mardi 21 janvier 2014

Maria et Fatima

Maria et Fatima ont appris que tu peux faire de la politique quand tu es une femme. Tant que tu fermes ta gueule. Maria et Fatima ont toutes deux été sacrifiées parce qu'elle avaient une position moins ferme que leur patron. Au nom d'une sacrement de charte supposée faire avancer les femmes, on en sacrifie deux. Celles qui se sentent concernées, celles qui savent, celles qu'il aurait fallu écouter.

Combien de Maria et de Fatima? Combien de femmes se sont faites dire par un homme cette semaine qu'elle devraient se vêtir autrement, se maquiller moins, se coiffer mieux? Que si elles ne sont pas d'accord, elles n'ont qu'à partir? Combien de trou de cul s'inspirent de Daniel Paillé et Philippe Couillard pour régler les différents en milieu de travail?

Si tu veux libérer les femmes, tu mets fin aux pénalités quand elles sont en retard à la garderie. Tu augmentes le salaire minimum. Tu ne lui dis pas comment s'habiller. Tu la forces pas à démissionner.

Les femmes sont encore des petites marionnettes à qui on fait faire ce qu'on veut. Les femmes sont des faire-valoir pour les hommes. Nous sommes là pour assister, pour supporter que ce soit un mari, un patron, un frère, un fils. Tenir son manteau, recevoir ses amis, porter les vêtements qu'il choisit, ne pas le contredire. Aujourd'hui, au Québec en 2014, toutes les femmes savent ça. Si tu sors de ce moule-là, tu es folle, extrémiste, dangereuse. Tu es une enragée. Tu es trop émotive. Tu t'habilles comme une pute. T'es pas faite pour cette job-là.

Maria et Fatima n'étaient pas faites pour cette job-là, croyez-vous? Vraiment? 

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