jeudi 23 janvier 2014

Quand tu as une vie chevaleresque...

J'ai pris un mois pour te rappeler, je voulais être certaine de pas flancher et de refuser toute offre. Et j'ai composé le numéro et tu as répondu et on s'est dit qu'on s'ennuyait parce que j'étais pas à la dernière réunion. Et tu as proposé quelque chose et avant la fin de ta phrase j'ai crié oui.

Pis là t'as quasiment ambitionné parce que j'ai déjà été contactée, et qu'on attend ma réponse demain. Je t'ai dit que je veux, mais j'arrive à rien en ce moment. Est-ce que dans un mois je pourrai? Est-ce que c'est assez? Tu as dit que tu comprends. J'ai dit que j'allais devoir en parler avec lui, tu sais. J'aurai pas trop de seize heures pour y penser... et le convaincre.

Je sais plus trop où est ma place. J'ai jamais fait autant de conneries et on m'a encore rien reproché. C'est rendu qu'on m'écoute quand je parle pis qu'on me donne raison. Je fais des bons coups aussi. Et j'essaie de pas trop me vanter. Et c'est difficile de pas en rajouter quand des chevaliers se battent pour toi. Et ce serait le temps d'arrêter de faire la difficile et arrêter d'attendre celui qui ne viendra jamais.

Parce que tu sais, au fond, si j'ai dit oui, c'est que je souhaite secrètement le revoir. Et qu'on porte à porte ensemble et qu'on discute de la catalogne sur la rue. Et il surveillera les défauts des trottoirs et me tendra la main pour sauter par-dessus les flaques parce qu'il sait que je suis fragile et ce sera comme avant. Il y a près de deux ans. Quand on manifestait tous les jours.

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