dimanche 30 décembre 2012

Jésus est partout

-Ti-cul j'ai besoin d'un lift pour aller à l'autre bout de la ville.
-Plus tard, là, je m'en vais à la messe.
-À la messe?
-Ouin,
-Qu'est-ce que tu t'en vas faire là?
-J'y vais au moins une fois par année, je peux pus attendre, faut que j'y aille.
-Faut que tu y ailles?
-Ben oui.
-Si tu y vas pas y arrive quoi?
-J'veux pas faire de peine au p'tit Jésus.
-T'es même pas catholique.
-Ben oui, vous m'avez fait baptiser.
-Comme si tu t'en rappelais!
-Où tu veux aller?
-En vacance.
-Où c'est qu'une cassée comme toi va en vacances? À Pierrefond?
-Presque. Dans un monastère. Cloîtrée. En silence.
-Qu'est-ce que tu vas faire là? T'es pas capable d'arrêter de parler.
-Rien. C'est prescrit par mon médecin de famille.
-Mais là tu vas pas rester tout le temps? On va te revoir, on va te reparler, hein?
-Ben on sait pas comment ça se passe là-bas, je vais peut-être me faire convertir de force par des soeurs-zombies.
-T'haïs pas l'église, toi?
-Parfaitement.
-Moi avec, il me font toutes chier les esties.

jeudi 27 décembre 2012

Juste une date

On y est presque. Je sais que tu es en vie, toujours aussi beau et gentil. Donne-moi une date que j'aille t'attendre à l'aéroport. Je veux te préparer à déjeuner.  Mimosa, frittata au fromage bleu. Je veux te faire essayer ma petite compote aux pommes, canneberges et sirop d'érable. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas eu envie de cuisiner comme ça. Ma psy dit qu'il ne faut pas que je me force. Avec toi, c'est facile.

Chaque fois que tu m'écris je suis toute excitée. Tu es très dangereux.

Ça ne fait pas sérieux

Journée chargée. J'ai des invitations de partout pour faire des bonhommes de neige et construire des igloos.

On m'associe à la futilité. J'aime.

lundi 24 décembre 2012

Musique laïque pour le temps des fêtes


Le sentier de neige, par Robert Lavoie et le cat scat band, c'est mieux.

Une version amusante de Baby it's cold outside.

Mais la meilleure c'est la version d'Otarie! Un peu dégoûtante...

D'ailleurs on écrit plutôt Laymen Twaist et ils ont une belle chanson qui s'appelle Cool, mais la meilleure c'est Compacte et cinéphile. Ça a quelque chose de froid. Ça commence joliment: 

Un jour je tomberai amoureux d'une femme,
dans les égouts d'une ville américaine.

Parlant de chanson où il fait froid, Avalanche de Tricot machine.

Ne sens-tu pas la magie de Noël?

Une belle berceuse de Julie Doiron. C'est ça l'amour; rouler dans bouette et aimer ça.

Christmas tv de Slow club, une bien belle chanson de couple, parce que c'est beau une chanson de couple, c'est beau un couple. C'est confortable de retrouver son mari pour Noël.

Wintertime love, The Doors. C'est toujours de la bonne musique pour fourrer un client. Ça distrait.

Ice Reign, Princess Chelsea, c'est tellement sexy, avec sa petite voix.

Malajube, Montréal -40° celcius. Un jour j'écrirai un conte intitulé Putain de Noël.

Quelque part (Des fleurs se cachent sous la neige) et j'ère de Dumas. Ça fourre bien aussi, Dumas, mais il est moins universel que Morrisson.

Hiver de Jean Leloup, c'est ça l'amour ; aller d'inquiétude en dépression et continuer.

Duet tacet de La pathère rose, le genre de chanson que je voudrais écrire. Vraie à pleurer. Ça fait penser à Candy qui marche à Chicago.

Si tu ne connais pas Tai Phong, tu manques de quoi  mon chum. Il te faut tous leurs albums.

Pis un p'tit rigodon pour la veillée.

Celle-là, les enfants l'adorent. 





Je ne te connais même pas

Je ne sais pas c'est quoi ton nom de famille. Je voulais juste fourrer. J'avais oublié que ma vie est un Cirque.

Tu me respectes en me niaisant toute la nuit, pour pas que je parte. Je vais te fourrer demain matin, tu as dit. Je veux prendre mon temps, dormir avec toi avant. J'en revenais pas, c'est bien moi ça, tomber sur un gars comme toi.

Faisait longtemps que je m'étais pas sentie pute de même, dans le genre le gars te serre trop fort et te lèche quatre heures comme s'il venait de finir de purger une sentence à vie. On en a brisé mes lunettes. Dans le genre, t'avais besoin de chaleur en christ. Tu m'as mangé à des places que je savais pas mangeable, t'es original. Tu m'a dit au moins mille fois que je suis belle, que je sens bon, je goûte bon.

Et tu jures tout sur la tête de Johnny Cash. J'ai dit, toi t'es trop Cirque et tu ne comprends pas pourquoi.

J'ai été claire avec toi. Deux fois. Je t'ai même fait répéter pour être certaine que t'as compris. J'ai un mari à temps partiel. C'est difficile de comprendre c'est quoi un mariage, surtout un mariage en redéfinition. Ce que ça représente et signifie. Si je meure pendant que tu me bouffes le cul, c'est sur son téléphone que l'hôpital va appeler. Un couple ordinaire éclate le samedi et dès dimanche, c'est fini pour vrai, tout est dit, réglé. Le mariage c'est pour la vie. Mais des fois la vie se tord un peu et on se donne de la corde, mais on reste attaché. Solide. Pourquoi alors tu m'appelles mon amour? Pourquoi tu me dis "je t'aime"? Tu parles de me présenter ta mère. Tabarnak, c'est la deuxième fois qu'on se voit. Je ne m'attendais pas à ça avec un gars de l'âge de mon père.

Même si je l'ai fait pour ça, peut-être. Pour que mon père m'aime.

dimanche 23 décembre 2012

Mon foie réclame une armistice

Mon party de "bureau", on a décidé de faire ça chez moi. Les anarchistes ont trouvé mon portrait de la reine bien beau.

Il y avait Myriam, qui a grandi dans le bas de la ville de St-Hyacinthe. Elle est tellement belle. Ma douce Alice. Éric et sa belle blonde. Mon patron est venu avec une amie d'enfance et a vomi dans l'escalier. Tout le monde était content.

Et puis il y a eu la fin du monde. Encore chez moi. Alors là, devant tous nos amis il m'a redemandée en mariage comme dans les téléromans que je regarde l'après-midi. Le plus beau cadeau, c'est encore la lettre de la filleule. Cette enfant-là aime trop parler de mort, j'adore ça. Quand c'est plein de fautes, ça veut dire que personne ne l'a aidée... c'est touchant un peu.


Chez une fille que je connais pas tellement il y avait un petit bébé. J'ai tendu les bras et j'ai supplié.

-Est-ce que je peux la prendre?

La maman, pas trop sûre, me l'a mise dans les bras. Je veux juste savoir son âge et son nom. Je n'oublie jamais le nom des bébés que je tiens dans mes bras. Les hommes non plus. Je lui ai chanté du Renaud et elle a aimé.

-T'as vu! Elle te l'a endormie ta fille!
-Cannelle a un don.


mercredi 19 décembre 2012

Princesse 23

Tu fakes tellement ma pauvre petite fille. Tu es tellement fausse. Avec moi, ça marche pas. Tu le sais et ça te choque. Tu t'essaies, je fais juste te regarder dans les yeux deux secondes et tu casses. Tu fakes tout le temps ma belle, j'ai de la peine pour toi. Je me demande si tu as eu du fun au moins une fois dans ta vie.

lundi 17 décembre 2012

Rester jeune

Toi t'as toujours été vieux; t'as jamais eu envie de tuer tes parents.

Quand je l'ai rencontré, il était scout

Léo c'est comme une fée. Je le regardais installer mes guirlandes en tournoyant. Ne pas pouvoir s'arrêter. Des lumières, des glaçons partout. L'esprit de Noël incarné, dans mon salon encore plein de boîtes de carton.  De boîtes qu'il m'aide à emballer. Pour faire joli. Léo, il a finit de rénover le salon de Sandra il y a deux semaines. Il a repeint le salon de Mélodie la semaine dernière et est venu décorer chez moi après.


-Je veux être certain que t'es bien.
-Je suis super bien
-Pis?
-Ses mains étaient sales.
-Toi pis Mélodie, vous aimez ça, quand c'est sale.
-Oui.
-Faut pas que tu sois trop facile, Cannelle.
-Sois tranquille Léo. Je suis difficile, je te jure.

dimanche 16 décembre 2012

vendredi 14 décembre 2012

Juste un mot

J'espère vraiment que tu lises ceci avant qu'il soit trop tard. Il te ressemble tellement. Mais c'est pas toi et je voudrais que ce soit toi. Je le sais pas où t'es. Le silence, t'es bon là-dedans. Tu peux revenir n'importe quand. Dans une semaine, dans six mois, dans cinq ans. Pendant que tu gaspilles peut-être la seule chance qu'on avait d'être ensemble, je vais voir un spectacle avec lui et je m'imagine que c'est toi. J'ai dit ton nom pendant qu'on faisait l'amour, c'est pas grave, il a le même nom que toi. Il est bien pratique. Mais tu me tues pourquoi tu nous fais ça? C'est maintenant. Tu peux juste m'écrire, me dire que t'es occupé, que tu veux me voir après les vacances. Dans quel pays tu seras après les vacances? Pour une fois, je le ferais le voyage. Y a plus rien ni personne pour m'empêcher de partir. Mais dis-moi où. Je vais venir te rejoindre. Attends pas, tu le sais que je peux pas rester toute seule.

jeudi 13 décembre 2012

Notice biographique...

Je vais payer quelqu'un pour l'écrire ce paragraphe-là.

Née au pied du pont Jacques-Cartier, à l'heure de pointe, elle a fréquenté les pires endroits dont l'église et l'aréna.  Dès sa première année de vie, elle fut observée par des scientifiques de mauvaise réputation car elle se développait  mieux que les autres enfants de son âge, nés dans de meilleures conditions.  Bien qu'elle détienne quelques diplômes sans valeur d'institutions peu notoires, elle se définit comme étant autodidacte à temps partiel et comme une larve le reste du temps. Elle a touché à tout; à la télé, au grand écran, à la radio, au grille-pain.  Elle a côtoyé la pire des racailles, des comptables jusqu'aux politiciens. Elle aurait pu devenir une brillante économiste. C'était avant de s'éprendre d'un fucké sur les amphétamines qui lui fendit le coeur, avec sa propre hache.

Je suis fucking pas capable de faire l'exercice.

Elle est inscrite à la pire université du pays. Influencée par, Fred Fortin, Kevin Smith, Tim Burton et Kafka, en passant par Janette Bertrand. Elle s'intéresse à l'absurde réalité, au féminisme, aux enjeux humains dans les milieux socio-économiquement faibles ainsi qu'à l'héritage historique, culturel et religieux de la société Québécoise actuelle et future.

C'est n'importe quoi. Le meilleur texte c'est encore ma fiche sur un site de rencontre.

Je travaille, j'étudie et j'écris. Je lis trop peu, je sacre beaucoup et je déteste le Plateau Mont-Royal. J'aime l'automne et rire pour tout et pour rien. J'aime les mets végétariens et je mange du Mcdo trop souvent. Je ne me rase pas tout le temps les jambes. Je suis cochonne, mais juste quand je fais vraiment confiance. Je ne fais pas d'exercice, je travaille trop. Je suis pauvre, mais ça ne me dérange pas parce que je suis une artiste. J'ai un très très gros cul, je préfère t'avertir. Je m'intéresse à trop de choses, notamment au courant ninja-féministe qui contrairement aux prédictions ne s'essoufflera pas au cour de la prochaine décennie; ainsi qu'à l'émergence de tout ce qui est immergé. Sans parler de la musique, le cinéma, la politique, la souveraineté, l'implication sociale, les manifestations, Montréal, la cuisine, la mode, la sexologie. Je veux voyager. Je ne pratique aucun sport et le camping me fait chier.

Si ça m'attire des lecteurs aussi dégénérés que mes dates, ça promet.

mercredi 12 décembre 2012

Une berceuse pour ta bite

Je n'arrive pas à dormir, moi non plus.
Tu n'es vraiment pas mon genre.
Je mens mal, ok.
J'aime ça glisser mes doigts entre la peau de ton ventre
et ton jeans. Ça t'a coupé le souffle, j'ai les mains froides.
J'aime pas ça les muscles. J'aime pas les os non plus.
C'est trop dur. Pas confortable.
Tu es parfait.
Sur ton torse, je dessine des formes du bout des doigts.
Tes yeux sont tellement bleus.
Je baisse ton pantalon.
Tu dis que t'as de la misère à venir.
C'est à cause de ton déficit de l'attention.
Faut juste te concentrer un peu plus.
Je connais plein d'exercices pour ça.
Fais-moi confiance.
On va commencer par arrêter la musique, si tu permets.
Veux-tu que je te bande les yeux?
Ça se peut pas!
veux-tu bien me dire avec quoi tu te laves?
Tu sens le petit bébé!
Et t'es doux comme un petit bébé.
Regarde-moi ça. Un beau bonbon tout rose.
Je tire un peu sur la peau pour la découvrir.
Allô! Quelle adorable petite chose!
Est-ce qu'on lui a déjà donné un nom?
Je ne suis pas capable d'arrêter de l'embrasser.
Je l'embrasse partout.
J'ai tellement le goût de te dévorer.
Je vais te sucer jusqu'à ce que tu sois mauve.
Je veux te mordre. Je te montre mes dents.
Je te mordille et tu durcis sur le champ.
Raide comme une barre.
Si je m'asseyais dessus, j'aurais mal, c'est sûr.
Tu me déchirerais.
Ça ferait un bruit de velcro.
Je t'avertis. Tiens-la comme il faut,
si tu veux pas que je te l'arrache.
Je taquine ton gland avec ma langue.
Je lèche tes couilles pendant que je te branle.
Puis, je remonte et referme ma bouche sur toi.
Ça va être difficile, mais je vais la prendre au complet.
J'ai l'impression que tu me défonces la gorge.
Mes ongles se plantent dans tes fesses.
Je pousse encore un peu pour qu'elle entre
toute.
Je remonte et redescends vite.
Encore.
Tu sacres et tu ris de me voir essayer.
Elle grandit encore et ce n'est plus possible.
Je la prends dans ma main et la suçote.
Et puis je ne sais plus trop ce que je fais.
Je ferme les yeux et je fais l'amour avec ta queue.
Je l'aime.
Je pompe longtemps, j'ai mal derrière les oreilles,
comme si j'avais gonflé des ballons toute la journée.
Elle est vraiment bonne.
Elle réagit à toutes mes caresses.
Je sens ton coeur battre sur ma langue.
Elle se redresse, gigote.
Elle frétille.
On dirait presque qu'elle essaie de me dire quelque chose.
Je pense que je viens de me faire une copine!
Je vais lui magasiner des belles capotes roses.
Je ne te dis pas que tu pinces mes seins trop fort,
tu le sais.
Je la tiens bien serrée entre mes lèvres.
J'accueille et j'avale, jusqu'à la dernière goutte.
Je te garde dans ma bouche.
Je te tète jusqu'à ce que tu me demandes d'arrêter.
Ça te fait mal, mais tu trouves ça drôle.
Je la laisse retomber sur tes couilles.
Elle est toujours aussi belle.
Mais elle a l'air fatigué.
J'ai envie de chanter pour elle.
La bercer en douceur.
Elle aime Boris Vian, ta bite?

Avoir une belle relation avec son ex

Quand tu collectionnes les ex-jobs...

Tu as soixante-douze partys de bureau en décembre.

Quand tu vas à tes soixante-douze partys de bureau...

Tu tombes tout le temps sur un ex.

samedi 8 décembre 2012

Merci Lise Watier

Je le dis à personne que je pleure, je me maquille et je souris. Je dis que ça va super bien. Mais je devrais parler à quelqu'un. Mais tout le monde est impliqué.

Lundi c'était la petite soeur de ton meilleur ami. Mardi, sa cousine. Alors il t'a gentiment demandé de partir. On raconte que tu as essayé d'embrasser Mélo. Juste après que Sandra se soit essayée sur toi. Pis là, Mélodie, dégoûtée, t'a échangé contre la date de son amie putain. Oui je sais que je ne dis jamais putain, c'est péjoratif et j'ai trop de respect pour les femmes. Justement, ça n'a rien à voir avec son métier de travailleuse du sexe. C'est une putain parce qu'elle a sauté sur toi alors que ta brosse à dent traîne encore ici. Que tu utilises le même panier à linge que moi. Alors qu'on se connait plutôt bien, elle et moi. J'ai toujours su que tu es trop beau pour moi. J'ai toujours su que toutes les filles voulaient prendre ma place. J'étais pas si parano. Et pendant que vous vous amusez, tu ne fais pas tes boîtes pour débarrasser enfin de ma vie de marde.

Ça fait que vous avez honte. Vous avez peur de ma réaction. Vous me laissez toute seule au fond de mon lit. Tu es encore ici, mais jamais là et partout ou j'irais.

Moi, j'ai pas encore sucé un gars dont je ne connais même pas le nom dans la ruelle. Me suis pas encore faite mal. Je les repousse. Je les invite pour les repousser. Ça faisait longtemps que j'avais pas pensé à mourir. Je t'ai consacré ma vie. C'est quoi ma vie maintenant?

jeudi 6 décembre 2012

Recette

Cherche de la coke.
Trouve pas de coke.
Trouve une roche.
Trouve pas de vitamine C.
Ajoute un agent bactériostatique; du vinaigre,
petit à petit en chauffant.
ou du jus de citron FRAIS.
Tu laisses pas traîner ton citron.
Après une heure il sera plein de champignons.
Tu y vas avec des petites injections au début.
Y a pas juste de la coke dans ta roche,
 elle a été coupée, teste pour voir c'est quoi ta dose.

Sous la pluie


lundi 3 décembre 2012

Petite angoisse

Une sorte d'anxiété électorale. C'est comme quand j'entends mon ancienne sonnerie de cellulaire, celle que j'avais pendant la campagne. C'est comme si le feu venait de pogner, je sens l'adrénaline. Ça pince un peu et je me sens très très fatiguée. On vient de m'envoyer un calendrier. Non, pas déjà, tu me niaises. Sacrement, je remets mon rapport aujourd'hui. Ça fait à peine quatre-vingt-dix jours. Je feel proche de me coucher en position feotale pis d'appeler ma mère. Fuck, je pensais que je serais tranquille jusqu'à Noël. Je te l'ai tu dit que je suis en réflexion? Mais j'ai même pas le temps de réfléchir sérieusement avec tout ça.

Un petit buzz

On me demande d'écrire ma notice biographique. Là je sens que je suis quelqu'un. Ouf... Y a tellement rien que des conneries qui me viennent.

Si tu me dis que tu bandes

Inspiré par un bel inconnu.


Je ne peux pas rester les bras croisés.
Je referme doucement ma main dessus.
Comme pour te mesurer, mais peu m'importe la taille.
Laisse-moi te regarder.
Je te trouve beau, je te le dis en me léchant les lèvres.
Je presse pour bien te sentir dans ma paume.
T'enserre pour vérifier si tu es aussi dur que tu le prétends.
Oui, tu es bien dur, maintenant.
Je dépose un petit bisou sec sur le bout de ton gland.
Puis un autre, plus doux, plus mouillé, les lèvres entre-ouvertes.
Ça t'amuse que je joue avec, mais tu as hâte que je m'y mette.
Je lève les yeux pour trouver les tiens.
Je lâche tout et je prends ton visage dans mes mains.
Je t'embrasse violemment.
Ça fait longtemps, oui ça fait une éternité que je n'ai pas
mangé une belle grosse queue comme la tienne.
J'ai le coeur qui bat bien fort. 
J'embrasse ton cou et suce un peu le lobe de ton oreille
Mes mains redescendent en caressant ton corps
Je te branle de mes dix doigts.
Je m'éloigne un peu pour te regarder et je parle.
Je parle beaucoup, je suis comme ça.
Je mouille mes doigts avec de la salive pour te lubrifier.
Je te raconte ma monstrueuse envie de sexe.
N'importe comment. Tendre, dur, propre, sale.
Je veux juste du sexe.
Beaucoup, beaucoup de sexe.
As-tu un ami qui pourrait venir te prêter main forte,
lors de notre prochaine séance?
N'essaie pas de relever mon chandail, je t'en prie.
Je suis embarrassée, il y a trop de lumière ici.
Pas déjà, pas tout de suite.
Ne me touche pas, laisse-moi faire.
La prochaine fois, je te laisserai peut-être
me déshabiller
un peu.
Je t'embouche et t'aspire dans un geste brusque.
Tu cries de surprise ou de plaisir,
je ne sais pas trop.
J'ai la chatte qui mouille, qui s'ouvre, qui veut te goûter,
elle aussi.
Comme si tu le sentais, tu plaques ta main entre mes jambes.
Tu creuses un peu ma culotte et tu sens le tissus devenir humide.
Je te serre entre mes cuisses et me tortille contre ta main.
Je te serre entre mes lèvres et je te tète fort. 
Je vais et je viens en accélérant.
Je m'immobilise, j'ouvre grand et je te laisse sortir.
Je te branle furieusement puis je m'interromps
l'espace d'une lente succion et je recommence.
Je te reprends bien au fond de ma gorge en levant les yeux.
J'aime comme tu empoignes mes cheveux.
J'aime comme tu as pris les commandes
et comme tu baises ma bouche sans ménagement.
J'essaie de suivre, de ne pas te faire mal avec mes dents,
de ne pas m'étouffer.
Je veux que tu aimes ça. 
Je pense que ça te plaît.
Une main enserre un peu tes couilles.
Un doigt se glisse lentement entre tes fesses.
Comme ça, n'est-ce pas? On a trouvé le bon rythme.
Il n'y en a plus pour très longtemps. 
D'abord, tes jambes tremblent, tu te tends.
Tes bras tremblent aussi.
Tu cesses de respirer, de bouger. 
Rien que ta main qui vibre entre mes cuisses.
Un doux silence de quelques secondes, nous enveloppe.
Juste avant que je ne gémisse la bouche pleine et 
que tu exploses dedans.
Je sens une première giclée sur mon palais.
Je te sens couler dans ma gorge.
J'avais oublié comme c'est bon.
Mon chéri, ta sève est sucrée 
comme l'eau d'érable quand j'étais petite!
Je me dépêche de te sortir de ma bouche
avant que tu aies tout balancé.
Je ne veux pas tout avaler.
J'en veux un peu sur les joues.
Fouette-moi le visage avec ta queue gluante de sperme
pendant que je me tords en jouissant sous tes doigts.

Je vais mourir seule avec mes chats

Tu m'a donné un surnom. Tu fais toujours ça, toi. Tu ne m'appelles pas par mon nom, tu sais que je ne l'aime pas. Et tu aimes rêver. Me donner un autre nom et nous imaginer. J'essayais d'ignorer ça avant, par principe, parce que ce n'était jamais le bon moment, parce qu'il y a avait lui et il y avait elle. L'as-tu enfin oubliée? Tu m'a donné un petit nom sexy, ça me fait penser à Bob Dylan, ça m'a fait mouiller. J'ai vraiment failli t'appeler pour dormir avec toi, mais ça finirait mal tout ça.

Pis là ça m'a sauté dans face. Tomber en amour, ça sera jamais un problème, je tombe en amour quinze fois par jour. Mais là, va falloir que je laisse quelqu'un tomber en amour avec moi.

dimanche 2 décembre 2012

Hélène Pedneault

Si on additionne les gens qui ne sont jamais responsables de rien, ceux qui ne savent pas ce qu'ils font quand ils posent un geste ou pensent comme ils pensent, et tous ceux qui savent parfaitement ce qu'il font de croche, mais le font quand même et mentent calmement quand on leur demande des explications, reste-t-il encore des gens pour aimer la vérité, pour la désirer follement, comme on désire un corps chaud un soir de pleine lune? Les gens peuvent souffrir du manque sexuel, mais il ne souffrent jamais du manque de vérité. De savoir ça et de l'écrire est une souffrance.

samedi 1 décembre 2012

Mon premier roman

Me souviens pas trop du titre mais il y avait le mot yeux dedans. J'avais entre douze et quatorze ans. Je l'ai commencé à la petite école et l'ai poursuivi à la Polyvalente. J'écrivais avec un pouce-mine, en lettres détachées à double interligne sur des feuilles mobiles. J'avais toujours une ou deux feuilles sur mon pupitre semie-cachées sous mon cahier de notes ou d'exercice. J'allais de l'un à l'autre. J'étais déjà multitâches. Je prenais des notions d'algèbre en note et j'écrivais de la poésie et mon roman en même temps. Une histoire d'amour banale entre un enseignant d'éducation physique et une jeune fille orpheline de quatorze ans qui ressent l'urgence d'être enceinte. Ça parlait de viol. De virginité. De sexe. De dope. De dépendance. D'abandon. De fécondité. D'avortement. De mariage. De bébés morts. De fidélité. De projet de coopération en Afrique pour prévenir le SIDA.

C'était un titre ordinaire. J'avais treize ans et je me suis achetée un jolie cartable zébré pour y classer mes écrits. L'histoire de deux frères amoureux de la même fille. Ça parlait de viol. D'inceste. De dope. De dépendance. De sexe. De grossesse non désirée. D'abandon. De prostitution. De VIH. De vengeance.

Le titre était minable. À quatorze ans, j'écrivais l'histoire d'une fille de seize ans qui tombe amoureuse d'un chanteur populaire et tombe enceinte de lui. Ça parlait de virginité. De sexe. De dope. De dépendance. D'abandon. De fécondité. De fidélité. De prostitution. De relation de pouvoir et de rapport à l'argent.

 Le titre était tellement quétaine. C'était un concours provincial et j'ai gagné pour Montréal. J'avais fait un court métrage, j'étais intense. Adapter l'histoire et en faire un roman m'apparaissait la chose à faire. J'avais quinze ans et j'écrivais à l'encre bleue sur des feuilles mobiles, la tragique histoire d'amour entre une adolescente et un jeune adulte atteint du VIH à cause d'une seringue contaminée dans un party, juste une fois. On ne le dit jamais assez d'apporter toujours ta propre seringue et ton propre condom dans les partys. Le gars crevait à la fin et la fille faisait un long monologue sur sa tombe. Le genre de monologue dégoulinant qui donne envie de te tirer une balle dans tête. Style Ben Affleck dans Chasing Amy. Ça parlait de virginité. De sexe. De dope. D'abandon. De suicide. De vengeance.

À seize ans j'écrivais l'histoire sans titre d'une fille qui s'endort au pied d'un arbre au carré St-Louis et rencontre Nelligan quand elle se réveille, ils se baladent sur le Plateau, sur la montagne et font doucement l'amour sur sa tombe. Ça parlait d'histoire. De virginité. De sexe. De dope. De dépendance. D'abandon. De suicide.

Le titre était très très laid. J'apprenais la comptabilité et sur ma disquette il y avait un document Word pas rapport. J'avais vingt-deux ans et j'essayais d'écrire la biographie de Mémère, mais elle me l'a formellement interdit. Elle m'a jeté un sort. Ça parlait de virginité. De fécondité. De religion. D'inceste. De mariage à un bonhomme alcoolique alors qu'elle était encore adolescente, mais enceinte d'un bébé mort. Chaque fois que j'essayais d'écrire quelque chose, j'avais beau respecter mon plan, ma grand-mère se ramassait tout le temps en train de se faire fourrer ou violer. Et elle aimait ça. Elle s'adonnait à toutes sortes d'affaires la bonne femme. BDSM, DVDA... Je pense que je suis une très très mauvaise biographe.

Le titre a changé plein de fois et aucun ne lui allait. J'avais vingt-trois ans et j'écrivais sur mon propre ordinateur portable mais trop lourd pour être transporté; un écrivain sur le BS, fils de pute et souverainiste qui s'amourache d'une riche anglophone de Westmount âgée de quinze ans de plus que lui, pour oublier qu'il aime sa meilleure amie depuis toujours, elle-même mariée à un con. Ça parlait de viol. De virginité. De sexe. De bisexualité. De dope. De dépendance. De relation de pouvoir et de rapport à l'argent. De prostitution. De VIH. De suicide. D'avortement. De fertilité. De religion. De mariage. De bébé mort. De vengeance.

Le titre était comique. Toute la patente était comique, quand j'y repense. À vingt-quatre ans, j'ai essayé d'écrire une fille un peu fêlée qui se prend pour une sorcière, orpheline, élevée par sa grand-mère. Elle épouse un policier Haïtien de confession baptiste, mais tombe bientôt amoureuse du voisin qui a perdu son chat, un peintre Français. Ça parlait de viol. De virginité. De sexe. D'inceste. De bisexualité. De dope. De dépendance. De relation de pouvoir et de rapport à l'argent. D'avortement. De mariage. De bébés morts. De meurtre. De religion. De suicide. De vengeance.

Demain, je dois remettre la dernière version de mon premier roman à l'éditeur. L'histoire d'une orpheline. L'histoire d'une grand-mère. Je vous laisse deviner de quoi ça va parler.

jeudi 29 novembre 2012

J'ai froid

J'aimerais vraiment ça, quelqu'un qui me demanderait rien. Qui viendrait juste s'étendre avec moi cette nuit. Juste ça. Me coller sur un homme une couple d'heures. Un homme qui ne porte pas de parfum. Un homme qui ne s'est pas rasé. Un homme qui sent la boucane et la bière. Connaissez-vous quelqu'un comme ça? Peut-être un comédien. Il peut improviser, mais j'ai un texte quand même, une couple de phrases pour bien cerner le personnage du héros, pas macho, mais pas fif qui va me redonner confiance, genre en me composant une chanson quétaine qui parle de mes yeux pis de mon sourire.

"Moi je laisserais jamais partir une fille comme toi."
"Il va revenir, mais reprends-le pas."
"Cours pas après, tu vaux mieux que ça."
"Arrête de penser à lui, c'est inutile."
"T'es belle."
"Tu es une fille extraordinaire."
"Tu es comme personne."
"Il va le regretter, mais pas toi."
"Tu vas rencontrer quelqu'un bien vite."
"T'es tellement intelligente."
"T'as juste besoin de vacances."
"As-tu encore froid?"


Ce genre de party-là

Grosse fin de semaine pour Pierre-Luc, il rentre en dedans lundi matin.

mercredi 28 novembre 2012

Soirée Jazz

Au tout nouveau café Bedondaine sur la Catherine coin Desjardins. Mercredi soirée Jazz avec le Bedondaine house band.

Un endroit superbe. Moins clinquant que l'Atomic. Plus littéraire. Le décor donne vraiment envie de s'envoyer en l'air en se lisant des poèmes de Jean-Sébastien Larouche.