lundi 20 mai 2013

Petite christ

J'ai jamais été patiente.
Ça fait deux semaines que j'attends.
J'ai pas eu le temps de te l'annoncer,
nous ne parlons pas beaucoup.
C'est physique.
J'ai pris ton cours à la prochaine session
Deux semaines que je pense juste à ça.
L'été va être long.
J'ai ton parfum qui me suit.
Fallait que tes yeux soient bleus en plus.
Faut que je te vois avant de partir.
Tu me dis que j't'une p'tite christ.
Parce que je te saute dessus avant
d'être certaine que je puisse.
Moi, j'ai pas peur d'être prise.
Ça m'excite.
Je cogne chez toi pour faire signer ma pétition.
C'est une bonne excuse, non?
Tu n'en reviens pas.
Tu veux pas que je reste là.
On va dans ton pick-up.
C'est gigantesque, j'aime pas ça.
À quoi ça sert à Montréal.
On frenche pas.
On se dit allô.
Le cd de Caféïne, t'écoutes ça, toi!
Si tu veux pas faire ça ici, démarre.
Je la sors de ton pantalon pendant que tu
décampes vers un stationnement.
Le Dolorama, c'est la deuxième fois que
je te suce là.
Tu as l'air gêné.
Laisse-toi faire.
Je t'explique que
j'ai l'intention de te prendre au complet
dans ma bouche.
Jusque dans ma gorge. 
Laisse-moi te montrer
de quel bois
je me chauffe.
J'ose pas te demander de me fourrer
avec le manche de ta hache.
Les gars naturels comme toi, ça me rend
sauvage.
T'as un petit quelque chose de coincé.
Tu vouvoies tes grands-parents, t'es proche de ta mère.
Ta blonde c'est une hostie de conne.
T'es un peu épais toi aussi en dehors de ta matière.
Mais t'as tellement une belle grosse graine.
Rosée.
Douce.
Sucrée.
Pétillante.
Idéale pour l'apéro.
Tu m'ouvres l'appétit.
Après je vais me taper Jean-François
à l'autre bout de la ville.
Je suis pressée.
J'aime te laisser longtemps dans ma gorge
tenter de déglutir pour que tu te sentes serré,
aspiré.
T'écouter me traiter de p'tite christ.
Je resterai pas longtemps, tu vas le regarder
ton match.
Je me dépêche.
Viens sur ma robe pis je pars.
Je veux que tu viennes sur ma poitrine et sur ma robe.
Je vais prendre l'autobus après.
M'assoir derrière et me toucher en
regardant les gens dans les yeux.
Tu retiens ton souffle.
Les yeux fermés,
j'aimerais que tu me regardes
en jouissant.
Tu manques mon regard cochon,
alors que je te retiens difficilement avec ma langue. 
Tu goûtes bon, j'ai envie de te boire.
Je résiste.
Ça gicle, j'en ai partout.
Je voudrais voir tes yeux.
Tu coules entre mes seins.
Encore chaud quand je claque la porte de ton camion
sans te dire bye.

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