samedi 29 janvier 2011

Y a pas que la grippe qui court

J'ai piqué ça .

Répondre aux questions suivantes avec des titres de livres:

Décris-toi: Bonnes filles toujours (Paul Bomart)
Comment te sens-tu : Comme une odeur de muscles (Fred Pellerin)
Décris là où tu vis actuellement : Le Montréal de mon enfance (Antonio de Thomasis)
Si tu pouvais aller n'importe où, où irais-tu : Le pawn shop de l'enfer (Jean-Sébastien Larouche)
Ton moyen de transport préféré : La culture (Pierre Bourgault)
Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Sarah la givrée (Benoît Dutrizac)
Toi et tes ami(e)s, vous êtes : Bêtes, hommes et Dieux (F. Ossendowski)
Comment est le temps : Gone with the wind (Margaret Mitchell)

Ton moment préféré dans la journée:Qu'est-ce qu'on mange (Le cercle des fermières du Québec)
Qu'est ce que la vie pour toi : Pasta et cetera (Josée Distasio)
Ta peur : Lucien Bouchard en attendant la suite... (Michel Vastel)
Quel est le meilleur conseil que tu as à donner : Poésie, sexe et mélancolie (Binnie Kirshenbaum)
Pensée du jour : Faut de la fuite dans les idées (Marc Favreau)
Comment aimerais-tu mourir : La conspiration cosmique (Stan Deyo)
La condition actuelle de ton âme : Restoration (Rose Tremain)

mercredi 26 janvier 2011

Le vrai courage

-Euh... Je sais pas si t'as remarqué, ton linge est comme beige aujourd'hui.
-Oui mon petit gars. Moi, je n'ai peur de rien!

samedi 22 janvier 2011

On est un peu tous à bout de ressources et Léo n'a plus de souffle

Le rejoindre est une course à relais et les nouvelles sonnent comme le téléphone arabe. Dis à Stef de dire à Pete de demander à Pat si Léo dors là-bas ce soir. Sandra dit que Mélo dit que sa mère a donné des billets de bus à Léo pour qu'il soit à l'heure, mais Johnny est allé le chercher sauf que Léo était déjà parti à pied.

Léo a sa vie dans son sac à dos, il se couche où il peut, prend toute son énergie pour te demander une clope et ne pas pleurer. Même plus d'argent pour la dope. Vivre ça à froid comme si c'était humain. Besoin de pas grand chose, un bain, une bière, le sommeil. Depuis qu'on lui a enlevé son chien, Léo n'y croit plus. Il n'y a pas de repos, il n'y a pas d'amour, l'appétit disparu. Silencieux, il se casse la tête toute la journée à essayer de comprendre, comment émerger.

Tout le monde sait mieux que lui. Tu devrais aller chez ta mère. Tu devrais te trouver une job. Tu devrais arrêter de fumer. Ah ouais, ben ouais, c'est ça que je devrais faire. Et tu le vois se retenir de dégueuler en souriant.

mercredi 19 janvier 2011

La guerre est finie

Retombée en amour avec lui en sortant du métro, il attendait le bus. Alors j'ai couru en me disant que je suis chanceuse. Nous sommes chanceux. Mon amour, je t'aime mon amour. Ses yeux et ses bras, ouverts, juste à temps. La guerre est finie, rentrons chez nous.

mardi 18 janvier 2011

Mon mentor

Il avait envie d'un steak frais. Il est allé drete dans le champ se prélever un quartier sur une vache vivante avec sa hache.

Aujourd'hui, c'est ma hache.

lundi 17 janvier 2011

Ton père serait fier de toi

J'ai reçu ce courriel hier matin.

On dit que t'as de bonnes notes. Je voulais te dire que je suis fier de toi, ton père serait fier de toi.

Non mais, pour qui se prend-il? Convoquer mon père mort le dimanche matin pendant que je fume un pétard.

Et ça tourne comme une chanson. Comme la radio, je sais pas si j'aime ça, y a des chances que non. Ton père serait fier de toi. Je la connais par cœur.

Et je sais donc pas quoi répondre.

jeudi 13 janvier 2011

Tout est sale

Les piles de vêtements, de vaisselle et de livres poussiéreux. Nos empreintes poisseuses près du commutateur. Tes outils, mes cosmétiques, les décorations de Noël fatiguées. Je vais me recoucher, réveille-moi en juin.

mardi 11 janvier 2011

La fin de ma probation

Trois mois de parfait bonheur, se lever le matin semblait moins pénible et je criais sur tous les toits que j'ai changé.

J'ai pas voulu, c'était plus fort que moi. Je suis faite comme ça. Infidèle. Incapable de m'engager. Je voudrais que tout le monde m'aime et tout le monde m'aime. Alors avant que tout le monde constate que je ne suis pas ce que j'annonce, bye bye. On allait se marier samedi, j'annule tout. Dans ma poche, ma lettre de démission, ma liberté.

Pensais-tu vraiment que je passerais ma vie à signer tes chèques et gérer ton agenda? Je pourrais pas. Je me sens pas respectée, sous-évaluée, mal payée. Je peux pas rester là. Tu trouveras quelqu'un d'autre.

J'ai envie des autres. Je sais bien que j'ai dit : j'aime ma job! Ouais, j'aime ma job, c'est juste une expression comme ça, pour ne pas se sentir trop nulle. Je ne suis plus capable de ne pas consulter les offres, je salive devant les postes affichés. Temps partiel, salaire selon échelle, je t'essayerais ben toé, pour voir si tu payes.

On allait se marier samedi, je te sacre là comme une vielle guenille. Tu vaux pas la peine, t'es pas vraiment mon genre et même si je t'aime encore, je mérite mieux. Je vais rajouter ton nom au bas de ma longue liste, ni plus ni moins valable que les autres, t'as fait ton temps, j'ai fini avec toi.