Ils meurent, mais ils ne voulaient pas mourir. Ce ne sont pas des suicides, ce sont des morts accidentelles. Évitables. Le fentanyl, prends-en pas trop. C'est meilleur de même.
mercredi 31 juillet 2013
mardi 30 juillet 2013
Torture et masochisme #13
Le feuilleton sans interruption publicitaire, commandité par le crime organisé.
#1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11, #12
La campagne
Rien n'annonçait cet orgasme violent, il a juste le temps le lui couvrir la bouche pour ne pas alerter la vendeuse. Elle s'étonne encore de ses supers pouvoirs, de sa puissance, alors qu'il continue de la brasser sans ménagement dans la cabine d'essayage du magasin à rayons.
Elle n'avait plus envie d'y aller, mais ne pouvait quand même pas le texter pour lui dire que c'est fini.
Il a emprunté une voiture et une tente. Elle n'a pas envie d'être là. Tout ce qu'elle voudrait c'est un petit peu de morphine pour aller avec sa bière et pouvoir brûler au chalumeau tous ces moustiques.
-Qu'est-ce que t'as?
Elle sent qu'elle va se mettre à pleurer, elle se trouve méchante, elle a honte. Il est parfait, mais pas tant que ça.
-J'ai jamais aimé ça le camping.
Il la console et lui promet qu'ils repartiront demain matin à la première heure. Ils se dépêchent de tout emballer et rentrent en ville.
Elle lui offre un chandail de superhéros, pour se faire acroire que c'est lui. Il aime le camping et déteste la drogue, elle aime la drogue et déteste le camping. Ils aiment tous les deux les cabines d'essayage.
#14
Elle lui offre un chandail de superhéros, pour se faire acroire que c'est lui. Il aime le camping et déteste la drogue, elle aime la drogue et déteste le camping. Ils aiment tous les deux les cabines d'essayage.
#14
samedi 27 juillet 2013
La différence entre mon père et Guy Fournier c'est que mon père est mort, ça le rend beaucoup plus sympathique.
Quand je me maquillais en cachette alors que j'avais douze ans et que je volais les vêtements de ma mère parce que je trouvais les miens trop prudes, mon père me disait que j'avais l'air d'une putain. Ce que j'aimais pas, c'était comment il disait putain, c'était pas beau. Honteux.
Déjà j'étais pas d'accord, je les trouvais plutôt jolies les putains et je les admirais, quelque chose me disait qu'elles avaient envoyé chier leur père comme je rêvais tellement de le faire. Elles étaient libres et pouvaient coucher avec plein d'hommes. Choisir avec qui et fixer le prix de l'échange de service. Rester dehors le soir. Faire tout ce que les hommes nous interdisent.
Je pense qu'à ce moment-là, mon père et moi avions tous deux une vision erronée du travail du sexe. C'est pas sale comme il le voulait, c'est pas toujours chic comme ce que j'attendais. Je n'ai que plus de respect pour touTEs mes collègues filles et garçons. Le prix à payer pour s'habiller comme on veut et passer la nuit dehors, peut être élevé; porter l'étiquette de putain, c'est valorisant pour personne.
Pénélope Mcquade, c'est pas comme mon amie, elle me tape sur les nerfs pas mal, mais moi, je pense pas qu'il faut violer les filles qui me tapent sur les nerfs, elle a le droit de vivre, même si elle ne m'invite pas à son émission pour parler de mon livre. Pénélope, comme plein de filles, elle pense que c'est pas de même que ça marche, c'est pas parce que tu vois son genou que tu peux y toucher. C'est son opinion. Mais je suis assez d'accord. Logiquement.
Idéalement, faudrait comprendre une fois pour toutes que c'est pas beau le viol. Faudrait ne jamais violer personne, même pas les putains. Oui, je suis une putain. Elle aussi. Nous le sommes toutes. Toutes des putains. Une putain ça se respecte, salaud! Pauvre petit monsieur d'une race d'imbéciles d'enfants de choeur de bâtards d'ancêtres d'hosties de caves nés dans un siècle noir où vous faisiez la prière à l'école. Reviens-en Guy Fournier, les femmes rentreront pas dans leur cuisine, tu peux pas les violer de même parce qu'elles t'excitent, faudra te trouver une autre activité. Va donc te bercer, c'est plus de ton âge.
Pourquoi moi je serais plus putain que comptable, plus putain qu'écrivaine, plus putain que militante, plus putain que juste une femme comme les autres? Juste parce qu'aujourd'hui j'ai ma robe rouge. Toutes les femmes sont des putains et vous n'avez pas à leur dire comment s'habiller. Elle est où la ligne, tu vois un genou, tu peux lui toucher, tu vois des cuisses, tu peux les ouvrir? Des fois faut forcer un peu pour ouvrir les cuisses de la fille, mais elle aime ça. Elle a tout planifié ce matin en choisissant ses vêtements. Elle est où la ligne et pourquoi ce n'est jamais à la fille de la tracer? Guy Fournier va me dire quand je peux dire non.
Quel imbécile pense encore qu'une femme s'habille pour les autres qui ne sont de toute façon jamais satisfaits? Les malades mentaux ont toujours une bonne excuse pour violer des femmes innocentes. Guy Fournier n'est pas qu'un minuscule, c'est un aliéné mental. Une chance qu'on ne vit pas dans l'espèce de fiction qu'il s'imagine en regardant les publicités du mouvement Desjardins parce que je lui mangerais les couilles et le lobotomiserais.
Dans notre réalité, il va se faire crier un peu dessus par quelques "hystériques" comme moi, et ils vont en rire au Bye Bye, mais c'est tout. C'est de valeur. Le viol est un crime grave, un acte sexiste, haineux, commis contre toutes les femmes chaque fois qu'il est perpétré... l'incitation au viol et l'incitation à craindre le viol devraient aussi être considérés comme des actes criminels.
jeudi 25 juillet 2013
Un mauvais film
On a fait l'amour juste avant que tu partes et je t'ai demandé de m'envoyer une carte postale de Barcelone, tu as dit que tu irais probablement plutôt à Madrid et après je ne sais plus.
Dis-moi que tu n'étais pas dans ce train.
Tu étais tout énervé et si content que je me sois libérée deux heures. Tu n'arrêtais pas de dire qu'on aurait du plaisir ensemble. Qu'il faut que je te suive la prochaine fois. Tu voulais me faire à souper à ton retour. M'amener au chalet de tes parents.
J'aurais dû me douter que ça finirait en catastrophe.
Dis-moi que tu n'étais pas dans ce train.
Tu étais tout énervé et si content que je me sois libérée deux heures. Tu n'arrêtais pas de dire qu'on aurait du plaisir ensemble. Qu'il faut que je te suive la prochaine fois. Tu voulais me faire à souper à ton retour. M'amener au chalet de tes parents.
J'aurais dû me douter que ça finirait en catastrophe.
mercredi 24 juillet 2013
J'ai la meilleure job au monde
C'est moi qui fais ta paye, je sais que t'es cassé.Tu me fais goûter à ton lunch, tu me gardes une part de gâteau, tu es adorable. Les pauvres seraient riches s'ils étaient moins généreux.
mardi 23 juillet 2013
Le monde est fucké
Il a trouvé un enregistreur numérique. Il l'a réparé.
L'ancien propriétaire avait enregistré des centaines d'infopubs et Tout simplement Clodine.
Ça devait appartenir à MC Gilles.
L'ancien propriétaire avait enregistré des centaines d'infopubs et Tout simplement Clodine.
Ça devait appartenir à MC Gilles.
lundi 22 juillet 2013
On joue dans Watatatow
Tu m'envoies une lettre d'amour pour elle, tu veux mon fucking avis.
On m'a jamais écrit une seule putain de lettre d'amour à moi. Jamais, de toute ma vie.
Continue de bander sur des Barbies et d'écrire tes esties de poèmes téteux, pendant que je pleure en cherchant quelqu'un pour me vendre du hash!
On m'a jamais écrit une seule putain de lettre d'amour à moi. Jamais, de toute ma vie.
Continue de bander sur des Barbies et d'écrire tes esties de poèmes téteux, pendant que je pleure en cherchant quelqu'un pour me vendre du hash!
samedi 20 juillet 2013
Prière
Puisque tu n'existes pas;
Tu ne peux pas m'aimer.
Puissé-je cesser de m'imaginer
que je suis
pas toute seule.
Arrêter de croire,
d'attendre,
de vouloir.
J'ai pas besoin de toi.
J'ai pas besoin de toi.
J'ai pas besoin de toi.
Tu ne peux pas m'aimer.
Puissé-je cesser de m'imaginer
que je suis
pas toute seule.
Arrêter de croire,
d'attendre,
de vouloir.
J'ai pas besoin de toi.
J'ai pas besoin de toi.
J'ai pas besoin de toi.
vendredi 19 juillet 2013
Tu m'as laissé dormir trop longtemps
Tu m'attendais dans le corridor.
Ça sentait l'humidité.
L'ascenseur surchauffait.
Je me suis déshabillée machinalement.
Tu es venu vite, ça faisait mon affaire.
Je t'ai dit que j'étais fatiguée.
Tu as demandé pourquoi?
Je suis pas une performeuse.
J'ai pas besoin de tant d'argent.
Y a toujours plus de demande
au début des vacances de la construction.
T'étais le sixième à me rentrer dedans
depuis hier soir.
Tu me serrais contre toi
comme pour me consoler.
Ça sentait l'humidité.
L'ascenseur surchauffait.
Je me suis déshabillée machinalement.
Tu es venu vite, ça faisait mon affaire.
Je t'ai dit que j'étais fatiguée.
Tu as demandé pourquoi?
Je suis pas une performeuse.
J'ai pas besoin de tant d'argent.
Y a toujours plus de demande
au début des vacances de la construction.
T'étais le sixième à me rentrer dedans
depuis hier soir.
Tu me serrais contre toi
comme pour me consoler.
mardi 16 juillet 2013
Toi tu es thérapeutique.
Je pleure chaque fois que je t'écris.
Les larmes mouillent la page et brouillent mes mots
comme mon journal d'adolescente
quand j'étais toujours inconfortable.
Quand je voulais une vie dramatique.
Tu es tous mes amours impossibles
Je les regrette avec toi.
Tous mes choix ne sont plus si clairs,
je me suis sûrement trompée
quelques fois.
Même si j'ai des bonnes statistiques.
Toi, tu souris, je meurs un peu.
Il est trop tard, bien entendu.
Nous deux, ça fonctionnerait sans doute
dans une autre dimension,
tu t'y connais mieux en relativité générale que moi.
Ça revient comme le mauvais temps
et je trébuche au soleil
devant un public en délire.
Mes pieds maladroits s'entremêlent
et je tombe toujours devant toi.
Je n'ai plus honte, on s'habitue au ridicule,
ça devient un mode de vie.
Je pleure encore sur ma lettre,
je la déchire et la réécris cent fois,
j'y passe la nuit, je cherche la phrase parfaite.
Celle qui te ferait tomber amoureux.
À mon âge,
c'est stupide d'être aussi romantique.
Je veux te regarder dormir.
Je ne me souviens même plus de ta voix.
Je sais que tu vis, manges, parles et respires
ailleurs, avec toutes les autres.
J'apprends encore à vivre loin de toi.
Je pleure chaque fois que je t'écris.
Les larmes mouillent la page et brouillent mes mots
comme mon journal d'adolescente
quand j'étais toujours inconfortable.
Quand je voulais une vie dramatique.
Tu es tous mes amours impossibles
Je les regrette avec toi.
Tous mes choix ne sont plus si clairs,
je me suis sûrement trompée
quelques fois.
Même si j'ai des bonnes statistiques.
Toi, tu souris, je meurs un peu.
Il est trop tard, bien entendu.
Nous deux, ça fonctionnerait sans doute
dans une autre dimension,
tu t'y connais mieux en relativité générale que moi.
Ça revient comme le mauvais temps
et je trébuche au soleil
devant un public en délire.
Mes pieds maladroits s'entremêlent
et je tombe toujours devant toi.
Je n'ai plus honte, on s'habitue au ridicule,
ça devient un mode de vie.
Je pleure encore sur ma lettre,
je la déchire et la réécris cent fois,
j'y passe la nuit, je cherche la phrase parfaite.
Celle qui te ferait tomber amoureux.
À mon âge,
c'est stupide d'être aussi romantique.
Je veux te regarder dormir.
Je ne me souviens même plus de ta voix.
Je sais que tu vis, manges, parles et respires
ailleurs, avec toutes les autres.
J'apprends encore à vivre loin de toi.
vendredi 12 juillet 2013
Fourre-moi comme si t'étais Willy Wonka
Envoye donc.
Avec ton chapeau et ton veston
mauve.
Prends le thermomètre à confiserie
et sois attentif.
Étends-moi sur le comptoir pour
me laisser prendre.
Décolle-moi délicatement avec
ta spatule.
Fais-moi fondre entre tes doigts.
Lèche tout ce qui déborde.
Suce-moi.
Mords-moi.
Fourre-moi avec
les bons outils
et des ingrédients de première qualité.
Baise-moi en fluorescent.
Avec ton chapeau et ton veston
mauve.
Prends le thermomètre à confiserie
et sois attentif.
Étends-moi sur le comptoir pour
me laisser prendre.
Décolle-moi délicatement avec
ta spatule.
Fais-moi fondre entre tes doigts.
Lèche tout ce qui déborde.
Suce-moi.
Mords-moi.
Fourre-moi avec
les bons outils
et des ingrédients de première qualité.
Baise-moi en fluorescent.
jeudi 11 juillet 2013
mercredi 10 juillet 2013
C'est ton deuxième jour
Tu m'a rejointe sur la Catherine et tu as attendu que je finisse mon appel. Tu m'as dit que tu voulais acheter mon livre à ta paye. J'ai dit que tu pouvais le louer à la bibli, je sais ce que c'est quand on commence à peine à travailler. Tu me parles de littérature.
Je me sens comme dans The wonder years, j'ai douze ans encore.
Je me sens comme dans The wonder years, j'ai douze ans encore.
jeudi 4 juillet 2013
Hâte à toi
En revenant de chez Catherine quand j'ai transféré au métro Berri, j'ai reconnu une odeur de bon souvenir, tu sais ce que je veux dire? L'air était frais, la pizzeria fermée, c'était comme l'automne, ça sentait l'UQAM le soir. Mes cours avec des profs presque aussi sexys que toi.
Dis-moi salaud, t'en fais attendre beaucoup des filles comme ça? Des filles comme moi. J'imagine que tu vois ça autrement. Je sais pas à quel point t'es honnête dans ta démarche. Si tu calcules, si tu mesures, si tu quantifies et qualifies et que tu compares ce qu'on a. Je saurai à ton retour. Je saurai tôt ou tard. D'ici là, je te fais confiance. Parce que tu as fait le premier pas, je n'avancerai jamais vers toi. Tu t'enfuirais.
Dis-moi salaud, t'en fais attendre beaucoup des filles comme ça? Des filles comme moi. J'imagine que tu vois ça autrement. Je sais pas à quel point t'es honnête dans ta démarche. Si tu calcules, si tu mesures, si tu quantifies et qualifies et que tu compares ce qu'on a. Je saurai à ton retour. Je saurai tôt ou tard. D'ici là, je te fais confiance. Parce que tu as fait le premier pas, je n'avancerai jamais vers toi. Tu t'enfuirais.
J'ai hâte à toi.
mercredi 3 juillet 2013
Pas surprenant
C'est l'histoire d'une fille qui écrit à son éditeur pour lui demander la liste des librairies où son livre est distribué. On lui dit de s'adresser au distributeur. La fille écrit au distributeur et se fait répondre d'adresser ce genre de question à son éditeur.
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