mardi 23 février 2010

L'équité, c'est tu juste une question d'argent???

Quelqu'un qui travaille dans une entreprise Québécoise au centre-ville me transfère un courriel supposémment comique où on rit des femmes. Y a rien là rire des femmes hein? Sont capables d'en prendre les femmes. Elles ont juste à apprendre à conduire comme du monde et à se servir d'une carte de guichet. De quoi elles se plaignent les braillardes?

J'ai donc écrit au principal dirigeant de l'entreprise et j'ai demandé si je pouvais faire circuler un courriel raciste parmi ses employés où j'y dirais que les noirs sont des singes et que l'holocauste, c'était moins pire que la répression qui a suivi la rébellion de 1837-38.
Non, voyons madame, les femmes comprennent que c'est de l'humour, nous engageons des femmes et elles ont, elles aussi, fait passer le courriel!

Ah, c'est de l'humour, fallait le dire, j'aime ça l'humour moi. L'humour c'est drôle et j'ai besoin de rire aujourd'hui.

Les hommes, c'est vrai qu'on peut pas se passer de vous autres, pas pour le sexe, ça, ça irait, mais comment payerais-je l'épicerie sans mon mari? Une chance qu'il est là mon homme, pour me protéger des méchants et me faire vivre. Il y en a qui remarque les yeux en premier, moi ce que j'ai remarqué tout de suite c'est 60 000$ par année plus les avantages sociaux et les bénéfices marginaux. Un homme c'est comme un chien qui parle, ça garde la porte et ça pue quand ça chie. Ça sert à plein de choses mais pas à penser, penser c'est une affaire de femme. Je ne demande jamais à mon mari de réfléchir et toutes les femmes devraient faire comme moi, surtout la vôtre, monsieur.


Ça me fait penser à l'autre jour, mon mari arrivait pas à garder son érection, je lui ai dit qu'il était bien un homme Québécois, mou, incapable de livrer la marchandise, juste bon à courber l'échine. J'y pense et je suis crampée. Un peu comme vous monsieur, pour bander, faut que votre femme conduise tout croche, sinon vous servez plus à rien.

C'est important de connaître son rôle dans une société, mon mari, il ne pleure pas, c'est un homme. Il ne fait pas de dépression non plus, c'est pas une tapette mon mari. Sa mère ne lui a pas montré à faire la vaisselle, par respect pour lui, il y a tellement d'hommes qui ne se respectent plus et participent aux tâches ménagères... Quelle horreur! Il y a même des hommes infirmiers, j'en ai déjà vu un, lui, je voudrais pas être sa mère. Ces hommes-là sont pas bien, c'est quoi le problème? C'est pourtant pas compliqué d'être un homme, tu regardes le football, je t'apporte ta bière. Oublie ça être un père présent, moi, ce que je veux, c'est que tu payes les couches, laisse-moi m'organiser avec tout le reste, tu ne serais pas à la hauteur de toutes façons. Tu as le bureau, j'ai la maison. T'as une maîtresse, j'ai plus besoin de feindre le mal de tête.

J'espère monsieur, que vous n'êtes pas imbécile au point de payer les femmes au même taux que les hommes pour un travail équivalent, les hommes de votre entreprise vont finir par se sentir diminués.

À toutes les niaiseuses qui travaillent là et transfèrent ce courriel à leurs collègues. Mesdames, vous mériteriez de vivre la vie de vos grand-mères. Vous ne méritez pas les batailles qu'elles ont menées pour vous permettre de conduire une voiture, aller à la banque et voter, vivre librement quoi! Vous méritez des hommes qui s'essuient les pieds sur vous. Bande de petites connes.

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