vendredi 31 janvier 2014

- Tu sais quand Scarlett O'Hara se met à paniquer parce qu'elle est trop jeune pour devenir veuve, se voiler et porter du noir? Je me sens comme ça.
- Pourquoi?
- Je pense que c'est fini, le sexe, pour moi. 
- Hein? T'es malade?
- Non. J'ai juste pris des décisions, j'ai réfléchi. Je lis, je pense, j'observe. J'apprends. Je n'ai plus envie de faire certaines choses. Faut que je m'écoute. Que je me respecte. Je ne faisais pas ça pour un homme. Je cesse, parce que je n'en ai plus envie pour moi. Exemple : C'est pas pour les hommes que je me maquille.
-Tu veux arrêter de te maquiller.
- Non, j'aime me maquiller. Mais ça me tente pus de me raser.
- Ark.
- Tu vois. Moi j'ai jamais aimé ça une fille ou un gars rasé, mais j'ai toujours eu tellement peur de me faire dire ark que je me suis toujours rasée. Ça me tente pus. Pis ça me tente pas de me faire dire ark, ça fait que je vais sécher. Je vais assister à The feminist porn conference. Je fais m'acheter des jouets. Et j'aurai plus jamais de sexe avec des pédophiles.
- Des pédophiles.
- On est tous rendus pédophiles.
- Pas moi!
- 22 ans! Pourquoi est-ce qu'il vient me le dire? Non, mais est-ce que je vais avec des petits de 22 ans moi?
- Non, toi tu choisis des petits vieux.
-Tu vois, moi aussi je couche avec des pédophiles. C'est fini. Je coucherai plus avec personne.
- C'est pas ton stock habituel, il sent fort.
- Pis je pense qu'il me fait paranoïer un peu.
- Pourquoi tu slaques pas la dope?
- Pourquoi t'admets pas que t'es complètement aliénée comme tout le monde?
- C'est toi qui paniques parce que tu baiseras pus.
- Je panique parce qu'on essaie de me faire accroire que la femme au Québec est libre sauf celle avec un hijab. J'ai envie de prendre le voile pour illustrer la pression sociale que je ressens. C'est rendu que je me questionne sur l'intelligence du monde. Il suffit d'écrire quelque chose quelque part et ça devient vrai. Personne ne s'informe. Tout le monde s'exprime. Fuck you tout le monde. Si tu veux me libérer, tu me manges la plote pleine de poils dans mon costume de religieuse avec mes sous-vêtements beiges.
- Tu vois tu veux encore baiser.
- J'en ai plein le cul du monde qui aime pas le poil. Pis les gros. Pis les petits. Pis les musulmans. Pis les zombies. Pis la semaine prochaine ça va être à la mode de venir dans la face des mini-miss, tout le monde va trouver ça normal. T'es un pervers si t'aimes pas ça. Ça fait que j'ai décider de devenir quelqu'un de pervers pis je me rase pus. Je veux ressembler à une femme. Pis même si j'aimais ça des fois me raser, je pense que c'est mieux que j'arrête. Parce que c'est ce qu'on attend de moi. On veut m'y forcer. On trouve ça acceptable de me ridiculiser et de m'insulter en société si je me rase pas. Je refuse cette image-là. J'arrête de me raser. C'est un geste politique.



Carole Poirier j'ai bien saisi ton message. Tu veux dire que peu importe ce qu'on fera, tu finiras par t'en attribuer le mérite, c'est ça? Quand j'ai lu dans ton bilan annuel que tu te félicitais d'avoir fait augmenter les passages des 34 sur la Catherine et 125 sur la Tario, je me suis étouffée avec mon joint. T'es cheap Carole. T'es cheap pis dégueulasse comme ton parti plein de marde.

As-tu des exemples concrets de ce que tu as fait pour améliorer le transport en commun dans le quartier? Tu n'as même pas signé la pétition qui le réclamait. Tu peux pas dire que c'est pas vrai. La pétition, j'en ai une copie avec moi et j'ai passé trois fois au travers des quelques 1600 noms, le tien n'y apparaît pas. T'as pas écrit le texte de cette pétition, c'est Monsieur Chartrand, militant pour QS et ON, le texte a ensuite été corrigé, commenté, approuvé par plusieurs militants et l'exécutif de l'association locale d'un parti politique qui n'est pas le tien. Des militants, dont David Girard, Manon Massé, Alexandre Leduc, Amir Kadir et moi-même ont fait signer cette pétition, sur la rue, en ligne et dans les commerces du coin. Entre temps, la STM a demandé à nous rencontrer. On n'y a appris des tas de choses. On a compris que pour que ça bouge, on faisait ce qu'il fallait. Alexandre, Hélène et moi sommes allés déposer la fameuse pétition au conseil d'administration de la STM et on nous a alors appris que le service des autobus sur les lignes mentionnées allait être augmenté. Veux-tu bien me dire ce que tu viens faire dans tout ça? C'est pas ta réalisation, mais celle de plus de 1600 hochelagais dont je fais partie. Si tu veux prendre la place, je vais te transférer les courriels reçus des citoyens, me disant que c'est encore trop peu. Tu leur répondras. Parce que je travaillerai plus jamais pour toi. Viens donc à la prochaine réunion, dans mon comité, viens t'impliquer, Carole, on t'attend avec impatience. C'est à toi de travailler pour nous. Depuis septembre 2012 que t'es élues, on t'as jamais vu au resto ou à l'épicerie.

Pis quand tu te réunis avec d'autres femmes parlementaires pour parler de prostitution, veux-tu bien me dire ce que vous connaissez là-dedans? Vous faites des réunions pour entretenir vos préjugés et prendre des décisions sans queue ni tête, nice.

Ça c'est comme quand tu organises la marche des écoles saines. Après dans ton beau discours tu dis que dans Hochelaga, ON VEUT DES ÉCOLES SAINES. C'était pas une manifestation finalement. C'était juste pour te faire applaudir parce que tu fais rien. Tabarnak, c'est à toi de faire construire au moins une école au plus christ. Tu marchais pour quoi? Pour te rappeler que tu dois te grouiller le cul? T'as organisé une fausse manif parce que c'était à la mode ou quoi? Tu es bien divertissante. On en oublie que tu devrais nous rendre des comptes.

Coudonc, es-tu au pouvoir? C'est ton idée la pétition adressée aux citoyens pour éviter le vandalisme à cause de la gentrification? Ça sert à quoi une pétition adressée aux citoyens, dis-moi?  Tu leur dis quoi à ceux qui crèvent de faim? C'est quoi ton plan? Vas-tu nous donner d'autres délicieux vidéos en 2014?

J'ai bien peu de respect pour ceux qui manipulent les gens plutôt que de les éduquer. Ceux qui les écrasent plutôt que de s'élever. Carole, ce que tu me dis, c'est que y a plus de démocratie. Tu seras toujours là. Tu feras ce que tu veux. Et ils vont te réélire. J'ai saisi ton message Carole. Ta complaisance, va finir par te coûter ta job. Ce jour-là tu pourras dire que c'est en partie grâce à tes efforts si on t'a battue. Ton inaction prouve que c'est pas de chez vous que partent les mieilleures idées et qu'elles ne se concrétisent pas grâce à ton concours. Ton inutilité, me rassure. Les hochelagais n'ont jamais attendu après les politiciens pour faire quelque chose. Pendant que vous vous chicanez, ils inventes des concepts révolutionnaires comme la première cuisine collective ou le premier CLSC au Québec. Après vous récupérez ça et vous essayez de nous faire accroire que vous servez à quelque chose.

jeudi 30 janvier 2014

Se faire des amis

Quand un gars m'envoie de la porn, généralement, c'est parce qu'on vient d'atteindre un autre niveau.  On change de zonage. C'est comme quand il m'appelle la p'tite, je peux faire une croix sur mes projets. Je suis rendue sa chum de gars. Il ferme plus la porte quand il va pisser, il me regarde même pas si je me change devant lui et je sais en détail comment évolue sa dernière crise d’hémoroïdes. Après tu peux pas revenir en arrière pour me déshabiller pis me donner des coups de pénis.

Je te trouve bien gentil, mais, j'avais pas vraiment besoin d'un ami de plus que je n'attire pas.

Tu me mélanges

Pourquoi chaque fois que je décide de te parler, tu me fais l'amour comme ça?

Allez, on passe la nuit dehors comme quand on avait quinze ans.


mercredi 29 janvier 2014

Carmélie Jacob

C'était en 2005, sur le site de Voir, quand Annie est née. Toi, le sexe pis la religion, le dépucelage de la vierge cochonne, t'aimais pas ça. Impossible de s'y attacher, tu disais. De la mauvaise porno de série B. (mais j'aime ça moi, la mauvaise porno de série B... je ne l'ai jamais caché.)

Je relis aujourd'hui. Comme j'ai relu quand je réécrivais le premier. Et je me sers de tout ce que tu me dis. Je suis peut-être ce que tu penses. Mais moi je te juge pas. Pis j'évolue, je pense.

Carmélie Jacob, je te trouve sexy. J'aimerais être jolie comme toi. Quand j'étais plus jeune, j'étais jalouse des filles comme toi. Je suis en train de lire ta maîtrise. 

Moi j'aimerais ça savoir si tu penses toujours que ce que j'écris c'est en dessous de Watatatow. Probablement. 

mardi 28 janvier 2014

Y aura rien d'interdit rien de gênant

J'ai honte d'aimer cette chanson-là. Mais y a deux trois lignes dont je suis jalouse pareil.

Ma chère Amélie

Vas-tu me pardonner d'avoir ignoré tes messages aussi longtemps? Vas-tu comprendre que je n'étais pas capable de te dire que tu avais raison quand tu disais : "T'as pas peur de t'attacher à lui?" Je savais déjà que je te mentais en répondant "pas de danger". Je mentais plus ou moins. Je voulais dire : trop tard! Trop tard. Dès les premiers mots. Et quand tu m'as demandé ensuite : "T'as pas peur que de son côté, ça évolue et ça devienne sérieux?" J'espérais tellement que ça se produise, mais je t'ai dit : "Aucune chance! Il est trop respectueux, il n'osera rien." J'espérais me tromper. Qu'il m'aime, Qu'il ose. Moi j'ai encore douze ans dans mon coeur tu sais, et l'amour doit toujours triompher. Je l'aimais moi, je l'ai attendu. S'il n'est pas venu vers moi, c'est qu'il ne m'aime pas. Sinon on se retrouverait. Si je te disais ça, gentille comme tu es, tu répondrais que je ne le saurai jamais, si je ne demande pas.

Amélie, vas-tu me juger quand tu sauras que c'est l'autre qui me console? Il est là. Toujours là. Chaque fois que je rentre à la maison le coeur brisé, en larmes. Et il ne pose pas de questions. Amélie j'aurais dû t'en parler avant parce que je savais au fond de moi, que tu es comme lui et que tu ne dirais rien.

Mais peut-être que j'en ai assez que vous me ramassiez...

dimanche 26 janvier 2014

Je sais pas comment te tuer.

Fuck.
J't'après me crever pour toi.
Une bonne journée
quand tu vas m'avoir oubliée
pour de vrai
tu vas recevoir mon livre
dans un courriel.
Je vais l'avoir écrit pas pour toi
mais à cause de toi.
Pis man, j'ai tellement pleuré pour toi
que si tu me demandes de pas le publier
t'es vraiment sans-coeur.
Parce que tu sais ça va être un bon livre.
J't'après me crever.
Ça peut me prendre dix ans l'écrire.
Je le réécris depuis vingt ans.
Je sais qu'une fois que je t'aurai parlé,
je vais pouvoir me chrisser de toi.
Je vais pas m'humilier devant toi.
Je vais le faire devant tout le monde
ça va être un bon livre.
Ça sera pas une histoire inventée.

D'abord, je pense que ça va commencer avec ma théorie du complexe de Tiny Tim. D'abord c'est comme si c'était pas mes choix qui allaient me crever. Ouin. C'est les autres qui décident quand t'es défavorisé. Tu m'as toujours dominée. Si t'es gentil, je vis. Si t'es méchant, tu l'as vu, le fantôme te l'a montré, dans le futur je meurs. Tiny Tim qu'est-ce que tu veux qu'il fasse? Il est dépendant. C'est une pauvre petite bête qui fait pitié. Qu'on prie pour sa survie. Qu'on se dit que ça prendrait pas grand chose pour qu'il vive. Mais y a pas eu de chance Tiny Tim. Y est pas né du bon bord. Qu'est-ce que tu veux qu'il fasse? Magané de même. Toi, t'es né du bon bord. Tu as eu pitié de moi. Tu ne sauras jamais c'est quoi, recevoir un panier de Noël. Ça fait clairement moins de bien qu'en donner. En me payant la plus grosse dinde, t'es toujours du côté des gagnants et moi, du côté des perdants. Mais dans le processus, toi tu trouves le moyen de te revaloriser sans réaliser que je me déprécie. Pis je voudrais que tout le monde me voit souffrir le jour de Noël, leur rendre un peu d'humilité. Voilà; Le complexe de Tiny Tim.

samedi 25 janvier 2014

Appelle quelqu'un.
Dis-y de nous rejoindre après la game.
Ça va lui remonter le moral.
Estie d'équipe de cul
qui joue comme de la marde.
Je t'ai dit d'inviter quelqu'un d'autre.
Tu fourniras pas.
Je veux qu'on m'éjacule dans la bouche
pis dans le cul en même temps.
Je veux qu'on me torde les totons.
Envoyes-y un texto.
Dis que je vais le sucer.

Fais-moi crier ton nom

Fourre-moi comme si j'étais Mitsou dans Coyote.

vendredi 24 janvier 2014

Slow club

Si je faisais de la musique avec toi, penses-tu que ça ressemblerait à ça.


Regarde comme elle est belle.

 

Einstein dit que je ressemble à la fille. J'ai dit t'as de l'imagination en christ. Où ça qu'on se ressemble? Les costumes pas rapport pis les brillants, qu'il dit.



Ark

Denise dit tout le temps que la pneumonie ça goûte dégueulasse. Après quatre ans sans fumer, ça goûte pas meilleur... 

La p'tite

Oui, c'est vrai que je trouve ça cute que tu m'appelles la p'tite, mais ça veut aussi dire qu'on couchera pas ensemble. La p'tite, ça veut dire que j'suis comme ta soeur. Je suis ta p'tite comptable. Si t'avais voulu, j'aurais pu te présenter la grosse pute...

jeudi 23 janvier 2014

Quand tu as une vie chevaleresque...

J'ai pris un mois pour te rappeler, je voulais être certaine de pas flancher et de refuser toute offre. Et j'ai composé le numéro et tu as répondu et on s'est dit qu'on s'ennuyait parce que j'étais pas à la dernière réunion. Et tu as proposé quelque chose et avant la fin de ta phrase j'ai crié oui.

Pis là t'as quasiment ambitionné parce que j'ai déjà été contactée, et qu'on attend ma réponse demain. Je t'ai dit que je veux, mais j'arrive à rien en ce moment. Est-ce que dans un mois je pourrai? Est-ce que c'est assez? Tu as dit que tu comprends. J'ai dit que j'allais devoir en parler avec lui, tu sais. J'aurai pas trop de seize heures pour y penser... et le convaincre.

Je sais plus trop où est ma place. J'ai jamais fait autant de conneries et on m'a encore rien reproché. C'est rendu qu'on m'écoute quand je parle pis qu'on me donne raison. Je fais des bons coups aussi. Et j'essaie de pas trop me vanter. Et c'est difficile de pas en rajouter quand des chevaliers se battent pour toi. Et ce serait le temps d'arrêter de faire la difficile et arrêter d'attendre celui qui ne viendra jamais.

Parce que tu sais, au fond, si j'ai dit oui, c'est que je souhaite secrètement le revoir. Et qu'on porte à porte ensemble et qu'on discute de la catalogne sur la rue. Et il surveillera les défauts des trottoirs et me tendra la main pour sauter par-dessus les flaques parce qu'il sait que je suis fragile et ce sera comme avant. Il y a près de deux ans. Quand on manifestait tous les jours.

Je ne me demande plus comment ça se fait que t'es célibataire. Tu penses que tu es indépendant. Tu es bien pire que ça. Tu es ingrat, égoïste et menteur. En as-tu tant que ça des amies comme moi? En as-tu assez pour te passer de moi? Tu t'en fous, tu arrives à te passer de tout, toi. Et si tu savais ce que ça me fait, tu ne changerais rien quand même.

mercredi 22 janvier 2014

Pour vaincre la mort

Tu te souviens de la fois que javais fait un cauchemar et je m'étais réveillée en pleurant. Je tremblais tellement que ça te faisait peur. Je t'avais dit que t'avais pas le droit de mourir. Que je crèverais. Je me tuerais si tu mourrais ou si tu partais. Tu m'avais consolée, mais j'étais pas capable de te croire. J'avais comme un mauvais pressentiment. J'ai fait ce que tout le monde fait quand il a peur de la mort. Peur de la solitude. Je t'ai sucé la graine pour pas que tu me laisses. Pour pas que tu meures.

mardi 21 janvier 2014

Qui?

Qui a transporté cette porte-là avec sa tendinite au poignet?


Maria et Fatima

Maria et Fatima ont appris que tu peux faire de la politique quand tu es une femme. Tant que tu fermes ta gueule. Maria et Fatima ont toutes deux été sacrifiées parce qu'elle avaient une position moins ferme que leur patron. Au nom d'une sacrement de charte supposée faire avancer les femmes, on en sacrifie deux. Celles qui se sentent concernées, celles qui savent, celles qu'il aurait fallu écouter.

Combien de Maria et de Fatima? Combien de femmes se sont faites dire par un homme cette semaine qu'elle devraient se vêtir autrement, se maquiller moins, se coiffer mieux? Que si elles ne sont pas d'accord, elles n'ont qu'à partir? Combien de trou de cul s'inspirent de Daniel Paillé et Philippe Couillard pour régler les différents en milieu de travail?

Si tu veux libérer les femmes, tu mets fin aux pénalités quand elles sont en retard à la garderie. Tu augmentes le salaire minimum. Tu ne lui dis pas comment s'habiller. Tu la forces pas à démissionner.

Les femmes sont encore des petites marionnettes à qui on fait faire ce qu'on veut. Les femmes sont des faire-valoir pour les hommes. Nous sommes là pour assister, pour supporter que ce soit un mari, un patron, un frère, un fils. Tenir son manteau, recevoir ses amis, porter les vêtements qu'il choisit, ne pas le contredire. Aujourd'hui, au Québec en 2014, toutes les femmes savent ça. Si tu sors de ce moule-là, tu es folle, extrémiste, dangereuse. Tu es une enragée. Tu es trop émotive. Tu t'habilles comme une pute. T'es pas faite pour cette job-là.

Maria et Fatima n'étaient pas faites pour cette job-là, croyez-vous? Vraiment? 

dimanche 19 janvier 2014

Depuis l'automne

J'ai fini le cirque, je pense. J'avais envie de t'écrire pour te le dire avec des sourires et plein de points d'exclamation. Je voulais te l'envoyer. Mais ces temps-ci, tu ne réponds pas à mes messages. Alors j'ai effacé le courriel et j'ai essayé de pas pleurer. Si je te l'envoyais, je pense que tu ne le lirais pas. Je pense que tu as peut-être même pas lu le premier. Si je t'aime, c'est pas pour que tu me lises. C'est que je sais qu'il faut que tu me lises pour que tu m'aimes. Ce qui me tue, c'est que je t'avais rien demandé moi. C'est toi qui voulais. Toi qui m'as donné envie de croire à quelque chose. Toi qui s'es proposé. Toi qui gardes le silence chaque fois que je te demande, si tu étais sérieux. Ce soir-là t'étais juste saoul, finalement. J'ai toujours été trop conne pour comprendre quand le monde est juste saoul. Ce qui me tue, c'est que toi, tu peux venir ici cent fois par jour pour m'espionner, fouiller dans mes mots. Est-ce que tu luttes contre toi-même pour ne pas t'approcher, ne pas lire? Ou tu es si amoureux d'une autre que tu n'y penses même pas? Et moi j'ai rien. Je sais pas si on va se revoir, si tu vas m'écrire un moment donné. Je sais jamais. Je sais que j'ai jamais fait bander personne avec mes histoires. J'ai jamais essayé non plus. Avant toi. Depuis, tu t'es inséré jusque dans ma démarche et parmi tout ce que je dois considérer, tout ce que j'essaie de rendre quand je tatonne, quand je cherche et que je crée, maintenant, il y a toi. Est-ce que ça va te faire bander? Tu m'as jamais dit que tu bandais. Tu l'as jamais dit comme ça. Je ne pense pas que ça soit arrivé. Que ça soit possible. Qu'on bande à cause de moi. Maintenant quand j'écris je me demande tout le temps si je vais te faire bander. C'est un objectif impossible à atteindre. Je pense pas que tu banderais si tu lisais le cirque. J'ai pas envie que tu bandes devant ton écran. J'ai envie que tu bandes dans ma main, dans ma bouche, entre mes cuisses. J'ai envie de te laisser faire des choses que je réserve aux garçons particuliers. Une passe VIP comme. Mais quelque chose me dit que t'es VIP pas mal partout, beau pis fin comme t'es. J'ai envie de trouver ton adresse et d'aller te violer chez toi. Te faire avouer que tu me fuis pour rien. Que t'as envie de moi. J'ai fini le cirque, je pense. Il neigeait sur la rue Berri, j'espérais te voir passer sur la rue. Mais qu'est-ce que tu viendrais faire là un dimanche?

samedi 18 janvier 2014

Je suis tombée sur un torchon absolument dégoûtant ce matin. La droite conservatrice, contre l'éducation sexuelle, critique l'OMS. 

Un des rapports les plus intelligents que j'ai lu. Il y a pas mal tout dedans. C'est tellement brillant et juste. Et bien documenté. Quand on sait que l'éducation sexuelle dès la petite enfance, c'est la meilleure solution pour lutter contre les abus. Comment est-ce qu'on peut être contre?

Ça fait des années moi, que je travaille là-dedans. Même si j'ai pas de formation. C'est difficile en sacrement de garder son calme face à la démagogie conservatrice. Parler de sexe, c'est l'encourager. On en est encore là. Pis je passe pour une folle quand je dis que les foetus se masturbent dans l'utérus. Dis-moi donc pourquoi, logiquement, les foetus ne se masturberaient pas? Les foetus, les bébés, les petits enfants, ils se masturbent souvent, pas tous, mais beaucoup, parce qu'on ne leur a pas enseigné la honte encore. 

Ces gens-là sont contre un tel programme pour avoir le temps d'enseigner la honte à leurs enfants avant de recevoir de l'information.

L'éducation populaire, des fois ça donne envie de se rouler en boule pis de pleurer.

vendredi 17 janvier 2014

Sylvie Fréchette

Sylvie Fréchette annonce des produits de marde que prennent les filles qui ont des troubles alimentaires. Est-ce que tu peux être plus anti-sportive que ça? Donne-moi des exemples, j'en trouve pas. Annoncer des esties de pilules pour maigrir. Est-ce qu'elle est pour le dopage aussi? Christ de folle. Allô l'éthique.

Porte-panier

J'essaie vraiment de me calmer, de pas détester, de pas mépriser. Pas souhaiter de mal à personne. Mais toi. Espèce de petit trou de cul qui a dénoncé Mélanie au BS. Fuck pourquoi tu fais ça dans vie? Dénoncer du monde au BS? Je veux savoir quel genre d'imbécile le fait. Et dans quel but? À quel point faut avoir une vie de marde pour être jaloux de quelqu'un sur le BS? Pourquoi tu te mets pas simplement sur le BS si tu l'envies autant pis que tu penses que c'est un party. Va remplir ta demande au bureau lundi à huit heures, tu vas pouvoir constater, le plaisir que c'est. Fuck. T'es-tu fier d'être quelqu'un de nuisible? C'est ça que t'es. Je pense que t'es un estie de fou. Un dangereux malade mental. Tu devrais pas avoir le droit d'approcher des enfants. Moi, le monde sans-coeur comme toi, ça me fait peur. 




jeudi 16 janvier 2014

Lucie connaît ça, le cirque


Remplir ses obligations

 Je pensais à toi, en attachant mes jarretelles. Me disais que t'aimerais peut-être ça, me pogner dans le cadre de porte, avant que j'aille travailler. Je suis due moi là.

mardi 14 janvier 2014

Toi, mes plus beaux souvenirs

Je sais mieux maintenant pourquoi je t'aime autant. Je sais parfaitement désormais que je ne pourrai jamais t'oublier. Ça s'appelle de l'hypermnésie. Tu ressurgis pendant que je suis au cirque, quand je suis en réunion. Tous ces anniversaires. La date de notre première conversation. La première fois où j'ai croisé ton regard. Et tous ces mauvais souvenirs, tous ces traumatismes inoubliables qui me happent mille fois par jour. Puis il y a toi. Là c'est vrai qu'il faut que je médite sérieusement. C'est pas ta faute si j'ai pas un passé agréable. Et je comprends enfin pourquoi les gens sont si importants pour moi, pourquoi j'ai l'impression de les connaître, je me sens proche et je ressens que personne ne se sent comme ça avec moi. Personne ne se souvient de moi, ne me reconnait. C'est parce que c'est moi qui ne suis pas normale. Moi qui se souviens précisément de chaque détail de ma vie. Je ne peux plus t'en vouloir de m'oublier.

Jeanne LeBer

Au monastère, j’ai lu que Jeanne LeBer était une jeune femme très volubile. 
Comment est-cequ’on peut être volubile et choisir le silence? 
En étant une femme. 
À force de
culpabiliser à chaque mot, chaque phrase, chaque pensée qui te traversent,
tu finis par souhaiter être muette et te retirer dans la contemplation.
Je sais parce que je me sens exactement comme ça. 
J’ai juste envie de parler
de toi. 
Tu m’accompagnes partout. 
J’ai peur de crier ton nom quand je jouis,
quand je rêve. 
Peur de l’écrire.
Soeur Louise a dit qu'elle prierait pour moi.

lundi 13 janvier 2014

Je t'écris la chatte ouverte sur le fauteuil
Je t'écris agonisante
et effrayée.
Dis-moi qu'il n'est pas trop tard.
Je pense à tes doigts de pianiste
en dedans
de moi.
Je t'écris parce que je ne jouis plus
que si je me branle
en t'imaginant
avec un autre homme.
Je t'attacherai pour t'obliger à regarder.
Je me ferai violer devant toi.
Mes cheveux tirés.
Ma chair mordue.
Je t'écris les cuisses dégoulinantes.
Le coeur et le cul tendus.
Il t'enculera pendant que tu m'embrasses.
Je veux t'étrangler avec mes mains.
T'étouffer avec sa queue.
Je t'écris pieds nus sur le plancher froid.
Je m'assiérai sur ta face.
J'étendrai ton sperme chaud sur sa poitrine.
Je t'écris en me pinçant les seins.
Je suce et je mordille le bout de mon crayon.
Je pense à tes doigts de pianiste
en dedans
de moi.

vendredi 10 janvier 2014

Et moi, je pensais arrêter d'écrire
pour te punir.
Pour t'éloigner.
C'est moi qui souffre.
On va se revoir de toutes façons,
sur la Tario,
à la bibli,
à la piscine.
Je ne serai plus jamais tranquille ici.

T'es pas capable de faire un pas,
d'avouer que je te manque.
Même si c'est fucké.
T'as peur d'être fucké,
t'as peur de moi
t'as peur que je te fucke
parce que c'est ça que tu veux.
Au fond, c'est ça que tu veux.

Rentre dans ton taudis glacial,
va manger des ramens
boire ta grosse bière cheap.
Tu peux continuer de te masturber sur mes mots
Continuer d'éjaculer dans ta main.
Si t'as rien que ça à faire, lire mes conneries.