lundi 24 décembre 2012

Je ne te connais même pas

Je ne sais pas c'est quoi ton nom de famille. Je voulais juste fourrer. J'avais oublié que ma vie est un Cirque.

Tu me respectes en me niaisant toute la nuit, pour pas que je parte. Je vais te fourrer demain matin, tu as dit. Je veux prendre mon temps, dormir avec toi avant. J'en revenais pas, c'est bien moi ça, tomber sur un gars comme toi.

Faisait longtemps que je m'étais pas sentie pute de même, dans le genre le gars te serre trop fort et te lèche quatre heures comme s'il venait de finir de purger une sentence à vie. On en a brisé mes lunettes. Dans le genre, t'avais besoin de chaleur en christ. Tu m'as mangé à des places que je savais pas mangeable, t'es original. Tu m'a dit au moins mille fois que je suis belle, que je sens bon, je goûte bon.

Et tu jures tout sur la tête de Johnny Cash. J'ai dit, toi t'es trop Cirque et tu ne comprends pas pourquoi.

J'ai été claire avec toi. Deux fois. Je t'ai même fait répéter pour être certaine que t'as compris. J'ai un mari à temps partiel. C'est difficile de comprendre c'est quoi un mariage, surtout un mariage en redéfinition. Ce que ça représente et signifie. Si je meure pendant que tu me bouffes le cul, c'est sur son téléphone que l'hôpital va appeler. Un couple ordinaire éclate le samedi et dès dimanche, c'est fini pour vrai, tout est dit, réglé. Le mariage c'est pour la vie. Mais des fois la vie se tord un peu et on se donne de la corde, mais on reste attaché. Solide. Pourquoi alors tu m'appelles mon amour? Pourquoi tu me dis "je t'aime"? Tu parles de me présenter ta mère. Tabarnak, c'est la deuxième fois qu'on se voit. Je ne m'attendais pas à ça avec un gars de l'âge de mon père.

Même si je l'ai fait pour ça, peut-être. Pour que mon père m'aime.

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