je suis pas une banque.

C'est dégueulasse de me traiter comme ça.
Si je pouvais je le ferais.
Je te donnerais tout ce que tu veux.
À qui tu veux que je demande?
Et tu comptes faire semblant que ça va encore combien de temps?

On a vidé ton compte et le mien.
Jusqu'où tu veux aller.
Tu sais c'est quoi qui s'en vient?
Tu sais c'est quoi.

Le stress que tu me transfères.
La culpabilité de devoir te dire non.
L'inquiétude de ce que sera ta prochaine solution.
La crainte de la crise qui s'en vient.
L'appréhension du down qui suivra.

Je t'aime pareil.

Je t'aime quand t'es gelé pis quand t'es pas du monde.
Je t'aime quand tu mens à tes parents pour du cash.
Je t'aime quand t'es en manques et que tu me fais peur.

Je t'aime même quand il faut que j'aille jusque là pour toi.

Fais-tu ça pour m'empêcher d'économiser mes frais de scolarité?
Pour que je reste niaiseuse.
Pour que je reste à toi.
Pour que je reste une pute.

mardi 15 avril 2014

Priorité sur la liste

Tu reçois un appel de l'hôpital et tu as envie de répondre, non ça va, j'en ai plus besoin d'opération.

Mais tu peux pas.
Je suis allée te voir juste avant que tu partes. Tu m'avais attendu toute la nuit, mais je suis venue le matin. Tu as commencé à m'embrasser et je t'ai dit que tu devrais te dépêcher, si tu voulais qu'on aille déjeuner avant que je reparte et que tu ailles prendre l'avion. Ça t'a un peu dérangé que je te presse, mais tu t'es levé t'es allé chercher un condom pendant que j'enlevais mes petites culottes. Ça faisait mon affaire de garder ma robe, j'étais comme gênée, parce que ça faisait des semaines qu'on n'avait pas couché ensemble. J'ai écarté les jambes un peu et tu es entré. Comme chaque fois où on l'a fait, je me suis sentie coupable de la trouver trop petite. On a pas réussi à m'enlever ma brassière, à faire sortir mes seins, ma robe était trop serrée, tu les a mangés et mordus par dessus le tissu. Quand tu es devenu mou tu as fait semblant de venir, parce que tu es orgueilleux. Si t'avais su comme je déteste ça, tu m'aurais peut-être pas menti sur quelque chose d'aussi ridicule.

On est allé manger sur Mont-Royal et je faisais exprès pour dire que je déteste ton quartier à toutes les vingts secondes. 

Et parce que tu partais, tu étais beaucoup trop gentil et émotif. Tu me demandais si j'aimerais un souper aux chandelles avec ma musique préférée et j'ai dit que t'étais un christ de téteux fini. T'as dit que j'étais pas gentille, mais quand j'étais gentille avec toi, tu t'imaginais bien trop de choses.

Tu as dit que tu voudrais m'emmener avec toi, que la prochaine fois faudrait qu'on parte ensemble. Tu as dit qu'en revenant tu m'amènerais au chalet de tes parents, qu'on se baignerait nus dans le lac. Tu as dit que je te donnerais sûrement une chance si je te voyais plus souvent le matin, pas soûl, ni fatigué de la job et si on voyageait ensemble. Si on voyageait ensemble. Tu paierais, ça te dérangerait pas. Mais non. Tu n'as jamais eu aucune chance, si je t'ai laissé me toucher c'était justement parce que rien d'autre n'était possible.

Tu aurais pu dire ou faire n'importe quoi, je savais que ça changerait rien. Que je serais toujours un peu rebutée par toi. Et je t'ai jamais rappelé, sauf une fois, je t'ai écrit pour te dire que j'irais peut-être chez toi un soir et je ne suis pas venue et je ne t'ai pas prévenu et ne t'ai jamais reparlé. Je comprends donc pas très bien pourquoi j'ai tant envie de te voir pour fourrer cet après-midi. C'est le printemps, faut croire, j'ai la noune qui chauffe.

samedi 12 avril 2014

Secret

Personne n'a remarqué, que je n'embrasse personne. Je recule d'un pas quand on veut me faire la bise. Personne ne s'est demandé pourquoi j'étais froide. Personne ne veut savoir comment ça se fait que je suis pas capable qu'on me touche. Ça me rend malade quand on met la main sur mon épaule, le bras autour de ma taille. C'est quelque chose qui tremble à l'intérieur de moi. Quand on me touche il faut que je m'en aille.

À quoi ça servirait d'en parler maintenant?

Je me déteste encore

Je sais que t'as pas pris mon message.
Celui où je m'excusais d'être une parfaite idiote.
Réactionnaire.
Pleine de préjugés.

Tu le prendras peut-être jamais.

mercredi 9 avril 2014

-J'gage que t'as passé la journée à te branler.
-Pas toute la journée au complet.
-Penses-tu un peu à moi au moins quand tu te crosses?
-...
-T'en fais pas c'était pour rire. Moi je pense même pas à toi quand on se met.

Quand?



Quand


est-ce


que


tu vas


me sauter dessus


comme un sauvage?

mardi 8 avril 2014

Tu m'as donné quelque chose à lire avant de prendre l'avion, mais il était trop tard, j'avais déjà voté.

Je vais m'ennuyer de toi.
Tes yeux bleus.
Ta folie, ta grande folie.
Nécessaire.

Me semble que j'ai tellement encore à apprendre de toi.


Ma victoire


C'était une soirée parfaite qui a commencé avant le couché du soleil au local et j'arrêtais pas de dire que j'étais stressée.

C'était une soirée parfaite quand je me suis ramassée seule avec une disjonctée et sa psychose en attendant mes collègues.

Il y avait même MC Gilles qui m'a fait un baise-main quand je lui ai dit que mon chat, né dans sa grange, allait très bien. Il a dit que je faisais sa soirée. J'ai dit que Ninja fait toutes mes journées depuis qu'il est dans ma vie.

Il y avait Pat qui a brisé un verre pendant le discours de PKP. 3 verres en tout.

Cette nuit était parfaite et on se sentait comme des gagnants et on sait très bien qu'à l'autre bout Carole se sent comme une perdante.

-Toi, tu veux-tu passer ta vie dans hochelaga?
-Si je veux passer ma vie dans Hochelaga?
-Tu sais quand tu vas les avoir gagnés un par un les Hochelagais, tu pourras plus partir.
-J'aime ça moi Hochelaga.
-J'espère, tu t'enlignes pour passer ta vie ici.
-Au moins quatre ans.
-Et les quatre ans qui suivent puisque tu vas gagner. Ça fera quoi? 42 ans de règne péquiste sur Hochelag?

-Quel âge on aura en 2018?
-Je serai encore plus vieille que toi.

Et c'est à peu près là que ma décision s'est prise.

Là ou bien chaque fois qu'on s'est fait des câlins et qu'on s'est dit qu'on s'aimait fort.

Là ou bien après trois shooters quand on a parlé de nos histoires avec la DPJ et quand on s'est dit que c'est notre village, le meilleur endroit pour voir grandir ses enfants.

Cette nuit était parfaite quand Pat est monté dormir et qu'on a dansé avec le staff.

Cette nuit était juste assez trash quand j'ai pris deux secondes pour aller vomir entre Marcia Baila et Billie Jean et suis revenue danser en finissant mon verre sans que personne ne s'en aperçoive.

Cette nuit était parfaite quand on s'est retrouvé seuls au bar et que je me suis assurée qu'il était pas celui que j'avais peur qu'il soit.

Cette nuit était parfaite quand il est parti de son côté et que j'ai continué sous l'orage, en fumant mon joint qui s'éteignait tout le temps jusque chez moi.

Cette nuit était parfaite avec tout au bout, un mari un peu jaloux qui voulait que je le réveille en rentrant pour qu'on se commande une pizza.

Cette nuit était parfaite et tu sais quoi? T'étais pas là. T'as jamais été là, tu n'y seras jamais. Tout a toujours été tellement parfait sans toi.

dimanche 6 avril 2014

Rendez-vous au Bobby Mcgee.

En divaguant à propos de la victoire toute proche, Pat colle ça sur mon mur en souvenir d'une autre bataille et ajoute :

La murale, ben, ce sont les yeux d'Hochelaga pleurant du sang ; dieux merci, un crypto-lapin volant, se transformant d'ailleurs lui-même en fleur-de-lys, faisait de ses battements d'ailes, des larmes de sang, des carrés rouges, sous le regard des badauds ébaubis. Lapin Lapin LAPIN quand reviendras-tu ? je te présenterai le nouveau député ! un député ami des fous !

samedi 5 avril 2014

Sevrage

Il se passe quelque chose de triste en ce moment.
C'est pas si grave.
Ça se passe tranquillement.
Je prends mon temps pour une fois.

Je veux arrêter d'écrire. 

Peut-être qu'écrire ça me stresse plus que ça me calme.
Peut-être que ça m'éparpille plus que ça me ground.
Peut-être qu'il est temps de réaliser que ça ne sert à rien.

Je sais qu'il faut que j'arrête. 

Mais c'est pas facile, comme la cigarette. 
Écrire, par habitude. 
Écrire après le repas, écrire plus parce que je suis en peine d'amour.

vendredi 4 avril 2014

Quand tu m'écris pour me dire que t'as une ben grosse graine

Je te réponds non merci, j'ai pas un si grand vagin.
Tu vois, je suis encore la même
fille.
Tu vois, j'arrive pas à devenir une
femme.
J'arrive pas à grandir
et accepter que tu me rejettes.
Tu vois, l'abandon c'est vraiment traumatisant
pour certaines personnes.
Est-ce que ça t'es déjà arrivé à toi
qu'on t'emmène au cirque
et qu'on t'achète des bonbons
et tu te retournes 
et 
tu es tout seul.
Y a plus personne.
Est-ce que c'est pour ça que tu 
me l'as fait.
Est-ce que c'est ta culture à toi.
Toutes ces questions
auxquelles tu ne réponds plus.
Que je ne t'adresserai pas,
de toutes façons,
es-tu capable d'être honnête.
J'imagines quelle vie magnifique
on aurait
si
on devenait des adultes.

jeudi 3 avril 2014

C'était le printemps, elle venait de planter un arbre et se dit que maintenant elle pouvait mourir

C'est l'histoire d'une fille qui a fini d'écrire la suite de son livre. Elle veut pas l'envoyer à l'éditeur parce qu'elle ne supporterait pas un refus. Si ça devait arriver elle commettrait un suicide spectaculaire pour qu'il soit publié. Mais à cause du caractère quelque peu extrême et définitif du suicide et le fait que ce soit sûrement inutile pour atteindre la plupart de ses objectifs dont celui d'être publiée, elle souhaite ardemment trouver et tenter quelques solutions intermédiaires plus appropriées.

Les autres survivent à ça. Ils prennent une brosse ou partent en voyage, reviennent meilleurs et écrivent autre chose. Faut tout le temps qu'elle fasse toute une histoire.

Elle attend donc de savoir ce qu'elle va faire s'il dit non. C'est quoi la suite de l'histoire. Pour l'instant chaque fois qu'elle ferme les yeux, tout ce qu'elle imagine, c'est une nouvelle façon plus violente et tordue de mettre fin à ses jours.

Elle sait très bien qu'elle est ridicule, ignorante et gauche. Faut pas se raconter d'histoires. Elle sait qu'elle ne sait rien. Qu'elle s'est retrouvée sur les tablettes par accident. Mais l'inverse serait absurde. Elle n'est jamais contente.

Elle le savait tout le temps, depuis le début. En répondant à l'appel de l'éditeur, signant son contrat, en corrigeant, au lancement, au salon du livre. C'était au printemps, la ville donnait des fleurs et elle venait de planter un arbre. Elle savait. Elle se disait que c'était sans doutes la dernière fois qu'elle faisait tout ça et que c'était quand même pas si mal pour une idiote de sa trempe. Quand on a écrit un livre après on peut mourir. Fin de l'histoire.

Tu devineras jamais ce qui m'arrive, je peux pas partir.

Je voudrais que ça arrête d'aller vite.

mardi 1 avril 2014

Toute une fin de semaine

Je sens que cette fin de semaine, chez un étudiant au doctorat en philosophy à York qui habite dans une coopérative végétalienne, ne sera pas trop pénible. Pas trop.