dimanche 28 février 2010

samedi 27 février 2010

Mon mari est une vieille chose, mais c'est un secret

Ma mère est pas bonne pour garder les secrets.

Elle lui a dit qu'il a des cheveux blancs.

-C'tu vrai ça Cannelle?
-T'es full sexy b'bé.

Il ne me parle plus depuis cet après-midi. Je savais qu'il ne fallait pas lui dire.

vendredi 26 février 2010

L'assassin portait des chaussures de marque Nike

et il était fumeur






















Il a pris cinq Red Bull, ses amis ont essayé de le retenir mais il voulait prendre son tricycle pareil...





















Message plein d'espoir...


























Ça sent le cochon qui brule.





















Tu trouves ça drôle toé?


J'ai envie de faire un bonhomme de neige

Si vous voyez une grosse retardée en train de jouer toute seule dans la neige, maintenant vous savez c'est qui.

Marquis

Je ne l'avais jamais vu.

Là je l'ai vu.

Vous l'avez vu?

Wow.

Berceuse à la Cannelle

Il ronfle et m'empêche de dormir.

Quand je lui chante une berceuse il arrête de ronfler.

Hier je lui ai susurré I wanna be sedated avec ma voix douce et j'ai pu dormir.

jeudi 25 février 2010

Tu ne viens pas d'ici

Je l'ai vu tout de suite, j'ai un radar pour détecter les émigrants. T'as pas d'accent, la peau de même couleur que moi, mais tu n'es pas d'ici. Retourne donc d'où tu viens, c'est pas le plateau ici, tu t'es trompé. Déguerpis avant qu'il t'arrive de quoi de plate, t'as pas ce qu'il faut pour survivre ici mon chum.

Tu es certainement d'un endroit où toutes les maisons se ressemblent, t'as eu un papa et une maman parfaits, que tu pouvais détester à loisir, les bébés gâtés n'ont pas d'autres raisons de se révolter. Tu avais ta chambre à toi tout seul et la dernière console. Tu trouves ça gênant de vendre des bouteilles vides. Tu les mets dans le bac à recyclage et tu sors en gueulant après celui qui vient les chercher dans ton bac pour se payer à manger.

Tu es venu à Montréal parce que tu cherchais quelque chose de laid qui te ressemble mais tu le trouveras pas, parce que t'es pas vrai et t'es trop laid, beaucoup trop laid.

Toi t'es pas allé à l'école avec des ti-culs qui ont le ventre vide, des chaussures dépareillées et les yeux gris de rêves assassinés. C'est sans doutes pourquoi tu méprises les adultes qu'ils sont devenus.

Ton désespoir c'est un jeu, une mise en scène de faux artiste. Tu penses que tu es pauvre, parce que tu ne peux pas te payer une bière ce soir. Tu as trente ans et ta mère t'envoie de la sauce à spag en attendant que ça marche. Ça ne marchera jamais, va donc travailler chez Mcdo.

Ici, on apprend à se débrouiller au berceau. Ici, on sait manger pendant une semaine avec quinze dollars. Ici, on commence à travailler au noir avant de savoir écrire et on donne sa paye à sa mère pour l'aider. Mais toi, tout ce que tu vois c'est des épais qui manquent de vocabulaire. Tu aurais tant à apprendre de la fille laide qui suce pour pas cher en bas de chez toi, mais tu te câlisses d'elle au point de refuser de la payer. Comme si sucer ta p'tite queue molle et sale était une faveur que tu lui faisais.

Et si tu avais raison, si on avait tous ce qu'on mérite dans la vie. J'te jure que t'aurais pas grand chose. Moi, je t'enlèverais tout pour que t'arrêtes de jouer et saches enfin ce que c'est, mais ça te tuerais. Ceux que tu prends pour des faibles et des perdants sont bien plus forts que tu ne le seras jamais. T'es comme un gros chat de maison qui n'a jamais eu à attraper un oiseau de sa vie. Tu n'aimes que ceux qui te flattent et te bourrent le cul parce que t'as un coup de griffe extraordinaire. Moi je ne t'aime pas.

Tu n'es pas d'ici et tu devrais repartir, tu gâches la photo, tu ne seras jamais d'ici. Disparais avant que je sorte ma hache.

L'enculade du jour de paye

Pensez-vous vraiment m'entendre chiâler sur les impôts qu'on paye? Ai-je l'air d'une Lavaloise aigrie, de la classe moyenne? Non, ce n'est pas un billet sur les impôts prélevés sur vos payes.

Le lubrifiant c'est une arnaque. C'est bon pour les voitures c'est tout!

Quand on sait faire on n'en a pas besoin.

Ma grand-mère ne s'est jamais servi de lubrifiant pour se faire enculer, elle.

mercredi 24 février 2010

Et après

Je sais pas, je suis tellement pas rendu là, mais aujourd'hui j'ai envie de rire, de faire des trucs que j'aime ou amusants.

Comme la liste de tout ce que je devrais ou pourrais me payer avec ce que j'économise en boucane. Je sais pas encore ce que ce sera mon cadeau mais ce sera pas petit, je fumais pas mal vous allez voir.

  1. M'acheter un piano droit, noir, qui ressemble le plus possible à celui qu'on m'a volé... Eh oui, on m'a volé le piano de mon père qui pesait une demie tonne au moins. Difficile à croire, mais c'est le genre de truc qui m'arrive. Alors m'acheter un piano et apprendre à en jouer, même tout croche, avant de mourir. Dans un an, j'aurai assez d'argent.
  2. Rejoindre Jane en Irlande quand elle va faire le voyage de sa vie. Elle ne le sait pas, mais c'est presque sûr, j'ai quelques années pour me préparer. On trépigne rien qu'à y penser. On va s'arranger avec le chum de Jane et débarquer à son hôtel, elle va capoter.
  3. Payer un band pour mon party. J'ai toujours voulu avoir un band qui joue dans mon salon.
  4. Prendre plus de cours à l'université, mais on a déjà pris la décision de toutes façons d'étudier toute notre vie et ça presse pas, quand on aime de quoi on aime ça prendre son temps pour le faire comme du monde.
  5. Aller plus souvent au Valois et à la Bécane avec le mari.
  6. Se payer une tite maison de militaire en haut de la côte. Faire un jardin, installer des panneaux solaires. Ça serait bien un grand sous-sol, pour Ti-cul, on lui louerait pas cher.
  7. Apprendre à conduire, acheter un westfalia et descendre au Mexique.
  8. Acheter ce qu'il faut pour le film qu'on a en tête depuis un moment.
  9. Acheter la compagnie de la boss avec les employés et vivre des profits.
  10. Emmener M'man en Gaspésie voir son village avant qu'elle meurt.

J'entends la boss me dire : Tsé Cannelle, t'es pas obligée de choisir, tu peux faire tout ça. Oui boss, t'as ben raison.

Si je savais comment

Mais au moins là, j'y suis. Le volcan s'est calmé. Les couleurs apparaissent une à la fois et je réintègre mon corps petit à petit.

Quand on a voulu mourir aussi fort et qu'on se réveille dans les bras de celui qu'on aime, on s'en veut d'avoir oublié tout ça même pour quelques heures. Tout ce qu'on est. C'est pas tout ça qu'on voulait tuer. Tuer juste une partie de soi, c'est moins facile qu'on pense.

La rage

Cannelle - Des fois j'aimerais ça arrêter d'être enragée et hystérique.
Mémère - Je t'ai pas donné la rage pour que tu la r'grettes.
M'man - Quand t'es née, ton père a dit que tu serais une chanteuse. Mais tu fausses quesse tu veux.
Mémère - Moi, j'ai dit, c't'enfant-là va être enragée.
Cannelle - Pourquoi?
M'man - Pour nous sauver.
Cannelle - J'ai tu d'l'air de Jésus?
Mémère - Pour te sauver.
Cannelle - De quoi?
M'man - De nos vies misérables. Quand t'étais dans mon ventre j't'ai dit tellement d'affaires. Comme : Tu laisseras jamais personne te marcher sur les pieds! Ma p'tite fille tu vas être forte. Tu vas tenir tête à tout le monde. Pas un homme qui va te faire du mal. Tu laisseras jamais personne te dire quoi faire. Tu vas aller où tu veux, rien pour t'arrêter. Tu vas faire tout ce que j'ai jamais fait. Tu vas t'enrager après ce que tu comprends pas jusqu'à temps que tu comprennes. Tu vas t'enrager après les imbéciles et changer le monde.
Cannelle - Moi ça, tu sais pas que c'est sensible un foetus?
M'Man - Ma fille à moi, s'ra pas une fille comme les autres. Ma fille à moi deviendra pas secrétaire.
Cannelle - Comme vous devez être déçues. Vous auriez dû élire une autre enragée.
M'man - Comme on est dans ta tête...
Mémère - On dirait bien que t'es déçue de toi-même. Tu nous déçois jamais.
Cannelle - J'aurais aimé ça être douce, calme.
M'man - Ça c'est Sabrina, toi c'est la rage.
Cannelle - On dirait que j'ai pas le choix.
Mémère - Non ma pitchounette, t'as pas l'choix.
Cannelle - Ça vous tentait pas de me donner de quoi d'utile avec ça? Genre du discernement. J'aurais eu l'air moins folle dans vie. Ça s'contient pas de même la rage tabarnac pis ça éclate n'importe comment, je sais jamais quand c'est le temps.
Mémère - T'auras jamais l'air aussi folle que nous autres, pis ça prend ça, sinon tu te penserais plus fine qu'les autres.
M'man - Le monde qui s'pense plus fin qu'les autres, on n'aime pas ça.
Cannelle - Non, on n'aime pas ça...

mardi 23 février 2010

L'équité, c'est tu juste une question d'argent???

Quelqu'un qui travaille dans une entreprise Québécoise au centre-ville me transfère un courriel supposémment comique où on rit des femmes. Y a rien là rire des femmes hein? Sont capables d'en prendre les femmes. Elles ont juste à apprendre à conduire comme du monde et à se servir d'une carte de guichet. De quoi elles se plaignent les braillardes?

J'ai donc écrit au principal dirigeant de l'entreprise et j'ai demandé si je pouvais faire circuler un courriel raciste parmi ses employés où j'y dirais que les noirs sont des singes et que l'holocauste, c'était moins pire que la répression qui a suivi la rébellion de 1837-38.
Non, voyons madame, les femmes comprennent que c'est de l'humour, nous engageons des femmes et elles ont, elles aussi, fait passer le courriel!

Ah, c'est de l'humour, fallait le dire, j'aime ça l'humour moi. L'humour c'est drôle et j'ai besoin de rire aujourd'hui.

Les hommes, c'est vrai qu'on peut pas se passer de vous autres, pas pour le sexe, ça, ça irait, mais comment payerais-je l'épicerie sans mon mari? Une chance qu'il est là mon homme, pour me protéger des méchants et me faire vivre. Il y en a qui remarque les yeux en premier, moi ce que j'ai remarqué tout de suite c'est 60 000$ par année plus les avantages sociaux et les bénéfices marginaux. Un homme c'est comme un chien qui parle, ça garde la porte et ça pue quand ça chie. Ça sert à plein de choses mais pas à penser, penser c'est une affaire de femme. Je ne demande jamais à mon mari de réfléchir et toutes les femmes devraient faire comme moi, surtout la vôtre, monsieur.


Ça me fait penser à l'autre jour, mon mari arrivait pas à garder son érection, je lui ai dit qu'il était bien un homme Québécois, mou, incapable de livrer la marchandise, juste bon à courber l'échine. J'y pense et je suis crampée. Un peu comme vous monsieur, pour bander, faut que votre femme conduise tout croche, sinon vous servez plus à rien.

C'est important de connaître son rôle dans une société, mon mari, il ne pleure pas, c'est un homme. Il ne fait pas de dépression non plus, c'est pas une tapette mon mari. Sa mère ne lui a pas montré à faire la vaisselle, par respect pour lui, il y a tellement d'hommes qui ne se respectent plus et participent aux tâches ménagères... Quelle horreur! Il y a même des hommes infirmiers, j'en ai déjà vu un, lui, je voudrais pas être sa mère. Ces hommes-là sont pas bien, c'est quoi le problème? C'est pourtant pas compliqué d'être un homme, tu regardes le football, je t'apporte ta bière. Oublie ça être un père présent, moi, ce que je veux, c'est que tu payes les couches, laisse-moi m'organiser avec tout le reste, tu ne serais pas à la hauteur de toutes façons. Tu as le bureau, j'ai la maison. T'as une maîtresse, j'ai plus besoin de feindre le mal de tête.

J'espère monsieur, que vous n'êtes pas imbécile au point de payer les femmes au même taux que les hommes pour un travail équivalent, les hommes de votre entreprise vont finir par se sentir diminués.

À toutes les niaiseuses qui travaillent là et transfèrent ce courriel à leurs collègues. Mesdames, vous mériteriez de vivre la vie de vos grand-mères. Vous ne méritez pas les batailles qu'elles ont menées pour vous permettre de conduire une voiture, aller à la banque et voter, vivre librement quoi! Vous méritez des hommes qui s'essuient les pieds sur vous. Bande de petites connes.

Bouchard le capitaliste

C'est sûr que quand t'as les moyens en masse d'envoyer tes enfants dans les meilleures universités ça peut faire du sens d'augmenter les frais. C'est sûr, quand tu t'appelles Joseph Facal et que tu enseignes aux HEC où tes enfants n'auront pas à payer de frais pour y étudier, c'est pas ça qui t'énerve.

Et depuis quand on obtient de meilleurs services en augmentant les frais au Québec? Vous y croyez? Quoi que l'inverse est vrai, quand il a coupé partout, la qualité des services a bien baissé, lui qui disait que ça n'arriverait pas. Lucien Bouchard et sa pensée magique, on a vu ce que ça donnait.

Allez donc demander au docteur Julien si ça accentue les chances des petits maganés de s'en sortir en augmentant les frais d'Université. Mais c'est pas ça qui nous intéresse voyons. Les enfants de bs d'Homa peuvent bien crever, nous, ce qui nous intéresse, c'est la productivité hien! Et justement, les enfants du docteur Julien feront de parfaits serveurs au restaurant, des concierges impeccables! Il n'y a pas de sot métier, mais on n'a pas vu ça souvent un fils de politicien devenir chauffeur de taxi et c'est pas un hasard, c'est pas la génétique non plus, c'est l'argent. Vous me direz que c'est pas si bien payé politicien, mais ça n'a pas beaucoup de dépenses non plus et c'est juste assez payé pour être déconnecté des préoccupations des citoyens ordinaires. Ceux qui, en ouvrant le journal ce matin, se sont surpris à souhaiter qu'un seul de leurs deux enfants choisisse de poursuivre ses études parce qu'ils n'arriveront pas à payer pour deux.

Pourquoi ne pas prendre l'argent où il y en a plutôt que d'appauvrir et de surendetter les étudiants? Ces étudiants, qui sont les plus pauvres de notre société, avec ceux prestataires de la sécurité du revenu. Pourquoi pas une taxe de luxe sur les VUS et les maisons de plus de 275 000$? Pourquoi ne pas taxer les banques qui ont fait des profits record à nos dépens pendant la crise. Pourquoi ne pas étendre à trois ou quatre mandats, le minimum pour retirer une pension du gouvernement? Pourquoi ne pas revoir à la baisse le cachet versé à Lulu quand on l'invite à parler dans une de nos universités?

C'était pareil quand j'ai arrêté le tabac

Je pleure tout le temps...

J'essaie d'arrêter et c'est pire.

J'essaie de comprendre pourquoi, je me sens tellement nulle.

Et qu'est-ce que ça va me donner de faire tout ça? On s'en câlisse tu!

Maintenant que j'ai réduit considérablement mon empreinte écologique. Maintenant que Ti-cul pense qu'il est un homme. Maintenant que mon ancienne job m'a remplacée. Maintenant j'ai plus rien à faire.

Écrire ça sert à rien.

Le goût, toujours le même christ de goût qui me revient dans gueule.

Mourir.

Scraper Ti-cul

Pourtant c'était pas ça mon but. Quand j'avais onze ans et que je l'arrachais à ma mère en lui disant :

-Tu sais même pas t'en occuper, il m'aime plus que toi.

Je ne savais pas ce que je faisais, mais je croyais le faire pour le bien de Ti-cul. J'avais juste dix ans, mais je le voulais ce bébé là, j'étais prète et tellement jalouse que ce soit ma mère qui l'ait mis au monde. J'ai bercé Ti-cul jusqu'à six ans. Ti-cul était incapable de s'endormir tout seul, il fallait mes bras, mes chansons. Je l'ai rendu complètement dépendant de moi. Puis un jour de février, j'ai envoyé chier M'man, j'ai pris un sac poubelle, j'y ai lancé quelques trucs et je suis partie pour ne jamais revenir, abandonnant Ti-cul qui n'a plus voulu me parler jusqu'à l'été.

J'ai scrapé un enfant moi, même avec les meilleurs intentions du monde, j'y suis pas arrivée. Il avait juste à baisser la tête et je lui donnais de la liqueur le soir. Il promettait qu'il serait sage et je lui permettais de jouer à des jeux vidéos ultra violents. Je n'ai pas réussi à l'intéresser à l'école, ni à lui apprendre la valeur de l'argent qu'on gagne à la suer de son front. Il y a cette fois où il voulait tellement que j'aille à cette partie de baseball. Je m'en câlissais, j'y suis allée après la typique crise : Personne ne m'aime, quand le grand jouait au hockey toute la famille l'encourageait, moi je suis le plus petit et je suis toujours tout seul, Maman et Papa ont divorcé à cause de moi... Je suis allée le voir perdre au baseball, mais seulement après lui avoir dit à quel point ça me tentait pas. Juste pas capable de m'arrêter de pleurer quand je pense à ça.

Si vous faites des enfants et voulez savoir quelles erreurs ne pas faire avec eux, contactez-moi, je les ai toutes faites ces erreurs. Je l'ai même frappé quand je perdais patience.

Ti-cul, m'a appris quelle sorte de mère ignoble je serais, ça devait être sa mission sur notre planète.

Et là, il ne veut rien entendre. Il me dit que si j'y suis arrivée, il y arrivera. Mais les loyers d'il y a dix ans, c'est pas les loyers d'aujourd'hui! J'étais étudiante et je travaillais plus que lui. Il travaille dix heures semaine et a lâché l'école. J'étais moins gâtée que lui, je prenais soin de lui depuis des années alors que la principale activité de Ti-cul c'est d'essayer de battre le record de la plus grosse facture de cellulaire.

Et je me revois avec mon sac poubelle dans les mains à dix-sept ans. J'étais sur le bord du ravin, le vent dans face, ça fait tellement de bien d'envoyer chier M'man juste avant de sauter en se jurant de faire mieux, tellement mieux qu'elle.

J'ai juste le goût de lui dire non! Non Ti-cul j'ai pas réussi dans vie! J'ai pas de maison, j'ai pas de diplôme universitaire pis j'vais avoir trente ans dans deux ans. J'ai rien! J'ai un mari et un appart en désordre et je me suis jamais payée une seule paire de chaussure qui vaut la moitié des tiennes. Hostie j'étais tellement pauvre que je me suis pas acheté de vêtements pendant quatre ans. Comment il a pu oublié ça? Il l'a vu même s'il avait juste sept ans. Il dit avec fierté que je lui ai tout appris, ça me tue de constater que je ne lui ai rien appris de bon.

-J'vas faire comme toi, j'vas vendre mes bouteilles vides.

Je lui donne mon vieux poêle et mon vieux frigo, mais j'aurais donc voulu qu'il attende encore un peu. Ce matin, j'me sens vieille en tabarnak.

lundi 22 février 2010

Au temps de mon père et de Pauline

Les Québécois avaient tous la même couleur, la même odeur et mangeaient la même chose. Le monde se divisait entre deux clans, les gentils (nous) et les méchants (eux). Madame Marois et le PQ en général, c'est une gang de nostalgique de la révolution tranquille. Même pas capable de réaliser que si la souveraineté est à faire, ce ne peut être fait comme il y a trente ans. C'est le peuple Québécois qui doit la faire, pas un vieux parti fasciste et xénophobe bousillant toutes les chances d'intégrer les nouveaux arrivants en les isolant.

Il serait temps que le PQ analyse la démographie de la province et réalise qu'aucun référendum ne pourra être gagné sans l'appui des minorités ethniques et d'une partie des anglophones de la province. Oui oui, c'est en les intégrants qu'on aura le pays et ce n'est pas leur responsabilité d'intégrer un parti et un peuple qui les méprise!

Quelle souveraineté bâtard? Comment? Celle de Lévesque, celle de Parizeau? Y en a même pas de plan pour la souveraineté, c'est un rêve, un espoir. Ce n'est que du vent, c'est complètement intangible et on n'en parle pas. Pensez-vous vraiment que c'est de même qu'on fait un pays? Avec des élus qui échouent chaque fois et continuent d'affirmer que leur façon de faire et de penser : c'est la bonne. En évitant tout questionnement parce que ça pourrait faire de la chicane.

Madame Marois dit qu'il n'y a pas que des Québécois de souche au PQ? Nommez m'en quelques uns pour voir? Je ne veux pas entendre parler de Maka Koto, c'est un poète, un acteur, une vedette du festival juste pour rire. Non, il n'y en a pas de député ordinaire péquiste noir, anglophone, Italien, Grec, Indien ou Maghrébins, issus du milieu des affaires de Montréal et ça manque.

Je suis de la génération d'observateurs, la génération qui ne s'est jamais prononcée sur la question. Je n'attends que ça, posez-moi la votre question. J'ai vu mon père fermer la télé et lancer la télécommande en 1995 après l'annonce de Bernie et me dire; c'est fini. Peut-être vous autres dans trente ans... Mais je pense pas, c'était maintenant Cannelle. Oui Papa, c'était maintenant. Aujourd'hui je sais pas ce que c'est mais c'est pas ça. Toi Papa, tu pensais comme Pauline hein? T'as rallumé la télé et quand Parizeau a lancé sa célèbre phrase t'étais content, enfin quelqu'un le disait.

Papa, j'ai l'impression que c'est toi et tes semblables qui ont tué la souveraineté en voulant vous l'approprier. Ça me ramène à un cinéaste que tu connais bien, il disait : La liberté n'est pas une marque de Yogourt. La souveraineté, non plus, n'est pas une marque déposée, le PQ n'en possède pas les droits. Tous les souverainistes n'adhèrent pas au PQ. Ce n'est pas l'idée qui est démodée, mais ceux qui la portent.

J'ai fait la paix avec Papa quand il est mort, mais Pauline est là, elle. J'hésite entre en vouloir à Pauline pour sa grande fermeture et simplement me désoler car ce n'est pas entièrement de sa faute, elle qui ne possède qu'une langue et une vision du siècle dernier.

dimanche 21 février 2010

Tague Banane

Elle l'a appelé la tague bureau mais moi j'ai décidé de la rebatiser la tague Banane! Chiquita, elle a un espace de travail ordonné en cibole...

Voici le mien, alors qu'il est relativement en ordre.

De la gomme pour remplacer la boucane. Des factures à payer. Une photo avec ma mère et Ti-cul à sa fête. Un dictionnaire, une grammaire, un bescherelle, que je n'ouvre pas assez souvent... De la poussière en masse et des anovulants. Quelques paires de boucles d'oreilles, des livres à lire, du papier, des crayons, des télécommandes, des trombones et des punaises de toutes les couleurs. Des post-it et encore des post-it, je suis un peu beaucoup maniaque de post-it. Ça vient de loin j'imagine, je ferai peut-être une thèse là-dessus. La dépendance au post-it, conséquence directe de la libération de la femme.

Il y a le sablier que j'ai gardé quand j'ai vidé l'appart de mon père. Remarquez le sable figé en haut, je vous l'ai déjà dit, ici le temps n'existe pas.

Et un souvenir de Disney que m'a rapporté la filleule. Il compte beaucoup pour moi, même si c'est juste du plastique moulé en Chine. Quand on a seulement sept ans et qu'on se retrouve à Disney, on a le droit d'être égoïste. Pas ma filleule, elle a fait les boutiques en quête d'un souvenir spécial pour sa tante Cannelle qui aime l'Halloween.

C'était mon espace de travail et le vôtre???

L'enfer c'est pas la drogue

C'est d'en sortir.

Pourquoi?

C'était dans tes yeux, dans tes mains tendues vers moi, dans ta bouche pâteuse, pourquoi? Ce qui m'amuse, c'est que tu as eu plus d'une fois la chance de m'échapper. Mais la peur t'a scié les jambes, elles tremblotaient et toi, tu regardais dans tous les sens, tu as identifié toutes les sorties de secours et tu es resté planté là, pauvre petit con.

J'ai mis ma hache contre ton ventre, tu as fermé les yeux et tu as hoché la tête, j'ai mis une main sur ta joue et je t'ai averti de ce qui allait se passer.

-Je vais te découper en petits morceaux... Vivant. Je sais pas exactement quand tu vas mourrir, habituellement ils s'évanouissent après le deuxième bras, mais y en a des courageux qui me regardent dans les yeux jusqu'à la fin. On verra bientôt de quel côté tu es!

Je t'ai coupé une première main. Ta gorge s'est dénouée et tu as verbalisé ton premier pourquoi en criant. Je t'ai coupé l'autre main et cette fois ce fut un petit pour-quoi saccadé et tu t'es mis à sangloter.

J'aimais beaucoup ta moue quand je m'élançais avec la hache, alors j'ai feins quelques fois. Je m'élançais et m'arrêtais juste au dessus de toi pour voir ton visage se crisper et entendre cette petite plainte du ventre. Quand tu t'es chié dessus, tu as fait ma journée, seigneur tu puais. Je riais tellement que j'avais du mal à garder ma concentration pour te finir.

Tu en avais assez aussi, tu avais beau décliner tous les pourquois du monde, tu ne voulais plus que mourir. Il y a eu le pouquoi murmuré, celui que tu n' as même pas prononcé, le pourquoi effrayé, le pourquoi dégoûté, tu devais être un enfant fatiguant toi. Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Ça t'intéresse vraiment, savoir pourquoi? C'est si important pour toi?

Et qu'est-ce qui te fait croire que je sais pourquoi? Parce que tu as de beaux yeux. Parce que je voulais voir la couleur de ton sang, parce que je voulais te voir pleurer. Parce que j'ai passé une mauvaise journée. Parce que je te déteste. Parce que tu m'excites quand je te torture. Des raisons de tuer, il y en a tellement, je n'ai pas le temps de la chercher, la raison. Pourquoi toi? C'est comme ça mon vieux, c'était ton tour.

Je t'ai demandé gentiment si tu voulais que je te coupe un bras tout de suite ou si j'y allais avec le pied. Tu as évidemment encore répondu; pourquoi? Merde je te donnais une chance de participer, de décider du prochain membre coupé et tu me réponds pourquoi! Je ne fais pas ça avec tout le monde, tu sais, tu ne connais pas ta chance.

Je t'ai enlevé le soulier droit, habituellement, je ne perds pas de temps à dévêtir ceux que je tue. Je t'ai enlevé ton bas, tu as encore demandé pourquoi. Parce que je veux te couper les orteils. Tu les remuais mais je les ai quand même coupés. J'en ai eu quatre d'un coup, je me suis reprise pour le cinquième.

À mesure que je te découpais, toujours le même mot, la même question, pourquoi, je n'en peux plus, si j'entends encore pourquoi aujourd'hui, je ne réponds plus de moi. Tu es mort enfin, tu allais le demander une dernière fois, mais j'ai mis mon doigts sur ta bouche. Je t'ai répondu, simplement, parce que.

Je t'ai tué, parce que, voilà tout!

samedi 20 février 2010

Goûter sa propre médecine

Et tuer les gens pour la peine de mort.

Qu'est-ce que je vais faire?

Quand je vais avoir fini mon dernier sevrage, quand j'aurai atteint mon poids santé... Je vais être plate en câlisse! Normale, ordinaire, parfaite.

Ça me donne le goût de me planter un couteau dans la joue et de tourner, ça marquerait, ça serait beau, j'aime le sang, un goût unique.

Qu'est-ce que j'vas faire Môman?

Non je veux pas faire un bébé comme tout le monde qui sait pas quoi faire. Faire des enfants c'est aussi inutile que de faire son lit. Ceux qui en ont sont des zombies, ils ont perdu tout contact avec la réalité, comme atteints d'un virus. Ça les pique en plein coeur et comme ils savent pas s'en débarrasser, ils apprennent à aimer la douleur, ils la chérissent. Que ferais-je sans mes enfants? Tu te chercherais une autre raison de vivre, t'as besoin d'une raison de vivre faut croire! Mais moi, je sais que je suis immunisée contre le virus, je n'aimerais pas mon bébé. Je regarde les bébés mourir, avec un sourire béat, je l'étoufferais en riant et je le lancerais juste pour voir comment ça fend, la tête d'un bébé. Les bébés c'est juste une autre drogue et j'arrête la drogue alors...

Je sais pas ce que je vais faire. Je m'en vais m'acheter des pinceaux.

vendredi 19 février 2010

Quand on n'a jamais été célibataire

Y a vraiment un tas de trucs que je ne sais pas faire...

Genre repeindre la salle de bain toute seule. Il faut savoir que ma salle de bain est tellement étroite que je ne peux pas y entrer un escabeau. Ça me force à être créative. J'ai mis une chaise dans le bain, dessus j'ai posé trois bottins de téléphone, il faut encore me mettre sur la pointe des pieds.

Mais je vais le faire toute seule bon!

mercredi 17 février 2010

Discours d'ouverture

Je dois vous dire que lorsque j'ai reçu l'appel de notre Première Ministre hier soir, pour me confier cette tâche extraordinaire au Ministère de la folie et de l'absurde, j'ai versé une larme.

Qui moi? Est-ce que je vais être capable de le faire?

Ceux qui me connaissent savent que je ne puis faire qu'un excellent travail dans ces domaines et j'ai accepté le mandat avec honneur et vodka comme disent les Russes.

En plus j'avais l'intention d'arrêter la drogue cette semaine, c'est pas parfait ça?

Ça fait que pour commencer, je propose un remaniement, je serais capable moi d'être ministre de n'importe quoi!

Ministre de la paresse et des affaires qui pressent pas. Ministre de la télé-réalité et des marchés aux puces. Ministre du nivellement par le bas. Ministre des couleurs froides. Ministre responsable du développement du chakra du plexus solaire. Ministre de la poussière qui s'accumule sur les bibelots quétaines. Ministre de la femme au foyer cochonne. Ministre du déséquilibre. Ministre du surendettement et du plaisir instantané. Ministre de ce que vous voulez! Si vous m'appelez, je réponds présente. Si vous m'écrivez, je réponds à vos questions avec pas mal plus de tact que Louise Deschâtelets. Cannelle, à votre service.

Ne vous demandez plus ce que vous pouvez faire pour votre pays. Ne vous demandez plus quoi faire pour souper. Demandez-vous ce que vous pouvez faire que personne n'attend de vous. Faites des conneries. Genre m'offrir une fiancée Ukrénienne avec une carte de crédit volée. Contactez-moi pour l'adresse de livraison et je vous arrange ça pour vos places en garderie.

C'est maintenant aux citoyens de la blogo de s'impliquer. Je crée drette là la commission Cannelle. Exprimez-vous! Je vous dirais bien sur quoi vous exprimer mais j'aurais peur de couper votre élan. Allez je vous laisse, je veux arrêter la drogue demain, mais pour ça, faut que je consomme tout ce qu'il me reste aujourd'hui.

mardi 16 février 2010

Si Dieu m'avait donné une queue

Je resterais pas là à te regarder, ça non. Elle serait déjà sortie de mon jeans et je t'en donnerais des coups sur les joues. Toi, salope, t'aimerais ça. T'ouvrirais la bouche et t'essaierais de l'attraper.

Je me crosserais sur tes belles p'tites boules. Je viendrais partout sur ta face, je t'en mettrais dans les yeux.

Mais c'est correct, j'vas me contenter d'un souper de fille vendredi.

lundi 15 février 2010

Un monde où tout le monde est beau

Plus rien à craindre, on est tous du côté des gentils.

Les couples ont envie de faire l'amour en même temps.

Le chocolat fait maigrir.

Les enfants naissent dans la douceur et on en fait des tas, juste pour le plaisir de les compter à haute voix avant d'entrer dans le bus.

On connaît tous les termes du contrat, chacun sa date d'expiration, juste à temps, plus personne ne meurt trop tôt. En voyant la date approcher, il se peut que vous nous fassiez une petite crise d'angoisse, on vous donnera des valiums à volonté. Si pour une raison ou une autre, vous considérez que votre heure n'est pas venue, il y a toujours la possibilité d'en appeler et le juge avec sa perruque en pop-corn vous accorde ce sursis.

Tout le monde capote sur la musique japonaise, les mets Indiens et le fushia.

vendredi 12 février 2010

Vous les voyez aussi?

Les amoureux, ça pousse au soleil, il y en a partout cet hiver, des gros bisous sucrés au coin des rues en plein midi, qu'est-ce qu'ils sont beaux! J'en vois partout, il n'y en aura jamais trop, ça fait fondre mon petit coeur comme la glace de la sangria que je tète. Méchante belle journée pour faire un BBQ, avec ma petite sauce spéciale, ça va bien partir la fin de semaine des amoureux. Je lève mon verre...

À ceux qui ont un amour à l'autre bout du monde, ceux qui n'ont que des souvenirs et un ordinateur à baiser.

















À ceux qui ont passé un voyage de noces merdique barricadés dans le sous sol de l'hôtel à entendre siffler l'ouragan.


















À ceux qui n'ont de place nulle part, ceux qui n'ont que l'amour comme dans la chanson.

















À ceux qui ont passé toute une nuit à regarder tous ce qu'ils ont partir en fumée, ils se rebâtiront, petit à petit.

















À ceux qui s'aiment tellement que l'amour devient la seule façon de survivre.

À ceux qui cultivent le mystère.

À ceux qui ont l'air d'être faits pour ça, mais qui se battent comme des damnés pour préserver ce qu'ils ont.

Et aussi, pourquoi pas, à ceux qui ne comprendront jamais et passeront tout droit toute leur vie, ce n'est peut-être pas de leur faute...

Et à nous, mon amour.


jeudi 11 février 2010

Retomber en amour

C'est comme tomber en amour tout court, ça s'explique ben mal, ça se vit.

Hier avec mon mari...

Ça ne vous regarde pas.

La Tario était belle aujourd'hui, je l'ai traversée pour le plaisir, de Mc Gill à Pie-IX, c'était bon et je me suis demandée comment j'arriverais à vivre loin d'elle. J'ai envie de partir, au Japon, en Nouvelle-Zélande ou bien en Gaspésie. Mais comment je vais faire pour être aussi loin de ma Tario?

Qu'est-ce qui est arrivé au Pub Jacques Cartier? Ah ben, c'est bizarre.

La Tario pas loin de Cartier, mon coeur saigne. Il n'y a rien dans les fenêtres, on a même arraché l'affiche qui annonçait une fruiterie à venir. J'ai mis un pied sur la marche par réflexe, puis j'ai continué mon chemin. J'ai eu envie de m'arrêter, de m'assoir sur la marche devant comme on le faisait tout le temps. Ils ont gardé l'enseigne. J'avais dit à Léo de garder son enseigne. C'était comme un cauchemar et je pense que Léo a compris trop tard qu'il perdait pour vrai ce qu'il avait de plus précieux. Si je gagne au loto, c'est sûr que je rachète la maison et le commerce de Léo.

Ah et qu'est-ce que ça changerait dans vos vies si je vous disais qu'hier, je suis tombée en amour? Ça ne vous ferait absolument rien. C'est un homme nouveau et je suis une autre femme. Si je vous le disais, vous ne me croiriez pas. Là je m'en viens dans un bout vraiment trop téteux où je vais essayer de vous faire avaler qu'on s'est transformés comme des papillons mais c'est ça qui est beau, la magie, non? C'est ce que je disais, ça ne s'explique pas, ça se vit.

Je devrais me taire.

Demain on va à la buanderie parce que le tabarnac de proprio a fucké ses raccords et la laveuse est hors d'usage jusqu'à nouvel ordre! Demain, y aura pas vraiment de magie.

mardi 9 février 2010

Fermer

Ça me trotte dans la tête depuis quelques semaines.

Ça me tente de fermer ce blog là, tout effacer et retourner d'où je viens, ça dure juste deux minutes.

L'affaire c'est que je le prends pas que Diva ait pas voulu s'essayer avec moi. C'est quoi le problème? C'est parce que je suis une p'tite grosse? Parce que je porte des lunettes? Elle me trouve pas assez cochonne? Je comprends pas. Je veux pas d'enfant mais les enfants des autres me dérangent pas, tu mets un peu de ketchup pour enlever le goût de pisse, c'est toute.

En plus lui, dit qu'elle a un pénis, ça tombe bien, j'aime les pénis!

Diva aime les salauds, les innocents et les mal commodes, moi, personne ne m'aime.

J'aimerais tellement savoir ce qu'il me manque pour lui plaire.

Je vais écouter Le mur à V plus souvent, ça va m'aider je suis sûre, ça à l'air d'être son style à Diva, quand t'as un corps pareil et trois ti-culs à entretenir tu lis pas Nietzsche certain.

lundi 8 février 2010

Vous faites quoi pour la St-Valentin?

Et vous le feriez même si vous n'aviez pas peur de vous taper une crise de nerfs de votre blonde?

Je trouve le dessin plus proche du coït que l'écriture

J'disais ça de même, arrêtez de me regarder.

L'écriture c'est de la masturbation.

Le dessin c'est salissant.

C'est à ça que je pense dimanche à minuit trente trois.

Arrêter la drogue (juste pour voir ce que ça fait, parce qu'on s'en souviens plus), serait peut-être une option.

Une option qu'on étudiera plus tard parce que là, y est l'heure d'en allumer un autre.

L'artiste, tu lui as dit, je fais ça pour vingt, ça pour quarante et ça je le fais pas, qu'est-ce qu'il a fait? Il a fait comme tous les putains de clients de la terre. Qu'est-ce qu'ils font tous? Ils essaient d'être le premier à t'enculer. C'est la raison d'être d'un client, il se lève le matin, passe au travers de chaque journée, il vit et meurt pour une seule raison, Dieu a créé les clients pour t'enculer. C'est le rôle du client. Il en demande plus pour moins; si tu me fais pas venir avant midi je vais aller en Inde. Vas-y donc enculer des Indiens estie de pourri! On est tous des putes. On a des territoires à défendre, des fournisseurs à payer, des clients à satisfaire et son cul à sauver. Des putes.

samedi 6 février 2010

**** Hochelaga #2

Je me sentais comme chez nous, dans mon premier appart full trash, sur Hochelaga, c'était pareil. Tous les apparts sur Hochelaga, sont pareils, les pièces ont toutes les mêmes formes, le salon double, le corridor, la salle de bain et la cuisine minuscule au bout. L'odeur, les murs craqués, le fridge vide, le monde saoul.

Les jeunes effoirés partout, ils se ressemblent, ils ont tous à peu près le même nom et des tatouages similaires. Elle dit qu'elle a jamais signé le contrat d'adulte, elle dit que c'est vraiment pas un bon deal, pour oublier elle montre aux ti-culs de vingt ans à faire la fête. Elle a un coeur gros comme ça, ils l'aiment, c'est elle qui paie.

J'ai passé la soirée à essayer de convaincre Mélo de ramasser une pute en revenant, son nouveau chum est aussi coincé que mon mari.

Et c'était le fun en tabarnak.

Qwizzilt

Un pompier autoritaire. Suivez-moi Madame, n'ayez pas peur, je vous tiens, allez-y, sautez. Non n'y retournez pas. Je vais prendre ma hache et je vais tout défoncer. Bonsoir mesdemoiselles, montrez-moi donc ça, ces beaux seins-là.

Quand le tuyau de marde lui a explosé au dessus de la face, on ne voyait plus que ses beaux yeux bleus enragés. Ça lui coulait dans le cou, il a eu le réflexe de se lécher les lèvres, mauvaise idée. Il n'arrêtait pas de crier et de sacrer. J'ai aimé ça.

C'est là que j'ai vu, dans le mur, Calamité, faible et amaigrie. Apparemment, ce n'était pas des souris qui grattaient dans le mur de la salle de bain.

-Mais veux-tu bien me dire comment t'as atterri là toi?
-Magie.
-Ben oui de la magie, mais t'aurais pu faire de la magie pour sortir du mur, non?
-Nan.

Je ne comprendrai jamais rien aux lutins.

-C'est quoi c'te bibitte-là? Je gage que c'est ça notre problème.
-Niaise-moi donc, tes hosties de tuyaux ont soixante-quinze ans, Ti-clin.
-M'a t'en faire un Ti-clin. Pendant que t'élèves des lutins clandestinement, je sauve des vies.
-J'vas t'acheter un calendrier pour t'encourager si tu fermes ta yeule, ok?

J'ai mis Calamité dans la laveuse pour ne pas qu'elle nous entende s'engueuler. Il n'arrêtait pas de chiâler, il m'a traité de folle, de sorcière, m'a menacé de me dénoncer. À qui? Ça m'a bien fait rire, il ne sait même pas à qui me dénoncer.

-Donne-moi vingt piastres; je te laisse la fourrer pis on oublie ça.
-Quoi?

Je sais toujours quoi dire pour mettre les gens à l'aise, je ne veux pas vraiment qu'il mette son gros pénis de pompier qui prend des stéroïdes dans ma petite Calamité. Si j'avais pu les prendre en photos et le faire chanter, peut-être, mais nous savons que c'est impossible alors...

Je lui ai donné une banane, lui ai dit de s'étouffer avec ça et j'ai gardé la pelure pour Calamité. Elle est sortie de la laveuse comme il partait, je lui ai mis une robe propre et j'ai séché ses cheveux. Elle a dévoré sa pelure de banane et en a redemandé.

-Ils étaient comment, ceux qui t'ont ramassée au parc?
-Méchants, je revenue.

C'est beau la vie. Un jour une boucle d'oreille disparait, puis on installe des pièges et on attrape un lutin. On finit par en avoir assez, alors on prévoit descendre le lutin un samedi après-midi au parc Lafontaine avec un mini uzi tout chaud, on anticipe les couleurs et le bruit de la détonation. Pam! On pense qu'on a tout réglé, mais le lutin se sauve et nous retrouve, juste au bon moment. Je sais, c'est une histoire déjà mille fois racontée. Je ne suis pas très originale, c'est rien que ma vie plate.

Pour fêter ça, elle m'a appris un mot : Qwizzilt, vous ne devinerez jamais ce que ça signifie.

jeudi 4 février 2010

Les rénos commencent demain

Je déteste les rénos. Je devrais être en train de faire le ménage, je suis encore en pyjama et j'ai trop envie d'aller jouer dehors.

Beau comme un condo qui brule














Qui n'a jamais rêvé de célébrer son divorce au El passo sur la Catherine? Maintenant c'est Resto BAR chez Robert, licence complête avec un accent grave.



mercredi 3 février 2010

mardi 2 février 2010

Lecture

J'ai envie de lire, mais quoi? D'ordinaire moi je lis de la fiction, mais faudrait faire changement, j'attends vos suggestions de toutes sortes avec impatience, surprenez moi!

lundi 1 février 2010

Le coma

Je sais qu'il adore les champignons. Je sais qu'il n'aime pas l'eau, qu'il boit son café même s'il est froid. Je sais des tas de trucs sur lui, je sais des trucs sur lui qu'il ignore lui même. Mais je ne sais pas tout.

Je l'aime trop pour tenter de l'expliquer et j'espère ne jamais parvenir à l'expliquer. Il peut tout me faire, il a tous les droits, mais il n'a pas le droit de mourir. Je vais l'attendre s'il va en prison, je serais patiente s'il plongeait dans le coma. J'enverrais chier les médecins, je montrerais aux infirmières comment bien s'occuper de lui. Je ferais des dessins que j'épinglerais partout sur les murs de sa chambre. Je lui chanterais ses chansons préférées en brossant ses cheveux. Je le laverais minutieusement et le parfumerais.

Je veillerais à ce que tout soit parfait pour le grand jour. Un jour, comme dans un film dégoulinant, il se réveillerait et je serais là à pleurer en embrassant son visage. Il me demanderait ce qu'il a manqué et je lui dirais, on regardera les reprises!

En attendant, je couperais ses ongles bien courts, je répéterais à tout le monde qu'il a envie de les voir samedi et on mangerait du poulet. On ferait le party dans l'aile des comateux, on volerait des médicaments, Johnny et Léo apporteraient des bonbons faits par leur mère. On danserait toute la nuit, on sauterait sur son lit et puis quand tout le monde partirait, moi, je resterais.

Le samedi matin, je lui lirais le Devoir en mangeant des toasts à la confiture, je déplacerais son lit près de la fenêtre pour qu’il ait un peu d’air frais et qu’il sente le soleil chaud.

Je masserais ses jambes, je caresserais son ventre, il aurait une érection…

Au moment d’écrire ces lignes, j’avais les yeux pleins d’eau et je me suis demandée si je pouvais… Vous voyez? Alors, il fallait que je demande.

-Mon amour? Disons que t’es dans le coma depuis, je sais pas moi, depuis deux ou trois semaines et moi, je suis prête à m’occuper de toi le reste de notre vie tsé... Mais j’aurais tu le droit des fois genre de te faire une pipe ou autre chose? J’peux tu être arrêtée pour ça? Toi, t’es d’accord avec ça?

J’ai fini ma phrase en même temps que je finissais de bourrer ma pipe. Il allait réfléchir sérieusement à ma question quand il a vu que je prenais une puff à sept heures et demie lundi matin.

-Cannelle, quand tu fumes autant le matin avant d’avoir mangé, j’aime pas ça, t’es fuckée.

-Ben non c’est correct, j’me suis pas couchée. Réponds-moi donc! C’t’important! Hey toi ça prendrais genre trois jours pis tu donnerais mes organes. Il faut que je le sache, je suis ta femme. Tu sais que ça changera rien à ma décision de te garder en légume dans ma vie. Moi j’t’attendrais toute ma vie, je veux juste savoir si j’ai le droit de me servir de temps en temps, comme...

-Comme un buffet?

-Comme d'habitude... Ça veut dire oui?

-Cannelle, c’est oui ok. Espérons qu’on n’aura jamais besoin de se servir de cette clause de nos testaments biologiques… Je vais être en retard.

-On n’est jamais trop prudents!

-Bye.

C’est vrai ça, on n’est jamais trop prudents. Mais là j’étais trop occupée à faire des ronds de boucane pour lui dire je t’aime quand il est parti. Espérons qu’il ne se fera pas rentrer dedans par un camion aujourd’hui… Ça serait pas drôle. Quoi que demain ça serait pas vraiment mieux.