jeudi 31 octobre 2013


J'ai dormi avec toi hier avec le sourire aux lèvres
et tes mots, encore couchés sur mon coeur.
J'avais froid, je faisais de la fièvre.
Trop faible pour ouvrir les yeux, mais je sais que c'était toi.
Ta voix chaude comme si tu me prenais dans tes bras.
Quelque chose d'évident.
Quelque chose d'inévitable.
Tu sais bien que j'invente tout ce que je sais sur toi.
Je ne sais pas ce qu'on attend,
mais je suis patiente cette fois.
J'aimerais tant te consoler, de tout ce qui nous manque,
me semble qu'après, je n'aurais plus jamais de peine.
Même si je suis pas belle
et tu es trop délicat.
Même si je suis folle
et tu es trop brillant.
Même si j'ai tort
et si tu m'aimes un peu.
Tu y as pensé toi aussi. Si tu y penses encore.
Quand il pleut.
Laisse-nous pas agoniser à la pluie battante.
Donne nous une chance de vivre de quoi.
Qu'on se réchauffe en se lisant des histoires.
Je te prendrai pas de temps, ni d'énergie;
tu sais bien que je sais juste donner, moi.

Dépeigner du monde

Je dirais que la moitié de la salle a pas aimé, l'autre était trop étonnée pour y penser et quelqu'un a crié ark. En rentrant je me disais que je l'avais cherché. Maintenant, je sais mieux jusqu'où je peux aller. Mais moi, je me lève pas le matin en disant que je vais écoeurer le monde avec mes textes. Je peux juste pas faire autrement. Je veux pas être provocante, c'est une conséquence, pas un objectif.

mercredi 30 octobre 2013

C'est le meilleur tiramitsu de toute ma vie.

Sébastien m'apporte un morceau de gâteau, parce que c'est la fête à François. C'est le genre de boulot où on pense à toi quand t'es en vacance. Au point d'aller chez toi, te livrer un morceau de gâteau.

dimanche 27 octobre 2013

Quand il sera trop tard

J'ai été trop patiente, trop gentille.
Mais je prends tellement de pilules que ça va.
Ça va.
Je n'ai plus honte de t'avoir fait confiance,
je n'ai plus peur d'être amoureuse.
Je suis
j'ai toujours été toute seule.
Tout le monde est tout seul.
Je n'ai plus peur.
Mais j'ai tellement besoin
de me sentir importante.
Accompagnée.
Je n'ai plus peur de toi.
J'ai déjà écrit que le mariage,
c'est de renoncer au suicide.
L'insupportable idée que tu me retrouves morte.
On peut vivre longtemps comme ça.
Pour quelqu'un d'autre.

Ça peut aussi être l'inverse.
Imaginer que tu berces une dernière fois
mon corps inanimé.

samedi 26 octobre 2013

Pauline, tu m'as fait travailler pour rien

J'ai fait des cauchemars, j'ai suspendu ma vie, j'ai tout aménagé, j'ai trouvé un local. Pis là ce midi pendant ma réunion t'es sortie pour dire que finalement non. Combien le DGEQ a dépensé pour planifier des élections que tu déclencheras pas, Pauline? Combien ça nous coûte? Est-ce qu'ils aiment ça tes militants se faire niaiser? T'as fait ça pour nous affaiblir, tu le sais que tout le monde est fatigué, t'es fatiguée toi aussi.

jeudi 24 octobre 2013

Tu le sais que je parle de toi



Une fois j'ai regardé par la fenêtre et un garçon est passé. Il a accroché mon coeur. Depuis ce temps-là, je me sens comme les boîtes de conserves attachées à la voiture des époux. Même que ça goûte presque l'asphalte dans ma bouche. 


Ton témoignage

 Ton espèce de ton supérieur, condescendant, la façon dont tu simplifies tout. Il ne voulait pas s'en sortir. C'était devenu un drogué qui se tatouait dans face et se piquait pendant que toi tu changeais de programme au CEGEP. La dernière fois que tu l'as vu, t'as fait semblant de pas le voir.

Ce que je sais, c'est que même sur le smack, il réfléchissait mieux que toi. Ce qui le rendait malade, c'est justement les êtres insensibles comme toi. De quoi es-tu si fier? D'avoir un diplôme? Une job que t'aimes pas. Une femme, des enfants. D'habiter une maison identiques à toutes les autres de ton quartier dans une banlieue ennuyante? T'es fier d'avoir fait comme tout le monde, de t'être conformé. De vivre à l'abris et confortablement alors que ça crève dans les mines à diamants pour te fournir des beaux bijoux. C'est donc ça réussir. Je le connaissais pas tant, mais je pense que cette réussite-là, ne l'a jamais intéressé. Alors quand tu dis qu'il ne voulait pas s'en sortir (si s'en sortir implique de s'enfoncer dans une existence insignifiante telle que la tienne) tu as sans doutes raison.

Tu aurais bien voulu l'aider, mais pas n'importe comment. Quand il te demandait un vingt, ça te faisait chier. Tu penses que ton vingt te sera plus utile qu'à lui. Comme si t'acheter un Ipad faisait de toi un meilleur être humain que si tu t'achetais du crack. Tu penses que tu savais mieux que lui ce qu'il lui fallait. Parce que tu as l'argent dans ton porte-feuille et qu'il n'en a pas, ça prouve que t'es plus apte à déterminer ses besoins que lui-même, c'est ça? Tu es prêt à lui payer un café, un déjeuner, mais pas de la dope. Finalement, tu veux juste le dominer, tu veux pas l'aider. Aider quelqu'un c'est pas juger, c'est lui donner ce qu'il demande.

Moi quand quelqu'un me dit qu'il a besoin de dope, je le crois. Ça en prend en sacrament de l'héro pour finir par ne plus faire attention aux imbéciles comme toi. Ça prend plus de drogue que je ne pourrai jamais en consommer, si je veux me geler assez pour oublier que la population en général pense comme toi. Je sais pas comment ils font ceux qui sont capables de vivre dans ce monde-là sans se geler, parce que quand je lis un gars comme toi, qui crache et chie sur ses semblables simplement parce qu'ils sont un peu trop différent à son goût, j'ai envie d'en prendre en estie de l'héro. Ça me calmerait, j'aurais moins envie de te tuer.

C'est pour justifier le mode de vie des larbins comme toi que je paie des impôts? J'espère arriver à baisser suffisemment mon revenu pour ne plus avoir à contribuer à votre projet de société bidon. Votre violence. Votre démagogie. Votre haine. Je n'en veux plus. Je rêve de réussir à me mettre sur le bs et vivre de presque rien dans les prochaines années. Je vais faire le tour du monde sur le pouce. J'ai trop peur de devenir comme toi. Il faut que je fasse quelque chose.


mercredi 23 octobre 2013

Je dis toujours oui

Moi je demande jamais rien. Je dis pas ce que je veux, je me plains pas.

Tu en profites.

mardi 22 octobre 2013

Tu veux une pipe

Tu penses à moi pis t'as le goût d'une pipe avec trois petits points.
T'es vraiment cave. J'ai de la peine tellement t'es cave.
Me texter que tu veux une pipe.
J'ai envie de te frapper.

J'ai un gros contrat, mes vacances sont annulées, on s'attend au déclenchement de la campagne électorale dans deux semaines, Carole a loué le local que je voulais, je viens d'attraper la grippe, je suis pas prête pour mon party d'halloween. Pis toi ta principale préoccupation aujourd'hui, c'est de me venir dans yeule. Désolée de ne pouvoir accéder à ta demande mon pit. J'ai la mâchoire qui serre, ça pourrait te faire mal.

Toi, ça te tente-tu de me sucer? Tu pourrais venir demain sur ton heure de midi me manger pis chrisser ton camp après. Moi j'ai envie de me faire manger le cul par quelqu'un qui est bon là-dedans, pis j'écoeure pas le peuple avec ça. Ça te tente-tu de me manger le cul? Demain? Pour une fois que ça serait toi qui travaillerais un peu. Depuis le temps que je te connais pis qu'on couche ensemble. Je saurais enfin si tu peux me faire jouir quand tu t'en donnes la peine.

Picolo

Picolo, c'était une superstar. Tu pouvais pas le rencontrer une fois dans ta vie pis ne pas t'en souvenir. Tu pouvais pas passer à côté de lui pis l'ignorer. Aujourd'hui tout le monde dit que ce sera pas pareil sur la rue Mont-Royal. Quelqu'un a fait une tite chapelle. Des bougies, des fleurs, des petits mots à côté d'un poteau. Sa dernière adresse.

J'ai fini par le savoir comment il est mort, c'est écrit sur Facebook. Il a choisi, c'est pas un accident. C'est là qu'il voulait aller, parce qu'on ne voulait de lui nulle part. Il commençait à faire froid.

Je partage ici un mot rédigé par un militant du comité logement du plateau Mont-Royal.

C’est avec une grande tristesse que les résidents du Plateau Mont-Royal ont appris la mort dans des circonstances tragiques de Picolo. Picolo adorait les gens et les gens le lui rendaient bien. Il y avait quelque chose de particulièrement émouvant à voir les gens venir prendre des nouvelles de lui, déposer fleurs et témoignages devant l’entrée du marché Métro ou il avait élu résidence. Plusieurs n’arrivent pas encore à s’imaginer que nous ne verrons plus sa silhouette familière sur la rue Mont-Royal.

Ce que Picolo redoutait le plus , et il nous l’avait confié, c’est de se retrouver de nouveau dans la rue à l’âge de 35 ans. Ce dont il avait besoin était des plus simple: un logement supervisé avec toutes les ressources nécessaires et ce aussi longtemps que nécessaire pour lui permettre de se remettre de 20 ans d’une vie indigne d’un être humain. 
Picolo est mort victime d’une société anachronique qui refuse de reconnaître que tousont des droits du fait de leur humanité. 
Nous ne t’oublierons jamais Picolo

J'ai réservé une salle de montage et j'ai acheté un demi de poudre pour rien

Ça faisait mon affaire que tu sois déjà engagé. Ça devait faire ton affaire aussi. On se disait que ça deviendrait jamais compliqué, tout était clair. Tu l'aimes, je l'aime, on fait pas ça parce qu'on est malheureux. On sait ce qu'on veut. Ça deviendra jamais compliqué parce que c'est déjà compliqué. Ça prend six mois de planif pour espérer baiser quarante-cinq minutes entre deux cours dans ton bureau ou les toilettes de l'université. Pis je pense que j'aime ça que ce soit compliqué, autrement ça me déstabiliserait.

dimanche 20 octobre 2013

Ils veulent me payer parce que je travaille bien. Il a dit, je vais leur parler moi, ils vont te payer. Je vais leur dire, ici, dans Masoch, c'est Cannelle, vous nous enverrez pas n'importe qui. Pourtant je fais rien de spécial à part me coucher à quatre heures du matin pour boucler le budget, être toujours de bonne humeur et ne jamais dire non. Ça devient gênant quand tu remontes le fil d'un courriel et que quelqu'un en Abitibi écrit, qui c'est ça Cannelle, qu'est-ce qu'elle fait? Et la réponse : Elle fait tout, on ne peut pas s'en passer.

Ils se trompent. Des tas de gens se passent de moi. Comme toi. Peu importe ce que je ferai, tu ne changeras pas. Tu réponds plus à mes courriels. Tu es ailleurs. J'ai jamais rencontré un homme qui tient ses promesses, je comprends pas pourquoi vous promettez. C'est comme un fantasme d'engagement que vous avez ou je sais pas. Je deviens sexiste quand tu me rejettes. Tu es tous les garçons, vous me faites tout le temps de la peine. Je t'avais pas demandé grand chose. De pas m'ignorer. Parce que ça me rend malade. Parce que tu le sais. Je travaille là-dessus, mais j'ai encore tellement mal. Plus le temps passe, plus je veux que tu écrives, que tu reviennes. Je ne guéris pas. Je réussis tout, mais pas avec toi. Je ne t'impressionne pas du tout et je t'aime encore plus pour ça.

Je vais être déguisée en impératrice pis je vais briller même si t'es pas là pour me dire que je suis belle.




samedi 19 octobre 2013

Sur douteux.tv

Le nom de la chaîne fait cirque. Je m'en vais y lire des affaires pas trop catholiques, tout à l'heure...

vendredi 18 octobre 2013

Vous mourrez trop, ça va faire.

Je sais pas de quoi t'es mort Picolo. J'ai peur de trop m'informer y a pas trois cents raisons de mourir dans la rue.

Tu étais drôle. Comment ne pas tomber en amour avec toi? Ça fait tellement longtemps. Le métro Beaudry. Y a deux ans on s'est croisé au travail. Tu m'as fait la leçon. Tu m'as dit que la planète allait m'exploser dans la face si je continuais de boire dans des verres en carton. Je t'ai remercié de me le rappeler. Après j'ai écrit à Jane, heille, je viens de voir Picolo. Elle a dit ah ouin, il est pas mort? T'étais pas mort. Maintenant oui.

Je te souhaite des belles vacances. T'auras pas froid cet hiver.


jeudi 17 octobre 2013

Ta suggestion

Ça a l'air tellement important pour toi que je lise : introduction à la rhétorique d'Olivier Reboul, aux presses universitaires de France.

Je vais le faire.

Soyez sages

Bonjour les poussinots,
Bonjour les poussinettes,

N'ayez pas peur en rentrant lundi, je sais que vous n'avez jamais vu mon bureau si bien rangé, je ne suis pas partie pour toujours, juste en vacances. Oui, je fais ça des fois. Pas souvent. N'ayez pas peur. Vous êtes autonomes.

Si vous avez froid, augmentez le chauffage. Diminuez-le ou ouvrez une fenêtre si vous avez chaud. C'est pas un système de chauffage intelligent qui s'ajuste quand vous vous écriez, "j'ai froid", c'est moi qui tourne le bouton du thermostat dans le corridor.

Si vous faites marcher le chauffage d'appoint en même temps que la machine à expresso, le micro-ondes et le four grille-pain, ça va causer une surtension. Les disjoncteurs sont dans l'armoire de bois de la petite salle.

N'oubliez pas de placer vos documents face vers le haut lors du chargement du télécopieur.

Pour remplacer le toner, il y a des instructions bilingues dans la boîte.

Contrairement à ce que vous croyez, je ne répare pas l'Internet simplement par l'imposition des mains comme Jésus Christ notre seigneur; je débranche et rebranche le modem et le routeur.

J'ai fait une commande de bureau. Vous allez recevoir des grosses boîtes pleines de surprises, des cahiers, des crayons, un aiguisoir pour Mymy et la clé usb de François, des chemises juste pour toi, Sébastien.Vous pouvez les ouvrir à la condition d'en vérifier le contenu et de cocher chaque item sur la facture. Vous êtes capables. Ça va prendre cinq minutes.

J'ai fait les chèques pour vos cartes d'autobus, j'ai payé les comptes.

Si vous avez un problème avec photoshop, word ou un document PDF, posez votre question à Google. Chaque fois que j'ai l'air intelligente, je ne fais que vous répéter ce que Google m'a dit... 

J'ai fait vos payes, j'ai inclus l'augmentation de salaire et le versement de la rétro. 

La clé de la boîte à lettre est épinglée au babillard. 

Sur le babillard il y a aussi le code postal et les numéros dont vous pourriez avoir besoin.

 Les reçus sont dans le pigeonnier. 

Je vais m'ennuyer de vous autres. Gang de punks... Je vous souhaite des bonnes vacances de moi.

xx
C.

P.S. : Ne perdez pas de temps à aller voter, vous m'avez convaincue, ça ne sert à rien.





Chanson de cirque



Viens me voir à Trois-Rivières

Viens me rejoindre à Trois-Rivières mardi.
Prends congé et sauve-toi avec moi.
Viens marcher sur le bord de l'eau.
On se retrouve là-bas,
sans rendez-vous.
Je vais marcher toute la journée.
Si on tombe l'un sur l'autre,
c'est un signe.

Amélie à l'improviste

-J'ai fait la liste de mes nouveaux projets parce que j'ai fait tout ce que je voulais.
-Tu devais te reposer.
-Je vais le faire, c'est pour après. Je veux lâcher la politique et faire de quoi de concret.
-Combien de projets?
-Trois grands projets, je me donne dix ou quinze ans pour y arriver.
-Tu commences par quoi?
-Fonder une coopérative d'habitation. Mais comme résidence secondaire, en dehors de la ville. Un chalet coopératif, écologique, construit avec des déchets et matériaux recyclés. Un grand jardin. Un four solaire.
-J'embarque!
-C'est un projet qui prend des années à réaliser.
-Ensuite?
-L'OSBL en prévention des ITSS auprès des ados selon l'approche de réduction des méfaits. J'ai voulu faire ça toute ma vie. De l'éducation populaire et sexuelle.
-J'embarque.
-On va avoir besoin de tes talents de graphiste, pour nos brochures.
-Ça veut dire que j'ai pas étudié en graphisme pour rien.
-Ça va nous prendre un sexologue.
-Marc!
-Marc! J'y avais même pas pensé.
-Et?
-Une maison d'édition.
-Au moins toi, tu sais ce que tu veux.
-J'ai toujours su ce que je voulais, mon problème c'est que je veux tout en même temps et maintenant, en plus, je veux tout faire avec toi.
-Il faut qu'on retravaille ensemble! Et avec Marc!

mercredi 16 octobre 2013

Tu sais ce qui me plairait?

C'est qu'on fasse l'amour pendant mes vacances.
Je sais que t'as pas beaucoup de temps.
Mais t'as bien dix minutes pour moi.
Faut bien que t'éjacules régulièrement.
Sinon tu vas finir par pogner le cancer de la prostate.

mardi 15 octobre 2013

Pour les folles qui se peinturent la face en clown

Une fois, j'ai vu Denise Filiatrault à Star Académie, demander à Marie-Mai si elle avait pas froid avec son petit nombril à l'air? Elle aimait pas ça que Marie-Mai soit sexy.

Une autre fois, j'ai entendu Denise dire à Guy A. ou à Janette que tomber en amour pour une femme de son âge c'était indécent.

Aujourd'hui, elle appuie la charte en critiquant la tenue vestimentaire et l'apparence physique de Dalila Awada qui se "peinture la face comme un clown". Elle la traite de folle aussi.

Denise et Janette sont encore en prison dans leur tête. Ça me fait de la peine. En tant que femme, moi, j'ai toujours eu beaucoup plus de difficulté à m'en remettre quand l'oppression venait des femmes. Être opprimée par les hommes, ça fait comme plus de sens. Il faut savoir que Janette ne s'est jamais sentie aimée de sa mère. Ça explique son comportement et celui de bien des femmes qui ne s'aiment pas et ne sont pas fière d'être femme. Elles ont passé leur vie à s'excuser d'exister. Être femme, pour elles, il s'agit de quelque chose de triste, de regrettable, d'injuste. Ces femmes déplorent que les femmes soient "le sexe faible", en le déplorant, elles le reconnaissent. Être femme, c'est être victime. Être femme, c'est avoir besoin d'un gouvernement néolibéral pour se libérer. Être femme, c'est assez réducteur, lorsqu'on se contente de leur définition. Être femme pour quoi? Refuser le corset pour se contenter du carcan de leur pensée unidimensionnelle? Rejeter le voile, mais ne pas porter de jupe au-dessus du genou car c'est indécent?

Quand j'étais petite, ma mère disait que je m'habillais comme un sapin de Noël. J'avais déjà l'air d'une clown. Ça me faisait toujours beaucoup plus de peine quand c'était ma mère qui me trouvait pas belle. Je faisais ce que je voulais quand même. Moi je travaille en décolleté. Des fois j'ai des bas filet. Des petites jupes. On voit souvent la dentelle de ma brassière. Je me maquille beaucoup trop. Je ne laisserai jamais personne me dire comment m'habiller, me coiffer, me maquiller. J'assume complètement le fait que je sois folle. Fuck you tellement Janette pis Denise.

dimanche 13 octobre 2013

En ce jour de l'Action de Grâce, je suis reconnaissante même si j'ai toujours pas rencontré le gourou que je cherche depuis plus de quinze ans.

Quand j'avais quinze ans un professeur suppléant m'a parlé du tantrisme. Et du tao de l'amour, qui avait changé sa vie. J'adorais parler de sexe avec lui. André avait une formation de musicien. Il faisait beaucoup de suppléance à mon école. Il était vraiment cool, respectueux. Il me prenait pas pour une enfant. J'étais amoureuse de son ami, Olivier. Un joueur de clarinette qui faisait aussi de la suppléance. Il avait des beaux yeux bleus, des cheveux un peu dépeignés. Tout le monde savait que j'étais en amour avec Olivier. Il avait 31 ans et moi 15, rien de dramatique. Je ne voulais pas lui faire de tort alors je disais ouvertement que je n'essaierais pas de coucher avec avant d'avoir mon diplôme. Ça faisait rire tout le monde. Quand Olivier a été bumpé par un gars qui avait un peu plus d'ancienneté, j'avais le support de toute l'école pour passer au travers de ma peine. Je ne m'en faisais pas avec ça. Si la prof d'anglais retournait en désintox, Olivier était le premier qu'on appellerait. Mais je trouvais ça tellement injuste qu'on puisse pas choisir de le garder.

Je me suis mise à critiquer la CECM, son président Michel Pallascio qui voulait fermer notre école parce que pas rentable; à m'intéresser aux conditions de travail, aux closes orphelins. Quand la Marois a décidé de fusionner la commission scolaire avec la commission scolaire protestante et qu'on nous a dit que ça ne servait plus à rien de cocher enseignement religieux dans le formulaire de choix de cours pour l'an prochain, j'étais contente. Maintenant qu'on enlevait le crucifix, on allait peut-être enfin avoir des distributrices de condoms dans toutes les écoles de la ville. Je parlais pas mal de ça avec André. De ça et d'Olivier. Parce que je m'ennuyais toujours d'Olivier.

André a monté une pièce de Pierre-Yves Bernard et m'a donné le deuxième rôle pour que j'oublie Olivier. J'étais loin de l'oublier, j'écrivais un roman basé mes fantasmes. Je demandais souvent à André, comment il allait, mon beau Olivier. Je me souviendrai toujours de sa posture, de la flûte traversière dans ses mains. De son regard enveloppant quand il a dit. «Olivier part au Japon pour deux ans.» Faire de la musique au Japon. J'étais contente pour lui. C'est peut-être cette fois-là, la première fois où j'ai senti que je sortirais jamais d'ici. Que je m'intéresserais toute ma vie à des garçons trop beaux et trop grands pour moi, qui finissent tout le temps par partir.

André voulait que j'oublie Olivier, mais que je continue de rêver. Il voulait que je sois bien. Que je m'aime. Que je grandisse. André m'a dit que je devrais m'intéresser au tao de l'amour. C'était comme important pour lui que je sois exigeante avec les garçons. J'avais quinze ans ou un peu plus et je trouvais tout ça intéressant, intelligent, mais je me disais que c'était des affaires d'adultes. Que peut-être à trente ans, ça me tenterait d'essayer quelque chose du genre, mais pour l'instant, c'était trop ésotérique. Trop féministe. Trop juste. Pas assez extrême pour ma petite tête de révoltée.

De toutes façons c'est pas mal plus difficile que ça en a l'air de trouver un homme pour m'initier au sexe tantrique. Je reviens du super-marché et j'ai rien trouvé, encore une fois.

vendredi 11 octobre 2013

Militer pour le sexe sécuritaire et épanouï

Quand j'avais quatorze ans, j'ai joué dans un film. En fait, je l'ai écrit. Avec six autres jeunes de la polyvalente Pierre-Dupuy. On riait en se disant que 20 ans plus tard, ce serait nous qui aurions l'air dépassé dans les films d'éducation sexuelle présentés au jeunes. Notre linge revient à la mode. Le sujet est toujours aussi pertinent. Une fois Einstein m'a téléphoné en revenant de faire des tests de dépistage. Il avait failli se sauver en me voyant dans la tv de la salle d'attente.

Quand j'avais quatorze ans, j'ai joué et j'ai écrit un film et mon nom est pas là. Parce que j'étais mineure j'imagine. Je suis vraiment pas belle et je devrais pas m'en vanter, mais je pense que rien ne s'est fait depuis pour les jeunes. Y a même plus de cours d'éducation sexuelle... Alors si tu enseignes à des ti-culs entre 12 et 17 ans, tu peux peut-être oublier le vidéo, mais commander le guide d'animation. Ça aussi je l'ai écrit. Avec six autres jeunes de la polyvalente Pierre-Dupuy.

L'année suivante, j'ai écrit et réalisé mon propre film sur le sujet et j'ai gagné un concours lancé par le ministère de la santé. C'était pour la future campagne de prévention des MTS. Dans ce temps-là on appelait ça comme ça. J'étais toujours pas belle, mais j'avais tellement de contenu qu'ils m'ont payé 100$ pour que je renonce à mes droits. Je comprenais pas dans ce temps-là que j'étais dans un laboratoire.

J'ai travaillé et me suis battue pour la même chose toute ma vie: du meilleur sexe.

Je fais toutes sortes de recherches dans mon métier

C'est fou comme le monde peut se mettre des affaires bizarres dans le cul. C'est étonnant.

Le vocabulaire de Stephen Harper

Harper comprend pas c'est quoi la SPLI, mais il s'en mêle. Il sait pas ce que ça veut dire. Harper il comprend mal les mots. Comme Stratégie Partenariat Lutte Itinérance. Il n'y comprend rien... Il y a un mot qu'il reconnaît et je suis pas sûre qu'il le comprenne, mais quand Harper voit Prostitution, il devient fou. Il déchire ses chèques et fait disparaître l'argent. Que ça n'existe plus. C'est pour ça qu'il efface l'argent pour le centre de répit où on prévoyait quatre lits pour des filles. C'est pour ça qu'il met fin au travail de rue de Stella comme ça plus personne pour distribuer des seringues et des condoms aux filles. Stephen Harper, il est contre la réduction des méfaits, il est pour la réduction de l'espérance de vie des pauvres.

On se souvient que pour conserver leur SPLI certains organismes ont dû réécrire leur mission. Effacer des mots que Harper ne voulait pas voir. Solidarité, travail du sexe... des mots qu'on veut nous faire oublier.

jeudi 10 octobre 2013

Remplis les espaces vides

Pleurer doucement.
Infiniment.
En cachette.
_'arrive pas à parler de toi.
Tu _s une his_oire qui ne s_écrit p_s.
Les mots sont va_ns, 
_on cerveau rapetiss_.
Il Faut que je l'inscrive quelque part. 
Je t'Aime _ _ _ _ _ _ _.
Tout ce qui nous sépare,
je m'en Câlisse.
Je le sais que c'est inutile.
Y a juste quand j'_ _ _ _ _ que je me trompe paS.

Une belle journée

-C'est relax ici. La perceuse, la cloche qui nous prévient du prochain numéro, la bonne femme qui dégueule là-bas.
-J'adore les hôpitaux.
-Moi aussi.
-Quand je vais être vieille je vais venir souvent y passer mon temps.
-Moi je sais pas si je vais être vieille.
-Le monde va exploser d'ici un an de toutes façons.
-Ok Sam on va au Népal, toi pis moi. Dans une tente.
-Oh yeah.
-Pis moi?
-Pas dans la même tente Sandra... Pourquoi j'essaierais ton chum quand je peux choisir n'importe quel beau moine.
-Oui, mais c'est des moines.
-C'est full cochon un moine. Crois-moi. Fait que on y va Sam? Ça doit coûter un christ de bras.
-On va y aller pendant la saison morte. Avec ta chaise roulante, on va en avoir du fun.
-Je vais apprendre plein des tricks d'ici là.
-Est-ce que votre conjoint vient avec nous?
-Sa blonde c'est elle. Mon chum aime pas les hôpitaux.
-Voyez votre cheville. C'est déchiré ici. Vous voyez ici des os qui ne sont plus ensemble. Il faut faire attention.
-Si vous pouviez me prescrire de la morphine pour la douleur...
-Pis?
-Comme d'habitude. Est où Sandra?
-Fume une cigarette.
-Monsieur franchement vous pourriez la pousser!
-Non c'est correct.
-Prenez les poignées ici et amenez votre blonde au bureau là.
-C'est correct. C'est pas mon chum.

Et là, le docteur s'empare des poignées, il m'arrête, met le frein.

-Allez Monsieur, aidez-la un peu.
-HEILLE Y ME RESTE QUOI COMME AUTONOMIE? J'PEUX-TU M'EN SERVIR POUR ME ROULER MOI-MÊME AU BOUT DU CORRIDOR? ÇA FAIT UNE SEMAINE QUE JE RESTE ASSISE. JE SUIS TRÈS CAPABLE DE POUSSER MES ROUES. TOUCHEZ-MOI PAS.
-Elle est toujours comme ça quand elle manque de morphine.

As-tu un couteau suisse?

Depuis que j'ai douze ans
j'ai envie qu'un Monsieur coupe ma culotte
dans le même sens que ma fente
avant de me violer.
Sentir le métal froid glisser contre ma peau,
quelques poils arrachés.
La grande lame plantée d'un coup sec.

mercredi 9 octobre 2013

The Killing joke

Tsé quand tu lis une BD pis que tu voudrais te faire un poster avec chaque page.

M'enfuir

Ça fait quelques jours que je dis à tout le monde que je vais être correcte demain. C'est de plus en plus clair que je sais pas du tout quand je vais remarcher. Je ne peux pas sortir. Je reste dans la fenêtre avec mon chat. C'est à toi que je pense. À quoi ça sert de marcher, courir, vivre, si je suis pas capable d'aller vers toi. À quoi ça sert d'aller vers toi si je sais que tu vas me rejeter. J'attends que tu passes devant la fenêtre, même si je sais que je ne suis pas sur ton chemin. Et je devrais arrêter de vouloir me mettre dans ton chemin. J'ai pas vraiment envie d'être négative, mais je comprends plus pourquoi faudrait que je guérisse. Si tu t'en fous. Oui, je le sais que je devrais penser à moi, c'est ce que tout le monde dit, mais je suis pas capable. Je pense juste à toi. Peut-être que si tu me le demandais, je pourrais. Je suis conne, c'est pas nouveau. Je m'ennuie de toi. Je veux qu'on parte ensemble. Dans un autre pays. Pour toi je prendrais des vacances. Je prendrais même l'avion. Dis-moi où on va.

Le roi est mort

Desmarais c'était un trou de cul. Un pourri. Un assassin. Je vois rien de réjouissant dans sa mort. Sa marde va continuer de se vendre. Power corp va continuer d'occuper tous les secteurs les plus meurtriers de notre économie capitaliste et barbare. Desmarais mort, les frais d'électricité augmentent quand même, on se fait encore passer des produits financiers dérivés non réglementés, on se fait encore fourrer par la compagnie d'assurance, on se fait défigurer l'île d'Anticosti, les enfants continuent de crever dans les mines à diamants et les presses de désinformation tournent toujours.

Moi, ce que je me pose comme question aujourd'hui, c'est : Combien Desmarais avait-il d'assurances-vie et à combien s'élevaient chacunes d'elles. Considérant que les compagnies d'assurances sont à lui, c'est quasiment pas une crosse. Comme ça l'argent sort de la compagnie comme une dépense pis s'en va dans les poches de ses enfants pis c'est pas taxable puisque c'est un héritage.

Je vois pas pourquoi je serais contente qu'il soit mort, ça va juste enrichir encore plus sa gang. Desmarais est mort, mais son oeuvre se poursuit.

Bobette au Mexique

C'est dégueulasse ce qu'ils lui ont fait.

Tu me hantes

C'est moi qui fais des liens.
Je t'associe à tout pour être certaine de ne pas t'oublier.

mardi 8 octobre 2013

Un jeune homme cochon comme toi

Tu devrais être excité à l'idée de venir un peu sur la face et dans la bouche d'une obèse en fauteuil roulant, non?

On essaie et après tu m'écris un paragraphe sur tes impressions. Pas le droit d'utiliser plus de deux fois le même mot.

lundi 7 octobre 2013

Chaque mot que tu as choisi est chargé de tristesse. Je sais pas quoi faire depuis que j'ai reçu ton courriel désespéré. Je me dis que tu as des tas d'amis, mais peut-être pas. Moi non plus, j'en ai pas de vrais amis quand ça va mal.

Lettre à Sinéad

Je t'écris aujourd'hui, parce que c'est la fête de ma grand-mère, elle est morte. J'aurais aimé parler de toi avec elle.

Sinéad, j'ai envie de te parler de Mémère, elle a été obligée de se marier à quinze ans. Enceinte. À vingt-huit ans, elle avait déjà accouché treize fois. Ma mémère, elle a eu une vie d'abus, de souffrance. Une bonne journée, ma mère qui en avait pas mal dedans, a fait arrêter mon grand-père pour lui avoir cassé les palettes. Mon grand-père est parti, il a fait de la prison. Ma grand-mère a divorcé. Les voisins la jugeaient. Elle vivait avec ses cent cinquante piastres de BS et l'argent des pantoufles qu'elle tricotait. Une bonne journée, elle a décidé que les petits étaient assez vieux pour se garder et elle est sortie.

Mémère s'est remontée les totons, elle s'est cousue une mini-jupe, elle est allée au club et elle est retournée tous les soirs. Elle y travaillait en dessous de la table. Quand j'étais petite, je pensais vraiment qu'elle travaillait sous une table toute la nuit. Elle s'est mise à participer aux concours de wet t-shirt, c'était la barmaid la plus sexy malgré son âge. Elle a envoyé un gars à l'hôpital en lui cassant un cendrier de verre sur la tête parce qu'il lui avait pogné le cul. Elle disait qu'il fallait pas craindre les hommes, fallait être assez forte pour les assommer. Mais une bonne journée, la DPJ est venue chercher ma mère, ses frères, ses soeurs, parce que ma grand-mère était une femme de mauvaise vie. Ma grand-mère s'est fait dire quoi faire par les hommes, par l'église, par les services sociaux, toute sa vie.

T'es beau sur ta photo, mais tu écris comme un mononcle douteux

-Je suis sûr que tu as un beau gros vagin bombé.
Je sais pas trop, suis pas spécialiste en vagin. Tu me fais peur, je pensais que j'avais au moins un vagin normal...

-Tu as l'air d'une fille qui a besoin de beaucoup de pénis.
Oh mon Dieu! Aurais-tu plus d'un pénis? Viendrais-tu d'un cirque? Dis oui!

-J'vas te défoncer le cul.
Moi je vais arrêter de te répondre... J'hésite entre ça et te répondre que c'est moi qui vas te défoncer le cul, pauvre con.



dimanche 6 octobre 2013

Quand il fait froid

Je m'ennuie de tes doigts sales et rugueux à l'intérieur de moi.

Je t'aime

J'ai envie de te dire je t'aime
depuis au moins un an.
Juste après cette conversation magique.
Je m'imagine que c'est pareil pour toi.
J'ai beaucoup d'imagination.


samedi 5 octobre 2013

Repos forcé

Mon petit bébé Baboune,
je sais pas quand on va se revoir.
Tout me manque quand je suis alitée.
Ma mère cuisine les recettes de mon enfance.
Du gras, du sel, du steak haché.
Il pousse ma chaise roulante.
Tu te demandes quoi faire pour moi.
Tu pourrais déposer un livre
dans ma boîte à lettre.
Je saurais que c'est toi.
Si tu le fais, je t'envoie une photo de mes seins.

Blessure au bas du corps.

Ça fait presque un an que je penche à gauche.
C'est pas neurologique, le docteur est rassuré.
Je tangue. Je penche, je perds l'équilibre.
Ça me force à demeurer attentive.
Je marche comme sur un matelas.
C'est le même pied que cet hiver,
dans le quartier chinois
en pleine manif.
Le même pied.

Je pensais pas que je me rendrais.
J'ai réussi à marcher jusqu'au bout du stationnement.
J'avais tellement mal.
Je t'ai appelé. Ton cell était fermé. Ma voix tremblait sur ta boîte vocale.
J'aurais tellement voulu que tu répondes.
T'es capable de me guérir juste en me parlant doucement.
Je t'ai texté que je pouvais pas marcher.
Que j'étais assise par terre devant le dollorama.
J'ai ouvert mon paquet de gomme balloune.
Pour me distraire, parce que j'avais le goût
de pleurer.
C'est toujours trop sucré.
Je l'ai crachée par terre.
Je me retenais de pleurer, mais ça marchait pas,
ça faisait trop mal.
Même les joueurs de hockey pleurent des fois.
J'ai texté Johnny, il m'a envoyé Mélodie.
Elle m'a dit t'en fait pas. On va les installer tes décorations.
On est là pour ça.
Je savais que tu serais fâché.
Tu as dit que c'est arrivé parce que je suis fatiguée.
Tu as dit que je vais rester couchée tout le temps.
Tu vas me servir, moi je me repose.
En m'asseyant dans la voiture de Mélo
je me suis dit que je pourrais pas voir de garçons pour un bout,
surtout si je suis enfermée.
Je voulais sortir ce soir.
Quand tu m'as aidée à sortir de la voiture
on s'est regardé et on a eu la même idée.
C'est une bonne excuse pour prendre de la morphine.

mercredi 2 octobre 2013

Gagner

Ce soir, au conseil d'administration de la STM, quand Alex a déposé la pétition pour l'amélioration de nos services de transport en commun, ils nous attendaient. On s'est fait répondre que dès janvier, il y aura 3 bus par jour de plus sur le circuit 125 Ontario et 2 bus de plus sur le circuit 34.

Comme dit MC Gilles :

Hochelaga vaincra!

Arrêtez de crever

Moi j'tannée de voir Alice brailler pour vous autres.


mardi 1 octobre 2013

Tais-toi

C'est bon,
n'écris plus.
Tombe amoureux.
Sauve-toi.
Tout le monde m'aime.
Tout le monde veut me voir.
Je vais faire la fête avec eux.
Vas-y te coucher tôt,
pour être en forme.
Pour vivre plus longtemps ta vie plate à mort.
Tout seul.
Je te souhaite d'être heureux.
J'arrête de te retenir
j'arrête de t'écrire.
J'ai le droit d'exiger plus que rien du tout.
T'as le droit d'en être incapable.
J'ai tout imaginé.
C'est pas la première fois.
Tu peux y aller très loin.
Je continuerai dans toutes les directions
Je sniffe de la k.
Pourquoi pas.
Sois pas inquiet;
Mes amis ont écrit le Blender.
Pis en sniffant ma barre de kétamine
je me dis que t'es trop différent.
C'est ça qui m'attire.
C'est juste une question
de reproduction
finalement.
C'est pas tes mots,
ni tes yeux,
ta réalité ne m'intéresse pas vraiment.
C'est juste ton patrimoine génétique.
Mes ovaires te voulaient, c'est tout.
Toi tu es plus intelligent que ta queue.
Tu es plus intelligent que moi.
Il faut que je le reconnaisse.




Le dernier Chucky, c'est comme What ever happened to baby Jane. La poupée, l'escalier, le téléphone, le fauteuil roulant, la séquestration. Les yeux de Dannielle Busutti. La jalousie. Mon père adorait Chucky et Baby Jane. Il aurait aimé ça. Il aimait quand c'était cheap et cheezy, il aimait les américains. Il aimait quand ça saignait. Il avait un petit côté maniac. Mon père c'était un sadique. Il m'a appris ben des affaires.